C'est dommage car ca partait pourtant bien! Il me fait quand même bien rire à croire que c'est les investissement qui fabiquent le pétrole.
Il ne faut pas oublier que la surproduction des années 80 avait une origine politique. Enfin cet éco est un con car pour lui ce cycle est normal, il ne se soucie guère des habitants désargentés de banlieue et des gens qui ont du mal à remplir les cuves.
Rappel : un cochon se reproduit, pas le pétrole. Il est par définition en quantités finies.
Les économistes ont tendance à oublier qu'à la base l'économie ne tient que parce que les gens croient encore que ca contribue à améliorer leur qutotidien.
Vive le pétrole cher !
Par Erik Izraelewicz
mer 12 avr, 9h46 Envoyer par mail Envoyer via Y! Messenger Blog this on Yahoo! 360! Imprimer
$media Ecouter Edito de Erik Izraelewicz (au format RealAudio)
Et pour vous, Erik Izraelewicz, le pétrole cher, ça va continuer, on a l'impression que vous vous en réjouissez même ? Oui, il monte, il monte, il monte. 70 dollars le baril, on n'a jamais vu cela dans l'histoire. Alors, difficile de s'en réjouir quand il faut faire le plein ou remplir sa cuve. Il faut savoir pourtant que ce n'est pas fini. Le monde a vécu de belles années de pétrole bon marché, il est entré dans une longue période de pétrole cher. Il y a comme cela, en économie, des cycles. Dans les livres, on parle généralement du cycle du cochon. Il en est du pétrole comme du cochon. Quand il y a beaucoup de cochon sur le marché, le prix du cochon baisse. Engraisser le cochon, ca ne rapporte plus, les agriculteurs le délaisse. Au bout d'un certain temps, le cochon vient alors à manquer sur le marché. Le prix du cochon augmente. Les paysans se remettent à investir dans le cochon. Eh bien, c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui avec le pétrole. Pendant vingt ans, le prix du brut était bas, il n'était pas intéressant d'en produire, ni d'en rechercher. Le secteur a été délaissé. Aujourd'hui, la demande est forte, partout, en Amérique, en Chine et ailleurs. L'offre est limitée. On a ouvert trop peu de nouveaux puits, on n'a pas construit suffisamment de raffineries. Le prix du brut s'envole. On observe exactement ce que nous dit le cycle du cochon : comme les paysans, les pétroliers se précipitent à nouveau pour investir massivement. Les prix vont quand même continuer à augmenter, à la pompe en particulier ? Oui, d'abord, le cours actuel du baril, c'est un record en dollars d'aujourd'hui. En monnaie constante, hors inflation donc, il n'a pas encore atteint le pic de tous les temps, les 80 dollars du second choc pétrolier, en 1979-1980. Ensuite, si le marché est très volatile, c'est qu'il y a des petites étincelles qui le font régulièrement flamber. Aujourd'hui, la crise iranienne. Hier le Vénézuéla, le Nigéria ou l'Arabie saoudite. Demain, ce sera le début de la belle saison aux Etats-Unis, celle où les Américains sortent leurs grosses voitures. Alors, c'est vrai, à terme, les investissements en cours vont conduire à une augmentation de l'offre. Ces investissements sont d'ailleurs massifs. Cette année, les 10 principaux groupes pétroliers mondiaux vont investir plus de 120 milliards de dollars. 50 de plus qu'en 2001. On n'a jamais vu cela non plus. On ouvre dans le monde une raffinerie nouvelle toutes les semaines. Il y a 500 chantiers en cours. La recherche d'énergies alternatives (l'éolien, l'hydrogène, les biocarburants, le nucléaire, d'autres encore) s'en trouve dopée. Un impératif lorsque l'on sait que nos sols finiront par s'épuiser. Le baril cher, c'est donc un moment, douloureux, du cycle, un moment nécessaire pour que la roue tourne !
(Europe1)
