économie russe

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 29 oct. 2018, 07:11


En Sibérie, une usine pétrochimique géante tournée vers la Chine


AFP le 29 oct. 2018

Au coeur de la Russie, dans l'ancienne capitale sibérienne de Tobolsk, le numéro un russe de la pétrochimie Sibur construit une usine dont le gigantisme reflète les ambitions du groupe, qui courtise le marché chinois et prépare une introduction en bourse record.

A plus de 2.000 km à l'est de Moscou, juste au-delà de l'Oural et au début de la Sibérie, l'on trouve à Tobolsk le kremlin le plus oriental de Russie. Perché sur un plateau, il offre une vue imprenable sur la rivière Irtych et une ville basse ancienne et préservée.

Mais la ville d'à peine 100.000 habitants accueille aussi un des plus grands complexes pétrochimiques du pays: Sibur est en passe d'y achever une usine de transformation des produits obtenus lors de l'extraction d'hydrocarbures en polymères, des granules utilisés pour fabriquer toutes sortes de produits en plastique.

Géant russe de la pétrochimie, Sibur veut, plutôt que d'exporter les gaz libérés par l'exploitation pétrolière, les transformer sur son sol et exporter le produit fini, un projet synonyme de marge financière bien supérieure.

"Le chantier fait partie des cinq plus grands projets pétrochimiques en construction dans le monde", affirme Igor Klimov, le directeur général de cette usine d'une valeur de neuf milliards de dollars, qui permettra de tripler la production de polymères et de doubler les revenus de Sibur.

L'importance du projet est telle pour le groupe que Sibur prévoit de construire un aéroport à Tobolsk.

Prête à presque 90%, l'usine "ZapSibNefteKhim" doit être achevé au deuxième trimestre 2019: 28.000 personnes venues de près de 20 pays travaillent à sa construction, à laquelle prennent part des entreprises turques et chinoises.

De nombreuses entreprises européennes ont aussi été mises à contribution, notamment le géant allemand du gaz Linde et le groupe d'ingénierie pétrolière TechnipFMC, né de la fusion entre le français Technip et l'américain FMC.

"Technip a participé et a géré l'ensemble de l'engineering et la conception de cette usine", explique Jean-Mathieu Hartmann, le responsable de TechnipFMC sur place. Depuis le début du projet en 2014, jusqu'à 600 employés de Technip ont travaillé à sa conception dans quatre centres du groupe à Lyon, Paris, Saint-Pétersbourg et Chennai (Inde).

- Futur projet avec la Chine -

Quelque 60% de la production de la nouvelle usine de Sibur est destinée à l'exportation vers l'Europe, la Turquie, mais aussi les pays de la CEI et, surtout, la Chine.

Car si le groupe est contrôlé par les milliardaires russes Leonid Mikhelson (48.5%) --également actionnaire du numéro deux russe du gaz Novatek-- et Guennadi Timtchenko (17%), les deux groupes chinois Sinopec et Silk Road Fund en détiennent aussi 10% chacun.

Et le marché asiatique est celui vers lequel lorgne Sibur: son prochain grand investissement devrait d'ailleurs être une autre méga-usine de polymères, située sur les rives du fleuve Amour, à un jet de pierre de la Chine. Le sort du projet sera scellé en 2020.

Cette usine ira de pair avec les projets de Gazprom, qui va transporter du gaz vers l'Asie et surtout la Chine à partir de fin 2019 par son gazoduc "Force de Sibérie". Et avec les projets de Sibur, qui veut continuer à grandir.

"Sibur est prêt à être introduit en bourse à tout moment si les conditions du marché s'y prêtent. Cela pourrait probablement arriver l'année prochaine. L'opération pourrait s'élever à environ 2-2,5 milliards de dollars", a déclaré à l'AFP une source proche de Sibur , ajoutant que "10 à 20% des parts du groupe pourraient être mises sur le marché".

Cette introduction dépasserait ainsi les 2,2 milliards de dollars levés par Rusal en 2010 et pourrait en faire la plus grande opération du type depuis les huit milliards levés par la banque VTB en 2007.

Selon Dmitri Konov, le patron de Sibur, son groupe est "l'une des sociétés les plus rentables du secteur pétrochimique à l'échelle mondiale. Cela nous rend très attractifs pour les investisseurs" et l'ouverture de la nouvelle usine en fera "un des principaux acteurs du marché de la pétrochimie" dans le monde.

Quant au spectre des sanctions, "nos activités reposent sur de solides fondamentaux et sont bien placées pour faire face à tous les défis économiques ou géopolitiques", a-t-il affirmé à l'AFP.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ine-181029

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 07 nov. 2018, 10:13

Face aux sanctions, la Russie veut se détacher du dollar

AFP 07/11/2018

Rouble, euro, yuan... tout, sauf le dollar! Alors que la Russie semble sous un régime de sanctions économiques pour longtemps, le Kremlin redouble ses efforts pour détacher l'économie russe de la monnaie américaine, incontournable dans le commerce mondial.

Evoqué de longue date sans résultat majeur, l'ardu projet des autorités de "dédollariser" l'économie russe devient plus que jamais nécessaire au moment où les milieux d'affaires craignent l'annonce imminente de nouvelles mesures punitives américaines.

Quatre ans après l'introduction des premières sanctions occidentales contre Moscou à la suite de l'annexion de la Crimée, puis du conflit dans l'est de l'Ukraine, les restrictions se renforcent sur les transactions financières russes. Et avec elles, les risques grandissent pour ceux qui y participent d'être poursuivis aux Etats-Unis simplement pour avoir utilisé le dollar.

Les ministères de l'Economie et des Finances ainsi que la banque centrale doivent ainsi présenter prochainement des mesures au Premier ministre Dmitri Medvedev pour accroître l'utilisation d'autres devises dans les transactions internationales.

- "Limiter les risques" -

Le rétablissement par le président Donald Trump des sanctions américaines contre l'Iran et la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine semblent propices à ces rapprochements, poussant les partenaires de la Russie à accepter de jouer le jeu pour protéger leurs entreprises d'une politique imprévisible.

Selon les analystes de l'assureur-crédit Euler Hermes Group, "les efforts précédents (de dédollarisation) ont échoué, mettant en lumière la nécessité de coopérer étroitement avec d'autres pays. Cela pourrait être plus simple aujourd'hui au vu de du protectionnisme croissant des Etats-Unis".

Ils estiment que réduire de manière significative la dépendance au dollar pourrait prendre entre 1,5 et 5 ans.

Les candidats idéaux pourraient être l'Union européenne et la Chine qui pèsent ensemble 60% du commerce extérieur russe.

Le président russe Vladimir Poutine évoque régulièrement le sujet lors de ses rencontres avec des dirigeants étrangers, comme en septembre son homologue chinois Xi Jiping. Courant octobre, les autorités russes ont annoncé préparer un accord intergouvernemental sur les règlements bilatéraux en monnaies nationales avec la Chine.

Selon la banque ING, les échanges sino-russes effectués en roubles ou en yuans ont déjà quadruplé au cours des dernières quatre années, bien qu'ils plafonnent à 18-19%.

Pour aller plus loin, le fonds souverain russe a mis en place deux fonds de coopération avec la Chine à hauteur de 70 milliards de yuans en tout, destinés à régler des transactions en monnaies nationales.

"Les premières transactions sont attendues dès 2019. Des outils d'investissement similaires pourraient être créés avec d'autres pays", suggère Dmitri Polevoï, chef économiste principal du fonds souverain russe RDIF.

Il souligne qu'"il y a déjà eu une réduction naturelle des paiements en dollars au fil des années".

Selon les données de la banque centrale russe, entre 2013 et 2017 la part de paiements en dollars américains dans les exportations de biens et services a décliné de 80% à 68%. Parallèlement, la part de l'euro est passée de 9% à 16% et celle du rouble de 10% à 14%.

Pour les importations, le mouvement est moins fort mais la part du dollar est passée de 41% à 36%.

Nouvel exemple de cette tendance en octobre: le vice-Premier ministre russe Iouri Borissov a annoncé que l'Inde paierait en rouble son achat de systèmes anti-aériens russes S-400.

Selon l'économiste Oleg Kouzmine, de Renaissance Capital, l'obstacle principal aux transactions en monnaies nationales moins importantes que le yuan est que "personne n'a besoin, par exemple, de roubles russes en Croatie ou de la monnaie croate en Russie".

"Mais s'il y a un mécanisme simple et efficace pour changer directement une devise dans une autre, alors cela peut fonctionner", suggère-t-il. "Dans le cas de l'adoption de sanctions très dures, cela permettrait à la Russie de limiter les risques".

La présidente de la banque centrale Elvira Nabioullina a pour sa part affirmé vouloir "inciter doucement les banques à passer au rouble", et "réduire le rôle du dollar dans leurs bilans" en prêtant moins en dollars.

Selon Euler Hermes, d'autres mesures pourraient prévoir le transfert des principaux groupes russes des places financières étrangères vers la Bourse russe et l'augmentation des réserves d'or et d'euros. La Russie a déjà réduit son volume de dettes américaines.

Malgré un volontarisme affiché, la Russie se heurte à un obstacle majeur: son économie repose toujours en grande partie sur les hydrocarbures, libellés en dollars, et cela ne semble pas prêt d'évoluer.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... c7fa5d0a21

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 18 nov. 2018, 09:15

Les Russes demandent de plus en plus le paiement en euros pour leur pétrole.
The Biggest Threat To Dollar Dominance

By Irina Slav - Nov 12, 2018

Russian oil exporters are pressuring Western commodity traders to pay for Russian crude in euros and not dollars as Washington prepares more sanctions for the 2014 annexation of Crimea by Moscow, Reuters reported last week, citing as many as seven industry sources.

While it may have come as a surprise to the traders, who, Reuters said, were not too happy about it, the Russian companies’ move was to be expected as the Trump administration pursues a foreign policy where sanctions feature prominently. This approach, however, could undermine the dominance of the U.S. dollar as the global oil trade currency.

Early indications of this undermining became evident this spring, when Russia and Iran launched an oil-for-goods exchange program seeking to eliminate bilateral payments in U.S. dollars and plan to keep it going for five years. The sanction buddies discussed this sort of agreement earlier, back in 2014, when Iran was still under Western sanctions. Even after the notorious nuclear deal was reached, the two countries decided to go ahead with their barter deal, and the preliminary agreement was reached last year. According to it, Russia would receive 100,000 bpd of Iranian crude in exchange for US$45 billion worth of Russian goods.

In March, Iran banned purchase orders denominated in U.S. dollars and said that any merchant using dollars in their orders will not be allowed to conduct the import trade. A month later, Tehran announced that it will publish all its official financial reports in euros instead of dollars in a bid to encourage a switch to euros from dollars among state agencies and businesses.

Now, Russia’s biggest oil producers are renegotiating oil delivery contracts with commodity traders, and three of them, Rosneft, Gazprom Neft and Surgutneftegaz, have raised traders’ hackles by insisting they, the traders, commit to paying penalties beginning next year if U.S. sanctions disrupt sales and as a result the buyers fail to make payments. Also, there are discussions about using euros and other currencies instead of dollars to ensure payments are not disrupted.

It would make perfect sense for the seller of any commodity to ensure that they receive payment for their commodity. In an environment of sanctions, looking for ways around them is the only logical behavior. And Russia and Iran are not alone in this drive to distance themselves from the dollar.
......
https://oilprice.com/Energy/Crude-Oil/T ... nance.html

emmort
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Re: économie russe

Message par emmort » 18 nov. 2018, 12:18

Energy, tu veux dire de "moins en moins" ou alors tu à écris dollar au lieu de euro.

En lisant le corps du texte on voit bien que c'est l'Euro qui pourrait être le gagnant de l'histoire
Le contraire de la vérité, ce n'est pas le mensonge, c'est la certitude !! (Emmanuel Carrére)

J'utilise LINUX, il y a moins bien, mais c'est plus cher!!

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 18 nov. 2018, 12:54

emmort a écrit :
18 nov. 2018, 12:18
Energy, tu veux dire de "moins en moins" ou alors tu à écris dollar au lieu de euro.

En lisant le corps du texte on voit bien que c'est l'Euro qui pourrait être le gagnant de l'histoire
Affreux typo de ma part. Merci du signalement, j'ai corrigé.

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 18 janv. 2019, 22:59

La Russie en passe de dégager un excédent commercial record

Jean Michel Gradt Le 15/01/2019 Les Echos

Le solde positif a bondi de 65 % sur onze mois. Le record de 198 milliards de dollars, qui date de 2011, devrait être battu.


Voilà un chiffre comme le président russe, Vladimir Poutine, les aime. L'excédent commercial de la Russie a augmenté de 65,2 % en glissement annuel, pour atteindre 191,4 milliards de dollars américains au cours des onze premiers mois de 2018, a annoncé le Service fédéral des douanes russe.

A ce rythme, le record de 2011 (198 milliards de dollars) semble largement à portée de main.

De janvier à novembre, les échanges commerciaux se sont élevés à 629 milliards de dollars soit une progression de 19,3 % par rapport à la même période de 2017.

Les exportations ont augmenté de 27,5 % à 410,2 milliards de dollars. Les carburants et les produits énergétiques ont représenté un peu moins des deux tiers (64,3 %) des exportations et leur hausse a atteint 5,4 % en volume et 36,1 % en valeur.

Même s'il a légèrement ralenti - la hausse était de 70,8 % à 119,9 milliards de dollars sur les huit premiers mois de l'année, ce rebond s'explique « par une amélioration de l'environnement international des prix pour les principales exportations russes et par un ralentissement de la croissance des importations », a commenté la Banque centrale russe.

Les deux tiers des exports liés aux hydrocarbures

Sur longue période, la balance commerciale russe, nulle au début des années 1990, a atteint un pic au début de 2012 avant de décliner. Un plongeon qui s'est accentué partir de 2014, notamment à cause de l'embargo sur les importations de produits alimentaires occidentaux, riposte russe aux sanctions européennes et américaines après l'annexion de la Crimée et en 2014-2016 à cause de la chute du prix du baril de pétrole.

Image

Bon an mal an, pétrole et gaz (l'Allemagne à elle seule absorbe 20 % de la production de gaz) représentent en effet les deux tiers des exportations et génèrent la moitié des recettes budgétaires du Kremlin.

En 2017, la Chine était le premier client de la Russie avec 10,9 % de toutes les exportations. Devenu aussi un géant des exportations de céréales , la Russie, qui pointait à la 16e place des pays exportateurs mondiaux en 2017, devrait gagner quelques places en 2018.
https://www.lesechos.fr/monde/europe/06 ... 236481.php

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 05 févr. 2019, 08:38

L'essence la moins chère en Europe élargie est en Russie.
Russia Says Its Gasoline Prices Are Europe’s Cheapest

By Tsvetana Paraskova - Feb 04, 2019

Gasoline prices in Russia are the cheapest in Europe, a report by state news agency RIA Novosti showed on Monday.

RIA Rating collected and ranked the price of gasoline and diesel in 33 European countries, as well as in the central Asian country and former Soviet republic of Kazakhstan. The ranking showed that Kazakhstan had the cheapest gasoline prices, while Russia’s prices were the second cheapest among the 34 counties ranked—or the cheapest gas prices of a country located (at least partially) on the European continent.

........
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... apest.html

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 13 févr. 2019, 08:48

Russie : Croissance soutenue en 2018 mais doutes sur sa durabilité

REUTERS | LE 12/02 2019

L'économie de la Russie a enregistré en 2018 sa croissance la plus forte depuis six ans mais grâce à des éléments ponctuels, ce qui implique que les objectifs fixés par Vladimir Poutine ne pourront être atteints sans augmentation des revenus des ménages, disent les économistes.

Le président russe veut que la Russie devienne l'une des cinq premières économies mondiales d'ici à 2024, avec une croissance dépassant la moyenne mondiale qui tourne autour de 3%.

Les données publiées ce mois-ci par Rosstat, le service fédéral de la statistique, semblent montrer que la Russie, 12e économie mondiale, se rapproche des volontés du président russe.


Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 2,3% en 2018, a annoncé Rosstat, dépassant la prévision de 1,5% à 2,0% donnée par la banque centrale et celle de 1,8% du ministère de l'Economie.

Une performance meilleure que prévu qui s'explique en partie par le fait que Rosstat a révisé la croissance du secteur du bâtiment sur la période de janvier à novembre à 5,7%, au lieu de 0,5% en première estimation.

Une semaine après cette publication, le ministère de l'Economie a dit que la croissance s'était alimentée d'éléments exceptionnels et anticipe pour cette année une croissance ramenée à 1,3%.

"On peut parler de croissance durable lorsqu'il y a des moteurs qui la soutiennent, comme une hausse de l'investissement, un faible taux d'utilisation des capacités, une hausse du revenu des ménages, qui se diffusent dans la demande des ménages, avec un certain délai, et qui soutiennent l'économie", note Andreï Movtchan, économiste du Carnegie Moscow Centre.

"Nous n'avons rien de tout cela", ajoute-t-il. "Nous nous acheminons lentement mais sûrement vers une impasse démographique et nous n'avons pratiquement pas d'investissement privé (..) Tous ces éléments plaident plus pour une contraction du PIB que pour sa croissance".

Des analystes interrogés par Reuters fin décembre avaient anticipé pour 2018 une croissance stagnante de 1,7%, tombant à 1,4% cette année.

BAISSE DU SALAIRE RÉEL

Les économistes considèrent la statistique de la croissance avec un certain scepticisme, jugeant qu'elle ne reflète fidèlement ni la tendance économique de fond ni ses perspectives de durabilité au vu du risque de sanctions économiques américaines et de l'encadrement de la production pétrolière de la Russie dans le cadre d'un accord passé avec l'Opep.

Un rebond inattendu du BTP, une croissance du crédit, des stocks et des exportations ont dopé la croissance en 2018 mais la diminution régulière du revenu disponible réel au sein des ménages n'est pas de bon augure pour la suite.

Le salaire moyen a augmenté de 10% en Russie en 2018, à 43.400 roubles (un peu plus de 586 euros), mais le revenu disponible réel, qui s'entend après impôt et ajusté de l'inflation, a diminué de 0,2% après une baisse de 1,2% en 2017, selon Rosstat.

Enfin, les stocks ont augmenté à la fin de l'année dernière dans la perspective d'une hausse de la TVA, qui doit passer de 18% à 20%. Il s'agit là encore d'un effet ponctuel, selon Valeri Mironov de la Higher School of Economics.

Les ménages ont aussi contribué à la croissance de 2018 en s'endettant plus. Le crédit aux particuliers a augmenté de 22,4% l'an passé après une hausse de 12,7% en 2017.

Les facteurs qui ont contribué à la croissance économique sont des "instantanés qui ne témoignent en rien d'une tendance stable de croissance de la demande", souligne Vladimir Tikhomirov, chef économiste du courtier BCS.
https://m.investir.lesechos.fr/actualit ... 26747.html

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 28 mai 2019, 21:28

Détournements astronomiques dans le secteur spatial russe

AFP 28/05/2019

Des milliards envolés, des responsables en prison et un dirigeant en fuite à l'étranger: le secteur spatial russe se trouve au coeur de détournements de fonds astronomiques qui entachent les ambitions de grandeur retrouvée de la Russie dans l'espace.
............
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e0bb8cfa84

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 03 juin 2019, 20:51

Beurk, beurk. Les Russes 25 ou 30 en retard la dessus :
A Moscou, face au déluge d'ordures, le difficile combat pour le recyclage

AFP•03/06/2019

Image

"La voilà, notre pyramide!": Roman Ioudakov plaisante en désignant une montagne de déchets de 157 mètres de haut. Un incinérateur doit être construit sur ce site près de Moscou mais pour ce riverain militant, seul le recyclage résoudra la crise des ordures frappant la capitale russe.


"La priorité des autorités, c'est de brûler, pas de trier: personne n'y est prêt", déplore cet électricien de 36 ans, devant la décharge de Timokhovo, la plus grande de Russie, installée sur 113 hectares.

Ouverte à la fin des années 1970, cette poubelle géante accueille chaque jour des dizaines de camions bennes à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la capitale russe. Depuis 2013, l'endroit dégage aussi des odeurs nauséabondes reflétant des rejets toxiques, selon des habitants du coin, comme Roman Ioudakov.

D'après les statistiques officielles, seuls 7% des déchets sont recyclés en Russie - contre 43% en France et 68% en Allemagne en 2017 selon Eurostat. Plus de 90% des 70 millions de tonnes annuelles d'ordures ménagères russes finissent dans des décharges à travers le pays similaires à celle de Timokhovo - sans compter les nombreux sites illégaux.

Image
Vue aérienne d'une décharge à ciel ouvert, à Timokhovo, près de Moscou, le 23 avril 2019 ( AFP / Andrei BORODULIN )

Désorganisée après la fin de l'URSS, la gestion des déchets a ressurgi dans le débat public il y a deux ans avec des manifestations pour la fermeture de décharges saturées autour de Moscou, qui produit 15% des ordures russes et se trouve aujourd'hui totalement débordée.

En réaction, les autorités ont fermé 24 des 39 décharges de la région, contraignant celles qui perdurent à accueillir toujours plus de déchets.

Elles ont annoncé par ailleurs la construction de cinq incinérateurs, dont l'un à Timokhovo.

Mais le mécontentement persiste face à la lenteur des changements en cours.

- Expédier les ordures dans le Grand Nord -
Pour résorber l'avalanche de déchets accumulés dans la capitale russe aux 12 millions d'habitants selon les statistiques officielles -- deux fois plus en réalité selon le maire --, les autorités comptent envoyer par wagons entiers des poubelles dans le Grand Nord, dans la région d'Arkhanguelsk.
.................
.................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... c100ca364b

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 25 juin 2019, 08:16

Poutine prolonge l'embargo alimentaire contre les Occidentaux jusqu'à fin 2020

24 juin 2019 ouest France

Le président russe Vladimir Poutine a prolongé ce lundi jusqu'à fin 2020 l'embargo sur les produits alimentaires occidentaux, introduit en 2014 en représailles aux sanctions décrétées par les Américains et les Européens contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne

Le décret, signé lundi par Vladimir Poutine, prolonge jusqu'au 31 décembre 2020 l'interdiction d'importer en Russie des produits alimentaires provenant principalement de l'Union européenne.

Ces mesures, prises en août 2014, s'appliquent à la plupart des produits alimentaires venant des pays qui sanctionnent la Russie pour l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée, en mars de la même année, et son soutien aux séparatistes de l'Est de l'Ukraine.


Cet embargo a depuis été prorogé à quatre reprises, répondant à la prolongation des sanctions économiques européennes.

« Violation du droit international »
Jeudi, les 28 dirigeants de l'UE se sont mis d'accord pour prolonger d'un an les sanctions économiques contre la Russie. L'UE ne reconnaît pas l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, qu'elle qualifie de « violation du droit international ».

Les sanctions occidentales décrétées contre Moscou, auxquelles s'était ajouté l'effondrement des prix des hydrocarbures, avaient plongé la Russie dans sa plus longue récession depuis l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine en 2000, dont le pays se remet progressivement.

Les autorités russes affirment toutefois que l'embargo favorise le développement du secteur agricole national auquel elles versent d'importantes subventions.
https://news.google.com/articles/CAIiEJ ... id=FR%3Afr

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 11 mars 2020, 21:25

Pétrole : le Kremlin se lance dans la « guerre » des prix malgré les défis domestiques

AFP parue le 11 mars 2020

Face à la guerre des prix du pétrole, le président russe Vladimir Poutine se dit armé pour l'emporter mais devra en parallèle tenir ses promesses d'investir massivement pour relancer la croissance et d'enrichir les Russes.

Le pétrole a encaissé une chute historique ces derniers jours, provoquée par l'échec de négociations OPEP-Russie, suivie de la décision de Riyad de baisser fortement ses prix de brut et d'ouvrir ses robinets. Le but, punir Moscou de son intransigeance face au cartel des pays pétroliers.

En réaction, Vladimir Poutine a assuré mercredi que la Russie sortirait avec "calme et dignité" de la crise actuelle et que son économie en serait même "renforcée". Les autorités assurent que des années d'austérité budgétaire et des finances publiques irréprochables ont permis de constituer un trésor de guerre considérable, le Fonds souverain justement prévu comme réserve en cas de chute des prix du pétrole.

Très dépendante de ses exportations d'or noir, la Russie calcule son budget fédéral avec prudence, prenant comme estimation un baril à 42 dollars pour le budget actuel. Tous les revenus supérieurs à ce prix sont reversés au Fonds souverain. Celui-ci a ainsi accumulé 150 milliards de dollars, soit 9,2% du PIB. De quoi tenir entre 6 et 10 ans si le pétrole devait chuter durablement à 25-30 dollars le baril, assure le ministère des Finances.

Selon des analystes, la chute des cours ne devrait dès lors pas avoir d'impact sur les ambitieuses dépenses annoncées par le président pour moderniser le pays, relancer la croissance, le pouvoir d'achat et la démographie. Après des années difficiles de récession puis de croissance molle, 25 700 milliards de roubles d'investissements (318 milliards d'euros au taux actuel) sont prévus d'ici 2024, soit la fin de mandat de Vladimir Poutine, qui devrait alors pouvoir se représenter grâce à une réforme constitutionnelle en cours.

"Poutine ne voudra pas réduire les dépenses dans son programme clé des projets nationaux ni faire marche arrière sur les dépenses sociales promises", affirme Chris Weafer, fondateur de la société de conseil Macro Advisory. "L'agenda domestique est inchangé", renchérit Sofya Donets, directrice de Renaissance Capital en Russie. "Il y a une expérience de la gestion de ce genre de crises", dit-elle à l'AFP, rappelant que ces dépenses sont déjà inscrites au budget national et donc "sécurisées".

Croissance menacée

Mais la croissance devrait néanmoins souffrir, alors qu'un redémarrage a été promis par M. Poutine, dont l'objectif est un taux supérieur à 3%.

Proche de 70 dollars en début d'année, le baril de Brent a perdu près de la moitié de sa valeur, et s'échangeait mercredi autour de 37 dollars, entraînant dans sa chute le rouble, qui a perdu plus de 10% de sa valeur face au billet vert depuis le début de l'année.

La prévision de croissance du PIB de Renaissance Capital pour 2020 - de 2,6% avant le crash des prix du pétrole - est désormais de 1,5% pour un baril à 40 dollars en moyenne sur l'année. Si celui-ci devait être de 30 dollars, la croissance plafonnerait à 1,1%. À 25 dollars ou moins, selon les experts, la Russie pourrait commencer à se trouver dans une situation très difficile.

Malgré les promesses du Kremlin, la population russe pourrait bien avoir à se serrer la ceinture, elle qui souffre déjà d'un pouvoir d'achat en baisse depuis l'instauration de sanctions occidentales suite à l'annexion de la Crimée en 2014.

Dans un éditorial intitulé "La nouvelle guerre du Kremlin", le quotidien économique russe Vedomosti affirme que "si cette guerre est gagnée, ce serait une victoire (pour le Kremlin) mais pas pour les gens ordinaires". "Les habitants devront s'habituer au moins au nouveau taux de change du rouble", regrette le journal.

En plus d'une probable inflation à domicile et des sacrifices qui en découlent, les Russes devront également composer avec un pouvoir d'achat plus faible à l'étranger et des produits importés hors de portée de nombreuses bourses.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ile-200311

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 19 mars 2020, 15:29

La Russie va voir s'évaporer prés de 40 milliards de $ de ventes de pétrole et gaz cette année.
Russia Sees Oil & Gas Income Fall By Almost $40 Billion

By Tsvetana Paraskova - Mar 18, 2020

Russia’s revenues from oil and gas will be US$39.5 billion (3 trillion rubles) lower than planned, due to the tumbling oil prices, Russian Finance Minister Anton Siluanov said on Wednesday, adding that Russia’s budget will be in deficit this year.

The coronavirus pandemic and the lower economic activity, coupled with oil prices half the level before Russia and Saudi Arabia broke up the OPEC+ production cut deal two weeks ago, will weigh on Russia’s budget this year, which will tip into deficit.

Russia’s economy is not going as well as one would have hoped, the finance minister admitted today, saying that the oil price factor alone is set to reduce the country’s budget income by nearly US$39.5 billion compared to earlier estimates.
...........
lire https://oilprice.com/Energy/Energy-Gene ... llion.html

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 11 juil. 2020, 09:03

Plus forte recession depuis 11 ans en Russie.
Oil Price Crash Causes Major Recession In Russia
By Tsvetana Paraskova - Jul 06, 2020

The oil price crash that Russia helped create, along with the coronavirus-driven global recession, will result in Russia’s economy shrinking this year by the most in 11 years, the World Bank said in its latest economic report on Russia.


Russia’s economy will suffer from the global recession and local efforts to contain the pandemic and the low price of oil—Russia’s largest export—the World Bank said.

The COVID-19 pandemic has weakened the Russian ruble and has resulted in lower fiscal revenues for the country, according to the bank.


“Heightened global risk aversion on financial markets, further exacerbated by a slump in oil prices, has weakened the ruble by 11 percent since the beginning of 2020,” the World Bank said in its Monday report.

Due to the plunge in oil prices, Russia is also expected to run deficits between 2020 and 2022, at 7.2 percent of GDP this year, 1.6 percent of GDP in 2021, and 0.5 percent of GDP in 2022.

“There are immediate impacts of the pandemic-driven recession, such as the steep rise in unemployment, the drop in real wages, reduced fiscal revenues, and a weakened banking sector,” Apurva Sanghi, Lead Author of the Study and Lead Economist for the World Bank in Russia, said in a statement.


Downside risks to Russia’s economy include protracted pandemic and containment measures, slow global economic recovery, and of course, another drop in commodity prices, according to the World Bank.

Signs have already emerged that Russia’s economy is suffering from the low oil prices and the OPEC+ agreement under which it has to cut around 2 million barrels per day (bpd) off its oil production to bring it to 8.5 million bpd. Industrial output in Russia fell in May, largely as a result of the production cuts that Russian oil companies had to implement following the April agreement by OPEC+ to remove a combined 9.7 million bpd from the global market.

Last week, Russia’s Energy Minister Alexander Novak said that OPEC+ was not discussing or planning changes to its production cut agreement, which should see the oil producers ease the cuts in August.
https://oilprice.com/Energy/Energy-Gene ... ussia.html

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 22 juil. 2020, 07:57

A cause de la récession économique le Russie pourrait baisser son budget de la défense de 5 % de 2021 à 2023.
Struggling with a recession amid low oil prices and measures to curb the pandemic, Russia is mulling over cutting its military budget by 5 percent between 2021 and 2023, recommendations from the Russian finance ministry showed.

According to the finance ministry’s recommendations for budget expenditures in the next three years, as reported by Reuters, Russia is also considering cutting spending on the court system and on wages for civil servants by 10 percent.

Spending on military is considered a state secret in Russia, but defense expert and the Editor-in-Chief of the ‘Arsenal of the Fatherland’ magazine, Victor Murakhovsky, told Russian outlet RBC that the 5-percent cut for the years 2021, 2022, and 2023 likely means that the budget for the Russian Defense Ministry may be lower by around US$3.17 billion (225 billion Russian rubles) for the three years combined.
......
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... onomy.html

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