Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Message par energy_isere » 27 sept. 2023, 22:52

Métaux critiques : la France signe des accords avec le Canada et l'Australie

AFP•27/09/2023

La France a signé mercredi deux accords bilatéraux avec le Canada et l'Australie pour "sécuriser" ses approvisionnements en métaux critiques, indispensables pour la transition énergétique et la réduction de ses émissions de CO2, a annoncé le ministère français de la Transition énergétique.

Ces deux accords "visent à développer les filières des minéraux critiques y compris des projets d'extraction, de traitement et de recyclage et à favoriser les coopérations", a indiqué le ministère dans un communiqué.

La signature de ces deux accords, à la veille du premier sommet de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) consacré à ces ressources, "est un pas de plus vers la sécurisation de nos approvisionnements en minéraux critiques", a estimé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, citée dans le communiqué.

Elle a rappelé le lancement en mai d'un fonds d'investissement de deux milliards d'euros pour faciliter l'accès de la France à ces ressources utilisées notamment pour alimenter les quatre giga-usines de batteries en cours de construction dans le pays, ou pour raccorder les futurs champs d'éoliennes en mer.

Autre minerai critique, alors que la France a relancé la construction de centrales nucléaires: l'uranium.

"Les exportations d'uranium du Canada vers l'Europe ont augmenté significativement et nous nous attendons à ce qu'elles continuent à augmenter", a déclaré mercredi à l'AFP le ministre canadien de l'Energie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.

Alors que le Canada est désormais le troisième fournisseur de l'UE, derrière le Kazakhstan et le Niger, les exportations de ce pays d'Afrique en proie à un coup d'Etat, pourraient "ne pas être aussi significatives dans les années à venir", a souligné M. Wilkinson, qui voit bien son pays continuer à progresser dans la hiérarchie des fournisseurs de l'Europe.

Les accords signés mercredi ne sont "pas des accords commerciaux qui vont sécuriser tel volume de contrat d'approvisionnement sur tels ou tels métaux", a précisé le ministère français.

"Il s'agit de développer ces filières de minéraux critiques sur le plan de l'extraction, du traitement, du recyclage, de favoriser les coopérations industrielles et universitaires en matière de recherche et de développement", entre les entreprises françaises et de ces deux pays qui ont les mêmes standards sociaux et environnementaux, a-t-on ajouté de même source.

Ce "cadre stratégique" porte "sur l'ensemble des minéraux et ça inclut l'uranium", a précisé le cabinet de la ministre, alors que parallèlement au sommet de l'AIE à Paris, la France organise aussi jeudi avec l'OCDE une autre conférence internationale, sur le nucléaire.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 0911bfc9f8

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Message par energy_isere » 24 oct. 2023, 19:30

En Europe, l’importation de métaux critiques de Russie bat son plein

Des chiffres douaniers obtenus par le média en ligne Disclose confirment que l’importation des métaux critiques russes qui ne sont pas sous sanctions – comme le titane, l’aluminium ou le nickel – est loin d’avoir cessé depuis la guerre en Ukraine. L’aéronautique, notamment, s'est ruée sur le titane.

Nathan Mann 24 octobre 2023

L’Europe reste encore très dépendante des métaux russe. Depuis la guerre en Ukraine, le Vieux continent a importé plus de 13 milliards d’euros de métaux critiques depuis la Russie, révèle le média d'investigation en ligne Disclose dans une enquête datée du 24 octobre. Si le constat n’est pas nouveau – la dépendance de l’industrie européenne aux approvisionnements russes étant telle qu’aucun métal critique n’est actuellement sous sanction, et que les importations sont donc parfaitement légales – les chiffres de Disclose donnent une idée de l’ampleur du problème. D’autant que la proximité des géants russe des métaux avec Vladimir Poutine «risque d’alimenter la machine de guerre du Kremlin», note le média.

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https://www.usinenouvelle.com/article/e ... n.N2186138

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Message par energy_isere » 01 mars 2024, 18:49

Face à la chute des prix, les profits des grands miniers baissent et l'investissement se fait hésitant
Les résultats 2023 de tous les grands industriels de la mine ont été touchés par la dégringolade des prix des métaux. Entre les taux d'intérêt élevés et des cours jugés trop bas, certains hésitent à investir trop vite.

Nathan Mann 01 mars 2024 usinenouvelle

Image
Seuls les très grands projets déjà en opérations, comme la mine de cuivre d'Oyu Tolgoi qu'opère Rio Tinto en Mongolie, ont les faveurs de l'industrie.

Même le lithium, pourtant ingrédient star de l’industrie en plein essor des batteries électriques, ne suffit pas à rassurer l’industrie minière. A long terme, aucune inquiétude sur la demande. A court terme par contre, la dégringolade des prix décourage les bonnes volontés. Fin d’année 2023, l’or blanc se monnayait à 15 dollars le kilogramme ($/kg), en chute de plus de 80% sur 12 mois. D’où des décisions industrielles.

«Nous avons identifié des investissements stratégiques et des projets au sein de l’entreprise qui n’ont pas besoin d’avancer aussi vite à court terme », a déclaré Kent Masters, le PDG du groupe américain Albemarle, lors de la présentation de ses résultats annuels. Les cours sont jugés «non viables sur la durée, parfois en dessous des coûts de production de certains actifs en opération», au point que «les fondamentaux économiques pour de nouveaux projets ne sont pas là», liste l’homme à la tête du plus grand producteur de lithium dans le monde.

Chute des profits chez la plupart des grands miniers

Malgré une production qui augmente, les résultats nets d'Albemarle, à plus de 1,5 milliard de dollars en 2023, sont en forte baisse par rapport à l’année précédente (-42%) et même négatifs au dernier trimestre. Résultat : le groupe prévoit de diminuer de 300 à 500 millions de dollars ses investissements en 2024. Tout en continuant ses grands projets au Chili, en Australie et en Chine, il souligne sa volonté de «discipliner la dépense» face à un marché difficile.

Dans la litanie des résultats financiers des groupes miniers, la «discipline» semble faire office de mot d’ordre partagé. L'équation est simple : les cours sont bas, l'inflation complique les nouveaux projets et les actionnaires souhaitent garder une rentabilité. Or les résultats des grands du secteur, notamment ceux les plus exposés au nickel et au cobalt, sont à la peine. «Dans ces métaux de batteries, une grosse vague de capacités de production est arrivée, alors que la demande a été ralentie par la conjoncture en Chine et des ventes de voitures électriques moins exceptionnelles que prévu», rappelle Bernard Dahdah, analyse des prix des métaux senior chez Natixis.


De quoi faire mal à Eramet, dont l’Ebitda ajusté (-29%) et le résultat net ont dégringolé (-85%) en raison d'un «contexte de prix dégradés» lié à la chute du nickel et du manganèse. Le groupe français n'est pas seul. Le géant suisse Glencore affiche un revenu brut divisé par deux et des résultats nets en baisse de 75% (à 4,3 milliards de dollars), en raison du déclin des cours du charbon, mais aussi de la baisse des prix du zinc (-27%), du nickel (-28%) et surtout du cobalt (-50%). Victimes collatérales : les mines de cuivre africaines du groupe, dont le cobalt est d’habitude un coproduit lucratif, voient aussi leur rentabilité affectée.

Autre cas particulier : le sud-africain AngloAmerican a été particulièrement touché par la baisse des platinoïdes et des diamants, avec des profits en chute libre de 94%, incluant une importante dépréciation sur sa filiale diamantaire De Beers !

Le minerai de fer résiste


En réalité, le tableau n’est pas si sombre. La guerre en Ukraine avait propulsé les cours à des niveaux stratosphériques et «les prix restent relativement élevés si on les compare à l’historique des 15 dernières années», pointe Bernard Dahdah. En 2023, le prix du minerai de fer a même augmenté, et s’est négocié autour de 120 dollars la tonne, porté par la demande chinoise au quatrième semestre.

Le mastodonte australien du marché, BHP, affiche ainsi un chiffre d’affaires en légère hausse, porté par le fer et le charbon métallurgique. Si ses profits s’écrasent sur les six derniers mois de 2023, le contexte opérationnel ne joue qu’un rôle mineur dans la dégringolade de ses profits du second semestre 2023, surtout en raison de deux importantes dépréciations liées à la catastrophe minière de Samarco au Brésil et à la tourmente qui touche le nickel, qui le pousse à envisager sérieusement de suspendre l’activité de ses mines en Australie-Occidentale. Les deux autres grands producteurs de fer, le britannique Rio Tinto et le brésilien Vale, voient aussi les résultats de leur activité principale préservés et n'enregistrent qu'une baisse limitée respectivement de 9 % et 12% de leur Ebitda.

Problème : la situation n'est pas propice aux grands investissements. Dans le détail, Rio Tinto et BHP maintiennent des budgets d'investissement élevés pour poursuivre leurs grands projets en cours, notamment dans le fer et le cuivre. Glencore se renforce dans les métaux qui serviront à la transition… mais attend avant de sortir la grosse artillerie. «A 8 500 [dollars la tonne], je peux vous garantir que nous n’allons pas construire de nouveaux actifs : le marché semble tendu, mais les prix ne le reflètent pas», a défendu devant des analystes, Gary Nagle, le PDG du groupe suisse en référence à deux giga-projets de mine de cuivre en Argentine, baptisés El Pachon et Mara.

«Depuis plusieurs années, le capital d’investissement des grandes entreprises minières reste relativement bas, à moins de 50% de ce qu’il était à son plus haut en 2011. Elles attendent des prix élevés à très long-terme, d’autant qu’on a vu avec la crise du nickel que les investisseurs européens réclament des taux de retour sur investissement nettement plus élevés que leurs homologues asiatiques», commente Bernard Dahdah, de Natixis. Prudente du point de vue financier, cette stratégie risque de limiter les approvisionnements en métaux à moyen et long terme. En octobre dernier, le cabinet S&P chiffrait que les dépenses d’investissement des 30 plus grands acteurs miniers atteindrait près de 110 milliards de dollars en 2023, avant de diminuer en 2024 et 2025. Problème, décaler les investissements n'est pas anodin : «on observe un délai de 5 ans entre le moment où l'investissement baisse et celui où la production décroît, et ouvrir une mine prend 10 à 15 ans», rappelle Bernard Dahdah.
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... t.N2209157

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Message par energy_isere » 25 avr. 2024, 08:56

Le géant minier Anglo American dit faire l'objet d'une proposition de rachat de son concurrent BHP

BOURSORAMA AVEC AFP •25/04/2024

Le groupe minier britannique Anglo American a annoncé jeudi faire l'objet d'une proposition de rachat "non sollicitée" de son concurrent australien BHP, ce qui pourrait déboucher sur l'une des plus importantes transactions dans ce secteur depuis des années.

"Le conseil d'administration examine actuellement cette proposition avec ses conseillers", a indiqué Anglo American dans un communiqué, ajoutant qu'"il n'y a aucune certitude qu'une offre sera faite, ni quant aux conditions dans lesquelles une telle offre pourrait être faite".

"Dans l'attente d'autres annonces, les actionnaires d'Anglo American ne doivent prendre aucune mesure", selon le géant britannique qui n'a pas communiqué le montant de cette offre "non sollicitée" devant être formulée avant la date limite du 22 mai.

La société anglo-australienne BHP, dont le siège est en Australie, a une valorisation boursière d'environ 148 milliards de dollars, tandis qu'Anglo American, établi à Londres, affiche une valorisation boursière d'environ 36 milliards de dollars.

La proposition de BHP impliquerait une cession par Anglo American de ses activités de production de platine et de minerai de fer en Afrique du Sud.

Le géant anglo-australien, l'une des plus grandes entreprises minières au monde, a récemment connu une chute de son bénéfice suite à la baisse des cours mondiaux du nickel et à des compensations versées à la suite d'une catastrophe minière survenue en 2015 au Brésil.

Anglo American a annoncé en début d'année son intention de supprimer des milliers d'emplois dans son activité platine en Afrique du Sud.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 8fbb585d34

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

Message par energy_isere » Hier, 11:05

suite du post au dessus.
Mines: Anglo American rejette une offre de son rival BHP à 38,8 milliards de dollars

AFP •26/04/2024

Le groupe minier britannique Anglo American a rejeté vendredi une offre "non contraignante" de rachat intégral par son rival australien BHP, formulée la veille pour 38,8 milliards de dollars, jugée trop faible et "très peu attractive" pour les actionnaires du groupe visé.

"Le Conseil d'administration a examiné la proposition avec ses conseillers et a conclu que la proposition sous-évalue considérablement Anglo American et ses perspectives d'avenir", a indiqué le britannique dans un communiqué.

"La proposition envisage en outre une structure que le Conseil estime très peu attractive pour les actionnaires d'Anglo American", en raison notamment de "l'incertitude et de la complexité" qui l'entourent "ainsi que des risques d'exécution importants", poursuit le communiqué.

La proposition de BHP impliquerait une scission par Anglo American de ses activités de production de platine et de minerai de fer en Afrique du Sud.

Le Conseil d'administration d'Anglo American dit avoir "rejeté la proposition à l'unanimité".

..................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 591743ca36

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