[Crise] Au tour de l'Allemagne... Ja !

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: [Crise] Au tour de l'Allemagne... Ja !

Message par energy_isere » 28 oct. 2022, 22:38

L'Allemagne évite la récession mais l'inflation atteint 11,6%

REUTERS•28/10/2022

L'économie allemande a échappé à la récession au troisième trimestre, une performance inattendue, mais la menace d'une contraction de l'activité reste bien présente, d'autant que la crise de l'énergie liée à la guerre en Ukraine continue d'alimenter l'inflation, montrent les indicateurs économiques publiés vendredi.

L'indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes IPCH affiche une progression de 1,1% en octobre par rapport à septembre et de 11,6% sur un an, selon la première estimation de Destatis, l'institut fédéral de la statistique.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,5% d'un mois sur l'autre et de 10,9% en rythme annuel, inchangée par rapport à septembre.

L'indice des prix à la consommation calculé aux normes allemandes ressort en hausse de 0,9% sur un mois et de 10,4% par rapport à octobre 2021.

L'institut d'études économiques Ifo a prévenu vendredi que les consommateurs ne ressentaient pas encore pleinement l'impact de l'inflation même si la part des entreprises qui prévoient d'augmenter leurs prix a légèrement diminué ces dernières semaines.

La poussée inflationniste est alimentée en premier lieu par la chute des importations d'énergie en provenance de Russie, qui attise aussi les craintes de pénurie pendant l'hiver.

Malgré ce contexte très défavorable, le produit intérieur brut (PIB) allemand a augmenté de 0,3% sur la période juillet-septembre par rapport aux trois mois précédents, a annoncé Destatis.
..........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 64cfe0cefd

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Message par energy_isere » 17 nov. 2022, 19:35

Prix de l'énergie : produire en Europe coûte trop cher au géant allemand de la chimie BASF

AFP le 17 nov. 2022

Le géant allemand de la chimie BASF n'exclut pas de délocaliser certaines productions "particulièrement gourmandes en énergie", jugeant difficile pour la chimie européenne d'être compétitive dans le contexte de flambée des prix du gaz, a indiqué jeudi son PDG.

"La question se pose de savoir si les produits de base, notamment, pourront encore être fabriqués de manière compétitive en Europe et en Allemagne à long terme", a expliqué Martin Brudermüller dans une interview au quotidien économique Handelsblatt.

Alors que BASF a déjà annoncé cet automne un plan d'économies de 1 milliard d'euros pour 2023 et 2024, cela ne suffira pas et "des adaptations sont également nécessaires dans la production", a-t-il ajouté.

"Nous annoncerons nos plans au premier trimestre", a-t-il poursuivi, précisant que les réflexions portaient sur "les produits particulièrement gourmands en énergie" comme l'ammoniac pour lequel l'énergie représente environ 80% des coûts de fabrication.

Premier consommateur de gaz d'Allemagne avec 47 térawattheures consommés annuellement, BASF a vu sa facture multipliée par trois en Europe sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à 2021. Elle est même neuf fois plus élevée qu'en 2020, selon M. Brudermüller.

BASF a pu réduire sa consommation à la marge en améliorant l'efficacité énergétique, et en remplaçant du gaz par des sources d'énergie à base de pétrole.

"Mais la majeure partie des économies provient malheureusement des arrêts de production".

Si les prix du gaz, qui refluent actuellement, vont se stabiliser, "nous pensons qu'à long terme, ils seront environ trois fois plus élevés en Europe qu'aux États-Unis, ne serait-ce qu'en raison des coûts plus élevés du GNL" (gaz naturel liquéfié) qui remplace les importations de Russie.

Martin Brudermüller avait déjà suscité l'émoi fin octobre en annonçant que le groupe allait réduire de "manière permanente" la voilure en Europe alors que le groupe veut se renforcer en Chine où il réalise d'importants investissements.

"Au troisième trimestre, le marché européen de la chimie a reculé de 6%", ajoute le PDG qui y voit l'accélération d'une perte de compétitivité en cours depuis une décennie.

Il met également en cause "la réglementation excessive" du Pacte vert de l'Union européenne, feuille de route des pays de l'UE pour atteindre la neutralité climatique d'ici 2050.

BASF produit une large gamme de produits chimiques pour l'automobile, l'agriculture, la construction, les matières plastiques, les peintures ou encore les colorants. A lui seul, l'immense complexe de Ludwigshafen, son site historique dans l'ouest de l'Allemagne, emploie environ 39 000 personnes.
https://www.connaissancedesenergies.org ... asf-221117

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Message par energy_isere » 17 déc. 2022, 09:48

Crise énergétique : le déficit public allemand va se creuser à 3,25% du PIB en 2023

AFP le 16 déc. 2022

Le déficit public allemand va se creuser à 3,25% du PIB en 2023, contre 2,5% prévu pour cette année, en raison notamment de la crise énergétique qui pousse Berlin à dépenser sans compter pour soutenir ménages et entreprises, a indiqué le ministre des Finances vendredi.

"Pour cette année les projections s'élèvent à 2,5% de déficit. L'an prochain (...), nous verrons un déficit de 3,25%", a indiqué Christian Lindner lors d'une conférence de presse.

Le déficit pourrait même atteindre 4,5% en 2023, en fonction de "l'ampleur des dépenses" destinées à bloquer les "prix du gaz et de l'électricité", a-t-il ajouté.

"Nous avons fait d'énormes efforts pendant la crise pour soulager les gens et éviter les ruptures structurelles", a commenté M. Lindner pour justifier ce creusement du déficit.

Mais l'Allemagne, gardienne de la rigueur budgétaire au sein de l'UE, promet une "normalisation des finances publiques" pour 2024, selon le ministère des Finances.

L'économie allemande est particulièrement touchée par la guerre en Ukraine et ses conséquences en matière énergétique, qui pèsent sur son secteur industriel et plombe le pouvoir d'achat des ménages.

La récession menace pour l'an prochain : le gouvernement table sur une chute de 0,4% du PIB de la première économie de la zone euro.

Berlin a donc débloqué un fonds spécial géant de 200 milliards d'euros pour bloquer les prix de l'énergie, qui sera utilisé en 2023 et 2024.

Et le gouvernement a présenté en novembre un budget 2023 contenant 45,6 milliards d'euros de nouveaux endettements, contre seulement 17,2 milliards d'euros estimé en juin dernier.

Ce budget sera toutefois le premier, depuis trois ans, à officiellement respecter la règle de frein à l'endettement, qui interdit à l'Etat d'emprunter plus de 0,35% de son PIB chaque année.

Cette obligation, véritable totem pour le ministre libéral Christian Lindner, avait été levée de 2020 à 2022 pour faire face à la pandémie de coronavirus qui a obligé l'Allemagne à faire sauter le verrou de la rigueur.

Mais pour revenir à cette règle, le gouvernement a eu recours à un véritable numéro d'équilibriste, en ne comptabilisant pas les fonds spéciaux, tels que le paquet énergie à 200 milliards d'euros, dans le budget officiel.

Le ministre allemand des Finances est l'un des plus réticents à l'assouplissement des règles budgétaires européennes actuellement négocié par les Vingt-Sept.

Le traité de Maastricht prévoit pour les Etats membres un déficit des administrations publiques limité à 3% du PIB national et une dette publique plafonnée à 60% du PIB.

La crise liée à la pandémie de Covid-19 a fait voler en éclats ces règles qui restent suspendues jusqu'à la fin 2023.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 023-221216

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Message par energy_isere » 03 janv. 2023, 18:20

Allemagne: L'inflation IPCH estimée à 9,6% sur un an en décembre

BERLIN Reuters 03 Janvier 2023

La hausse des prix à la consommation en Allemagne a fortement décéléré en décembre sur un an, montre la première estimation publiée mardi par Destatis, l'institut fédéral de la statistique.


L'indice des prix calculé aux normes européennes IPCH affiche une contraction de 1,2% par rapport à novembre et un ralentissement à 9,6% sur un an après respectivement une croissance nulle et un gain de 11,3% le mois précédent.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne respectivement une baisse de 0,5% d'un mois sur l'autre et un ralentissement de la progression en rythme annuel à 10,7%.

L'indice des prix à la consommation calculé aux normes allemandes ressort, lui, en baisse de 0,8% sur un mois, tandis que la hausse sur un an est de 8,6%, contre un consensus respectivement de -0,3% et +9
https://www.usinenouvelle.com/article/a ... e.N2082051

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Message par energy_isere » 18 janv. 2023, 00:46

BASF annonce une lourde perte annuelle à cause de dépréciations en Russie

AFP•17/01/2023
lire https://www.boursorama.com/actualite-ec ... bbf49c3f37

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Message par energy_isere » 30 janv. 2023, 22:15

Allemagne: l'économie a calé en fin d'année, recul du PIB de 0,2%

AFP le 30 janv. 2023

L'Allemagne a enregistré une chute de 0,2% de son PIB au quatrième trimestre 2022, plombé par la crise énergétique et l'inflation, qui ont toutefois eu un impact moins lourd que redouté initialement, selon une première estimation publiée lundi.

"Après avoir bien tenu, dans des conditions difficiles au cours des trois premiers trimestres, la performance économique a légèrement diminué", a indiqué l'institut Destatis dans un communiqué.

Après avoir résisté tout au long de l'année et porté l'activité, la consommation des ménages a flanché à l'entrée dans l'hiver, souligne l'institut pour expliquer ce coup de frein.

"Une récession, au moins de courte durée, devient plus probable", commente Jens-Oliver Nikasch, analyste pour la banque LBBW. Si le PIB reculait également au premier trimestre 2023, la première économie européenne entrerait techniquement en récession.

L'indicateur du 4ème trimestre fait moins bien que prévu par les analystes de la plateforme financière Factset, qui tablaient sur une croissance nulle à 0,0%.

Sur l'ensemble de l'année, l'économie allemande a connu une hausse de 1,8% du PIB, légèrement révisée à la baisse par rapport à la première estimation.

La crise énergétique, causée par la guerre en Ukraine, a bousculé le modèle économique allemand, basé notamment sur l'importation massive de gaz peu cher venant de Russie. La guerre a mis fin aux livraisons russes, occasionnant, pendant une partie de l'année, une flambée des prix en Europe.

L'inflation s'est envolée, comme les coûts de production de l'industrie, moteur de la croissance allemande, alimentant les craintes d'une crise économique majeure pour le pays. Même si l'économie allemande a chuté, elle a globalement mieux résisté que redouté au regard de l'impact de l'invasion russe en Ukraine, selon le gouvernement.

"Si jamais une récession survient, elle sera plus courte et moins dure", et sera "compensée par un retour de la croissance à partir du printemps", a récemment assuré le ministre de l'Economie Robert Habeck, assurant qu'une "crise économique grave" avait été évitée.

Le gouvernement prévoit désormais une croissance de 0,2% sur l'ensemble de l'année 2023 et non plus une récession.

Plusieurs facteurs expliquent cette résilience. Les prix de l'énergie, et notamment du gaz, ont baissé ces derniers mois, grâce à un hiver doux en Europe, et aux efforts de Berlin pour accroître son approvisionnement en gaz liquéfié.

L'Allemagne a ensuite dépensé sans compter pour soutenir les ménages et permis de préserver la dynamique de consommation enclenchée, en début d'année 2022, par la levée des restrictions contre la pandémie de Covid-19.

Sur le front de l'offre, l'amélioration progressive des tensions sur les chaînes d'approvisionnement dans les marchés mondiaux a soulagé l'industrie exportatrice.
https://www.connaissancedesenergies.org ... -02-230130

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Message par energy_isere » 10 févr. 2023, 00:31

Allemagne-L'inflation ralentit en janvier à 9,2% sur un an

REUTERS•09/02/2023

Les prix à la consommation en Allemagne ont augmenté moins que prévu en janvier sur un an, montre la première estimation publiée jeudi par Destatis, l'institut fédéral de la statistique.

L'indice des prix calculé aux normes européennes IPCH affiche une hausse de 0,5% par rapport à décembre et une progression de 9,2% sur un an.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne respectivement une augmentation de 1,2% d'un mois sur l'autre et une accélération à 10% en rythme annuel.

L'indice des prix avait reculé de 1,2% en décembre sur un mois et progressé de 9,6% sur un an.

"La tendance à la baisse de l'inflation visible dans les précédents chiffres devrait se poursuivre dans les mois à venir, car la hausse des prix de l'énergie devrait encore s'atténuer", a déclaré Jörg Krämer, chef économiste chez Commerzbank, jugeant cependant prématuré de crier victoire sur le front de l'inflation.

Selon Jörg Krämer, l'inflation hors énergie et alimentation devrait rester encore forte cette année, essentiellement en raison de la hausse des coûts salariaux.

"Parce que l'inflation sous-jacente restera élevée en 2023, une véritable détente de l'inflation n'est pas en vue", a abondé dans le même sens Alexander Krüger, chef économiste chez Hauck Aufhaeuser Lampe Privatbank.

L'indice des prix à la consommation calculé aux normes allemandes, lui, s'est établi à +1,0% sur un mois, tandis que la hausse sur un an est de 8,7%, contre un consensus respectivement de +0,8% et +8,9%.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 993ae40d2b

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Re: [Crise] Au tour de l'Allemagne... Ja !

Message par energy_isere » 19 févr. 2023, 10:48

Défense, énergie, Russie: le modèle allemand chamboulé par la guerre

AFP le 19 févr. 2023

Il n'a fallu que quelques jours à Olaf Scholz pour proclamer, il y a un an, un virage stratégique de l'Allemagne après l'invasion russe de l'Ukraine. Mais ce tournant reste difficile à mettre en oeuvre.

Une déclaration du chancelier allemand, lors de la Conférence sur la sécurité de Munich qui se tient ce week-end, permet de mesurer le changement de cap.

En livrant des armes à l'Ukraine, "nous assumons la responsabilité qu'un pays de la taille, de la situation et de la puissance économique de l'Allemagne doit assumer dans des temps comme ceux-ci", a asséné le dirigeant devant d'autres responsables occidentaux.

Marquée par les horreurs commises sous les nazis, l'Allemagne s'est longtemps voulue pacifiste, se résolvant seulement à envoyer des soldats sur le sol européen lors de l'intervention de l'Otan au Kosovo en 1999.

Bercée par le rêve d'une harmonie germano-russe après la guerre froide et la réunification, le pays avait laissé ses capacités militaires se déliter, se contentant d'être la première économie européenne sans endosser davantage de responsabilités pour la sécurité du monde.

"Nous avons cru qu'il ne pouvait y avoir de sécurité qu'avec la Russie et non contre elle. C'était une erreur", constate Rolf Nikel, vice-président du think-tank DGAP à Berlin, dans un entretien à l'AFP.

- "Pas de plan B" -

Avec l'offensive russe du 24 février 2022, toutes ces certitudes sont tombées.

Trois jours après, le chancelier Olaf Scholz avait annoncé au Bundestag "une ère nouvelle", et débloqué une enveloppe exceptionnelle de 100 milliards d'euros pour moderniser l'armée.

Ayant rechigné pendant des années à se conformer aux objectifs de financement de l'Otan, Berlin a promis de consacrer tous les ans plus de 2% de son Produit intérieur brut (PIB) à sa défense.

Bouleversé aussi le modèle énergétique allemand, crucial pour l'économie : avant la guerre, les industriels s'approvisionnaient en Russie qui fournissait 55% du gaz et 35% du pétrole.

Bon marché, ce gaz promettait d'assurer la transition, le temps de développer les renouvelables --éoliennes et panneaux solaires--, après la décision de Berlin de sortir du nucléaire, suite à la catastrophe de Fukushima en 2011.

"Nous pensions qu'il s'agissait d'une double dépendance: certes, nous étions tributaires des livraisons de la Russie mais nous supposions qu'elle l'était aussi en tant que vendeur. Nous n'avions pas de plan B", résume M. Nikel.

Pour remplacer les pipelines russes, Berlin a dû prolonger de quelques mois ses centrales nucléaires, rallumer temporairement des centrales à charbon et ouvrir des terminaux méthaniers pour importer du gaz liquéfié (GNL).

- 'Manifeste pour la paix' -

Un an après le début de l'offensive russe, l'Allemagne est "indépendante du gaz russe" comme l'a proclamé Olaf Scholz.

Le pays n'a en fait pas eu le choix puisque la Russie a progressivement réduit les livraisons via les gazoducs sous-marins Nord Stream. Puis l'explosion d'origine inconnue qui les a endommagés en septembre a définitivement coupé les flux.

Sans gaz russe, l'Allemagne achète désormais du GNL à des tarifs beaucoup plus élevés qui risquent d'affaiblir durablement la compétitivité de certains secteurs industriels.

Quant au tournant stratégique et militaire, il s'accomplit dans la douleur.

La forte impression faite par le discours d'Olaf Scholz le 27 février "a été relativisée au fil des mois" car "il a fallu trop longtemps pour que l'Allemagne commence à soutenir réellement l'Ukraine, y compris avec du matériel militaire et des armes", estime auprès de l'AFP Marie-Agnès Strack-Zimmermann, député du parti libéral FDP, membre de la coalition gouvernementale.

"Combien de temps Scholz veut-il se cacher derrière Biden ?", assenait encore récemment l'hebdomadaire der Spiegel, agacé par un chancelier qui n'envisage la sécurité que sous le parapluie américain.

De l'artillerie aux chars de combat, Olaf Scholz s'est vu reprocher d'aller trop lentement.

Il doit tenir compte des réticences d'une partie de la société. En témoigne le "manifeste pour la paix" lancé par la figure politique d'extrême gauche Sahra Wagenknecht et la féministe Alice Schwarzer, qui revendique 500.000 signataires favorables à des "compromis" de Kiev et Moscou, et appelle à manifester samedi prochain.

Quant au leadership que l'Allemagne entend désormais assumer, il a "besoin de communication", observe le député d'opposition Jürgen Hardt, du parti conservateur CDU, qui reproche au successeur d'Angela Merkel une parole inaudible et confuse qui ferait "perdre la confiance et l'adhésion".
https://www.connaissancedesenergies.org ... rre-230219

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Message par energy_isere » 24 févr. 2023, 12:01

suite de 3 posts au edssus.
Allemagne: La baisse du PIB plus importante que prévu au quatrième trimestre

REUTERS•24/02/2023

L'économie allemande s'est contractée plus que prévu au cours des trois derniers mois de 2022, montrent les statistiques détaillées publiées vendredi, l'inflation et la crise de l'énergie ayant impacté la consommation des ménages et les investissements.

Le produit intérieur brut a reculé de 0,4% au quatrième trimestre 2022 par rapport aux trois mois précédents alors que les données préliminaires de l'institut fédéral de la statistique indiquaient fin janvier une contraction de 0,2%.

Au troisième trimestre, l'Allemagne avait enregistré une croissance de son économie de 0,5%.

Tout indique que l'économie allemande va à nouveau se contraction au premier trimestre, a déclaré Carsten Brzeski, responsable mondial de la macroéconomie chez ING, en citant le recul de l'indice Ifo sur les conditions actuelles d'activité, de l'indice PMI du secteur manufacturier, la faible confiance des consommateurs et la non-volonté de dépenser.

"Les chiffres du jour montrent que la forte hausse des prix de l'énergie a sensiblement ralenti l'économie malgré les mesures d'aide du gouvernement", a commenté Ralph Solveen, économiste de Commerzbank. Avec le durcissement des politiques des banques centrales, il estime qu'il ne faut guère s'attendre à une importante reprise économique.

Après la fin des mesures de soutien, notamment sur le carburant et les transports, les consommateurs ont réduit leurs dépenses au quatrième trimestre, selon Destatis. La consommation privée a diminué de 1,0% tandis que les dépenses publiques ont augmenté de 0,6%.

L'investissement dans la construction a reculé de 2,9% au quatrième trimestre, celle des entreprises en machines-outils et en équipements de 3,6%, tous deux corrigés de l'inflation et des effets saisonniers et calendaires.

Les exportations de biens et services ont baissé de 1,0% par rapport à la période juillet-septembre, à cause du contexte géopolitique, des perturbations continues de la chaîne d'approvisionnement et des prix élevés de l'énergie, a ajouté l'office de la statistique.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 019ac47a0b

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Message par energy_isere » 24 févr. 2023, 12:45

BASF va supprimer 2600 emplois principalement en Allemagne
BASF a annoncé vendredi 24 février la suppression de 2600 emplois, principalement en Europe, et a prévenu d'un nouveau recul de son bénéfice cette année en raison des coûts élevés en Europe, de la hausse des taux d'intérêt et de l'incertitude créée par la guerre en Ukraine.


REUTERS 24 Février 2023

Le géant allemand de la chimie BASF ne se remet pas de la crise de l'énergie. Après avoir présenté en octobre dernier des plans de réduction des coûts annuels de 500 millions d'euros en Europe, il a précisé ce 24 février que cela se traduirait par la suppression de quelque 2 600 emplois, dont environ 65% en Allemagne.

L'entreprise s'attend à voir son bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit), ajusté des éléments spéciaux, s'élever entre 4,8 milliards d'euros et 5,4 milliards en 2023. L'an dernier, l'Ebit a déjà reculé de 11,5%, à 6,9 milliards.
https://www.usinenouvelle.com/article/b ... s.N2104576

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Message par energy_isere » 02 avr. 2023, 15:00

L'Allemagne ouvre ses portes face à la pénurie de main-d'œuvre

AFP•02/04/2023

................. "Nous veillerons à faire entrer dans le pays les travailleurs qualifiés dont notre économie a un besoin urgent depuis des années", a déclaré la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser en présentant le projet de loi qui doit encore être adopté par les parlementaires.

Le nouveau système "supprimera les obstacles bureaucratiques" et "permettra aux travailleurs qualifiés de venir rapidement en Allemagne et de pouvoir commencer" à travailler, a-t-elle assuré.
.................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... aee5b99606

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Message par energy_isere » 05 avr. 2023, 15:54

L'Allemagne échappera à une récession cette année, d'après les grands instituts
L'Allemagne devrait échapper de justesse à la récession cette année et afficher une modeste croissance au premier trimestre, ont annoncé mercredi les grands instituts économiques du pays.

REUTERS 05 Avril 2023

Les cinq principaux instituts (Ifo, IfW, IWH, RWI et DIW) prévoient une croissance de 0,1% dans leur scénario central pour la période janvier-mars, comme l'avait rapporté Reuters dès mardi, après une baisse du produit intérieur brut de 0,4% au quatrième trimestre 2022.

Pour l'année en cours, ils s'attendent à une croissance de 0,3% de l'économie allemande, contre une contraction de 0,4% prévue à l'automne.
.....................
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... s.N2119051

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Re: [Crise] Au tour de l'Allemagne... Ja !

Message par mahiahi » 05 avr. 2023, 16:01

Ceux qui annonçaient qu'on échapperait à la contamination de la "crise" des subprimes?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Re: [Crise] Au tour de l'Allemagne... Ja !

Message par energy_isere » 28 avr. 2023, 20:11

L'économie allemande a stagné au premier trimestre et échappe de peu à une récession technique

REUTERS•28/04/2023

L'économie allemande a stagné au premier trimestre et évité ainsi une récession technique, la baisse des dépenses publiques et de celles des ménages ayant été compensée par la hausse des exportations et des investissements en capital, selon les données officielles parues vendredi.

Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie de la zone euro est resté inchangé par rapport au trimestre précédent en données ajustées, a indiqué l'Office fédéral de la statistique.

Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une croissance de 0,2% par rapport au quatrième trimestre.

Lors des trois derniers mois de 2022, le PIB allemand s'était contracté de 0,5% en rythme séquentiel, ce qui faisait redouter une récession technique, caractérisée par deux trimestres consécutifs de baisse de l'activité économique.

...........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 89640b7962

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Re: [Crise] Au tour de l'Allemagne... Ja !

Message par energy_isere » 25 mai 2023, 08:56

L'Allemagne est entrée en récession au 1er trimestre

REUTERS•25/05/2023

L'économie allemande s'est légèrement contractée au premier trimestre 2023 par rapport aux trois mois précédents, marquant ainsi son entrée en récession, montrent les données officielles publiées jeudi.

Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie d'Europe a reculé de 0,3% sur les trois premiers mois de l'année en données corrigées des effets de prix et des variations saisonnières.

Au quatrième trimestre 2022, le PIB allemand s'était déjà contracté de 0,5%.

Une récession économique se définit techniquement par deux trimestres consécutifs de repli du PIB.
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