sceptique a écrit :Par exemple, taxer les (très ?) hauts revenus à 90% (fait par un dangereux crypto-communiste du nom de Roosevelt dans les années 30) et saisir ces biens "superflus". Et redistribuer tout cela aux plus pauvres.
Il est bien de reconnaitre que de tels mesures ont déjà été prises dans des sociétés capitalistes. Au moins on sort du clivage capitalisme vs communisme, totalement obsolète.
sceptique a écrit :Coté patrimoine, déjà vu : ces biens ne trouveront pas d'acquéreurs et l'Etat n'en retirera pas un sou.
Il faut bien comprendre que il y a des biens (quel qu'il soit) qui seront obsolètes. Prenons des exemple : d'immenses maisons luxueuses, des yachts, des jets privés, etc...
Où est le problème ? Ils seront recyclés, ou gardé par des collectionneurs, comme les vieilles voitures de collection.
C'est ce qui arrive à tous objets, toute construction humaine. Un château fort devenant obsolète, devient un musée dans le meilleur des cas. Je trouve cela très naturel.
Les objets ont une vie, un cycle, disparaissent ou survivent, mais transformés.
Si tu parles de valeurs monétaires, avec le PO, je me demande quel objet ne va pas varier dans son prix ?
Un Hôtel particulier parisien (souvent vide) transformée en indivision de X appartements correctes mais à loyer abordable, perd il de sa "valeur" ? Probablement financière, oui. Mais regagne de la valeur pour la société, surtout pour ceux qui y sont logés, et qui libèrent des logements qui serviront à d'autres. Les notaires connaissent cet effet : la chaine qu'un déménagement entraine.
Bref, on peut regretter certains recyclages d'objet, au nom d'un conservatisme (c'était mieux avant), mais les humains ont besoin de présent, et pas forcément de vivre dans le passé.
sceptique a écrit :Coté revenu ces super-riches sachant que la situation ne reviendra jamais à la normale contrairement aux années 30 (PO oblige) vont-ils continuer à travailler pour être taxés à 90% en attendant des jours meilleurs ?
Je crois que l'on a un problème de définition : un super-riche travaille t il ?
Personnellement, au mieux, il gère un patrimoine et des comptes financiers, au pire, il délègue la gestion à des parasites.
L'argent qui "travaille" est toujours le fruit d'un travail réél. Amplifié. Et cette amplification qui risque de disparaitre, avec les niveaux des bourses (CAC and Co), et faire disparaitre bien des métiers associés.
Encore une fois, en descente énergétique, je ne pense pas que de toute façon, on échappe à l'explosion des ses bulles spéculatives. Et donc de la disparition de métiers devenu obsolètes.
La transition que nous constatons, ou anticipons, est un concept dynamique, et pas statique.
On peut regretter le monde qui s'en va, mais il faut se séparer d'une certaine nostalgie, voir d'un conservatisme ridicule pour un peakiste assumé.
sceptique a écrit :Evidemment cela ne sera pas aussi tranché. Et entre ce que l'état pense récupérer (100) et ce que je décris ci-dessus (0) la réalité se situera entre les deux.
On est d'accord. Mais comme tout processus dynamique, les rétroactions font parfois que l'Etat peut récupérer lus qu'il ne le pense. Partager les richesses entraine une marge de consommation directe pour les plus fragiles, alors que ses sommes réservés aux riches dormaient tranquillement dans des comptes offshore.
Difficile de dire avant ce qui se passera au final. Une baisse du chômage ? Des cotisations qui affluent dans les caisses ? Un effet 35 h sous Jospin (cagnotte fiscale) ?
sceptique a écrit :En tout cas on enclenche ainsi une spirale descendante où les riches sont certes moins riches mais où les pauvres voient aussi leur situation se dégrader.
Le partage des richesses est justement là pour éviter l'effet de bord chez les "pauvres".
sceptique a écrit :Maintenant, je suis d'accord avec Alter Egaux, le statut-quo nous amène tout droit à un scénario à la grecque pour un résultat au final comparable.
Je te remercie. Je pense que nous sommes tous d'accord sur ceci : le conservatisme doit être critiqué, individuellement et collectivement. L'époque est dynamique. La transition va provoquer de grand changement. Il nous faut donc savoir ce que nous voulons garder (ex : démocratie, santé, ...), et ce que nous pouvons perdre (vitesse, obsolescence programmée, ...).
sceptique a écrit :Mais, comme je l'ai déjà indiqué et comme l'a dit Mélenchon (entre autres) cet argent va être immédiatement transformé en consommation énergivore.
Si cela ne s’accompagne pas d'une transition énergétique, oui, ce sera comme dans les années 80 : de la consommation d'objets obsolètes taiwanais, donc nos greniers n'ont même pas le souvenir.
sceptique a écrit :En conclusion une relance keynésienne comme celle prônée par Alter-Egaux était possible antérieurement (années 30 par exemple). Mais, maintenant, elle va s'écraser contre le mur du PO.
Non, justement. La relance keynésienne (hors programme nucléaire français), n'était pas orienté durable et environnementale.
Nous l'avons vu, le statut quo va dans le mur, et la transition est un processus dynamique.
Il faut donc être à l'initiative, et intégrer nous même un processus dynamique et cohérent. Quelque soit le programme keynésien, il aura des difficultés devant lui. Et il faudra trouver des solutions simples et cohérentes, collectives et individuelles, efficaces et sobres.
Le monde a déjà changé. C'est ainsi. Le néolibéralisme a échoué. Le keynésianisme d'hier est obsolète, sur bien des aspects. C'est donc à nous de trouver un mixte, avec un dosage pondéré. Inscrit dans le temps dynamique.
Pour avoir lu les programmes, certains ne sont pas parfaits, mais on au moins l'ambition d'avoir reconnu les traceurs de notre siècle.
Et finalement, ce qui compte, c'est que l'on continue à vivre tous ensemble. Cette idée simple mérite d'essayer à tous de faire un effort supplémentaire, les riches comme les pauvres.