[2011] La prochaine grosse crise

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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sceptique
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par sceptique » 06 déc. 2011, 12:56

nemo a écrit :
Mais, globalement, quand on croît on consomme.
Discours éminemment idéologique tu es passé de "vivre mieux" à "croitre". Faut-il encore préciser que croitre n'a pas le m^me sens quand il s'agit de passer dans un cas a une source d'eau pour le village et dans l'autre à une deuxième voiture pour chaque famille?
Tu as une vision écologique très classique. Mais, justement, creusons ton exemple. Un village du Tiers Monde n'a pas l'eau courante. Il faut aller chercher l'eau avec des seaux. Maintenant, le village s'est enrichi et se paye l'adduction d'eau : des tuyaux, des robinets, du terrassement, etc ... Tout ceci consomme bien des ressources : acier, cuivre, énergie, etc ...

Imaginons maintenant, qu'un gouvernement mondial intègre, juste et compétent (défense de rigoler ...) définisse le minimum auquel chaque individu a droit et lui fournisses. Belle bataille en perspective rien que pour la définition. Par exemple, Kercoz ressort régulièrement son compteur a 10 A pour chaque foyer (avec frigidaire, lave-linge et quelques bricoles). Au niveau français, d'accord, cela permettrait quelques économies substantielles. Mais au niveau mondial ? Il y a des milliards de gens à équiper : une vraie maison, avec l'eau courante, un compteur électrique, les quelques équipements indiqués. Plus, bien évidemment, toutes les infrastructures subséquentes : centrales, lignes électriques ainsi que routes et camions pour installer et entretenir tout cela.
Ce n'est pas sur ce forum que j'ai besoin d'approfondir pour affirmer que notre petite planète ne peut assurer ce "confort minimal" à ses milliards d'humains.

Attention : je n'émets pas de jugement de valeur et je trouve parfaitement légitime l'aspiration de ce village. A contrario je trouve même scandaleux que des villages ne disposent pas de l'eau courante.
Et cette croissance que l'on pourrait appeler "de base" est en route dans le Tiers Monde. Mais, une fois ces besoins primaires assouvis, d'autres apparaissent et, de fil en aiguille, on en arrive effectivement à la voiture par foyer, puis deux, ...

Quelle est d'ailleurs la proportion de personnes prêtes à vivre "sobrement" alors qu'elles pourraient avoir plus ?

La crise actuelle, qui, pour moi, indique que l'on commence à atteindre les limites de la planète était donc inéluctable. Quant au capitalisme, il a simplement avancé son arrivée. Par exemple, avec son système maoïste la Chine aurait mis beaucoup plus de temps à produire 10-20 millions de voitures par an !
Donc, d'un point de vue écologique un système qui maintient les gens dans la frugalité (pour ne pas dire pauvreté) est plus pérenne qu'un autre qui permet de produire quantité de biens en un minimum de temps.

Et la crise actuelle a au moins le mérite de ralentir cette croissance grâce à "la main invisible du marché".
En sortir signifierait que l'on a repoussé les limites de la planète.
il y a quelques mois j'ai lu la "conversion" d'un journaliste plutôt déprimé dans Alternatives économiques : en gros, il venait d'accepter l'idée que l'on ne pouvait pas développer une économie sans croissance de la consommation de ressources. Et que, justement, les idées de décroissance avec amélioration du bien être ne tenaient pas la route. De même, il avait compris qu'il n'y avait pas d'alternatives économiques ! Ce qui est paradoxal pour ce journal !

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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par Matthieu36 » 06 déc. 2011, 13:28

sceptique a écrit :Quelle est d'ailleurs la proportion de personnes prêtes à vivre "sobrement" alors qu'elles pourraient avoir plus ?
J'ai l'impression que beaucoup de visions ici sont encore prisonnière du cadre. Le nouveau système ne se basera pas sur les mêmes indicateurs.

La crise est économique, certes, mais le problème principal de nos sociétés n’est pas du tout économique. Même avec moitié moins de ce que nous possédons aujourd’hui nous aurions bien plus que ce que la majorité de l’humanité, de tout temps, n’a jamais possédé. Nous avons tous, spéculateurs comme syndicalistes, les yeux rivés sur les indicateurs économiques. Alors que c’est surtout nos conceptions qui rendent les gens pauvres ou la situation difficile dans nos pays.

Nos visions sont tronquées à ce point que nous ne percevons même pas tout ce que nous avons perdu en succombant à la société de croissance. Nous sommes devenus pauvres en relation, en solidarité et en créativité. Nous sommes devenus ridicule avec notre shopping de Noël, nos besoins faramineux, notre déconnection totale avec la nature.

Il est totalement faux et absurde de sous-entendre que ce système permet la simplicité à ceux qui y aspirent. C’est archi faux! Cette société est une prison à ciel ouvert dans laquelle un seul mode de vie est permis, encouragé et possible. Les sollicitations, les relations, le travail, tout est organisé de façon à nous faire participer à ce système. La simplicité n’est permise qu’au prix d’une marginalisation totale.

Le jour ou l'on quittera de force ce système, nous verrons les choses totalement différement, nous parlerons à nos enfants de l'aveuglement avec lequel nous avons agis durant un demi-siècle de croissance-saccage. On aura moins, certes, mais le boulversement dépassera largement celui de notre portefeuille. Le plus douloureux sera la cure de matérialisme débridé et le ré-apprentissage des distances, de la valeur des choses, des relations, ect.
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par nemo » 06 déc. 2011, 13:49

Je suis entièrement en accord avec ce qu'a écris Matthieu36 juste au dessus. tant qu'on posera les questions en terme économique on sera dans l'impasse. Comme je l'ai dis en d'autres occasions l'économie c'est secondaire.
Ce n'est pas sur ce forum que j'ai besoin d'approfondir pour affirmer que notre petite planète ne peut assurer ce "confort minimal" à ses milliards d'humains.
tu n'en sais rien. Il y a bien des choses a économisé avant de dire que la croissance n'est pas possible dans les villages africain. la question c'est plutôt est-on prêt a renoncer ici à l'air conditionner pour que là bas ils aient de l'eau. La réponse est non le reste c'est des excuses bidons.
La crise actuelle, qui, pour moi, indique que l'on commence à atteindre les limites de la planète était donc inéluctable.
Hum pas sur du tout. La révolution industrielle n'avait rien d'inéluctable. En fait sans le capitalisme et la prise de pouvoir par la bourgeoisie (ce qui est un peu la même chose) elle n'aurait jamais eu lieu sous cette forme.
Par exemple, avec son système maoïste la Chine aurait mis beaucoup plus de temps à produire 10-20 millions de voitures par an !
Là on est d'accord du point de vue de l'équilibre écologique les pseudo-communistes n'étaient pas meilleurs et même souvent pire que le capitalisme. Du point de vue ou je me place les différences sont mineures.
Et la crise actuelle a au moins le mérite de ralentir cette croissance grâce à "la main invisible du marché".
Pas sur du tout! la croissance telle qu'elle est mesuré aujourd'hui n'a pas grand sens (mais je en vais pas relancer le débat sur la crituqe de la notion de PIB). Par contre globalement on continu a avoir un niveau insoutenable de consommation des ressources. Que ce niveau cesse de croitre ou baisse légèrement n'y change pas grand chose, sur cette question il faut penser en tenant compte de l'ensemble du globe. Il faudrait un effondrement économique complet pour qu'il en soit autrement. On n'y est pas.
De même, il avait compris qu'il n'y avait pas d'alternatives économiques !
Permet moi de ne pas être d'accord. C'est sur que tant qu'on posera la question en terme économique on résoudra rien du tout puisque la solution consiste a sortir de l'économisme. Mais dire qu'il n'y a pas d'alternative c'est simplement faire l'autruche car on se trouve bien dans notre débâcle. Ce que je conçoit quand on fait partie de la classe relativement privilégié que sont les occidentaux moyens. Le confort matériel est pas forcément le plus important : se dire qu'en tant que civilisation on est complétement égaré est pas si facile. Ce n'est pourtant que le point de départ.
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par Alter Egaux » 06 déc. 2011, 17:09

nemo a écrit :
sceptique a écrit :Et donc, il n'y aura pas de "prochaine grosse crise". Car la crise actuelle va durer indéfiniment en s'aggravant. Avec cependant quelques éventuelles périodes de rémission.
tout dépend sur quelle échelle de temps tu parles. Si c'est pour les 20 ans à venir c'est probable, au de là c'est tout de même largement l'inconnu.
Pas d'accord sur ceci.
Je pense que vous sous estimes l'effet de levier, et donc d'éventuelles discontinuités, voire de véritables ruptures.
Une discontinuité ? Exemple d'un pays riche, comme le Japon, lors du tremblement de Terre et du Tsunami, puis de l'accident nucléaire, puis de la mise hors tension des centrales nucléaires.
Une rupture ? Ce serait un effondrement d'un Etat, alors que les autres États ne vont pas mieux. Yougoslavie. Irak. Afghanistan.
nemo a écrit :
sceptique a écrit : Pas très agréable tout ceci, mais quand j'entends TOUS les politiques (gauche-droite confondues) dire "on ne s'en sortira pas sans croissance", sachant que cette dernière est la cause fondamentale de la crise actuelle, j'ai plus qu'un doute quant à son issue ...
Tout à fait d'accord.
Pas du tout d'accord. Si on veut nuancer et se donner la peine d'étudier les prismes politiques mis à jour depuis la crise, c'est certain qu'à droite, je ne vois pas de remise en question de la croissance. Au mieux, la croissance verte, mais en restant dans le cadre actuel.
Sauf que le cadre est en train d'exploser. Crises -> réformes -> accélération de la récession -> défaut des Etats. L'exemple Grèce est le plus probant, où comment entrainer de puissants états avec une petite dette d'un pays qui ne représente que 2 % du PIB Européen.
Il y a bien l'extrême droite pour proposer une sortie du cadre. Mais bon, je pense que l'on a déjà donné, dans la chasse aux sorcières et aux boucs émissaires.
A gauche, c'est déjà plus nuancé. La motion institutionnelle du PS est effectivement pro croissance. Pas de doute, même si on y parle plus facilement de circuit court, d'indépendance, de sobriété et d'efficacité, même de pic pétrolier et de transition énergétique.
A partir de la motion de Montebourg (démondialisation), en passant par les verts et le Front de Gauche, le mot "croissance" est beaucoup plus nuancé. Il y a une vraie remise en question du productivisme (un objet pour quoi faire ? Et comment est il fait ? Son cycle de vie, en passant par le recyclage ?). Sans compter une vraie volonté de redéfinir le cadre.

En gros, je ne pense plus que le terme "croissance" soit suffisant pour mesurer la portée d'un logiciel politique, mais plutôt 2 concepts :
- vouloir rester ou sortir du cadre,
- avoir fait un travail nécessaire et y avoir répondu en terme politique sur : la transition énergétique, la résilience d'une Nation, d'une région, d'une ville, une réelle critique du productivisme et de l'obsolescence programmée, une société sobre et efficace, un recyclage draconien...

A mon avis, la première question est de comment sortir du cadre économique classique. C'est le pré requis à la transition.
La seconde, c'est pour y faire quoi et comment, en restant dans le cadre démocratique.
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par energy_isere » 06 déc. 2011, 18:53

du bien lourd :

http://www.challenges.fr/finance-et-mar ... lypse.html
C’était une première pour l’Ecole des Mines : une journée consacrée à des débats sur l’innovation financière responsable. La troisième table ronde, en ce début d’après-midi du 30 novembre, portait sur les rémunérations et les bonus dans les banques. A 14 heures, l’auditoire s’endormait un peu alors que Pascal Canfin (député européen) et Nicolas Veyron (économiste) parlaient de régulation. Puis, Jean-Pierre Mustier prit la parole et ce fut comme un coup de tonnerre dans un ciel d’été : les quatre-vingt personnes présentes ont levé la tête et tendu l’oreille.

Jusque-là, le banquier, ex-patron de Jérôme Kerviel à la Société Générale, s’était contenté de pianoter sur son Blackberry et de revoir sur sa tablette les grandes lignes de son exposé. A peine avait-il maugréé un chiffre lorsque Pascal Canfin avait évoqué l’exposition de la Société Générale à feu l’assureur AIG : 25 milliards d’euros avait dit le député "Non,8" avait corrigé Mustier sans lever la tête. "Non, 25", "Non, 8". L’échange s’était arrêté là.

"Notre monde pourrait disparaître"

Mais pour faire son exposé, cet homme, pourtant glacial et discret, s’est déployé comme un aigle, faisant de grands gestes avec ses bras pour appuyer ses propos. Le public était d’autant plus attentif, que, depuis le procès Kerviel, ce banquier à l’air rogue n’était pas réapparu en public. "Il faudrait peut-être parler des vrais sujets, lance-t-il en anglais, langue obligatoire de la journée. Les bonus, c’est bien gentil, mais je crois que vous ne vous rendez pas compte que d’ici deux jours, ou une semaine, notre monde pourrait disparaître. C’est Armageddon".

Autrement dit, la bataille finale qu’il ne faut pas perdre, sous peine de perdre la guerre. Pas encore la fin du monde donc, mais plus très loin. "Nous sommes tout prês d’une grande révolution sociale", lance encore celui qui est devenu en 2011 patron de l’activité de Banque de Financement et d’Investissement (BFI) d’Unicredit, banque italienne qui a annoncé 10 milliards d’euros de pertes pour le seul troisième trimestre.

"Les banques ont dégagé des taux de rentabilité trop importants"
...

Moins de crédits en vue pour tous

Cette description apocalyptique terminée, Mustier soumet à l’auditoire médusé le choix qu’il reste aux banquiers: "soit c’est 1789, soit c’est un changement majeur de notre industrie, comme ce qui s’est passé pour internet après 2000." Les banquiers, selon cet oracle, vont donc devoir réviser sérieusement leurs modèles. "Se désendetter, retourner sur leurs marchés domestiques, et faire des produits de plus en plus simples." Et elles auront de plus en plus de difficulté à octroyer des crédits à leurs clients, notamment aux PME.

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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par nemo » 06 déc. 2011, 18:54

Je pense que vous sous estimes l'effet de levier, et donc d'éventuels discontinuités, voire de véritables ruptures.
Une discontinuité ? Exemple d'un pays riche, comme le Japon, lors du tremblement de Terre et du Tsunami, puis de l'accident nucléaire, puis de la mise hors tension des centrales nucléaires.
Une rupture ? Ce serait un effondrement d'un Etat, alors que les autres États ne vont pas mieux. Yougoslavie. Irak. Afghanistan.
Tu as raison il est possible voire probable qu'un certain nombre de pays connaitrons une rupture plus ou moins importante, mais c'est difficilement prévisible. Le modèle global de lente détérioration doit aussi avoir une limite au delà duquel la rupture est fatale mais là aussi c'est la bouteille a encre pour savoir ou est cette limite et ce qui succéderait a la rupture.

Par contre en ce qui concerne la différence entre la gauche et la droite concernant le discours sur la croissance elle n'est guère que rhétorique y compris chez les verts. On le (re)verra très vite puisqu'il y a de bonne chance qu'ils soient aux affaires l'année prochaine.
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par Alter Egaux » 06 déc. 2011, 19:31

nemo a écrit :
Je pense que vous sous estimes l'effet de levier, et donc d'éventuels discontinuités, voire de véritables ruptures.
Une discontinuité ? Exemple d'un pays riche, comme le Japon, lors du tremblement de Terre et du Tsunami, puis de l'accident nucléaire, puis de la mise hors tension des centrales nucléaires.
Une rupture ? Ce serait un effondrement d'un Etat, alors que les autres États ne vont pas mieux. Yougoslavie. Irak. Afghanistan.
Tu as raison il est possible voire probable qu'un certain nombre de pays connaitrons une rupture plus ou moins importante, mais c'est difficilement prévisible. Le modèle global de lente détérioration doit aussi avoir une limite au delà duquel la rupture est fatale mais là aussi c'est la bouteille a encre pour savoir ou est cette limite et ce qui succéderait a la rupture.
Oui, difficilement prévisible, et surtout, absolument pas souhaitable. Notamment parce que les villes modernes ne sont absolument pas adaptées pour survivre en cas de discontinuité, voire de rupture.

Observons donc la Grèce, qui est le "laboratoire" du pire de ce qui va nous arriver. Pour l'instant, ils bénéficient du soutien presque inconditionnelle des pays européens, mais les ingrédients d'un effondrement y sont : Etat corrompu, impôt aléatoire, défiance des citoyens vis à vis de l'Etat, paupérisation rapide, effondrement du niveau de vie, privatisation massive et rapide. Quelques ingrédients pour un bon pétage de plomb général.
Mais aurons-nous le temps de voir la Grèce s'effondrer, si l'Euro ne passe pas l'Hiver ?
nemo a écrit :Par contre en ce qui concerne la différence entre la gauche et la droite concernant le discours sur la croissance elle n'est guère que rhétorique y compris chez les verts. On le (re)verra très vite puisqu'il y a de bonne chance qu'ils soient aux affaires l'année prochaine.
Ce n'est pas Montebourg qui a gagné la primaire PS, et les verts ont déjà annoncé qu'ils ne participeraient probablement pas au gouvernement, suite à l'accord PS-EELV conflictuel. nemo, c'est la gauche molle qui va passer, celle qui veut rester dans le cadre et faire de la croissance dans ce même cadre. C'en est presque risible aujourd'hui.
Par contre, coté programme EELV et Front de Gauche (le logiciel, et pas la rhétorique des promesses électorales), c'est tout à fait explicite : sortie du cadre et remise en cause de productivisme. Le PS minoritaire peut encore faire bouger les lignes aussi. Il va de toute façon se passer beaucoup de chose en 2012. Qui sait, lorsque je vois les convergences entre les Verts et Le Front de Gauche, si les Verts ne prendront pas une posture plus offensive vis à vis du PS institutionnel.
Cependant, je note aussi des avancés du coté de Hollande, sur le Peak Oil, sur la transition énergétique, sur la sobriété, sur l'efficacité, et même sur le nucléaire (engager la France sur un mixte plus résilient qui offre une porte aux EnR va dans le bon sens).
Bien entendu, parler de la politique française à un coté presque désespérant (corruption, bipartisme, alternance de façade). Mais il faut aussi regarder le chemin parcouru depuis Nov 2008 et depuis Fukushima. Les lignes ont bougé, et la situation force une certaine remise en cause du cadre. Sinon, gaffe à la marche.
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par pascal47 » 06 déc. 2011, 19:36

Pas vu... Mes excuses.

Mouais ... ca n' est jamais que trois post au dessus. Energy.
Dernière modification par pascal47 le 06 déc. 2011, 21:53, modifié 1 fois.
Daniel Pennac (La fée Carabine)
"Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi la société n'est qu'un rêve de prédateur."

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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par Alter Egaux » 06 déc. 2011, 19:51

pascal47 a écrit :Mouais ... ca n' est jamais que trois post au dessus. Energy.
C'est dingue comme la situation se prête à l'auto déterminisme. Les solutions politiques existent et sont nombreuses, mais non, on préfère continuer à tenter d'accélérer alors que le mur se rapproche. Pire, même les économistes classiques hurlent au Loup.
C'est à croire que l'on va se prendre le mur, et seuls les gosses assis devant leur PlayStation depuis 4 mois seront les seuls inconscients de ce qui va arriver.
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par mahiahi » 06 déc. 2011, 21:56

Meuh non! Quand le poste s'éteindra faute d'électricité, ils lèveront la tête :lol:
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par Tovi » 07 déc. 2011, 00:17

Moi j'vous l'dit, la crise c'est la solution à tous nos problèmes ;)
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par FOWLER » 07 déc. 2011, 07:53

http://www.les-crises.fr/documents/2011 ... t-n-18.pdf

Rien a ajouter à ce résumé de la situation.
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex

Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)

J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
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http://www.les-pieds-sur-terre.info

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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par Alter Egaux » 07 déc. 2011, 10:25

Une partie intéressante :
Je n’ai pas choisi par hasard l’année de démarrage de la série dans mon tableau (l’OCDE donne une série sur 20 ans) : 2007, donc avant que la phase 1 de la crise financière n’ait produit ses effets. On note une différence radicale entre la zone Euro d’une part et les Etats-Unis, Royaume-Uni et Japon d’autre part. La zone Euro était en excédent primaire avant la crise, elle redevient en équilibre en 2011 et semble pouvoir redevenir potentiellement en excédent en 2012 (prévision OCDE) : elle est donc structurellement excédentaire avant service de la dette et a été conjoncturellement déficitaire, globalement elle n’emprunte pas pour financer ses dépenses courantes. Par contre les trois autres pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Japon) sont structurellement déficitaires et donc totalement dépendants de leurs créanciers. La zone la plus malade n’est donc pas celle que les médias mettent actuellement en exergue : l’Europe (en fait la zone Euro) est certes confrontée à un énorme problème de gouvernance, mais pas à un grave problème de déséquilibre primaire des finances publiques. Les trois autres pays considérés n’ont pas de problème de gouvernance et peuvent naviguer en pleine tempête avec tous leurs instruments de politique économique (y compris la création monétaire) mais ont un énorme problème de finances publiques qui rend le bateau difficilement manoeuvrable et totalement dépendant des marchés financiers.
Mais aussi, en détail :
L’Allemagne, on s’en doutait, a un budget primaire structurellement excédentaire. Beaucoup plus surprenant l’Italie aussi, qui n’emprunte donc que pour payer les intérêts et rembourser ses emprunts antérieurs, pas pour financer ses dépenses courantes. L’Espagne a subi de plein fouet le choc de la crise mais était excédentaire auparavant (depuis 1996). C’est la France qui joue le rôle du vilain petit canard, déficitaire depuis 2002, après avoir été excédentaire de 1997 à 2001 (tiens donc… les années Jospin, les socialistes seraient-ils budgétairement plus responsables que la droite ? Affaire à suivre !).
Une des premières conclusions correspond à ce qui se dit dans les banques (françaises et allemandes) :
C’est dire que tout le ramdam qui est fait actuellement autour de la dette européenne est largement une mayonnaise montée de toute pièce par des apprentis sorciers anglo-saxons, pour tenter de canaliser les flux financiers mondiaux vers leur propre endettement… pourtant beaucoup plus problématique
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Re: [2011] La prochaine grosse crise

Message par Tovi » 07 déc. 2011, 17:27

« Les penseurs visionnaires craignent une guerre »
Chronique - Peu d'intellectuels pensent la crise de manière globale, à l’exception d’une poignée d’« éclaireurs », estime Jean-Michel Valantin, chercheur spécialisé en environnement.


Alice in Warmingland : Les éclaireurs de la crise globale sont-ils des intellectuels comme les autres ?
Jean-Michel Valantin : Non, leur rareté indique leur différence. A l’heure d’une hyper spécialisation de la pensée, ils savent réfléchir à une échelle globale et sont donc bien placés pour analyser la crise à venir qui est de nature globale, car multifactorielle. Ils réfléchissent en amont, à partir de plusieurs variables, comme l’économie, le climat, les ressources naturelles, la finance, l’agriculture, la santé, la sécurité en comprennent les croisements et les effets domino en cours. Ils ont bien sûr souvent une spécialisation au départ, comme la défense, la géopolitique, la philosophie, la sociologie, l’urbanisme ou l’histoire, mais ils les éclairent avec d’autres champs. Par ce jeu d’interactions entre différentes disciplines, ils aboutissent tous au même cocktail explosif, une crise globale sans précédent à l’échelle de la planète. Ils diffèrent en revanche sur les capacités de réaction et de résilience des hommes face à cette crise. Deux camps se dessinent, les optimistes et les pessimistes.
Nous comprenons que la crise globale résulte d’une tragique combinaison de facteurs. Qui sont aujourd’hui les penseurs qui perçoivent le mieux ces interdépendances ?
Deux auteurs me semblent incontournables. Michael Klare est un grand analyste des questions stratégiques et militaires américaines depuis dix ans. Il est l’un des meilleurs analystes sur le lien entre les conflits liés à la compétition pour les matières premières, le pétrole et les ressources géologiques. Il permet de comprendre le lien entre la sécurité et l’environnement. C’est déjà très important.
J. Howard Kunstler, urbaniste, spécialisé sur les grandes banlieues américaines qu’il considère comme « le plus grand gaspillage de ressources de l’histoire humaine », part d’un angle plus atypique. Il décrypte les interactions entre environnement, société et sécurité à l’échelle planétaire. Il appelle notre XXIème siècle « le siècle de la longue urgence », dans lequel les problèmes de changement climatique, de crise des hydrocarbures, de pénurie d’eau et de nouvelles pandémies, vont entrer en synergie, ce qui aboutira à une grande fragilisation des sociétés. Cela posera selon lui inévitablement des questions de sécurité et de défense, car il faudra assurer l’accès à la nourriture et gérer les conflits.
Une fois la crise planétaire arrivée, comment les sociétés réagiront-elles ? Y aura-t-il forcément des conflits ?
Je reformule la question, les questions environnementales vont-elles entraîner la guerre ou la paix ? Malheureusement la plupart de ces visionnaires penchent pour la guerre. Jacques Blamont, ancien directeur du CNES (agence française de l’espace, ndlr) et responsable du programme Ariane, montre bien le risque de convergence entre les évolutions environnementales et les nouvelles évolutions technologiques stratégiques, comme le problème de la prolifération des armes nucléaires. Le risque, c’est que les inégalités augmentent. Les territoires du Nord, selon lui mieux préparés, seront une valeur refuge, un lieu probable de résilience, tandis que ceux du Sud subiront de plein fouet la crise. Tout cela risque de générer une montée des agressions asymétriques, le Sud se retournant alors contre le Nord. On risquerait ainsi d’aboutir à deux mondes totalement séparés, l’un préservé, comprenant l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest, et l’autre, c’est-à-dire le reste du monde, durement touché, sous tension. Pour continuer à se préserver, des stratégies de plus en plus dures seraient mises en place par les pays du Nord. Et les tensions idéologiques ne pourront que se renforcer.
Et la vision optimiste ?
Harald Welzer a posé une excellente question qui est le titre de l’un des ses ouvrages, Pourquoi on tue au XXIème siècle. Il y analyse les facteurs de mortalité induits par le réchauffement climatique et les facteurs de tension sociale, ainsi que les risques de radicalités idéologiques. Il redoute la mort de populations entières en Afrique, du fait de la sécheresse. L’Afrique, selon son analyse, combine tous les grands facteurs de vulnérabilité, politiques, environnementaux et économiques. Il appelle un réveil éthique, se bat pour une solution solidaire, consistant tout simplement à ne pas laisser mourir le continent africain. André Lebeau, ancien directeur du CNES, analyse lui aussi le rapport entre l’humanité et son environnement sous l’angle de la crise des ressources. Pour lui, l’impasse impose impérativement de raisonner en termes de partage, les conditions d’existence sur la planète ne pouvant être l’apanage d’un sous-groupe ou d’une zone géographique. Lui aussi se bat pour une solution plus positive, pour une culture du partage.
Enfin, Jeremy Rifkin, en proposant une lecture de l’humanité sous l’angle de l’empathie, ouvre également une voie d’espérance. Il est convaincu que l’empathie est une donnée constituante de l’homme qui pourra le sauver de la catastrophe ou en tout cas lui permettre d’agir avec plus de solidarité au moment de la catastrophe. Bien sûr, Edgar Morin, en appelant lui aussi à une réaction éthique, participe de ce mouvement.
A l’exception d’Edgar Morin, aucun auteur dans cette liste n’est connu du grand public, c’est inquiétant. N’y a-t-il donc pas aujourd’hui, parmi les intellectuels médiatisés, de visionnaires aptes à prévenir de ce qui arrive ?
Les intellectuels les plus audacieux, les plus lucides et les plus tournés vers les temps présents à venir, sont ceux qui sont les mieux outillés pour penser la crise. Ce ne sont donc pas ceux, très nombreux, qui se consacrent à revisiter encore et encore l’histoire de la philosophie. Parmi les intellectuels médiatisés, Peter Sloterdijk et Slavoj Zizek sont selon moi les plus pertinents. Ils ont une approche à la fois extrêmement lucide et multifactorielle. Des penseurs renommés comme Christopher Lash, Karl Polany, Norbert Elias, ou aujourd’hui dans un autre registre, par exemple Jared Diamond, avec son fameux ouvrage Effondrement, dans lequel il analyse l’extinction de certaines civilisations du fait de la raréfaction des ressources conjuguée à des décisions politiques inadaptées, offrent tous une approche consciente de la fragilité de l’édifice sur lequel nous avons bâti nos sociétés.
Peu de ces auteurs sont connus du grand public ! Alors comment peut-il être prévenu de ce qui arrive ? Comment la société dans son ensemble peut-elle savoir ?
La crise à venir est également très bien sentie pas les artistes, qui sont depuis toujours des capteurs de signaux faibles, elle est palpable là où sont mis en scène la peur et les mauvais pressentiments, au cinéma, la télévision, les romans de science-fiction, et cela peut être des succès commerciaux mondiaux. Franck Herbert, dans le livre de science-fiction Dune qui a donné le film du même nom, montre parfaitement le lien entre la maitrise des ressources vitales et l’exercice de la puissance. Le Seigneur des Anneaux met également en scène le danger à rompre les grands équilibres. Plus récemment, le dernier James Bond Quantum of Solace fait comprendre la question de l’eau comme enjeu stratégique, ou encore Survivors, étonnante série de la BBC, qui pose la question de la survie après une épidémie mondiale. Depuis la naissance du cinéma, King-Kong ne cesse de revenir avec de multiples versions, mettant en scène l’incessante leçon sur l’importance de notre lien à l’environnement et sur la crainte d’un effet boomerang suite à notre trop grande prédation. Même la télévision fait appel à cet imaginaire, la série MI5 place l’environnement et la crise des ressources au centre de nombreux épisodes des saisons 4, 5, et 6 ! Et même les enfants peuvent comprendre, 20 000 lieues sur les mers de Jules Verne aborde déjà des questions contemporaines essentielles ! L’accès à la prise de conscience est possible, à la fois par la raison et par la sensibilité.
Une fois au courant des scenarii tragiques, que faire ? Sublimer l’angoisse qu’ils génèrent et la transformer en action. Il faut tout faire pour que les pires scénarii n’arrivent pas, et pour cela nous devons nous en croire capables, même si une augmentation de la température moyenne de 2°C est aujourd’hui une très forte possibilité. Nous devons avancer parallèlement sur deux fronts, l’adaptation à la crise et la lutte contre les facteurs aggravant les changements d’ores et déjà engagés. Nous devons réagir vite et bien à tous les niveaux, à une échelle personnelle, communale, départementale, régionale, nationale et internationale. La bonne nouvelle, c’est que cette dynamique est enclenchée.
Les livres-éclaireurs de la crise globale
The Race for What’s Left : The Global Scramble for the World’s Last Resources, Michael T Klare, 2011.
Something New Under the Sun : An Environmental History of the Twentieth-Century World, John Mc Neil, Penguin Books, 2000.
Future History of the Artic, Charles Emmerson, The Bodley Head, 2010.
Introduction au siècle des menaces, Jacques Blamont Odile Jacob, 2004.
Oilopoly, Marshal Goldman, Onworld Publication, 2010.
Climate Wars, Gwynne Dyer, Oneworld Publications 2010.
The Long Emergency : Surviving the Converging Catastrophes of the Twenty-First Century, James Howard Kunstler, Atlantic Books, 2005.
Resource wars, The New Landscape of Global Conflict, Micheal T Klare A Metropolitan/Holt Paperbacks Book, March 2002.
Rising Powers, Shrinking Planet, The New Geopolitics of Energy, Michael T Klare, Holt Paperbacks, March 2009
Les horizons terrestres ; réflexions sur la survie de l’humanité, André Lebeau, Editions Gallimard, collection « Le débat », Paris, 2011
Ouvrages de Jean-Michel Valantin
Hollywood, Le Pentagone et Washington, Editions Autrement, 2003, 2010.
Ecologie et Gouvernance Mondiale, Editions Autrement, 2007.
Menaces climatiques sur l’ordre mondial, Lignes De Repères Editions, 2005.
Cette interview a initialement été publiée sur le blog Alice in Warmingland d’Alice Audouin.

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