[Crise] Du côté des bourses

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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pragma tic
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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par pragma tic » 05 févr. 2010, 18:16

Bonjour,

Oui, la chute parisienne laisse perplexe, si on la compare à celle des autres bourses.
Une explication avancée, possible, est que compte tenu de l'affaiblissement de l'euro en cours, des américains sortiraient de leurs positions en carry-trade, qui deviendraient inopportunes en raison de cette baisse de l'euro.
Il est plus tard que vous ne pensez.
Votre plan B est mon plan A.

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hyperion
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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par hyperion » 07 févr. 2010, 10:22

j'ai regardé la prestation de jaurion face au ministre, il a bien souligné la question des interets de la dette , dont les 2/3 at-il dit vont à l'étranger et pourrait etre financé par l'impot.
mais je ne comprends pas bien comment interdire les paris sur les prix. comment des industriels ou n'importe qui pourraient se protéger contre les variations de change, de taux d'interet sur leur emprunts ou encore, avant qu'il n'y ait des quotas, de variations sur les prix des matières premières?
seul les assurances auraient ce droit?
il prévoit avec emphase, un peu comme leap 2020, une nouvelle rechute financière . la baisse de l'euro est en attendant une bouffée d'air pour l'économie européenne.amha ,il n'est pas meilleur prévisoniste qu'un autre.....pour le moment c'est encore l'idée du wagon détaché qui tient , et tout va bien ou plutot idem qu'avant, car une telle situation n'est pas satisafaisante, pour les autres...jusqu'à la montée du prix.
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par Remundo » 07 févr. 2010, 11:30

Salut les Amis,

J'ai trouvé un site où des extraits vidéo sont on line
ça dézingue pas mal avec Paul Jorion...

Il y a aussi les commentaires du blog de Paul Jorion

Le site de France 3 est toujours H.S. :?

Il se pourrait bien que des gros capitaux cherchent à mettre à genoux certains états surendettés. Lorsque la paralysie et la fuite en avant de la dette surviennent, ces Messieurs sont là. Ils prêtent alors leurs fonds pour biberonner de bons intérêts, et ça fait tourner leurs entreprises.

C'est d'ailleurs la méthode classique des américains selon John Perkins, au besoin ils provoquent une guerre, parfois les tsunami ou les tremblements de terre leur permettent de prouver leur "générosité" dans la paix.

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par kercoz » 07 févr. 2010, 13:32

Pierre M. Boriliens a écrit :Il y a un article intéressant de Frédéric Lordon qui en parle, enfin pas de l'évolution de la valeur du cac, mais de la Cotation Assistée en Continu, qui a des tas d'effets pernicieux...
La pompe à phynance, suite :
Instabilité boursière : le fléau de la cotation en continu

(je ne sais pas s'il a été cité, et peut-être à déplacer dans une rubrique plus adéquate)
Bienque je passe pour un blaireau, et que je ne m'appelle pas LORDON ni JORION, je signale que j'ai déja parlé de cette analogie entre le système économique , financier et les systèmes asservis bien sur complexes(electrique , ou electroniques).
Dans l'etude de ces systèmes asservis , on parle de stabilité , d'astabilité ;, d'instabilité résonnante de bistable ...etc ...
On parle aussi d'amortissement de ces systèmes , pour qu'un mouvement oscillant decroisse en 2 ou 3 periode son oscillation et ne parte pas en amplifiant cette oscillation.
Il me souvient (on bossait sur l'asservissement de mouvement de radars sur bateaux qui communiquaient entre eux pour suivre un objet en mouvement ...), que pour stabiliser le système et le contraindre a s'almortir , il y avait un "diagrame de BODE (?)"", ou il fallait faire passer la courbe entre zero et moins UN .

La notion de temps , est , me semble t il , l'élément qui ait de nos système structurellement non vertueux , des systèmes pervers ....et ce ds tous les domaines . Il doit trainer des modèles qui ne supportent pas que l'on fasse tendre "T" , vers zero sans choper une dérive ds les nuages (j'oseplus dire exponentielle depuis qu'elle n'a plus de coude !)
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par energy_isere » 07 févr. 2010, 17:14

Remundo a écrit : ....Il se pourrait bien que des gros capitaux cherchent à mettre à genoux certains états surendettés. Lorsque la paralysie et la fuite en avant de la dette surviennent, ces Messieurs sont là. Ils prêtent alors leurs fonds pour biberonner de bons intérêts, et ça fait tourner leurs entreprises.

C'est d'ailleurs la méthode classique des américains selon John Perkins, au besoin ils provoquent une guerre, parfois les tsunami ou les tremblements de terre leur permettent de prouver leur "générosité" dans la paix.
C' est aussi l' analyse dans Libération du 05 Fevrier :
La spéculation attaque l’Europe par le sud
........
Qui attaque la Grèce et l’Espagne ?

Plus personne ne le conteste, la situation des finances publiques de la zone euro, y compris celle de la Grèce, ne justifie pas une telle panique des marchés financiers qui, désormais, jouent clairement l’éclatement de la zone euro. Selon nos informations, émanant à la fois d’autorités de marché et d’établissement financiers, une grande banque d’investissement américaine et deux très importants hedge funds seraient notamment derrière les attaques contre la Grèce, le Portugal et l’Espagne. Leur but ? Gagner un maximum d’argent en créant une panique qui leur permet d’exiger de la Grèce des taux d’intérêt de plus en plus élevés tout en spéculant. Pourquoi ne pas citer les noms ? Parce qu’il s’agit d’un faisceau de présomptions qu’un tribunal risque de juger insuffisant en cas de procès. Et comme le dit un opérateur de marché : «On ne joue pas avec ces gens-là.»

Comment gagner de l’argent avec la dette grecque ?

De mille façons. Grâce à la sophistication extrême des marchés financiers. D’abord, il faut savoir que la dette (c’est-à-dire les obligations d’Etat) est un produit financier comme un autre. Elle a un prix défini par une offre et une demande. Comme pour le baril de pétrole ou une action en Bourse. Or, doutant de la crédibilité de la Grèce à honorer sa dette, les opérateurs de marché exigent une prime de risque plus élevée (donc une hausse des prix). Et le marché n’aime rien d’autre que ces moments où il «joue à se faire peur», pour reprendre l’expression de Nicolas Véron, économiste au Bruegel Institute, car il y a matière à des allers et retours. Rapides et donc très profitables.

Ainsi, d’après nos informations, les deux hedge funds qui tiennent le marché grec ont été furieux de n’avoir reçu que 2 % du dernier emprunt grec (lancé le 25 janvier pour une durée de cinq ans, il a recueilli 25 milliards d’euros de demande, pour 8 milliards finalement levés) et sont décidés à faire courir la panique sur le marché des CDS, les fameux credit default swap. Que recouvre cette appellation ? Un titre d’assurances que l’on contracte pour se prémunir contre un potentiel défaut d’un Etat à qui l’on a prêté de l’argent. Un CDS a un prix et s’échange sur un marché non régulé et totalement opaque.

Vendredi, le CDS grec était à 428 points de base, un niveau sans précédent, alors que celui du Liban plafonnait à 255, ou celui du Maroc à 113… En clair, pour le marché, le risque de faillite de la Grèce serait quatre fois supérieur à celui du Maroc. Ce qui est irréaliste. La réalité du marché du CDS est plus triviale : voilà un far west où il est très facile de gagner beaucoup d’argent. Nos deux hedge funds, comme d’autres, attaquent donc la Grèce en créant de la panique pour faire monter les prix : «les CDS, c’est un puits sans fond : avec 200 millions de dollars, vous jouez comme si vous aviez un milliard de dollars», explique un analyste.

.........
http://www.liberation.fr/economie/01016 ... par-le-sud

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par Theothrace » 08 févr. 2010, 22:25

Les banques grecques feraient face à une fuite massive de capitaux vers la Suisse et Chypre se montant à 10 milliards d'euros, selon le journal. Les riches particuliers craignent les nouvelles mesures fiscales du gouvernement visant à combler les déficits publics via des hausses d'impôts. En réaction, les banques grecques ont lourdement chuté de 8% ce lundi à la Bourse d'Athènes.
et l'ATHENES STOCK EXCHANGE chute encore de 4%


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Il faut fermer la bourse - Frédéric Lordon

Message par AJH » 14 mars 2010, 08:01

http://etienne.chouard.free.fr/forum/vi ... 8529#p8529

Il faut fermer la Bourse
par un Frédéric Lordon en pleine forme

Entretien avec Emmanuel Lévy, Marianne2, 8 mars 2010
http://blog.mondediplo.net/2010-03-12-I … -la-Bourse
Emmanuel Lévy : Dans un long papier paru dans le Monde Diplomatique vous préconisez la fermeture de la Bourse. Est-ce vos options politiques de dangereux gauchiste désireux de couper des têtes, ou vos motivations s’inspirent-elles d’une argumentation compatible avec un monde capitaliste ?

Les idéologues libéraux, qui ont l’amnésie intéressée, voudraient faire oublier cette période du fordisme dans laquelle la finance a été cadenassée, la Bourse inexistante… et la croissance étincelante. Or que je sache, le fordisme, ça n’était pas le Gosplan ni les soviets mais bien le capitalisme.

Mais la vraie réponse à cette question est ailleurs. Elle consiste à dire que, dans la logique même des entreprises d’aujourd’hui, la Bourse est une aberration :

1) les entreprises vont moins s’approvisionner en capital à la Bourse qu’elles n’y vont s’en faire dépouiller, puisque ce que les actionnaires leur extorquent (en dividendes et en rachat d’actions) finit par l’emporter sur ce qu’ils leur apportent, de sorte que ce n’est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse ! ;

2) la contrainte actionnariale censure une part de plus en plus importante de l’investissement en écartant les projets jugés insuffisamment rentables (et l’« insuffisance » commence à 10 % voire 15 %...), par conséquent la Bourse est un frein au développement économique ;

3) les entreprises sont soumises par l’actionnaire à des contraintes de gestion (modes managériales successives, court-termisme…) incompatibles avec la conduite de moyen-long terme de projets industriels ;

4) et le comble du paradoxe est atteint lorsque les actionnaires finalement découragent eux-mêmes le financement par action puisque les nouvelles émissions ont des propriétés dilutives…


Mais la Bourse s’est imposée dans le paysage, tout comme la météo ?

C’est là typiquement le genre d’énoncé qui offre un concentré pur de l’idéologie néolibérale : la naturalisation des faits sociaux. Alain Minc n’est pas capable de bâtir un « argument » économique sans invoquer la loi de la pesanteur.

Or la Bourse est une forme institutionnelle, elle n’est pas sortie du cul d’une poule ni tombée du ciel. Elle a été faite de main d’homme. Par conséquent elle peut être défaite s’il apparaît qu’on y a plus d’avantages que d’inconvénients — ce qui me semble notoirement le cas. Il y a eu un moment où on s’est dit que l’institution « monarchie de droit divin » était pénible. Elle a fini dans le même panier que la tête du roi et depuis ça va mieux. On pourrait dire cependant que c’est bien la loi de la pesanteur qui a fait tomber le couteau de la guillotine… Mutatis mutandis bien sûr — on n’est pas des sauvages — il se pourrait, vu sous cet angle, que MM. Minc & Co découvrent un jour un aspect de la loi de la pesanteur qui ne leur était pas apparu.


La Bourse de Paris n’est-elle pas déjà fermée ? Le palais Brongniart n’est-il pas depuis longtemps transformé en mini palais des Congrès ?

C’est la seule chose vraiment regrettable puisque ça rend plus difficile sa destruction physique, dont les bonnes propriétés symboliques et carnavalesques ne devraient pas être méconnues. Au moins mai 68 avait eu la possibilité de mettre le feu au palais Brongniart… Mais vous-même feignez l’innocence et savez bien que la Bourse existe, simplement sous la forme moins spectaculaire de très gros serveurs informatiques bien planqués quelque part — où d’ailleurs ? Question intéressante, n’est-il pas ?


Les évolutions techniques en matière de finance que vous évoquez (je pense que cela sera le cas…) ont-elles profondément modifié le rapport de force entre la finance et l’économie productive ?

C’est bien peu de le dire. Et c’est précisément parce que ce rapport de force s’est renversé du tout au tout qu’il est urgent de remettre des limites au capital actionnarial qui n’en connaît aucune et, de lui-même, ne s’en imposera aucune. C’est pourquoi les appels à la modération qui ont pour nom « moralisation du capitalisme » sont d’une indigence qui partage entre le rire et les larmes. L’emprise acquise sur les firmes par le capital actionnarial au travers de la configuration présente du capitalisme est un fléau qu’on ne réduira que par les mêmes moyens qui l’ont imposé : une transformation radicale de structures.

Des contraintes de gestion aberrantes et des effets d’anti-financement résument ce fléau qui naît bien moins de la dépendance financière des entreprises aux apporteurs de capitaux (les capitaux, les « apporteurs » les leurs prennent !) que du contrôle des équipes dirigeantes par le cours de Bourse : si les actionnaires sont mécontents, des ventes font baisser le cours, l’entreprise devient opéable… et le patron éjectable.

L’histoire récente du capitalisme est (en partie) l’histoire d’une lutte de puissance entre deux fractions du capital : le capital financier et le capital industriel, le premier ayant reçu de la modification des structures un pouvoir inédit qui lui a permis de déposséder le second de son ancienne souveraineté. Et de lui imposer tout et n’importe quoi. Et à la fin le capital industriel passe le mistigri au salariat…


Les promesses faites par la finance, en réalité celles issues de la libéralisation des marchés, avec à la clé plus de croissance, plus de richesse, n’ont-elles donc pas été tenues ? Après tout, sans la Bourse, pas de Google, non plus de Microsoft ?

C’est vous qui le dites et il faudrait un ou deux arguments pour le soutenir. Que des Google ou des Microsoft soient apparus pendant la période de déréglementation financière ne prouve nullement que celle-ci soit la cause sine qua non de ceux-là. La seule chose dont on soit certain est que, sans Bourse, pas de Bill Gates et de Larry Page multi-milliardaires… On ne peut pas dire que ce soit un avantage économique indéniable.

Il est vrai cependant que le financement des start-ups technologiques est l’argument de dernier recours pour justifier la finance actionnariale mais au travers de ce compartiment très spécial et en fait très étroit de l’amorçage et du venture capital. La perspective de l’introduction en Bourse y est présentée comme stratégique précisément du fait que le financement de l’innovation radicale est hautement incertain, finit mal neuf fois sur dix, et qu’il faut décrocher le pompon sur la dixième pour rattraper les neuf autres. Mais une telle économie de la péréquation est très concevable hors de la Bourse et on pourrait parfaitement l’imaginer opérée au travers d’instruments de dette un peu sophistiqués à base de taux d’intérêt variables indexés sur les profits des start-ups par exemple.

Rien dans leur financement ne justifie incontestablement de maintenir un passage par la Bourse, à part le désir de l’enrichissement hors de proportion de créateurs d’entreprise et de business angels mus au moins autant par le projet de faire fortune que par celui de créer quelque chose.

Pour ce qui est de la contribution de la finance à la croissance, je vous suggère de comparer le taux de croissance moyen des trente glorieuses, donc sans finance dérégulée et avec une Bourse croupion (5% l’an en moyenne), et celui de la période de hourrah-dérégulation depuis deux décennies. L’affaire est vite vue.

Et ceci n’est nullement un plaidoyer passéiste mais simplement l’idée — logique — qu’un contre-exemple suffit à ruiner une généralité. Dont nous ne devrions donc plus être prisonniers.


La fermeture de la Bourse peut elle s’envisager dans un seul pays ?

Pour le coup oui ! Ce sont toutes les mesures « intermédiaires » qui font hurler au péril de la fuite des capitaux. Mais en fermant la Bourse, c’est nous qui mettons les capitaux à la porte !

Et pour autant ceci ne signifie nullement une économie privée de fonds propres. L’idéologie actionnariale a fini par faire oublier que les capitaux propres, ce sont les entreprises qui les sécrètent par leurs profits… dont elles vont se faire dépouiller à la Bourse.

L’autofinancement, le crédit bancaire et éventuellement des marchés obligataires constituent un mode de financement tout à fait viable de l’économie.


Une fois la bourse fermée, ou iraient les cerveaux bien formés que les super rémunérations issues de la finances attirent dans les salles de marché ?

De deux choses l’une, ou bien ils foutraient le camp et iraient exercer leurs nuisances ailleurs, ou ils mettraient leurs supposées intelligences au service d’activité socialement plus utiles et dans les deux cas on ne s’en porterait que mieux.

Il est grand temps de se désintoxiquer de l’idéologie des « compétents », dont l’incompétence est pourtant spectaculairement démontrée jour après jour, mais dont il faudrait néanmoins satisfaire toutes les exigences sous la menace de les voir partir. La question des bonus et des rémunérations est entièrement captive de cette grande illusion.

Je dis que le départ des « meilleurs » traders est une bénédiction :

1) ne resteront que les moins finauds auxquels il faudra ne confier que les produits les moins sophistiqués… donc les moins risqués ;

2) si le problème économique posé par les bonus ne doit pas être sur-estimé, le problème politique de justice sociale et d’inégalités obscènes est lui de première importance, c’est pourquoi, non pas limiter mais interdire les bonus, et éventuellement faire fuir les traders, est une solution à envisager très sérieusement car ces extravagantes rémunérations ont le caractère d’un trouble à l’ordre public ;

3) la finance est un pôle d’attraction qui a profondément distordu l’allocation du capital humain dans la division du travail en captant des esprits qui seraient infiniment mieux employés ailleurs. Quant aux « compétents » non traders, s’ils savaient… Il y en a quinze derrière eux qui feraient le travail aussi bien qu’eux.


En fait, ce n’est pas vraiment la fermeture de la Bourse que vous prônez, mais une sorte de ralentissement de son cours, que vous décrivez comme infernal. En quoi la fin de la cotation permanente, c’est à dire en continu des titres, est-elle apte à redistribuer les cartes ?

Mais si mon bon monsieur, c’est bel et bien la fermeture de la Bourse que je prône ! Je concède que c’est un peu rude à avaler… Cependant pour les petits estomacs, j’ai une sorte de formule à la carte, avec un étagement de recettes anti-actionnariales rangées dans l’ordre de l’épicé croissant.

En amuse-bouche, je propose, en effet, de commencer par une formule de « ralentissement » en abolissant la cotation en continu, remplacée par un fixing mensuel (ou plurimestriel).

Puis on entre dans le roboratif avec le SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin) qui est un impôt non pas sur les profits d’entreprise (comme on le lit parfois) mais sur la rentabilité actionnariale, et qui plus est un impôt de plafonnement : c’est-à-dire qui prend tout au-delà d’un certain seuil maximal autorisé de rentabilité, le but de la manœuvre étant de cisailler les incitations actionnariales à pressurer toujours davantage les entreprises puisque tout ce qu’elles leur feront cracher en plus pour les actionnaires leur sera confisqué.

Le plat de résistance bien sûr, c’est la fermeture de la Bourse elle-même.

Chacun puisera là dedans selon son appétit politique et la conjoncture du moment.


Pensez-vous que les partis de gauche de gouvernement soient capables d’intégrer vos arguments ?


Les partis de gauche de gouvernement mangent des graines et font à peine cuicui.
Son entretien à la radio (Là-bas si j'y suis, 1er mars 2010, "Et si on fermait la bourse ?") est un autre bonbon délicieux :
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1871
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par hyperion » 14 mars 2010, 15:16

la stratégie du choc, donc le néoliberalisme qui en mettrait une surcouche suite au transfert des dettes financière privé vers la sphère publique.
lordon, non seulement s'élève contre la sphère financière spéculative mais aussi la sphère actionariale, c'est à dire l''épargne des salariés ,des assurances ,des banques et veut donc fermer la bourse pour que l'entreprise redevienne un lieu d'espace commun non plus régi par les institutionnels qui possede en fonction de leur puissance financière mais un pouvoir commun.ces institutionnels réclament des rendements de plus en plus élevés de la part de l'entreprise alors que l'entreprise n'a besoin que d'etre à l'équilibre pour continuer à vivre.

il propose donc bien un modèle d'autogestion avec frein de la concurrence

je ne vois pas comment un tel projet pourrait aboutir, la concurence est partout et s'accentue.
le pouvoir de cet épargne est lié au nombre de retraités qui n'est pas décroissant ,et qui n'ont sans doute pas envie de continuer à travailler , même en autogestion.

il me semble que déjà refuser de payer les interets de cette dette publique qui s'est majorée à cause des excès neoliberal est un objectif conséquent.

après à contrario,je ne vois pas les entreprises importantes appartenir de nouveau à l'état , en fait , ses dirigeants ,c'est à dire à des groupes trop restreints dont nous n'avons pas besoin.
à contrario aussi une marche vers l'autogestion me parait passer par la répartitions des droits de propriété avec des parties pour l'entreprise et des parties pour la res public .

supprimer la propriété et la concurrence, me parait un objectif trop lointain . que cette propriété soit réparti le plus largement et équitablement possible est peut etre à portée.

lordon , amha se trompe en se voulant radical, tout ou rien, déjà ne pas payer les interets de la crise récente comme en islande , ce serait pas mal.
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par energy_isere » 29 mars 2010, 12:59

Le CAC 40 revient à 4000 points qu' il avait sur la premier quainzaine de janvier 2010.

Mais juste aprés il avait eu une crise de mauvaise Gréce. :lol:

Quel sera la prochaine mauvaise rechute ?

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par Alter Egaux » 29 mars 2010, 22:39

Mermet a fait une émission pour ceux qui ont acheté du Natixis : Deux millions huit cent mille pigeons.
Parmis c'est nombreux pigeons, il doit bien y avoir quelques oléociens, non ?

Une info interessante pendant l'émission, Natixis aurait encore un paquet de titres pourris encore à son actif (en dizaines de milliards), et ne remontera pas à ses 19 €, cours de la mise en bourse. Notamment parce que la banque fait maintenant des opérations dites classiques, avec donc moins de risque et moins de rendement.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par tyty » 29 mars 2010, 22:55

oui ;moi , mais j avais totalement deconseiller d acheter cette action a l epoque a quelques personnes , car il est bien connu que les arbres ne montent jamais j usqu au ciel , ce qui m a pas empecher plus tards d e n prendre a 2 euros :D

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par energy_isere » 16 avr. 2010, 20:24

Grosses baisses sur les places boursiéres mondiales.
CAC40 baisse de 1.9 %

L' origine est la révélation de scandale et plainte contre GOLDMAN SACHS. (enfin ! :-P )

voir ce post : viewtopic.php?p=271645#p271645

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par navidad » 16 avr. 2010, 21:04

Rien de dramatique, depuis le 1er janvier, le Cac40 est vert.

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par FOWLER » 16 avr. 2010, 23:04

Vendredi c'est les prises de bénef.

Si ça continue en début de semaine prochaine, ça deviendra plus significatif.
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex

Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)

J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.

http://www.les-pieds-sur-terre.info

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Re: [Crise] Du côté des bourses

Message par akochan » 17 avr. 2010, 08:47

Une grosse bulle vient d'eclater en islande. Celle-ci semble opacifier le marche qui n'etait deja pas tres clair... :-D

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