Elasticité de la demande de pétrole aux prix

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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lionstone
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Message par lionstone » 24 oct. 2005, 09:19

Mon cher Lionstone, il faut être logique envers soi-même... Twisted Evil

Je sais, mais que c’est dur, surtout en automne quand tombent les feuilles… ](*,)
si nous voulons que le Pic passe plus moëlleusement, il faut forcer l'élasticité de la demande pour réduire dès que possible notre consommation. Or, cela ne se fera pas autrement que par l'argument des prix. Et si on veut éviter l'effet rebond, il faut taxer plutôt que subventionner les alternatives. La taxe, sinon rien !
BUDGET Insatisfaits, les députés veulent mettre la pression sur le gouvernement pour accélérer la réforme de l'Etat. [24 octobre 2005]

A L'OCCASION de sa conférence de presse mensuelle, jeudi, Dominique de Villepin devrait revenir sur deux sujets éminemment délicats : la réforme de l'Etat et la baisse des effectifs de fonctionnaires. En attendant les éventuelles annonces du premier ministre, certains parlementaires UMP entendent bien mettre la pression. «Si rien n'est fait cette année, rien ne sera fait l'année prochaine à l'approche de l'élection présidentielle, estime Michel Bouvard, vice-président de la commission des finances. Nous risquons de perdre deux ans. Or, compte tenu des déficits et de la dette, nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre.»

EDF: l'ouverture du capital annoncée ce lundi par Villepin

Le Premier ministre Dominique de Villepin va donner le coup d'envoi à l'ouverture du capital du groupe d'énergie EDF car l'entreprise est "prête" et "il n'y a plus de raison d'attendre", a indiqué lundi Thierry Breton, ministre des Finances.

Voilà par du concret ce qui m’énerve avec mes impôts, toujours plus et toujours moins de services. Le moins que l’on puisse dire est que l’élasticité de la demande est forcée. Le budget augmente mais la dette aussi, les effectifs diminuent donc itou du service public. Prenons l’exemple de la sécu, déremboursement massif, mais cotisation et dette en augmentation.
Maintenant EDF et Gaz de France, privatisation et augmentation des prix vont de paires. Où est la notion de service public ?
On ne prends pas vraiment le chemin préconisé par Jéjé.
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kouack
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Message par kouack » 24 oct. 2005, 12:34

...
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Message par energy_isere » 17 janv. 2006, 00:43

Voici un bel exemple de l'elasticité de la demande face au prix :

http://www.manilatimes.net/national/200 ... 6bus4.html
Philippine demand for oil declines

By Niel V. Mugas, Reporter

PHILIPPINE oil consumption as of end-December may have plunged to its lowest level in eight years due to skyrocketing petroleum prices and lower economic activity, the Department of Energy said Friday.

Zenaida Monsada, director of the Oil Industry Management Bureau, said domestic oil consumption may have plunged 10 percent last year from the 2004 level.

Although official inventories have yet to be tallied, Monsada said the decline was apparent with oil consumption falling six to eight percent as of the third quarter of 2005.

In the first half, oil consumption fell 6 percent to only 315,000 barrels a day.

At levels lower than that, the Philippines’ consumption and demand in the past year already fell to its lowest level in eight years, she said.

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Message par Tiennel » 04 août 2006, 12:27

L'INSEE a écrit :La consommation d’énergie peu affectée par la hausse des prix

Le climat rigoureux de la fin de l’année 2005 a contribué au soutien de la consommation. En volume, la consommation de chauffage et d’éclairage augmente de 1,5 % alors que son prix progresse de 6,4 %. Même pour le fioul domestique, dont les prix se sont envolés de 29,7 % après deux années de hausse sensible, la consommation ne fléchit qu’à peine (– 1,4 %). En revanche, pour la quatrième année consécutive, la consommation de carburants et lubrifiants baisse en volume (– 2,5 %) alors que la hausse de prix atteint 13,1 %. Le volume du super sans plomb régresse moins en 2005 (– 1,8 %) qu’en 2004 (– 2,5 %) malgré une augmentation de prix de 10 %. Le prix élevé des carburants n’a eu qu’un impact limité sur les déplacements en automobile des ménages, ce qui confirme la faible élasticité-prix à court terme déjà observée par le passé (1985, 2000,…).

Dans l’ensemble de la dépense de consommation des ménages en valeur, la part des produits énergétiques est passée de 7,3 % en 2004 à 7,7 % en 2005, retrouvant le niveau de l’an 2000.
On y parle également du poste Logement, pour ceux qui suivent le fil La bulle immobilière
http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1096/ip1096.html
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Message par pat43 » 04 août 2006, 14:20

pour que la consommation soit affectée, il faut que la hausse des prix pousse à l'investissement (vehicule moims gourmands, changements de chaudieres, de machines) il est evident que l'efficacité energetique des nouveaux produits ( je pense particulierement aux chaudieres) est bien plus importantes que les anciens modeles. le parc va du debut des années 50 à 2006 soit pour une chaudiere fioul de particulier de 5000 litres/an à 1000... pour un resultat comparable...sinon bien meilleur... donc pour avoir une chute de la consommation il faudra un flot continu d'investissement ininterrompu... mais qui peut en france diviser la consommation d'energie par 4 (avec la technologie existante) le principal problème est la coexistence de plusieurs generations de technologies.
- avec ça, il a décimé une panzer-divizion.
- il était dans l'artillerie ?
- Mais non, tu suit pas, il etait dans la LI-MO-NA-DE.
michel Audiard a propos d'une boisson d'homme au gout de pomme.

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Message par lionstone » 04 déc. 2006, 13:23

et dans le premier article du lien Tiennel on peut lire!

Les ménages consacrent une part de plus en plus importante de leur budget au logement et aux transports : ces deux postes cumulés atteignent 39,6 % de leurs dépenses en 2005.
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Message par Tiennel » 04 nov. 2007, 12:50

Une n-ième version du lien prix/demande, mais en utilisant le prix du baril en euro pour ne pas prendre en compte l'effondrement en cours du dollar.

D'abord, un petit rappel de la théorie économique de l'élasticité prix/demande :

Image

Que le prix monte, la demande baisse et lycée de Versailles. L'économie mathématique confirme l'intuition.

Maintenant, qu'en est-il en pratique ?

Image

Ah ben zut, ça n'a rien à voir :-P

Mon interprétation serait que, tant que le baril était à 30 euro, ce prix était largement en-dessous d'un prix d'équilibre théorique offre-demande.

Par contre, à partir de la fin 2004, quand la demande a commencé à s'approcher du "mur" des 86 millions de barils par jour (erreur sur le graphe : la légende des ordonnées devrait être "milliers de barils par jour), le prix a flambé pour se stabiliser autour des 50 euro le baril.

Avec la récente poussée de fièvre des marchés, est aujourd'hui à plus de 60 euro le baril : on est donc toujours en-deçà du prix d'équilibre.
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Message par GillesH38 » 04 nov. 2007, 13:57

ben il me semble que par définition, le prix d'équilibre etait autour de 20 euros puisque ca a été le prix pendant 100 ans !

le probleme est que la ressource étant épuisable, le coût marginal s'est mis à augmenter rapidement, ce qui n'est pas inclus dans la théorie classique de l'offre et de la demande. Il faudrait connaitre l'évolution du coût marginal avec l'épuisement des ressources, mais une des grosses difficultés est que , contrairement au sucre par exemple qui n'a pas besoin de sucre pour etre produit, le pétrole a besoin de pétrole pour etre produit (ou d'un tas de chose, acier, plastiques, etc.. qui ont besoin de fossiles). C'est donc tres fortement non linéaire...
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Message par RARA63 » 04 nov. 2007, 14:10

Pour mourrir moins bète :
C'est quoi le cout marginal ?

GillesH38 :
C'est toi, dans ce forum ?
http://forums.futura-sciences.com/thread168173.html

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Message par LeLama » 04 nov. 2007, 15:08

RARA63 a écrit :Pour mourrir moins bète :
C'est quoi le cout marginal ?
C'est le cout correspondant a une petite utilisation supplementaire. Je prends un exemple pour etre concret.

Si tu roules 100 mille km avec une voiture et que ca te coute 20 mille euros, ta voiture te coutera 0.2 euros du kilometres.

Imaginons que tu utilises ta voiture pour faire 10000 km supplementaires qui te coutent 0.1 euro du kilometre (tu as deja payé la voiture, donc tu ne payes plus que l'essence et les reparations). Le cout marginal sera de 0.1 euro du kilometre. Mais au total, ca t'aura couté 21 mille euros (les 20 milles du depart + les mille pour les kilos supplementaires) pour 110 mille kilometres, soit environ 0.19 du kilo.

Conclusion: pour 110 mille kilo, cout marginal = 0.1 euro du kilometre et cout total=0.19 euros du kilo.

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Message par Tiennel » 04 nov. 2007, 17:07

GillesH38 a écrit :ben il me semble que par définition, le prix d'équilibre etait autour de 20 euros puisque ca a été le prix pendant 100 ans !
AMHA non, il ne s'agissait pas d'un prix d'équilibre mais d'un prix fixé délibérément par les producteurs : les majors jusque dans les années 1960, puis l'OPEP jusque dans les années 1980.

Ensuite, on a laissé faire les marchés de matières premières (rappelons que le pétrole n'est coté à New York que depuis 1983) pour ramener le baril à des niveaux bas, puisque il y avait structurellement des surcapacités. Le plancher - et non le plafond - était bien entendu lié au coût marginal de production, d'où le fait que le pétrole n'ait jamais réussi à descendre sous les $10-15 à la fin des années 90.

A partir de début 2005, on a changé de paradigme avec la disparition des surcapacités à faible coût marginal, autrement dit l'Arabie Saoudite, que l'Occident a réussi à bien intoxiquer pendant 20 ans grâce à l'AIE ("ne dépasse pas les 30 euros le baril ou bien l'économie de l'OCDE plongera et toi avec").

Ces surcapacités ont-elles disparu parce que Ghawar culmine ou bien simplement parce que la famille Saoud a décidé de changer de stratégie d'investissement ? Je n'en sais rien, n'étant ni intime du Prince Noir ni géologue de l'Aramco :)

Toujours est-il que nous avons maintenant abordé un premier plateau de production (est-ce le véritable ? Wait and see).

Et donc, depuis moins de 2 ans seulement, la loi de l'offre et la demande commence à peine à s'appliquer au baril de pétrole. Et le fait que les prix continuent de monter alors que la demande ne fléchit pas ne signifie pour moi qu'une seule chose : le baril n'est pas encore à son prix d'équilibre.

Le niveau des 50 euro a été un plafond psychologique que les marchés ont décidé de crever il y a un mois, profitant de la dépréciation du dollar qui nécessitait un réajustement mécanique des cours exprimés en dollars.
GillesH38 a écrit :le coût marginal s'est mis à augmenter rapidement, ce qui n'est pas inclus dans la théorie classique de l'offre et de la demande
Le coût marginal des 85 millions de barils qui sortent de terre en ce moment est très très inférieur à $95 ! Ton argument ne tient pas :-P
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Message par phyvette » 04 nov. 2007, 17:44

RARA63 a écrit :GillesH38 :
C'est toi, dans ce forum ?
http://forums.futura-sciences.com/thread168173.html
Il ne peut exister deux GillesH38 qui écrive comme ça :
Il vaut mieux parler en equivalent énergétique comme les Gtep.
En gros on consomme
4 Gtep/an de pétrole avec 140 Gtep de réserves prouvées (35 ans)
2,5 Gtep/an de charbon avec 500 Gtep de réserves prouvées (200 ans)
2 Gtep/an de gaz avec 110 Gtep de réserves (55 ans)

en supposant que tous les fossiles soient interchangeables, ca fait une consommation totale actuelle de 8,5 Gtep/an pour des réserves de 750 Gtep donc moins de 100 ans de réserve. En fait c'est encore moins parce que pour faire des hydrocarbures liquides avec le charbon par exemple (procédé CTL), on en gaspille 50 %.
C'est forcément le même ! :-D
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Message par GillesH38 » 04 nov. 2007, 17:47

Tiennel a écrit : AMHA non, il ne s'agissait pas d'un prix d'équilibre mais d'un prix fixé délibérément par les producteurs : les majors jusque dans les années 1960, puis l'OPEP jusque dans les années 1980.

Ensuite, on a laissé faire les marchés de matières premières (rappelons que le pétrole n'est coté à New York que depuis 1983) pour ramener le baril à des niveaux bas, puisque il y avait structurellement des surcapacités. Le plancher - et non le plafond - était bien entendu lié au coût marginal de production, d'où le fait que le pétrole n'ait jamais réussi à descendre sous les $10-15 à la fin des années 90.
mais pour moi, c'est la définition du prix d'équilibre ! si il tombait en dessous de 10-15$, ce n'etait plus intéressant et la production baissait, et si il montait au dessus de 25, il y avait toujours des producteurs supplémentaires pour produire plus et faire baisser le prix. C'est exactement l'équilibre offre-demande...
Le coût marginal des 85 millions de barils qui sortent de terre en ce moment est très très inférieur à $95 ! Ton argument ne tient pas :-P
le cout marginal n'est pas le coût moyen des 85 millions de baril/jour mais comme l'explique bien Le Lama, le coût de produire un baril supplémentaire. Or ce baril supplémentaire est à chercher dans un gisement off shore, au Nigeria , en Irak... et ça coute tres cher ! actuellement les compagnies pétrolières ne font pas de gros bénéfices malgré le prix elevé du baril, parce qu'elles doivent tout depenser pour maintenir leur production...
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Message par GillesH38 » 04 nov. 2007, 17:48

RARA63 a écrit :Pour mourrir moins bète :
C'est quoi le cout marginal ?

GillesH38 :
C'est toi, dans ce forum ?
http://forums.futura-sciences.com/thread168173.html
a ton avis ? :-D (Phyvette t'a pas le droit de répondre !!)
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Message par tolosa » 04 nov. 2007, 17:52

et le minitax de ce forum c'est le même aussi :-D ?
Un changement radical de nos modes de vie et un renoncement au « progrès » est le prix à payer pour éviter le désastre. Comme cela paraît irréalisable, l’occultation du mal s’ensuit inévitablement (jean-Pierre Dupuy).

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