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C'est pas ce que dit Ecofin.
https://www.agenceecofin.com/dossier/28 ... pas-le-rizSoja, blé, maïs… les prix mondiaux flambent, mais heureusement, pas le riz
Agence Ecofin 28 mai 2021
Depuis quelques mois, le marché des matières premières agricoles est en pleine ébullition. Si cette tendance suscite des inquiétudes parmi les observateurs, des exceptions subsistent. Et pour cause, certaines céréales majeures comme le riz réussissent encore à échapper à cet emballement global. Explications.
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De faibles tensions sur le marché mondial
Actuellement, le marché mondial du riz jouit d’une relative stabilité, même si le commerce mondial de la céréale est relativement étroit, avec seulement 10 % de la production échangée contre 20 % pour le blé, par exemple. En effet, alors que les craintes planent sur les conditions de culture du maïs ou du soja en raison du temps sec aux USA et au Brésil, il n’y a aucun risque de pénurie pour le riz.
En Asie, où 90 % du riz mondial est récolté, l’épisode météorologique de la Niña s’est accompagné de fortes pluies, ce qui a amélioré les perspectives de production. Et si une forte demande pourrait être constatée sur les prochains mois, l’impact sur les prix devrait être limité par un approvisionnement mondial confortable. Selon la dernière note de l’Observatoire des statistiques internationales sur le riz (Osiriz), publiée pour le mois d’avril, les stocks mondiaux ont atteint 182,7 millions de tonnes en 2020/2021, soit 36 % des besoins mondiaux.
Le rôle de régulateur de l’Inde
L’Inde est sans aucun doute l’acteur le plus important du commerce mondial du riz durant cette saison. Si le pays asiatique est le deuxième plus gros producteur de riz au monde derrière la Chine, il est aussi le premier exportateur mondial de la céréale. Et en tant que tel, le niveau élevé de ses exportations sur ces derniers mois a largement contribué à apaiser le marché mondial du riz. Le pays a déjà dominé en 2020, le commerce global avec 14,5 millions de tonnes de la graminée, et cette année, ses exportations de riz seront encore plus importantes.
Selon les données de la FAO, la plus grande démocratie du monde devrait expédier 16,2 millions de tonnes de la céréale sur le marché mondial, soit un nouveau record. Ceci à la faveur d’une production de riz décortiqué qui atteindra un niveau historique de 121,4 millions de tonnes contre 118,9 millions de tonnes un an plus tôt. Selon les données du gouvernement, les prix moyens à l’exportation du riz Basmati sur les 11 mois s’achevant le 28 février dernier ont ainsi baissé de 13 % par rapport à l’année dernière, alors que les tarifs pour le riz non-Basmati ont chuté de 8 %.
Par ailleurs, en avril dernier, les cours du riz dans le pays ont été orientés à la baisse et ses exportations ont encore affiché un rythme soutenu vers le continent africain où la demande est forte selon Osiriz. Globalement, la forte disponibilité du riz indien à bas coût sur le marché mondial permet de compenser la baisse des envois de la part du Vietnam et de la Thaïlande et contribue à l’amélioration de l’accessibilité de la céréale aux populations les plus défavorisées. Une bonne nouvelle pour la sécurité alimentaire mondiale dans un contexte où les prix alimentaires ont déjà atteint en moyenne leur plus haut depuis 2014.