bruno lemaire a écrit : .....Oui, je me suis mal expliqué: il (le banquier) prête des sous - en les créant - si les ratios sont respectés. Sinon, soit il refuse, soit il demande de l'argent liquide à ses confrères ou, en dernier ressort, à ses confrères.
......
[Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
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prontalgix
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Tout cela va, me semble t-il , beaucoup plus loin qu'une simple petite revente exceptionnelle.energy_isere a écrit :
OK avec "un cours" en cas de revente aujourdhui, mais au bout de la chaine le dernier posseurs à échéance de l' obligation se fera bien rembourser de la valeur initiale (sauf krach du pays).
En principe quand on s' engage sur des obligation d'état c' est pas pour les revendre rapidement, on s' engage sur du long terme.
Mais c' est vrai que parfois on a pas le choix de revendre quand on a des soucis financier imprévus.
Mine de rien, derrière cette petite notion de mobilité d'échanges sur les marchés en fait, tu le sais sans doute, il y a une énorme machinerie financière où les états tentent de placer toutes leurs dettes à CT, MT, LT(30ans) sur les marchés nationaux et internationaux. Toute difficulté sur leurs dettes (note dégradée) entraine par ricochet des hausses de taux sur les prochaines émissions, mais aussi une dévaluation de leur monnaie respective généralement......
Donc au bout de la chaîne le dernier possesseur étranger à l'échéance de l'obligation pourra se faire rembourser à l'échéance de la valeur initiale mais avec une monnaie aussi très dégradée.......
Dans le système capitaliste en finance, le cour, bref l'échange de titres de créances est me semble t-il très important, pour que chacun (Banques, fonds, sicav, gestion public, gestion privée, investisseurs internationaux, etc...) puisse acheter/vendre ou tout au moins valoriser dans son BILAN la valeur de son actif, apprécier ses risques, chaque jour, mois, année en prenant mieux en compte sans cesse le contexte économique local et/ou global de ses investissements.
Des petits détails dans un monde de brutes quoi.......
Dernière modification par prontalgix le 07 janv. 2010, 10:07, modifié 1 fois.
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prontalgix
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Merci bruno lemaire pour le message
Pour moi tout me semble logique jusqu'au point d)
Vais tenter d'obtenir des ratios généraux auprès de banques pour vérifier ceci
-Les leviers 5/10/15 sur calcul de la trésorerie disponible
-Les 60 / 40 de AJH
" créer de la nouvelle monnaie (60% des crédits nouveau d'une année) lors de monétisations de créances approuvées par elle (il faut une demande de crédit, mais aussi un accord du banquier) nous dit AJH
donc 60% de prêts réalisés à partir de ????? rien (création monétaire ) par simple monétisation des créances donc sur simple garantie sur les biens pour la banque et sur des durées fréquentes de 20, 25, 30, 35ans
, c'est bien ça ?
Elles n'auraient donc pas besoin en "trésorerie" pour assurer le règlement bancaire de tous ses prêts même s'ils partent tous en monnaies scripturales en grande partie à la concurrence vers d'autres banques régionales, nationales, et autres lors des règlements !!!
Des prêts avec une simple garantie hypothécaire si je comprends bien où la banque n'utilise pour honorer les sorties des capitaux des prêts consentis
ni les fonds globaux des dépôts de ses clients pour honorer les prêt qu'elle consent
ni ses fonds propres,
aucune autre demande de fond extérieure d'aucune sorte
C'est bien ça le concept de la création monétaire compris dans les 60% tel que l'explique AJH , c'est bien ça ?
De simples petites écritures comptables de la banque de l'acquéreur alors qu'elle n'a aucune idée de l'identité des vendeurs ni même s'ils sont clients chez elle. Dès la signature des prêts, ses clients peuvent tous faire des chèques de banques chez le notaire pour régler leurs acquisitions avec l'argent des prêts et la banque honorera tous les chèques qu'ils partent à la concurrence ou pas, puisque dans la vie réel, la banque ne rencontre jamais ou rarement le bénéficiaire du règlement de l'acquisition (le vendeur)
Pour moi tout me semble logique jusqu'au point d)
Vais tenter d'obtenir des ratios généraux auprès de banques pour vérifier ceci
-Les leviers 5/10/15 sur calcul de la trésorerie disponible
-Les 60 / 40 de AJH
" créer de la nouvelle monnaie (60% des crédits nouveau d'une année) lors de monétisations de créances approuvées par elle (il faut une demande de crédit, mais aussi un accord du banquier) nous dit AJH
donc 60% de prêts réalisés à partir de ????? rien (création monétaire ) par simple monétisation des créances donc sur simple garantie sur les biens pour la banque et sur des durées fréquentes de 20, 25, 30, 35ans
Elles n'auraient donc pas besoin en "trésorerie" pour assurer le règlement bancaire de tous ses prêts même s'ils partent tous en monnaies scripturales en grande partie à la concurrence vers d'autres banques régionales, nationales, et autres lors des règlements !!!
Des prêts avec une simple garantie hypothécaire si je comprends bien où la banque n'utilise pour honorer les sorties des capitaux des prêts consentis
C'est bien ça le concept de la création monétaire compris dans les 60% tel que l'explique AJH , c'est bien ça ?
De simples petites écritures comptables de la banque de l'acquéreur alors qu'elle n'a aucune idée de l'identité des vendeurs ni même s'ils sont clients chez elle. Dès la signature des prêts, ses clients peuvent tous faire des chèques de banques chez le notaire pour régler leurs acquisitions avec l'argent des prêts et la banque honorera tous les chèques qu'ils partent à la concurrence ou pas, puisque dans la vie réel, la banque ne rencontre jamais ou rarement le bénéficiaire du règlement de l'acquisition (le vendeur)
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Oui ... Personne ne l'a contesté il me semble ... Et alors ?Mine de rien, derrière cette petite notion de mobilité d'échanges sur les marchés en fait, tu le sais sans doute, il y a une énorme machinerie financière où les états tentent de placer toutes leurs dettes à CT, MT, LT(30ans) sur les marchés nationaux et internationaux. Toute difficulté sur leurs dettes (note dégradée) entraine par ricochet des hausses de taux sur les prochaines émissions, mais aussi une dévaluation de leur monnaie respective généralement (par rapport aux autres monnaies)......
Quel rapport avec la création monétaire ou la masse monétaire ?
Précisons qu'une entreprise ne peut lever des fonds que si elle trouve des prêteurs qui veulent bien de ses dettes/obligations/actions,
Un état peut lever des fonds même si personne ne veux de ses dettes -> rachat par sa banque centrale ... C'est du reste ce que font ces méchants ricains .
Oui, est alors ?Donc au bout de la chaîne le dernier possesseur étranger à l'échéance de l'obligation pourra se faire rembourser à l'échéance de la valeur initiale mais avec une monnaie aussi très dégradée (par rapport aux autres monnaies).......
Petite appartée, certains pays font tout ce qu'ils peuvent pour que leur monnaie reste "dégradée" (Chine) .
Oui, et alors ?Dans le système capitaliste en finance, le cour, bref l'échange de titres de créances est me semble t-il très important, pour que chacun (Banques, fonds, sicav, gestion public, gestion privée, investisseurs internationaux, etc...) puisse acheter/vendre ou tout au moins valoriser dans son BILAN la valeur de son actif, apprécier ses risques, chaque jour, mois, année en prenant mieux en compte sans cesse le contexte économique local et/ou global de ses investissements.
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Votre question est intéressante, mais j'avoue que je n'ai pas beaucoup réfléchi à ce sujet.kercoz a écrit :Bienvenu parmi nous.
Un spécialiste de plus n'est pas a refuser au vu des débats.Je me permets une question:
Quelle serait votre position sur l'origine énergetique /fossiles de la crise financiere actuelle.
Cette position, niée par beaucoup d'économistes est avancée par plusieurs d'entre nous comme évidente: une flambée des prix de l'energie aurait attiré l'investissement et contraint l'immobilier à " suivre" pour conserver leur clientelle.
La crise économique est le fusible qui permet aux prix petroliers de retrouver un niveau compatible a l'économie. D'autres fusibles auraient fonctionné si l'economie avait pu resister : guerre , emeutes famines ...)
Le modèle montre le prix energetique comme une constante (ondulante) et la variable d'ajustement la demande /population accédante à l'énergie.
Une réponse banale serait peut être de dire que la spéculation essaye de jouer sur 2 facteurs: 1) le court terme, par définition 2) la volatilité des cours 3) et, parfois, les délits d'initiés ou le lobbying. Si vous savez que votre action va avoir, au moins à court terme, une petite influence sur les cours, vous pouvez essayer d'en jouer.
Mais ce "raisonnement" vaut ce qu'il vaut.
Par ailleurs, j'ai mis des années à comprendre que la réforme monétaire, et donc celle du syst-me banco-financier, était au coeur de tous les problèmes économiques actuels. Donc, bravo pour ceux qui s'en sont aperçu plus vite
Cordialement,
Bruno Lemaire
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Salut André-Jacques,AJH a écrit :Bonjour Brunobruno lemaire a écrit :On avait eu ce débat ailleurs, et je ne suis pas sûr qu'il ait vraiment été compris. Alors je redis ce que je pense: le banquier raisonne global (le total de ses DAV), il prête "local" (à Monsieur Martin si ce dernier lui demande des sous, et s'il est jugé "solvable").
Cordialement
Bruno Lemaire.
Nous sommes tout à fait d'accord... mais le banquier A ne prête pas une partie des DAV de ses clients à Mr Martin. Si Martin lui demande des sous, le banquier va créer ces sous "ex nihilo" sans toucher aux DAV de ses clients..
Il devra seulement vérifier qu'il ne le fait pas en dehors de sa part de marché.
Pour dire les choses simplement, si le banquier A crée 100 à Martin et que 90% des fournisseurs de Martin sont dans d'autres banques, seuls 10 resteront à la banque A.. si sa part de marché est insuffisante, la banque A va devoir trouver là de la "monnaie centrale" pour payer les autres banques des fournisseurs de Martin, sauf si les autres banques ont également fait des crédits dont les bénéficiaires ont leurs fournisseurs pour 90% chez A. Ce qui ennuie les banquiers c'est les demandes de monnaie centrale (billets) du public, pour 12 à 15%, et les demandes de monnaie centrale des des autres banques (soldes de compensation)... en dernier arrivent les réserves obligatoires de seulement 2%
C'est exactement ce qu'écrit Spiritatus (Sam Jan 02, 2010 10:35 pm)
Cordialement
AJH
oui, j'ai corrigé cela dans un autre billet. J'avais insisté sur le ratio global DAV/liquidités (ou liquidités/DAV global) pour signifier qu'il n'y avait pas vraiment d'échange physique entre les dépôts de ce pauvre (sic!) Bruno, ou Fred, ou ... et les retraits de Martin.
B.L.
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bruno lemaire
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
En fait, les Caisses d'Epargne (avant la réforme) ne pouvaient prêter que leurs dépôts (qui n'étaient pas toujours du liquide, bien sûr, il m'est arrivé de déposer des chèques ou de faire des virements), comme tous les établissements financiers non bancaires. Plus généralement, c'était vrai dans tous les pays où l'on avait séparé soigneusement les banques (qui peuvent émettre de la monnaie supplémentaire, certains appellent cela de la création monétaire, d'autres de la monétisation - un peu pédant d'après moi - mais, dans tous les cas, cela se traduit par l'augmentation de la masse monétaire, ce qui se voirt dans les agrégats M1, M2 et M3)mrlargo a écrit :Pierre M. Boriliens a écrit :L'argent qu'on te prête est crée ex nihilo (une ligne d'écriture). Suppose que tu te contentes de rembourser. L'argent emprunté va être détruit au fur et à mesure de tes remboursements. En revanche, les intérêts vont se déduire bien réellement de ton compte courant et se retrouver dans la cagnotte de la banque...Remundo a écrit :Mais qu'en conclure ?![]()
Adressons tous nos Meilleurs Voeux à la création monétaireRemundo, Prontalgix, pour moi, ce n'est pas anodin : c'est LE problème majeur ! Une fois que tu a compris que l'essentiel de la monnaie crée est soumise à intérêt à cause même de son mécanisme de création, tu comprends que la masse monétaire future doit impérativement être plus grande pour que les intérêts de la masse monétaire passée puissent être mathématiquement remboursés.Prontalgix a écrit :les crédits font les dépôts mais ça n'a aucun intérêt sans doute......
Ce qui signifie que la masse monétaire doit croître de manière exponentielle. Et on commence à comprendre le lien avec le PO qui a, lui, une facheuse tendance à vouloir limiter la croissance de la production de richesses réelles.
Si on met le PO et la création monétaire face à face, on comprend qu'il y a inadéquation pour ne pas dire incompatibilité...
Comme le PO est lui physiquement inéluctable, je vous laisse imaginer ce qui finira par changer... (de force...)
Ainsi les banques, ou institutions financières bancaires, ont le droit légal, en respectant (plus ou moins) un ratio de liquidité (ainsi qu'un ratio de solvabilité, cf. Bale II et autres recommandations), de consentir des prêts au delà de ce qu'elles ont dans leurs "coffres". Il n'y a aucun doute que, ce faisant, elles augmentent la masse monétaire, par ce pouvoir légal de "création".
Lorsque les emprunteurs remboursent (si, si, cela arrive), la masse monétaire diminue.
En fait, on constate 2 choses:
1) m^me en période de stagnation de l'économie (croissance zéro) les prêts à l'économie ne peuvent jamais être remboursés entièrement - du fait des intérêts réclamés par les banques (c'est pourquoi je soutiens un amendement constitutionnel qui interdirait les prêts à intérêt, ou plus exactement, qu'aucun taux d'intérêt ne devrait être supérieur au taux de croissance prévu pour l'économie, corrigé éventuellement du taux d'inflation anticipé.
Ainsi, pour 2010, tx de croissance anticipé de 0,25%, et taux d'inflation anticipé de 1,5% correspondraient à un taux d'intérêt de 1,75%)
2) les emprunteurs, globalement, doivent continuer à emprunter pour pouvoir rembourser les intérêts de leurs prêts. Ainsi, m^me en période de croissance nulle, la masse monétaire continue à croître, et la sphère banco-financière à s'enrichir aux dépense de la sphère "réelle".
Bruno Lemaire.
PS. Il n'y a pas grand chose de nouveau dans ce que je dis, c'est juste une très courte synthèse de ce que l'on peut dire sans trop simplifier.
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bruno lemaire
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Prontalgix a écrit :les crédits font les dépôts mais ça n'a aucun intérêt sans doute......
Bonjour,Remundo a écrit :Oui je suis d'accord avec Pierre,mrlargo a écrit : Remundo, Prontalgix, pour moi, ce n'est pas anodin : c'est LE problème majeur ! Une fois que tu a compris que l'essentiel de la monnaie crée est soumise à intérêt à cause même de son mécanisme de création, tu comprends que la masse monétaire future doit impérativement être plus grande pour que les intérêts de la masse monétaire passée puissent être mathématiquement remboursés.
Ce qui signifie que la masse monétaire doit croître de manière exponentielle. Et on commence à comprendre le lien avec le PO qui a, lui, une facheuse tendance à vouloir limiter la croissance de la production de richesses réelles.
Si on met le PO et la création monétaire face à face, on comprend qu'il y a inadéquation pour ne pas dire incompatibilité...
Comme le PO est lui physiquement inéluctable, je vous laisse imaginer ce qui finira par changer... (de force...)
C'est vrai que c'est cool pour le banquier. Il inscrit sur un compte une "monnaie scripturale" comme vous dites. Ses "ratios" lui permettent d'en inscrire à peu près 10 fois la valeurs des fonds propres de la banques (dont font partie les DAV).
En même temps qu'il fait ça, l'emprunteur va devoir convertir des ressources physiques en autres ressources physiques, et qui ont une utilité et donc une valeur supérieure. Il va vendre cela et honorer son emprunt avec intérêt, le bonus du banquier...
Et oui MrLargo, cela crée une augmentation exponentielle de la masse monétaire, on appelle ça l'érosion monétaire.
Et qu'est-ce qui fait tenir le système ? L'énergie quasi-gratuite qui permet la conversion physique des ressources.
Evidemment, le peak-oil risque de gravement le déstabiliser. Il y aura ralentissement des conversions physiques de matières premières, et donc aussi des emprunts, et donc la masse monétaire va être plutôt constante.
Sauf que les banquiers voudront toujours leurs intérêts. Mieux que ça: s'ils ne sont pas remboursés, ces imbéciles les incorporent à la dette et leur applique le taux... ce qui, lorsqu'il n'y a plus création de richesse, est impossible à rembourser... sauf si brutalement, la monnaie ne vaut que ces clopinettes: la dévaluation. Une sorte de RAZ. Dans ce cas malheur à celui qui n'a que des liquidités.
@+
je ne suis pas sûr de comprendre la morale de ces divers échanges.
Pour moi la crise actuelle, très concrètement a pour cause essentielle (en dehors de l'avidité obscène de certains - mais si j'en avais le pouvoir, j'en ferais peut être autant, qui sait? - ce que M. Allais appelle la ponction injuste des "revenus non agnés" sur le reste de l'économie "réelle") le fonctionnement du système banco-financier, ce qui se traduit par:
1) le pouvoir exorbitant de certains établissement financiers (pas tous, seulement les banques) à prêter de l'argent qu'elles ne possèdent pas (qu'on appelle cela création monétaire, monétisation de créances ou n'importe quoi d'autre, elles augmentent ainsi la masse monétaire)
2) le fait que ce pouvoir exorbitant n'est pas orienté vers le bien public, ou l'intérêt général: ce peut bien sûr être parfois le cas, mais les mécanismes pour une meilleure adéquation entre l'intérêt particulier des anquiers et l'intérêt général reste à inventer, le marché n'est pas suffisant (m^me si je défends plutôt le marché, sous contraintes, en "liberté surveillée", ou "conditionnelle")
3) un dernier point signalé par certains: le mécanisme des taux d'intérêt, qui empêche que les detttes soient complètement remboursables (en fait, c'est le premier phénomène qui m'avait marqué, quand je me suis remis à faire de l'économie, après 20 ans de management). Depuis l'article que j'ay avais consacré dans la REvue Financière, dans les années 1976 ou 1977, je m'étais tourné - à tort - vers d'autres sujets de préoccupation (tels que les marchés financiers (le MEDAF ou CPM), l'économie digitale, le management en réseaux et d'autres choses moins fondamentales: nobody is perfect)
Dans l'attente de suggestions, critiques, commentaires, bien à vous,
Bruno Lemaire.
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Aucune chance que tu trouves quoi que ce soit auprès des banques: la seule méthode "uilisable" est celle donnée par la BDF dans le lien que j'ai donné.prontalgix a écrit :Merci bruno lemaire pour le message
Pour moi tout me semble logique jusqu'au point d)
Vais tenter d'obtenir des ratios généraux auprès de banques pour vérifier ceci
-Les leviers 5/10/15 sur calcul de la trésorerie disponible
-Les 60 / 40 de AJH
On ne va quand même pas recommencer au début (page 112 de ce fil) . Dans ce cas ce sera sans moi.prontalgix a écrit :" créer de la nouvelle monnaie (60% des crédits nouveau d'une année) lors de monétisations de créances approuvées par elle (il faut une demande de crédit, mais aussi un accord du banquier) nous dit AJH
donc 60% de prêts réalisés à partir de ????? rien (création monétaire ) par simple monétisation des créances donc sur simple garantie sur les biens pour la banque et sur des durées fréquentes de 20, 25, 30, 35ans, c'est bien ça ?
OUI! Une banque n'a pas besoin d'argent au moment où elle fait le crédit. L'hypothèque sur la maison que tu achètes est sa garantie , et un bon banquier ne te prêtera pas plus de 80% pour tenir compte des risques de ne pas pouvoir revendre en cas d'impayé de ta part. En plus, il va te faire payer une assurance et peut être demandera t'il la caution de ta belle mère...
Bien sur, simplement parce que les autres banques font aussi pareil, et pour que tout fonctionne bien, au prorata de leurs parts de marché respectives.prontalgix a écrit :
Elles n'auraient donc pas besoin en "trésorerie" pour assurer le règlement bancaire de tous ses prêts même s'ils partent tous en monnaies scripturales en grande partie à la concurrence vers d'autres banques régionales, nationales, et autres lors des règlements !!!
OUI !!! (avec les limitations dont on a déjà parlé)prontalgix a écrit : Des prêts avec une simple garantie hypothécaire si je comprends bien où la banque n'utilise pour honorer les sorties des capitaux des prêts consentisni les fonds globaux des dépôts de ses clients pour honorer les prêt qu'elle consent
ni ses fonds propres,
aucune autre demande de fond extérieure d'aucune sorte
C'est bien ça le concept de la création monétaire compris dans les 60% tel que l'explique AJH , c'est bien ça ?
OUI ! Mais c'est toujours bien évidemment l'acheteur (l'emprunteur) qui doit le montant du prêt plus les intérêts à la banque.prontalgix a écrit : De simples petites écritures comptables de la banque de l'acquéreur alors qu'elle n'a aucune idée de l'identité des vendeurs ni même s'ils sont clients chez elle. Dès la signature des prêts, ses clients peuvent tous faire des chèques de banques chez le notaire pour régler leurs acquisitions avec l'argent des prêts et la banque honorera tous les chèques qu'ils partent à la concurrence ou pas, puisque dans la vie réel, la banque ne rencontre jamais ou rarement le bénéficiaire du règlement de l'acquisition (le vendeur)
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
[/quote]bruno lemaire a écrit :Et oui MrLargo, cela crée une augmentation exponentielle de la masse monétaire, on appelle ça l'érosion monétaire.mrlargo a écrit : Ce qui signifie que la masse monétaire doit croître de manière exponentielle.
Je ne suis pas entièrement d'accord là dessus .
Le système actuel de création monétaire par dette portant intérêt n'interdit pas physiquement la masse monétaire de baisser .
Simplement :
1) La baisse de la masse monétaire implique nécessairement le dépôt de bilan/faillite d'un certain nombre d'agents économiques (manque d'argent pour rembourser)
2) Est fortement pro-cyclique, à la hausse et aussi à la baisse ... La monnaie devant nécessairement augmenter avant la richesse "physique" alors que les banquiers resteront frileux ... Raison pour laquelle les ricains ce sont massivement servi de l'injection d'argent "permanent" depuis une certaine crise ...
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Deux questions sur cette remarque :Bruno Lemaire a écrit :2) les emprunteurs, globalement, doivent continuer à emprunter pour pouvoir rembourser les intérêts de leurs prêts. Ainsi, m^me en période de croissance nulle, la masse monétaire continue à croître, et la sphère banco-financière à s'enrichir aux dépense de la sphère "réelle".
>Cela ne génère-t-il pas de l'inflation des prix ? Pour le prêteur, les intérêts ne sont-il pas alors plus ou moins mangés en monnaie constante ?
>Que se passe-t-il sur un plus long terme, si les contraintes en ressource (simple supposition évidement...) contraignaient la productivité, et que la croissance reste nulle voir négative sur plusieurs décennies ?
Je perçois bien le travers du système en terme de répartition de richesse :
En gros, le transfert permanent et mathématique des entités non créatrices monétaires (Etat, autres services publics, personnes et entreprises) vers les entités créatrices monétaires (Banques).
Je ne perçois pas comment un système (même régulé) pourrait résister à une baisse de la productivité globale de l'économie "réelle"
Je fais simple : il y a problème à terme quand la masse monétaire croît durablement plus vite que l'économie "réelle"
Situation de ces dernières années
>Croissance faible (peut-être d'ailleurs à cause d'un début de contraintes ressources) de l'économie réelle mais croissance quand même
>Mauvaise régulation des banques
>Permet astuces financières diverses des banques pour augmenter leur capacité de crédits et donc d'intérêts
>Donc augmentation de la masse monétaire globale plus rapide que la croissance (ce qui détourne la répartition de richesse entièrment d'accord avec toi)
>Crise
Situation future
>Croissance nulle ou négative (contraintes ressources) de l'économie réelle
>Supposons bonne régulation des banques
>limitation des capacité de crédits et des des intérêts mais crédits et intérêts quand même.
>Augmentation de la masse monétaire globale plus faible mais augmentation quand même
>Comme la croissance est nulle ou négative, augmentation de la masse monétaire globale plus rapide que la croissance de l'économie réelle (ce qui détourne toujours la répartition de richesse ...)
>Crise
Tu comprends mon problème...
oui bien sûr. C'est ce qui peut arriver lors de certaines crises. Mais quand cela arrive c'est un mécanisme non durable. Cela doit rester l'exception. Le fonctionnement normal c'est l'augmentation de la masse monétaire.RARA63 a écrit :Le système actuel de création monétaire par dette portant intérêt n'interdit pas physiquement la masse monétaire de baisser .
La différence entre l’amour et l’argent, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente. L’idéal étant d’arriver à partager son amour avec quelqu’un qui a du pognon.
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
on peut dire celaenergy_isere a écrit :bruno lemaire a écrit : .....Oui, je me suis mal expliqué: il (le banquier) prête des sous - en les créant - si les ratios sont respectés. Sinon, soit il refuse, soit il demande de l'argent liquide à ses confrères ou, en dernier ressort, à ses confrères.
......bug dans la rédaction ?
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
Salutmrlargo a écrit :Je fais simple : il y a problème à terme quand la masse monétaire croît durablement plus vite que l'économie "réelle".
Un petit détail à inclure en plus: c'est la vitesse de circulation de la monnaie ( une même masse monétaire qui tourne plus vite permets plus d'échanges ) qui peut varier au fil du temps.
Elle est actuellement de l'ordre de 2, mais elle était de 4 dans les années 90
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
A AJH et à Prontalgix.Lorsqu'on dit que 85% de la monnaie M1 est scripturale, c'est le rapport MI / monnaie fiduciaire ( M1=4483 G€ dont 746 G€ de billets)
Mais M1 n'appartient pas aux banques, mais aux agents non bancaires: dans les portefeuilles pour la monnaie fiduciaire, dans des comptes bancaires (les banques sont des "comptables") pour la monnaie scripturale.
Quand AJ écrit que M1 n'appartient pas aux banques, il faut être très prudent dans la formulation.
La monnaie scripturale a été créée (je crois que personne ne met cela en doute, même pas Paul Jorion, qui se contente de dire que ce n'est pas de la monnaie: comme pour lui seuls les billets sont de la monnaie, par "construction", on ne peut pas le contredire sur ce point. Si j'appelle mon cheval une vache, c'est bien mon droit, je pense) par le système bancaire - en dehors donc de la BC.
Bien sûr, certains dépôts que je fais ne sont pas des billets, lorsque je dépose un chèque à ma banque par exemple. Mais cela n'enlève rien au fait que la monnaie "scripturale" a été émise par les banques.
Une fois émise, cette monnaie ne leur appartient plus [aux banquiers], certes, puisque cette monnaie va remplir les DAV des emprunteurs. Mais, à la place, la banque a des reconnaissances de dettes (qu'il s'agira, bien sûr, d'honorer).
Pour répondre à Prontalgix, si j'ai bien compris sa question, les banques ont créé cet argent, avant de l'octroyer aux emprunteurs (donc en s'en "débarrassant") pour 2 raisons:
1) parce qu'il y a une demande pour cela - une demande estimée solvable, ne jamais oublier ce "petit" détail (en se focalisant sur le mécanisme de création monétaire, la plupart des exégètes ou des commentateurs oublient de se demander pourquoi, et pour quoi, et non pas seulement "par qui", il y a augmentation de la masse monétaire.
2) parce que les banquiers ne sont pas des philanthropes (du moins ceux que je connais): ils prêtent "contre intérêt".
Comme contre-mesures, je propose donc:
1) que les prêts soient établis plus souvent au nom d'intérêts généraux, et non individuels (en particulier jamais pour spéculer en bourse)
2) que l'on paye les banquiers pour leurs services de comptables ou de conseillers financiers, comme toute profession "de service" - à partir de fonds qu'ils possèdent réellement - mais pas en les rémunérant par un intérêt usuraire.
Cordialement,
Bruno Lemaire.
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bruno lemaire
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Re: [Monnaie] Ecosociétalisme et création monétaire
J'avoue, pour ma part, que m^me si, de la part d'un économiste d'Attac, un satisfecti est donné à Jorion pour avoir "réhabilité Marx" (je crois qu'Harribezy devrait mieux lire Marx, en particulier Travail/salaireProfit où Marx critique les sociaux démocrates qui laissent parler leurs bons sentiments plutôt quece que Marx appelle "Science") ce n'est pas cela le plus intéressant.Précisons que Jorion ne situe pas la différence entre vraie monnaie et reconnaissance de dette dans le degré de liquidité, la différence est plutôt conceptuelle. Comme il le dit, dans un cas, il y a argent « inconditionnel » ou rapport « immédiat » à lui, dans l’autre, il n’y a qu’une « conditionnalité » ou rapport « médiat » (p. 33).
La suite s’enchaîne. Contrairement à la théorie économique la mieux établie, ce ne sont pas les crédits qui font les dépôts mais l’inverse pour Jorion. Plus encore, les banques prêtent à d’autres les dépôts effectués par leurs clients. « Dans leur pratique quotidienne, les banques commerciales prêtent à certains de leurs clients l’argent que d’autres déposent sur leurs comptes courants. Les sommes figurant sur ces comptes n’en restent pas moins disponibles aux déposants. Cette double utilisation est possible du fait que les banques s’organisent à partir de la constatation faite par elles que les sommes déposées sur un compte courant y restent en général un certain temps, dont elles peuvent tenir compte, et que tous les déposants ne réclameront pas simultanément l’ensemble des sommes qu’ils ont déposées. » (p. 131) Tandis que, plus loin, l’auteur affirme que ces sommes « ne peuvent pas être mobilisées simultanément » (p. 143). On sourit presque en lisant que le décalage horaire permet aux banques de prêter de l’argent à un endroit pendant que le déposant dort à l’autre bout du monde (p. 135-136).
.../...
Jorion commente abondamment la fable de ce faux billet qui circule, sert à éteindre les dettes des uns vis-à-vis des autres et revient à son point de départ pour qu’y soit dévoilée sa fausseté. En dépit de l’accroissement de l’activité permis par la circulation de ce billet « vrai » tant qu’il n’a pas été déclaré « faux », Jorion, au nom d’un « principe de conservation des quantités » nie le fait que les banques créent de la monnaie. Autrement dit, il ne voit pas que la création monétaire au cours d’une période se mesure par le solde des nouveaux crédits et des remboursements, solde obligatoirement positif dans le cas d’une économie en dynamique.
Jorion ne fait aucune différence entre, d’un côté, le prêt consenti par l’individu A à l’individu B d’une somme dont A ne disposera pas durant toute la durée du prêt, et, de l’autre, le prêt consenti par une banque à B, qui ne privera A de quoi que ce soit.
Harribey, en dehors de vouloir montrer sa culture, sur Marx, sur Schumpeter, sur Keynes (dommage qu'il oublie Gesell, Douglas, Even, voire Fisher) au programme de n'importe quelle bonne maîtrise d'Economie critique à juste titre la position de Jorion sur les prêts et l'argent.
Sauf, ce que l'on a déjà écrit par ailleurs, sur le fait que, pour Jorion, la seule vraie monnaie est la monnaie fiduciaire. C'est peut être idiot, mais, si on s'en tient à cette définition, il est difficile de déboulonner Jorion.
On peut simplement dire que, dans ce cas -avec la définition de Jorion - on ne peut pas comprendre le système de la monnaie scripturale, et encore moins le corriger.
Je ne sais si Paul Jorion est un "allié objectif" des banques privées, mais tout se passe comme s'il se comportait en allié à son insu de son plein gré.
Cordialement,
Bruno Lemaire.