pragma tic a écrit :Bonjour,
On peut essayer de comprendre sans mettre les pieds dans les gros chiffres.
Ce que Energy Isere nous fait remarquer, c'est que beaucoup d'entre nous sont bénéficiaires d'une assurance vie, ou d'un autre placement bloqué sur une durée suffisante pour que celui-ci soit mis "au travail" par le professionnel à qui il est confié. On peut certainement en effet, démontrer qu'à la racine des agrégats monétaires "professionnels" qui investissent dans la dette, se trouvent en fait un grand nombre de particuliers : même les entreprises appartiennent à ceux qui détiennent leur capital ...
Il en découle que beaucoup d'entre nous (de 50 à 80 % ?) sont, plus ou moins directement, créanciers.
Ce que nous dit AJH, c'est que seulement 10% tirent profit de cette situation.
Ce n'est pas incompatible.
Nous sommes tous débiteurs ! Nous payons tous, ne serait-ce que par la TVA, des impôts ! L'Etat, c'est nous ! Donc, nous sommes, pour beaucoup, débiteurs et créanciers.
Ce que nous propose AJH, c'est le solde.
A titre d'exemple, il me semble probable, compte tenu de ce que j'imagine de la situation d'Energy Isere, qu'il contribue davantage au remboursement de la dette par ses impôts, qu'il n'en tire profit par ses placements ... Si c'est le cas, il fait partie des 80% décrits par AJH. Si c'est équilibré, il fait partie des 10% neutres. Si c'est le contraire, il est un des 10% heureux bénéficiaires du système.
A Pragma tic (oui, c'est le solde;) et à tous: il est clair que presque tous, vous avons à la fois des dettes et des créances. Mais ma question était plus globale,plus systémique.
Monnaie, faux-droits, créanciers et débiteurs.
@Oppossum, Christophe, Hellen et tous les autres.
Je ne vais pas reprendre ici une partie de mon commentaire écrit par ailleurs (
http://postjorion.wordpress.com/2010/02 ... mment-1246)
en dehors du point, presque « banal » suivant:
Nous avons affaire, au niveau du solde "net" à 3 groupes: agents à capacité, agents à besoins et agents « créationnistes ».
Laissons tomber l’état et l’import-export pour le moment, ou considérons l’état comme faisant partie du deuxième groupe (agent à besoins de financement).
Je vais commencer par un raisonnement macro- ou systémique.
S’il n’y avait pas de croissance, en régime stable, et s’il n’y avait pas d’intérêts de dettes à rembourser, c’est à dire avec une simple « transformation » de l’épargne passant des agents à capacité aux agents à besoins, nous n’aurions pas besoin d’agents créationnistes.
Donc, le fait qu’il y ait des créationnistes est lié à deux choses:
a) aux intérêts (on s’en doutait)
b) aux fluctuations de la production (plutôt orientée croissance - ce que déplorent certains: hein André-Jacques
)
Toujours sans intérêts, on pourrait imaginer (comme le suggérait Friedman) que la nouvelle monnaie émise par la BC soit juste la monnaie nécessaire pour financer la croissance (toujours sans intérêts, sinon on retombe sur le problème précédent)
Si nous revenons au contexte actuel, et aux statistiques trouvées par Hellen, AJH ou par d’autres, ou si on se ramène à l’évolution comparée du PIB, de M0 et de M1, que constate t-on.
1) Que M1 est passée, en 20 ans, de 26% du PIB à 44% (chiffres à vérifier, n’est ce pas AJH ou autres), ce qui confirme, ou semble confirmer, ce que je raconte (la question des intérêts, et le fait que, dans les circonstances actuelles,
on ne pourra jamais rembourser)
2) Que M0, et/ou les espèces (monnaie fiduciaire en circulation, M0 contenant en sus la monnaie scripturale centrale correspondant aux comptes des banques auprès de la banque centrale), bon an mal an, croî(ssen)t à peu près de la m^me façon. Cela ne signifie pas nécessairement que la banque centrale est suiveuse, ou l’inverse, cela confirme simplement que P.J.
se trompe lourdement en « oubliant » le rôle important des intérêts et des banques commerciales dans le gonflement de la dette.
Ma question est donc la suivante:
que proposez vous pour
nous « débarrasser » de cette dette croissante, soit globalement, soit par des mesures ciblées.
Bien à vous, Bruno.
J’aime bien les « faux droits » de M.Allais - liés aux "revenus non gagnés", mais je dirais plutôt que ce sont des droits « indus »,mais réels (pour le moment)