phyvette a écrit :Tu veux dire en comptant la fuite des capitaux vers des comptes à l'étranger détenus par des Grecs ?
[...]
Comme le montre ce graph du M3 de la Grèce ?
Oui.
A la réserve près qu'une baisse de la masse monétaire ne démontre pas nécessairement une fuite des capitaux. C'est juste un indice.
Cela ne participe-t-il pas a une évaporation d'une part du PIB ?
La baisse de la masse monétaire ? bien sur. De façon directe. Et ?
Ce qui me semble important, dans l'histoire, c'est que d'une manière ou d'une autre, la Grèce annule son déficit
vis a vis de l'extérieur, ce dont sa balance courante nous indique que la "troisième voie" est inopérante pour l'instant. Et que donc, hors renversement de tendance, la "troisième voie" renvoie sur celle de la sortie de l'euro.
tovi a écrit :Moi je ne comprend pas en quoi la dette du Japon serait moins grave du fait qu'elle est détenue par des millionnaires japonais plutôt que par des étrangers. Au bout d'un moment il fera défaut de la même façon que les autres, quand tout son budget ira au remboursement des intérêts et plus rien à la dépense publique.
On va prendre quelques exemples schématiques pour comparer :
Soit trois pays A, B, et C
- A est endetté envers A (littéralement le cas du japon. N'oublions pas que le secteur publique est la propriété de ses citoyens en fin de compte)
- B est endetté envers C
- C fournit A et B en matières premières (c'est le seul pays à en avoir).
Il n'est pas bien dur de comprendre que si A ne se rembourse pas, ça change
rien pour lui macro-économiquement.
Que si B ne rembourse pas C, ça va être un très gros problème pour lui. (guerre ? Effondrement économique par manque de ressources ?)
D'ailleurs, que ce passe t'il s'ils remboursent ?
A et B ont le choix entre :
- transférer sa dette (publique) à son secteur privé.
- s’effondrer économiquement
- laisser filer sa balance commerciale (gagner du temps)
De la à penser que les Japonnais savent bien, consciemment ou non, qu'ils n'ont strictement aucun intérêt à demander leurs billes ...
Et que, en fin de compte, l'argent, donc la dette, ce n'est pas le problème ...
Et de fait, si le Japon faisait défaut, ce ne serait qu'une redistribution interne des richesses.