[Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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matthieu25
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Message par matthieu25 » 07 févr. 2007, 19:25

Tu prêches dans une paroisse de convaincu. :D
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par poip » 08 févr. 2007, 19:29

Le prix des céréales augmente sans cesse ces temps-ci!
L`histoire secrète du pétrole à cette adresse -> http://tv.boutick.com/videos.php?id=vid60
(en prendre et en laissé)

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mahiahi
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Message par mahiahi » 08 févr. 2007, 20:29

Je vais faire un stock de betteraves, moi! :shock:
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par phyvette » 08 févr. 2007, 20:42

mahiahi a écrit :Je vais faire un stock de betteraves, moi! :shock:
Fait plutôt des stocks de biere .

MP: J'ai toujours ton potimarron chez moi

Image

http://www.agpb.fr/fr/chiffre/prix.asp

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Message par mahiahi » 08 févr. 2007, 21:05

Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnn!!!!!!!!!
](*,)
Touchez pas à la bière!!!! Arrêtez de rouler! :smt068
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Krom
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Message par Krom » 08 févr. 2007, 21:05

Quelqu'un aurait des chiffres sur une période plus longue que sur le graphe de phyvette?

(Oui, je sais, je pourrais chercher moi-même.)

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Message par phyvette » 08 févr. 2007, 21:28

Krom a écrit :Quelqu'un aurait des chiffres sur une période plus longue que sur le graphe de phyvette?
Les cours des céréales, blé et maïs en particulier, ont atteint des "niveaux inégalés" depuis 10 ans, souligne jeudi un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), ce qui entraînera une hausse des factures d'importation.
http://www.leblogfinance.com/2006/12/le ... es_cr.html

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Message par Krom » 08 févr. 2007, 21:38

Merci phyvette!

C'est le début des courbes que tu as postées qui m'interpelaient, en pleine descente.

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Message par mdbrut » 08 févr. 2007, 21:51

Krom a écrit :Dans le Courrier International de cette semaine, un article explique l'augmentation du prix du maïs au Mexique par le développement des bio-carburants.

Ce mur sur le chemin de la croissance éternelle n'aurait-il pas de fin?
oui le cycle est infernal

cf.

Le maïs boosté par l'éthanol au grand dam du Mexique
http://www.leblogfinance.com/2007/01/le ... u_mas.html

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Message par lionstone » 09 févr. 2007, 10:43

C'est le début des courbes que tu as postées qui m'interpelaient, en pleine descente.
Après la flambée des derniers mois, les cours des céréales françaises se sont donc stabilisés dans le sillage des prix mondiaux et sous l’impact de la revente des stocks d’intervention européens sur le marché communautaire. « Les cours des blés français sont orientés à la baisse depuis plusieurs semaines pour trois raisons : la hausse de l’euro face au dollar, avec un taux de change autour de 1,32/1,33, le tassement des prix américains et la remise en vente des stocks européens de blé d’intervention sur le marché communautaire. »

Le département américain de l'Agriculture (USDA) a révisé à la hausse la production et les stocks mondiaux de blé, dans ses estimations mensuelles sur l'offre et la demande mondiales. Le département américain prévoit ainsi la production mondiale de blé 2006/07 à 590,75 millions de tonnes (Mt) contre 588,56 Mt estimées le mois dernier et 619,77 Mt produites en 2005/2006, et ce, malgré un relèvement de la consommation mondiale (616,25 Mt contre 615,20 Mt le mois précédent).
Il faut savoir enfin que cette perspective de hausse de la production mondiale de blé est directement responsable de la chute des cours américains. Pour l'Europe, les feux sont au vert, bien que les stocks soient très faibles, le marché sera toutefois très dépendant des prévisions de récolte au niveau mondial, estiment certains spécialistes. La campagne 2006/2007 reste, sous réserve de conditions météo, normales.

Il est intéressant de constater que le prix des céréales est fixé de la même manière que ceux du pétrole, sur le très court terme donc.
Pic de production ou stocks bas, peut importe, du moment qu’on en a, ça peut monter et descendre, pour des motifs futiles.
Sur le moyen terme par contre……..
On sait qu’on a 50 millions de voitures en + par an pour une production de pétrole qui progresse peu, mais pour les céréales la production est déjà inférieure à la consommation avec 80 millions de consommateurs en + par an. Je trouve vraiment curieux qu’on ne parle pas plus de ce problème, qui dans les 10 ans qui viennent va devenir autrement plus crucial que celui du PO, bien que les 2 soient intimement liés à cause de l’industrie agrochimique liée au pétrole.

Le stock tampon de blé représente la quantité de blé disponible avant la prochaine récolte. Le calcul de ce stock est la première mesure basique d’évaluation de la sécurité alimentaire. Dès que le stock tombe en dessous de 60 jours de consommation mondiale, les prix commencent à augmenter. Comme on est légèrement en dessous, les cours augmentent. Comme pour le pétrole des ajustements par le prix vont se faire, avec des prix durablement chers pour les céréales.
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Message par lionstone » 20 mars 2007, 19:15

Si, si, vous y avez pensé. Les mexicains ont les tortillas en travers de la gorge, ils n’ont qu’à passer aux potatos.
Caramba, les obèses distillent les frites des Mac Do aussi !


http://www.rtl.fr/info/article.asp?dicid=515928

Le prix de la pomme de terre flambe

L a pomme de terre en passe de devenir un produit de luxe. Les prix des pommes de terre ont été multipliés par quatre en un an. Une hausse imputable aux mauvaises récoltes de l'été dernier en Europe. Mais pas seulement. Les agriculteurs délaissent la pomme de terre pour les biocarburants. Moins cultivés qu'avant, le tubercule devient rare et donc cher.
Les Chinois et les biocarburants en cause
On mange de plus en plus de pommes de terre, mais il y en a de moins en moins ! Conséquence inévitable : les prix montent. En 2003, année de surproduction, la patate valait dix fois moins et selon les professionnels, la hausse ne serait pas terminée ! Consommation mondiale, mode de culture et intempérie cumulée expliquent ce phénomène.

Une mauvaise récolte l'été dernier a donné des produits mois bons et moins nombreux. La faute au mois de juillet caniculaire suivi d'un coup de froid en août en Europe. Les pommes de terre ne sont pas assez grosses pour faire de bonnes frites par exemple. Les fast-food craignent une pénurie, des facteurs de hausses des prix. Les prix ont également flambé au niveau de la transformation du produit. Dans les magasins, la hausse du prix des frites est de 15 à 25%.

Mais l'explication la plus étonnante à cette presque pénurie tient aux pratiques des agriculteurs eux-mêmes. Ils préfèrent planter d'autres cultures comme la betterave pour faire des biocarburants, de l'essence, qui rapportent plus. Enfin, les Chinois, gros consommateurs, en veulent toujours plus. Premier producteur mondial du tubercule avec 74 millions de tonnes en 2005, la Chine n'arrive pas à fournir tout son peuple. Elle est donc contrainte d'importer 70% de sa consommation de produits transformés, en majorité en provenance des Etats-Unis.
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Message par sceptique » 20 mars 2007, 22:31

lionstone a écrit : Les pommes de terre ne sont pas assez grosses pour faire de bonnes frites par exemple. Les fast-food craignent une pénurie
J'hallucine ! Mac Do en manque de frites ! que fait donc Bush ? :-D :-D :-D

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Message par matthieu25 » 20 mars 2007, 22:42

Il va envahir la France terre de pomme de terre.
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par mahiahi » 21 mars 2007, 10:44

Leurs prix vont encore monter ; de toutes façons, ça fait longtemps qu'ils n'offrent plus des repas rapides et bon marché : quand je vais au ciné, je vois les offres promotionnelles à 9/10€ et les files d'attentes au McDo d'à côté... Les gens y vont par habitude, je pense.
Des fois, ça me fait penser à la scène du sandwich dans "le corps de mon ennemi" (avec Belmondo et Blier)
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Message par lionstone » 21 mars 2007, 14:35

La fin des produits agricoles à bas prix
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21012
"On n’a pas de pétrole, mais on a des idées." Vieille rengaine bien connue chez nous (même si elle est moins employée depuis que la France broie du noir). Bientôt, on dira: "On n’a pas de pétrole, mais on a du maïs." Car l’époque des produits agricoles - comme celle des autres matières premières - à bas prix est en train de se terminer...

Rappelez-vous, en 1998, les investissements ont été grands pour améliorer la sécurité des approvisionnements énergétiques, la Chine et l’Inde ne se sont pas encore éveillées. Conséquence : un baril de pétrole vaut à peine 10$ ! La suite on la connaît : une longue et forte croissance mondiale et un appétit vorace des pays émergents en matières premières amènent le pétrole à se stabiliser autour de 60$ le baril. Peu imaginent aujourd’hui que le prix du pétrole rebaissera.

Regardons maintenant l’agriculture, sujet encore plus sensible que l’énergie car il ne conditionne pas notre confort mais notre survie. Malgré les mêmes facteurs qui tirent la demande, les prix sont restés bas jusqu’à présent, pourquoi ?

Dans la seconde moitié du XXe siècle, les pays qui en ont eu les moyens (principalement en Europe et en Amérique du Nord), ont massivement soutenu leur agriculture pour produire beaucoup et garantir ainsi leur indépendance alimentaire. Ils aident tellement leurs agriculteurs que ceux-ci se permettent de déverser à bas prix des tonnes de produits dans les pays pauvres. Au niveau mondial, le surplus est tel que la demande croissante n’a pas encore permis de relever les prix. Par comparaison avec le pétrole, nous sommes en 1998. Ou en 1999, parce que la hausse a commencé, déjà.
Si les prix du pétrole ont été multipliés par six entre l’équilibre d’une abondance relative et celui d’une Terre qui donne le maximum de ce qu’elle peut donner, les prix alimentaires peuvent-ils augmenter autant ? Ou plus ? Pour le savoir, intéressons-nous aux facteurs qui déterminent l’offre et la demande sur ce marché, en les comparant à ceux qui jouent sur les prix du pétrole.

L’offre est déterminée par deux facteurs : les surfaces cultivables et les rendements par hectare.

Les surfaces cultivables sur cette Terre, comme chacun le sait, sont limitées. La question est de donc de savoir s’il existe beaucoup de surfaces non cultivées qui peuvent le devenir ; et si toutes les surfaces actuellement cultivées ou cultivables le resteront. A l’échelle mondiale, les terres arables disponibles sans déforestation sont faibles. A l’inverse, avec les constructions urbaines qui s’étendent partout (par exemple, quand des champs sont remplacés par des parkings de supermarchés), les terres cultivables se réduisent. C’est notamment le cas en Chine.

Les rendements, qui ont énormément augmenté en un siècle grâce à l’utilisation d’engrais et de pesticides, peuvent-ils progresser encore ? A l’inverse, peuvent-ils être menacés par les changements climatiques en cours et à venir ? Probablement, dans beaucoup de pays pauvres, la mécanisation et la scientifisation des récoltes peuvent-elles aider à augmenter les rendements. Mais le réchauffement climatique menace : normalement, le froid de l’hiver tue les puces et autres parasites porteurs de maladies. Mais avec un hiver plus chaud de 2° que la moyenne, cette année, ce n’est pas le cas. 2007 nous montrera vite si les maladies peuvent détruire des cultures au point de réduire significativement la production. De plus, des champs cultivés intensivement donnent des rendements décroissants à long terme. Enfin, l’eau manque et va manquer de plus en plus.

Alors que la hausse des prix du pétrole a relancé les investissements en exploration-production et en raffinerie, l’augmentation des prix agricoles ne permettrait pas à la Terre de produire plus, tout simplement parce qu’elle est déjà proche de son maximum. L’offre est contrainte, elle augmentera peu.

La demande est déterminée par trois principaux facteurs : la population, le niveau de vie et les usages non alimentaires.

La population mondiale augmente de 70 millions d’individus par an, soit 1,4%.

Si la mondialisation a d’abord profité aux plus riches, elle a été l’occasion pour les Etats de se désendetter et elle profitera de plus en plus aux populations. Le niveau de vie moyen s’élevant, les hommes et les femmes élèvent leur niveau alimentaire : ils mangent plus, et plus de viande, par exemple.

Contrairement à la consommation de carburants et d’énergie, la planète ne diminuera que très peu sa consommation alimentaire, même si les prix augmentent.

Enfin, et c’est la bombe qui va amplifier la tendance de fond, les produits agricoles vont être de plus en plus utilisés comme des produits non alimentaires, que ce soit sous forme énergétique (biocarburants) ou sous forme de sous-produits industriels. Vous remarquerez que ceci est une conséquence de la hausse des produits pétroliers. Tout cela est très connecté.


Conclusion : nous ne sommes pas sûrs que la production suffira à nourrir 7 milliards de Terriens. L’offre est limitée, la demande augmentera fortement (peu d’entre nous décideront de manger moins, même si le pain vaut plus cher). Ceci ne pourra que se répercuter dans des prix qui augmenteront beaucoup plus que ceux du pétrole.

Ceci est une opportunité pour des pays capables de produire et d’exporter beaucoup de produits agricoles, comme les Etats-Unis ou la France, mais imaginez-vous les conséquences sur l’Afrique et les pays pauvres en général ? L’alimentaire représente moins de 15% du budget d’un Français, 25% pour un Européen de l’est, 1/3 pour un Chinois et plus de la moitié pour un Africain. Si les prix doublent, cela aura un impact non négligeable sur notre inflation et sur notre pouvoir d’achat (+15%, reste à voir en combien de temps) mais ce sera un tsunami pour les plus pauvres. Et, hélas, les malchanceux vivant dans les mauvaises régions souffriront vite de famines. Si les prix triplaient, c’est tout le continent africain qui retomberait dans une malnutrition, mais aussi l’ensemble des pays émergents qui seraient menacés. Si les prix décuplaient... je préfère ne pas en imaginer les conséquences.

Hélas il n’y aurait qu’une "issue" possible : si on ne limite pas la croissance de notre population, c’est la force des choses qui s’en chargera, à coups de famines et de pandémies ou de guerres. Ayant atteint les limites de ce que peut nous donner la planète, la solidarité mondiale en prendrait un sacré coup. A côté, les luttes de pouvoir pour sécuriser les approvisionnements de pétrole ressembleraient à des contes de fées.
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