Situation énergétique : La France en particulier

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par Rod » 07 janv. 2022, 14:47

Vous êtes déjà rentrer dans un bâtiment/maison où il fait 19°C ( ou moins) en hivers? Moi pas.
Chez les amis, c'est plutôt 22°C
A l'école/garderie de ma fille, carrément 23°C minimum, pareil à la bibliothèques municipale.
Au boulot, çà râle s'il n'y a pas 22 minimum
etc etc etc....
A part chez une petite minorité qui ont RÉELLEMENT des difficultés financières, partout ailleurs le standard, c'est plutôt 22°C
moins vite, moins loin, moins souvent: le transport post PO
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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par GillesH38 » 07 janv. 2022, 14:50

Rod a écrit :
07 janv. 2022, 14:47
Vous êtes déjà rentrer dans un bâtiment/maison où il fait 19°C ( ou moins) en hivers? Moi pas.
Chez les amis, c'est plutôt 22°C
A l'école/garderie de ma fille, carrément 23°C minimum, pareil à la bibliothèques municipale.
Au boulot, çà râle s'il n'y a pas 22 minimum
etc etc etc....
A part chez une petite minorité qui ont RÉELLEMENT des difficultés financières, partout ailleurs le standard, c'est plutôt 22°C
chez moi je chauffe à 19°C quand je suis là et 16°C la nuit ou quand j'y suis pas(par PAC)
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par phyvette » 07 janv. 2022, 14:55

Mon voisin chauffe à 26°. Retraité EdF, il paye le kWh en centimes d'anciens Francs.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par Jeuf » 08 janv. 2022, 20:39

phyvette a écrit :
07 janv. 2022, 14:55
Mon voisin chauffe à 26°. Retraité EdF, il paye le kWh en centimes d'anciens Francs.
il y en a peut-être beaucoup des agents EDF et affilié comme ça qui gaspillent à tout va en période de grand froid.
Il y a peut-être moyen de gagner 1 gigawatt (en pointe, en grand froid) en faisant cesser cette débauche rien que sur ces agents EDF qui ne payent presque pas l'électricité (100 000 maisons d'agents comme ça, 10 kW par maison...)
à voir.

Ce n'est pas remettre en cause leur contribution au service de la production d'électricité et leur travail pour EDF. Il faut bien voir que celui qui fournit pour faire face à ces hausse de consommation du au froid, ce sont les producteurs de pays voisins dont on importe l'électricité, pas du tout EDF. Ce n'est pas le fruit du travail des agents qui leur revient à travers ces appel de pointe.

Le chauffage électrique est nucléaire (et cogénération) en semi-base, c'est à dire quand il ne fait pas très froid, une majeur partie de l'hiver.
Mais pas par grand froid.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par Jeudi » 08 janv. 2022, 23:20

phyvette a écrit :
07 janv. 2022, 14:55
Mon voisin chauffe à 26°.
C’est un signe d’inconfort, donc que la maison est mal isolée et dépourvue de chauffage au sol.

Bien deviné?
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par phyvette » 09 janv. 2022, 01:09

Mal isolée, sans aucun doute, pas de chauffage au sol certes, mais inconfortable, je ne crois pas.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 10 févr. 2022, 08:25

Energie: vers un boom de la consommation d'électricité

AFP le 10 févr. 2022

Le verdissement des transports, du chauffage, de l'alimentation et la décarbonation de l'industrie via l'hydrogène vont conduire à un boom de la consommation d'électricité d'ici 2050, en France comme à l'étranger, selon les projections.

Si le monde veut juguler le réchauffement climatique, il devra renoncer aux énergies fossiles, pétrole, gaz ou charbon, responsables aujourd'hui de l'essentiel des émissions de dioxyde de carbone (CO2), pour se tourner largement vers une "électrification" des consommations énergétiques.

Le président Emmanuel Macron, pas encore officiellement candidat à sa réélection en avril, doit tracer jeudi les grandes lignes de la politique énergétique du pays pour les années à venir.

Au terme de deux ans de travaux, RTE, le gestionnaire des réseaux électriques, a élaboré plusieurs scénarios: tous, y compris le plus "sobre" en terme de besoins, estiment que la consommation d'électricité sera plus élevée en 2050 qu'aujourd'hui.

Au maximum, les hypothèses vont jusqu'à une consommation annuelle de 754 terawatt-heures (TWh) d'électricité en France en 2050, en cas de développement massif de l'hydrogène pour accompagner un phénomène de réindustrialisation destiné à abaisser l'empreinte carbone du pays sur ses importations.

Pour que l'industrie lourde puisse continuer à produire de l'acier, du ciment ou des produits chimiques et pharmaceutiques sans émettre de CO2, l'hydrogène a un rôle central, à condition d'être vert lui même: c'est à dire issu d'une électrolyse de la molécule d'eau (H20) qui sépare l'hydrogène et l'oxygène à partir d'électricité elle-même générée à partir d'énergies renouvelables ou bas carbone.

L'hydrogène vert devrait ainsi remplacer le charbon dans les industries qui ont besoin de beaucoup de chaleur (sidérurgie) ou permettre de stocker les énergies intermittentes que sont l'énergie solaire ou éolienne, via les piles à combustible. Les transports lourds pourraient aussi recourir à l'hydrogène pour remplacer leurs carburants.

Le scénario médian pour la demande d'électricité, dit "de référence", table sur 645 TWh par an en 2050, soit une hausse de quelque 35% de la demande par rapport à aujourd'hui.

Avec trois secteurs qui augmenteraient fortement du fait des nouveaux usages: les transports (+85 TWh sur la période), l'industrie (+65 TWh) et la production d'hydrogène (+50 TWh).

Dans le même temps, certains secteurs comme le logement résidentiel et le tertiaire verraient leur consommation d'électricité diminuer grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique (isolation des bâtiments, meilleurs chauffages).

La demande pour l'éclairage qui a déjà beaucoup diminué pourrait être divisée par quatre d'ici 2050, selon RTE, sous l'effet notamment de la généralisation des ampoules LED.

Pour tenir cette trajectoire médiane, "plus de 40% du parc automobile léger et plus de 80% des immatriculations neuves doivent être composés de véhicules électriques ou hybrides rechargeables à l'horizon 2035", prévient RTE.

Le gestionnaire du réseau retient aussi un scénario dit "de sobriété", prévoyant une consommation totale d'électricité de 555 TWh par an en France en 2050, plus proche de ce que prônent les écologistes. Pour RTE, cela suppose des choix de société: développement de l'habitat collectif, baisse du chauffage, limitation des déplacements...
https://www.connaissancedesenergies.org ... ite-220210

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par phyvette » 10 févr. 2022, 08:58

Voilà pourquoi Macron va annoncer six nouveaux réacteurs EPR 2, alors que RTE en réclame douze.
Avec ces gras bénéfices Total pourrait en financer 1 par an, comme il veut vendre de l'électricité.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 10 févr. 2022, 20:11

Nous y voila :
Visite d'Emmanuel Macron à Belfort : une commande d'au moins 6 EPR, ambition sélective dans les énergies renouvelables

AFPparue le 10 févr. 2022

Emmanuel Macron a annoncé jeudi la commande de six réacteurs nucléaires EPR, tout en affichant des objectifs ambitieux pour l'éolien marin et le solaire, à l'exception notable des éoliennes terrestres, qui subissent un coup de frein.

Au moins six nouveaux EPR

Le président de la République a demandé la construction de six réacteurs de nouvelle génération EPR2, avec une première mise en service à l'horizon 2035. A cela s'ajoute l'étude pour huit de plus pour "la fin de la décennie 2040".

"Concrètement, nous allons engager dès les semaines à venir les chantiers préparatoires", a dit Emmanuel Macron. Le début des travaux est visé à l'horizon 2028, pour une mise en service du premier réacteur d'ici 2035.

La France ne construit actuellement qu'un seul EPR sur son territoire, celui de Flamanville (Manche), qui a connu de nombreux retards et surcoûts.

Emmanuel Macron a promis "des financements publics massifs de plusieurs dizaines de milliards d'euros" pour ce programme et "prendra ses responsabilités pour sécuriser la situation financière d'EDF", aujourd'hui lourdement endettée.

Une "direction de programme interministérielle" sera dédiée aux nouveaux projets.

Ne pas fermer de nouveau réacteur

La France, qui compte aujourd'hui 56 réacteurs, prolongera tous ceux qui peuvent l'être si la sûreté le permet.

"Je souhaite qu'aucun réacteur nucléaire en état de produire ne soit fermé à l'avenir, compte tenu de la hausse très importante de nos besoins électriques, sauf évidemment raison de sûreté", a dit Emmanuel Macron.

EDF doit étudier les conditions de leur prolongation au-delà de 50 ans, avec l'Autorité de sûreté nucléaire, a-t-il ajouté.

Jusqu'à présent, la France avait prévu de fermer 12 réacteurs supplémentaires, après les deux de Fessenheim déjà arrêtés, un objectif gravé dans sa programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).

Plus de solaire

"D'ici 2050, nous multiplierons par près de dix la puissance installée pour dépasser 100 gigawatts, en veillant à un équilibre entre les installations en toiture et celles aux sols", a annoncé Emmanuel Macron.

Avec les emprises commerciales, les emprises d'État notamment militaires ou encore l'agrivoltaïsme (panneaux sur cultures), "nous aurons la capacité de déployer ces projets de manière harmonieuse", avec des filières françaises de production, a-t-il assuré.

A ce stade, la filière a un objectif inscrit dans la loi de 20,1 gigawatts (GW) à fin 2023, mais a du mal à le tenir, pour des questions de surfaces disponibles ou encore de lenteur d'autorisations.

L'an dernier, elle a dépassé pour la première fois les 2 GW de puissance unitaire supplémentaire raccordée en un an. Le pays compte au total plus de 13,2 GW aujourd'hui disponibles.

Plus de 50 parcs éoliens offshore en 2050

La France visera 40 gigawatts (GW) en service en 2050, soit une cinquantaine de parcs éoliens en mer.

"Pour changer d'échelle, il faudra organiser une planification maritime des zones de développement", a dit le président. Une demande du secteur, qui réclame un zonage plus fin, sur le modèle belge ou hollandais, afin de ne pas revenir dans la même zone tous les deux ou trois ans avec un nouveau débat public.

Mais la France part de loin. Alors que 3 GW étaient attendus en 2020, elle ne compte encore aucun parc, sous l'effet notamment des recours. Le tout premier doit commencer à fonctionner en avril, au large de Saint-Nazaire, 10 ans après son attribution. Dans l'immédiat, la France a prévu l'attribution d'1 GW annuel d'ici 2024.

Frein sur l'éolien terrestre

"Nous ne pouvons nous passer d'éoliennes terrestres" mais "la puissance installée sera multipliée par deux seulement d'ici 2050".

Pour M. Macron, "il faut être raisonnable dans les objectifs" et étaler leur essor dans le temps, en doublant les capacités en 30 ans plutôt qu'en 10 ans comme prévu jusqu'ici.

Aujourd'hui, les capacités installées s'élèvent à plus de 18,5 GW (environ 8.000 éoliennes), les industriels étant ralentis par les recours, les lenteurs administratives, la difficulté à trouver des terrains... Jusqu'ici la feuille de route inscrite dans la loi en 2020, visait 24,1 GW fin 2023 et 33,2-34,7 GW fin 2028.

Le chef de l'État souhaite aussi une moindre emprise spatiale, grâce à "des éoliennes dernière génération", plus puissantes et donc moins nombreuses. Il veut permettre aux maires de définir des secteurs dans les plans locaux d'urbanisme où l'implantation d'éoliennes sera soumise à condition.
https://www.connaissancedesenergies.org ... les-220210

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par Glycogène » 11 févr. 2022, 11:48

Quand on fait des plans de développement des EnR intermittente jusqu'en 2050, ce serait bien d'y inclure les capacités de stockage ou d'utilisation (production H2, ...).
Car présenté comme ça, c'est un peu "on raccordera XXX GWc d'ici 2050, on est très fort, et l'intendance suivra".

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 12 févr. 2022, 18:49

La France, plus grand exportateur d’électricité en Europe
La France a maintenu sa position de premier exportateur net d’électricité en Europe au second semestre 2021, malgré un recours extrême aux importations au début de l’hiver.

FÉVRIER 11, 2022 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

................. les exportations nettes totales de la France se sont élevées à 21,5 TWh, la majeure partie de l’électricité étant destinée à l’Italie (7,5 TWh) et à la Grande-Bretagne (6 TWh).
.......................
https://www.pv-magazine.fr/2022/02/11/l ... -decembre/

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par phyvette » 12 févr. 2022, 19:07

Zut alors, instinctivement j'aurais pas cru, 10 réacteurs nucléaires sur 58 à l'arrêt. La production d'électricité nucléaire réduite de 20%, une baisse prévue de 10% en 2022. Alors quelle surprise de cette performance.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 15 févr. 2022, 22:59

Dopée par les déboires du nucléaire, la centrale électrique de Saint-Avold meurt en bonne santé

AFP le 15 févr. 2022

Au milieu des tonnes de charbon dont il a la charge, Sylvain Krebs avoue avoir un "petit pincement au coeur" devant une page de l'histoire de la Moselle qui se tourne avec la fermeture annoncée, le 31 mars, de la centrale de Saint-Avold.

En attendant sa mise à mort, cette centrale - l'une des deux dernières fonctionnant au charbon sur le sol français avec celle de Cordemais (Loire-Atlantique) -, tourne pourtant à plein régime afin de pallier l'arrêt impromptu de plusieurs réacteurs nucléaires d'EDF.

Un regain d'activité permis par un décret ministériel du 5 février qui l'autorise à fonctionner 1 600 heures jusqu'à son arrêt définitif, au lieu des 700 heures prévues initialement. Dans la salle des commandes de la centrale Emile Huchet, David George ne lâche pas les écrans du regard. "Tout est informatisé maintenant, avant c'était des boutons", dit-il en montrant une photo prise dans les années 1980.

"Ce n'est pas qu'une industrie qui ferme mais une page qui se tourne" dans une région, la Lorraine, qui a déjà fait le deuil de ses mines de charbon et de ses gueules noires, relève ce cadre technique de 49 ans.

S'il reconnaît une pointe de "nostalgie", Sylvain Krebs, tout comme ses collègues, était bien conscient que le charbon, "ça finirait" un jour et bien conscient aussi des "effets nocifs" sur l'environnement avec des émissions massives de CO2. Mais tout de même : "Pendant 150 ans, on en a profité".

Désormais, les salariés de la centrale entendent devenir des "pionniers" des énergies vertes en France. "J'espère qu'on va recréer une activité pour 200 ans comme ce qui s'était passé avec le charbon, mais cette fois-ci avec l'hydrogène" qui devrait être produite sur le site à l'avenir, s'enthousiasme Sylvain Krebs, 46 ans.

Du charbon à la biomasse

En attendant, les installations vont être démantelées pour permettre la construction d'une chaudière fonctionnant avec la biomasse, un projet que l'État entend soutenir à hauteur de 12,7 millions d'euros, avait indiqué en décembre la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.

"On va développer une chaudière biomasse de 20 mégawatts qui va brûler du bois à la place du charbon", explique ainsi Camille Jaffrelo, porte-parole de GazelEnergie, l'entreprise propriétaire de la centrale Emile Huchet.

Cette future chaudière devrait permettre de fournir de la "chaleur verte" aux industriels de la plateforme chimique voisine de Carling, précise-t-elle.

L'environnement y trouvera-t-il son compte ? Comme d'autres associations, France Nature Environnement en doute. Pour Michel Dubromel, responsable des questions énergétiques au sein de l'ONG, la nouvelle installation sera certes "moins polluante" que la centrale à charbon, mais à condition de ne pas "raser des forêts" pour la faire fonctionner.

Inquiétudes sur l'emploi

Le directeur de la centrale, Philippe Lenglart, espère, lui, voir le chantier débuter dans les premiers mois de 2023.

Sur les 87 salariés de la centrale à charbon, 49 vont partir à la retraite, huit ont reçu des promesses d'embauche au sein de la nouvelle installation et deux restent "sans solution", précise-t-il, expliquant que les autres, qui ont bénéficié d'un plan de départs volontaires, ont trouvé des emplois "à l'extérieur de l'entreprise".

La future chaudière devrait employer à terme une vingtaine de salariés auxquels devraient s'ajouter ceux oeuvrant à la production d'hydrogène. Mais pas de quoi rassurer pleinement Pascal Bernardi, délégué syndical de Force Ouvrière de la centrale. Le projet, remarque-t-il, n'est pas encore "gravé dans le marbre".
https://www.connaissancedesenergies.org ... nte-220215

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par Jeuf » 17 févr. 2022, 10:12

energy_isere a écrit :
15 févr. 2022, 22:59
Dopée par les déboires du nucléaire, la centrale électrique de Saint-Avold meurt en bonne santé


S'il reconnaît une pointe de "nostalgie", Sylvain Krebs, tout comme ses collègues, était bien conscient que le charbon, "ça finirait" un jour et bien conscient aussi des "effets nocifs" sur l'environnement avec des émissions massives de CO2.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nte-220215
Quand il y a moins de 2 GW de charbon, qui fonctionnent bien moins de 20% du temps, les quantité de CO2 émises sont largement absorbables par l'environnement, s'il n'y avait que ça comme émissions (ou si les autres secteurs avaient aussi peu recours à des sources carbonés que l'électricité).

On se prive d'un moyen de production d'électricité qui a le mérite d'être fonctionnel, dont on peut stocker le combustible facilement, alors que les alternatives, soit:
-ça n'existe pas (centrale à hydrogène, hydrogène produite par surplus ENR. ENR massives et filière hydroègene : on n'y est pas et on attend de voir si ça marche)
-c'est carboné et rend dépendant de Poutine, et à des stocks géologiques bien plus limités (centrales à gaz)
-ça ne vaut pas mieux : importation, avec pertes en ligne, des pays voisins qui font aussi tourner leurs centrales à charbon, toutes les centrales à charbon européennes sont sollicitées en hiver, la consommation étant plus élevée sur tout le continent mais surtout en France.

Oui, je défend les centrales à charbon françaises!
On s'acharne contre elles , on veut les interdire tout en laissant autorisées les voitures énormes et autres aberrations énergétiques!

en attendant de réduire la thermosensibilité de la consommation d'énergie française due au chauffage électrique, qui est le vrai problème.

autre problème mais plus récent et évoqué dans l'article: toutes ces centrales nucléaires à l'arrêt, et on se demande si elles vont repartir, tout comme on se demande si l'EPR va démarrer.
Mais là c'est pas 2 GW de charbon, ou 20MW de chaufferie bois pour un réseau de chaleur local, qui vont palier à ça.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 17 févr. 2022, 20:12

Jeuf a écrit :
17 févr. 2022, 10:12
energy_isere a écrit :
15 févr. 2022, 22:59
Dopée par les déboires du nucléaire, la centrale électrique de Saint-Avold meurt en bonne santé


S'il reconnaît une pointe de "nostalgie", Sylvain Krebs, tout comme ses collègues, était bien conscient que le charbon, "ça finirait" un jour et bien conscient aussi des "effets nocifs" sur l'environnement avec des émissions massives de CO2.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nte-220215
Quand il y a moins de 2 GW de charbon, qui fonctionnent bien moins de 20% du temps, les quantité de CO2 émises sont largement absorbables par l'environnement, s'il n'y avait que ça comme émissions (ou si les autres secteurs avaient aussi peu recours à des sources carbonés que l'électricité).

On se prive d'un moyen de production d'électricité qui a le mérite d'être fonctionnel, dont on peut stocker le combustible facilement, alors que les alternatives, soit:
-ça n'existe pas (centrale à hydrogène, hydrogène produite par surplus ENR. ENR massives et filière hydroègene : on n'y est pas et on attend de voir si ça marche)
-c'est carboné et rend dépendant de Poutine, et à des stocks géologiques bien plus limités (centrales à gaz)
-ça ne vaut pas mieux : importation, avec pertes en ligne, des pays voisins qui font aussi tourner leurs centrales à charbon, toutes les centrales à charbon européennes sont sollicitées en hiver, la consommation étant plus élevée sur tout le continent mais surtout en France.

Oui, je défend les centrales à charbon françaises!
On s'acharne contre elles , on veut les interdire tout en laissant autorisées les voitures énormes et autres aberrations énergétiques!

en attendant de réduire la thermosensibilité de la consommation d'énergie française due au chauffage électrique, qui est le vrai problème.

autre problème mais plus récent et évoqué dans l'article: toutes ces centrales nucléaires à l'arrêt, et on se demande si elles vont repartir, tout comme on se demande si l'EPR va démarrer.
Mais là c'est pas 2 GW de charbon, ou 20MW de chaufferie bois pour un réseau de chaleur local, qui vont palier à ça.
Oui la fermeture en mars de St Avold, l'hiver 2022-2023 on risque de s'en mordre les doigts.
Et les Chinois vont cramer encore plus de charbon, 100 fois plus que ce qui va être évité à St Avold

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