Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par energy_isere » 08 juin 2023, 20:33

Major milestone for EU energy: Wind and solar produced more electricity than gas in 2022

By Lottie Limb 31/01/2023

‘Coal rebound fears are dead’, the new report shows, as the energy crisis continues to catalyse Europe's shift to clean energy.

Wind and solar power produced more of the EU’s electricity than fossil gas for the first time last year.

The renewable energies were responsible for a record fifth (22 per cent) of the bloc’s electricity, a new report from clean energy think tank Ember shows.

Through the turbulence of 2022 - from cutting ties with Russia to climate-driven drought and soaring gas prices - Europe’s clean energy transition soldiered on.


“Europe has avoided the worst of the energy crisis,” says Ember’s head of data insights, Dave Jones. “The shocks of 2022 only caused a minor ripple in coal power and a huge wave of support for renewables. Any fears of a coal rebound are now dead.”

Image

Wind and solar generated a record 22% of EU electricity in 2022/Ember
Gas power accounted for 20 per cent of the EU’s electricity in 2022, while coal took up 16 per cent of the share. This represents a mere 1.5 per cent increase on last year, as solar helped stave off a resurgence of the climate-wrecking fuel.

Here are the key electricity narratives behind these data points.

Hydro and nuclear power dipped in 2022
As spring arrived, Europe scrambled to cut ties with its biggest supplier of fossil gas. This was followed by a 1-in-500 year drought in summer, drying out the continent’s hydro reservoirs.


As a result, hydropower dropped to its lowest share of electricity since at least 2000.

The nuclear share also dipped significantly. This was largely due to outages at French power plants in need of maintenance, but climate also played a role as some nuclear reactors had to cut production to prevent overheating the rivers that are used to cool them down.

Image

France is historically the biggest exporter of electricity in Europe. But for the first time since at least 2000, it became a net importer due to hydro and nuclear shortfalls.Ember
At the same time, electricity demand spiked as people turned up their air conditioning during the heatwaves.

Combined, nuclear and hydro generation fell by 185 TWh per hour, equivalent to 7 per cent of the EU’s total generation in 2022.

There were fears that coal would be roped in to plug the gap. But despite importing 22 million tonnes of extra coal throughout the year, the EU only ended up using a third of it.

Instead, a record growth in solar and wind were the runaway successes.

Which EU country is the solar energy leader?
Solar generation rose the fastest in 2022, growing by 24 per cent to avoid €10 billion in gas costs, Ember calculates.

This is almost twice its previous record, and 20 EU countries posted new national records.

The Netherlands is well at the top of the leaderboard, having generated 14 per cent of its electricity from the sun. It surpassed the naturally sunnier Spain, which now follows Greece, Hungary and Cyprus to make up the top five EU countries by solar share of electricity generation.

Image
For the first time, solar generation in both the Netherlands and Greece surpassed that of coal generation.Ember
“Solar is stepping up right when Europe needs it most,” says Walburga Hemetsberger, CEO of SolarPower Europe. “These new numbers show that rapid solar growth is truly the foundation of the energy transition.”

Some numbers can be traced back to well-designed policies; the Netherlands’ net-metering scheme, for example, which encourages residential solar. But Ember’s Jones also attributes the boost to people wanting to do their bit from a climate and energy security point of view.

“It's very easy to start looking at EU, and national policy and see how it cascades down,” he tells Euronews Green. “And they're all having an impact. But it is interesting to see it build from the bottom up, from the public themselves.”

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https://www.euronews.com/green/2023/01/ ... as-in-2022

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Message par energy_isere » 08 juin 2023, 23:13

Le nucléaire, "une ligne rouge absolue" qui ne sera "jamais négociable", répond Le Maire à Berlin

AFP le 08 juin 2023

Le nucléaire français est "une ligne rouge absolue" qui ne "sera jamais négociable", a déclaré jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire lors d'un colloque, sur fond de désaccords franco-allemands sur le rôle de l'atome dans la nouvelle stratégie énergétique européenne.

"Le nucléaire est une ligne rouge absolue pour la France et la France ne renoncera à aucun de ces avantages compétitifs liés à l'énergie nucléaire", a déclaré jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, en clôture du colloque annuel de l'Union française de l'électricité.

"Le nucléaire français n'est pas négociable et ne sera jamais négociable. Il faudra faire avec et nous sommes convaincus qu'il est non seulement dans l'intérêt de la France, mais également dans l'intérêt du continent européen", a-t-il ajouté.

Un peu plus tôt, à la même tribune, Stefan Wenzel, le secrétaire d'Etat allemand à l'Economie et au Climat, avait reconnu des "approches différentes dans la politique énergétique, particulièrement sur l'énergie nucléaire" alors que Berlin s'est engagé dans l'abandon de l'atome et l'accélération sur les renouvelables. "Cependant, l'Allemagne respecte les choix divergents (...) d'autres États membres comme la France qui peuvent contribuer de manière similaire à atteindre la neutralité climatique", a dit le ministre allemand.

"Ce que nous ne pouvons pas accepter, c'est que l'énergie nucléaire soit définie comme renouvelable", a-t-il ajouté.

Depuis des mois, Paris et Berlin sont divisés sur le rôle du nucléaire dans la future réforme du marché européen de l'électricité.

"L'Allemagne a indiqué qu'elle respecterait les choix français en matière énergétique, c'est une bonne nouvelle", a commenté Bruno Le Maire.

"Nous avons toujours respecté les choix allemands et il ne me viendrait pas à l'idée, comme ministre de l'Economie et des Finances, d'aller critiquer les choix énergétiques de telle ou telle nation", a-t-il encore indiqué.

"Le nucléaire est un avantage économique, c'est aussi une part de notre identité industrielle. C'est ce que nous sommes comme nation, c'est ce que nous sommes comme économie et ce que ce que nous sommes, comme peuple innovant et créatif", a-t-il plaidé.
https://www.connaissancedesenergies.org ... lin-230608

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Message par energy_isere » 19 juin 2023, 22:47

Énergies renouvelables: le compromis des 27 prévoit une exemption pour satisfaire Paris

AFP le 19 juin 2023

Texte-clef du plan climat de l'UE, la loi sur les énergies renouvelables prévoira une exemption permettant à la France de tenir compte de son hydrogène produit à partir de l'énergie nucléaire, selon le compromis des Vingt-Sept publié lundi.

Cette loi, qui impose 42,5% d'énergies renouvelables dans la consommation européenne d'ici 2030, avait fait l'objet d'un accord fin mars entre les eurodéputés et la présidence suédoise de l'UE, qui négociait au nom de États membres. Mais l'incertitude régnait dans l'attente du feu vert formel des États et du Parlement européen.

Paris subordonnait son approbation à des ajustements pour pouvoir tenir compte de son hydrogène produit à partir d'électricité nucléaire, mais se heurtait aux vives réticences de l'Allemagne et de ses autres partenaires rétifs à l'atome.

La France a finalement obtenu gain de cause dans un compromis trouvé tard vendredi entre les ambassadeurs des Vingt-Sept, qui assouplit les conditions requises pour prendre en compte cette production.

Dans le détail, l'accord trouvé fin mars impose d'ici 2030 au moins 42% d'hydrogène renouvelable dans l'hydrogène utilisé par l'industrie. Mais il prévoit une flexibilité pour les pays disposant d'un parc nucléaire pouvant produire de l'hydrogène décarboné, leur permettant d'abaisser leur cible d'hydrogène renouvelable à condition que la part d'hydrogène produit à partir d'énergies fossiles ne dépasse pas 23% de leur consommation.

La France jugeait ce seuil inapplicable en raison de son importante production d'ammoniac (matière première des engrais azotés), à partir d'hydrogène fabriqué par reformage à la vapeur du gaz naturel.

Mais selon un considérant du compromis, rendu public lundi, les usines d'ammoniac recourant à de l'hydrogène produit par vaporeformage et ayant fait l'objet d'investissements pour réduire leurs émissions de CO2 seront sous certaines conditions exclues de ce calcul.

Parallèlement, dans une déclaration politique consultée par l'AFP, la Commission européenne "reconnaît que d'autres sources d'énergies non-fossiles que les renouvelables contribueront à atteindre la neutralité climatique" visée en 2050.

Cette reconnaissance "extrêmement forte" pourra "être opposable" dans des négociations sur d'autres textes, soutient Paris.

Bruxelles s'engage aussi à tenir compte des investissements réalisés pour moderniser ces usines d'ammoniac. "Cela servira concrètement à les accompagner dans leur processus de décarbonation" en "sécurisant" la production d'engrais, précise le cabinet de la ministre française Agnès Pannier-Runacher.

Le secrétaire d'État allemand Sven Giegold (Verts) a pointé du doigt un accord "pas très joli, mais supportable", tandis que pour la ministre belge Tinne Van der Straeten, cet "accord global" permet de valider "des objectifs très ambitieux" de renouvelables.

Les Vingt-Sept devront encore entériner cet accord lors d'une prochaine réunion ministérielle.

L'eurodéputé rapporteur du texte, Markus Pieper (PPE, droite), a salué lundi "un très bon résultat d'ensemble". L'accord sera examiné fin juin en commission parlementaire, avant feu vert final des eurodéputés attendu en plénière en septembre, a-t-il ajouté.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ris-230619

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Message par energy_isere » 22 juin 2023, 23:59

Prix de l'électricité : ce que payent les entreprises en Europe

Article de Statista 22 juin 2023

Les prix de l'électricité pour les industriels et le secteur privé varient parfois considérablement d'un pays à l'autre de l'Union européenne, ce qui peut donner un avantage à certaines entreprises face à la concurrence internationale.

Selon les données d'Eurostat, au deuxième semestre de l'année dernière, le Danemark et l'Italie étaient en tête de la comparaison européenne, avec un prix moyen de respectivement 44 et 39 centimes d'euro par kilowattheure pour le secteur non résidentiel. À l'inverse, l'électricité était la moins chère en Finlande (17 centimes/kWh) et en France (15 centimes/kWh).

Outre-Rhin, la première puissance industrielle d'Europe affichait de son côté un prix moyen de 26 centimes/kWh. L'Allemagne envisage actuellement d'instaurer un tarif spécial pour l'électricité à usage industriel, avec des discussions autour de la mise en place d'un bouclier tarifaire jusqu'en 2030 pour les industries les plus énergivores frappées par la hausse des coûts.

Cette carte compare le prix de l’électricité pour le secteur non résidentiel dans les pays de l'UE (au 2e semestre 2022).

Image
comparaison prix electricite pour les industriels entreprises par pays en europe
© Fournis par Statista
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... 4a8e&ei=74

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Message par energy_isere » 02 août 2023, 11:47

Nucléaire : après le coup d'Etat au Niger, "pas de risque" pour l'approvisionnement en uranium de l'UE, selon la Commission européenne

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•01/08/2023

"A moyen et long terme, il existe suffisamment de gisements sur le marché mondial pour couvrir les besoins de l'UE", selon un porte-parole de l'exécutif européen lors d'une conférence de presse.
Pour les Européens, le Niger représente un quart des approvisionnements en uranium, un minerai indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires. Après le coup d'Etat militaire, la question de la dépendance à ce pays se pose. La Commission européenne a néanmoins tenu à rassurer ce mardi 1er août, évoquant les stocks déjà constitués.

"Il n'y a pas de risque d'approvisionnement en ce qui concerne l'UE. Les opérateurs de l'UE disposent de stocks suffisants d'uranium naturel pour atténuer tout risque d'approvisionnement à court terme", a indiqué un porte-parole de l'exécutif européen lors d'une conférence de presse. En raison du processus d'enrichissement, qui a lieu sur le sol européen afin d'en faire un combustible utilisé en centrale, il ne s'agit en effet pas d'échanges en flux tendus. "A moyen et long terme, il existe suffisamment de gisements sur le marché mondial pour couvrir les besoins de l'UE", a ajouté le porte-parole.

EDF a mis en œuvre une "gestion des stocks couvrant plusieurs années"
Le Niger est un fournisseur majeur contribuant à la fabrication du combustible des quelque 103 réacteurs en activité dans 13 pays européens, dont la moitié sont en France. En 2022, le Niger était le deuxième fournisseur d'uranium naturel de l'UE (avec une part de 25,38%) derrière le Kazakhstan, a indiqué lundi à l'AFP Euratom. Le Kazakhstan est de loin le premier producteur mondial d'uranium naturel, avec 40,6% du total extrait en 2020, suivi de l'Australie (12,8%) et de la Namibie (11,3%) et du Canada (8,1%) puis du Niger (7,6%). Cette part du Niger dans l'offre mondiale est même tombée à 4,7% en 2021, selon Euratom.

"La situation au Niger ne présente aucun risque sur la sécurité d'approvisionnement de la France en uranium naturel", a affirmé le ministère français de la Transition énergétique, insistant sur les efforts de diversification des approvisionnements d'uranium. Le ministère fait par ailleurs valoir qu'EDF avait mis en œuvre une "gestion des stocks couvrant plusieurs années et développe le recyclage du combustible usé".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... fbd6bd350a

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Message par energy_isere » 03 août 2023, 22:17

Trois pays Baltes vont se déconnecter du réseau électrique contrôlé par Moscou

AFP le 03 août 2023

La Lettonie, la Lituanie et l'Estonie ont conclu jeudi un accord en vue de se déconnecter du réseau électrique contrôlé par la Russie et de se brancher sur le système de l'UE.

Les Premiers ministres de ces pays baltes membres de l'Otan ont signé une déclaration commune dans laquelle ils s'engagent à achever cette transition d'ici à février 2025.

"Le fait que les Etats baltes continuent de faire partie du système électrique BRELL, géré par la Russie, constitue une menace pour la sécurité énergétique" de ces trois petites nations, ont estimé les chefs de leurs gouvernements dans cette déclaration.

Les Etats baltes ont décidé de synchroniser leurs réseaux électriques avec le système continental européen en 2018, après avoir obtenu un financement de l'Union européenne.

Afin de mettre fin à leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, qui remonte à l'ère soviétique, ces trois pays se brancheront sur le réseau électrique de l'UE par l'intermédiaire de la Pologne.

"Bien que nous pensions que les systèmes électriques des pays baltes seraient prêts à être synchronisés avant février 2025, il est important d'agir ensemble pour réaliser les projets restants", a déclaré Ingrida Simonyte, la Première ministre lituanienne, dans un communiqué.

L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont été intégrées à l'Union soviétique jusqu'en 1991. Aujourd'hui, ces trois pays sont de fervents alliés de l'Ukraine.
https://www.connaissancedesenergies.org ... cou-230803

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Message par energy_isere » 12 août 2023, 09:29

Nucléaire : Berlin devrait arrêter de faire la leçon à la France, estime le géant allemand de l'énergie
Tacle glissé

Par Magazine Marianne le 10/08/2023

Leonhard Birnbaum, le patron d'Eon, le géant de l'énergie allemand, a sommé son gouvernement d'arrêter de mettre des bâtons dans les roues de la France à propos du nucléaire. « Ce serait mieux pour tout le monde que chacun s'occupe de sa partie », a-t-il glissé en marge d'une conférence de presse suivie par le Financial Times.

« L'Allemagne ferait bien d'être prudente quand elle essaye d'imposer sa voie à tout le monde », a déclaré Leonhard Birnbaum, le patron d'Eon, le géant de l'énergie allemand, lors de la présentation de ses résultats du deuxième trimestre rapporte le Financial Times. Birnbaum visait la question du nucléaire, qui continue d'empoisonner les relations entre Paris et Berlin, alors que les deux principaux pays européens ont opté pour des stratégies différentes en matière de transition énergétique.

Quand la France compte maintenir une part importante de nucléaire dans son mix électrique, en prolongeant l'exploitation de certaines centrales et en construisant d'autres, l'Allemagne en est définitivement sortie et rechigne, au niveau européen, à soutenir des réglementations favorisant le développement de l'atome. À Bruxelles, les débats sont houleux et risquent de ralentir les investissements nécessaires à la transition. « Les Français ne pourront pas nous persuader d'utiliser le nucléaire comme nous ne pourrons pas les persuader de ne pas le faire. C'est pourquoi je pense que nous devrions adopter une approche différente dans cette discussion (...) en travaillant ensemble », a estimé le dirigeant d'Eon, qui détenait l'une des centrales nucléaires allemande arrêtée cette année.

Leonhard Birnbaum a ajouté que l'énergie nucléaire française allait faciliter le passage vers un mix électrique renouvelable en Allemagne. Depuis la fermeture des dernières centrales nucléaires, le pays est importateur net d'électricité quand l'Hexagone est redevenu le premier exportateur européen. À ce sujet, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, pointait récemment dans un média allemand la « contradiction d'importer massivement de l'énergie nucléaire française tout en rejetant toute législation européenne qui reconnaît la valeur du nucléaire en tant que source d'énergie à faible émission de carbone ».
https://www.marianne.net/economie/energ ... e-lenergie

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Message par energy_isere » 17 août 2023, 09:11

UE: Les émissions de gaz à effet de serre en baisse de 2,9% au 1er trimestre

REUTERS•16/08/2023 par Olivier Sorgho

Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 2,9% dans l'Union européenne (UE) lors du premier trimestre 2023, alors même que l'économie du bloc européen a progressé légèrement, a annoncé Eurostat mercredi.

Les émissions de gaz à effet de serre de l'UE de janvier à mars ont atteint 941 millions de tonnes équivalent CO2, en baisse de 2,9% par rapport à l'an dernier, alors que l'économie a progressé de 1,2% sur la même période.

Alors que plusieurs pays du sud de l'Europe comme le Portugal, l'Espagne, l'Italie ou encore la Grèce, ont fait face à des canicules et d'importants feux de forêt cet été, l'Union européenne pousse pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050.

En ce sens, l'UE a interdit la vente de voitures neuves à moteur thermique à partir de 2035.

Les émissions ont baissé dans 21 des 27 pays membres et les baisses les plus importantes ont été observées en Bulgarie (-15,2%), Estonie (-14,7%) et Slovénie (-9,6%). A l'inverse, elles ont grimpé en Irlande (+9,1%) mais aussi dans une moindre mesure en Lettonie, Slovaquie, Danemark, Suède et Finlande.

En France, elles ont baissé de 1%.

Les ménages ont été responsables de la plus grande part des émissions - près d'un quart - a déclaré Eurostat, devant l'industrie manufacturière.

L'approvisionnement en électricité et gaz - le secteur où les baisses ont été les plus importantes - contribue toujours pour 19% du total des émissions de gaz à effet de serre alors que l'agriculture représente 13% et les transports 10% du total.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 87482c5c43

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Message par energy_isere » 30 août 2023, 08:39

Dans l'UE, la proportion d'électricité à partir d'énergies fossiles au plus bas, selon un rapport

AFP le 30 août 2023

La proportion d'électricité produite à partir d'énergies fossiles est tombée à 33% dans l'Union Européenne au premier semestre, son plus bas niveau historique, indique un rapport publié mercredi par le groupe de réflexion dédié au climat et à l'énergie Ember.

Entre janvier et juin, "les énergies fossiles ont généré 410 TWh dans l'UE, soit la part la plus faible jamais enregistrée du mix électrique, à 33%", précise Ember dans son rapport, contre près de 36% pour l'ensemble des renouvelables, dont quelque 27% pour le solaire et l'éolien, selon des données fournies par Ember à l'AFP.

"Le déclin des énergies fossiles est un signe des temps. Le charbon et le gaz sont trop chers, trop risqués et l'UE est en train de les supprimer", souligne Matt Ewen, analyste pour Ember.

Principale raison: la demande d'électricité a chuté significativement sur le continent, de la part des ménages comme des usines, et ce sont d'abord les centrales au charbon et au gaz qui ont été ralenties, réduisant leur part dans la production totale.

La production d'électricité fossile dans des centrales au charbon ou gaz a baissé de 17% entre janvier et juin par rapport au premier semestre 2022, précise le rapport. Cinq pays-membres de l'UE ont même connu une baisse supérieure à 30% (Portugal, Autriche, Bulgarie, Estonie, Finlande).

La production d'électricité à partir du charbon a régressé de 23%, représentant pour la première fois moins de 10% du mix électrique européen en mai. A partir du gaz, elle a reculé de 13%.

Les auteurs du rapport mettent en garde sur la nécessité d'augmenter "massivement" le déploiement des énergies renouvelables, en particulier le solaire et l'éolien, "pour soutenir une économie résiliente à travers l'Europe" et compenser de manière pérenne le recul de la production d'électricité à partir d'énergies fossiles.

En volume, la production renouvelable ne suffit pas, en l'état, à compenser le recul de l'électricité produite à partir d'énergies fossiles qui s'est élevé à 86 TWh, alors que les renouvelables ne progressaient dans le même temps que d'un peu moins de 40 TWh.

L'énergie solaire a progressé de 13% (+13 TWh) durant le semestre par rapport aux premiers six mois de 2022, et l'éolien de 4,8% (+10 TWh). L'hydraulique a progressé de 11% (+15 TWh).

Le rapport rappelle aussi que la production d'énergie nucléaire devrait se rétablir, après avoir été en berne début 2023 en raison d'une forte indisponibilité du parc nucléaire français, le premier d'Europe.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ort-230830

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Message par energy_isere » 27 sept. 2023, 00:58

Importations d’énergie dans l’Union européenne : la Norvège a remplacé la Russie
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE. L’UE a considérablement réduit ses importations d’énergie, selon Eurostat, tout en limitant drastiquement ses échanges avec la Russie.

Par P.-A. D le 26/09/2023 lepoint.fr

Selon une étude d'Eurostat, les importations d'énergie dans l'Union européenne ont diminué de 11,3 % en volume au deuxième trimestre de 2023 par rapport au même trimestre de l'année précédente. Celles de pétrole en provenance de la Russie sont passées d'une moyenne mensuelle de 8,7 millions de tonnes au deuxième trimestre 2022 à 1,6 million de tonnes au deuxième trimestre de cette année, soit une baisse de 82 %. Au cours de la même période, les importations de gaz naturel en provenance de la Russie ont été divisées par deux, passant de 5,1 à 2,5 millions de tonnes.

En valeur, la Russie était encore au deuxième trimestre 2022 le premier fournisseur de l'Union européenne en produits pétroliers, avec une part de 15,9 % des importations totales. Un an plus tard, à la suite des sanctions prises contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine, elle ne se situait plus qu'au 12e rang, avec une part réduite à 2,7 %. Dans le même temps, la part de la Norvège a augmenté de 3,5 % pour atteindre 13,7 %, devenant ainsi le premier fournisseur de l'UE. Elle devance les États-Unis (13,6 %), le Kazakhstan (10,2 %), l'Arabie saoudite (9 %) et la Libye (8,1 %).

Et pour le gaz ?

Pour les importations dans l'UE de gaz naturel à l'état gazeux, la part en valeur de la Russie a reculé en un an de 28,3 % à 13,8 %, tandis que celle de l'Algérie a augmenté de 9,3 % et celle de la Norvège de 6,2 %. Cette dernière est aujourd'hui de très loin le premier fournisseur de gaz naturel à l'état gazeux de l'UE avec une part de 44,3 %, suivie du Royaume-Uni (17,8 %) et de l'Algérie (16,5 %).

Enfin, en ce qui concerne le gaz naturel liquéfié (GNL), les États-Unis sont le premier fournisseur de l'UE, avec une part de 46,4 % des importations totales. La Russie reste en deuxième position (12,4 %), devant le Qatar (10,9 %), l'Algérie (9,9 %) et le Nigeria (5,1 %).
https://www.lepoint.fr/economie/importa ... or=CS3-192

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par energy_isere » 05 oct. 2023, 08:45

L'Europe pourrait atteindre l'indépendance énergétique en investissant €2.000 mds, selon une étude

REUTERS•05/10/2023

L'Europe pourrait sortir de sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles et se doter d'un secteur de l'énergie indépendant si elle investissait environ 2.000 milliards d'euros dans le solaire, l'éolien et d'autres sources d'énergies renouvelables d'ici 2040, selon une étude.

Selon l'étude dirigée par l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, l'Europe devrait investir 140 milliards d'euros par an d'ici 2030 puis 100 milliards d'euros chaque année pendant la décennie suivante pour atteindre l'indépendance énergétique.

Bien que la plus grande partie des investissements serait utilisée pour développer l'éolien terrestre, la stratégie qui permettrait à l'Europe de voir ses besoins énergétiques uniquement couverts par des sources d'énergie renouvelable d'ici 2030 reposerait également sur le solaire, l'hydrogène et les sources d'énergie géothermique.

Une décennie supplémentaire serait nécessaire pour convertir l'ensemble du système énergétique, notamment les systèmes de chauffage au gaz ou au fioul, selon l'étude.

"Ces montants sont considérables, mais il est important de se rappeler qu'on estime que les pays européens ont dépensé 729 milliards d'euros supplémentaires l'an dernier dans le seul but de maintenir le statu quo afin de protéger les consommateurs des effets de la crise énergétique déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine", montre l'étude.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b22790d45b

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Message par energy_isere » 10 oct. 2023, 00:03

Feu vert final des 27 pour un quasi-doublement de la part des énergies renouvelables dans l'UE

AFP le 09 oct. 2023

Les Vingt-Sept ont entériné lundi la législation doublant quasiment la part des renouvelables dans la consommation énergétique d'ici 2030 dans l'UE, où une exemption sur l'hydrogène produit à partir du nucléaire a été introduite pour satisfaire Paris.

La législation avait été adoptée par les eurodéputés mi-septembre, et le feu vert du Conseil de l'UE (les Etats) ouvre la voie à son entrée en vigueur. Il intervient deux semaines avant l'annonce attendue d'un nouveau paquet réglementaire proposé par Bruxelles pour soutenir le secteur de l'éolien.

Le texte adopté, fruit d'un accord conclu fin mars entre le Parlement européen et les Etats membres, fixe l'objectif contraignant d'au moins 42,5% d'énergies renouvelables dans la consommation européenne d'ici 2030, contre un niveau actuel d'environ 22%.

Il comporte aussi une cible "indicative" de 45% que les Vingt-Sept s'efforceront d'atteindre.

La nouvelle législation accélère notamment les procédures d'autorisation, avec l'établissement de "zones dédiées" où les autorités nationales seront tenues d'approuver sous 12 mois maximum les nouvelles installations d'énergies renouvelables (délai limité à 24 mois en-dehors -trois ans pour les éoliennes offshore). En l'absence de réponse pour les projets dans les zones dédiées, l'accord sera considéré acquis.

Ces dispositions pourraient être encore davantage assouplies pour les éoliennes dans les propositions législatives préparées par la Commission.

Dans les transports, les Etats devront par ailleurs d'ici 2030 soit réduire de 14,5% l'intensité des gaz à effet de serre grâce aux renouvelables, soit atteindre 29% de renouvelables dans la consommation finale d'énergie du secteur. De façon indicative, l'UE prévoit aussi 49% de renouvelables dans la consommation énergétique des bâtiments.

Enfin, en 2030, dans chaque pays, l'hydrogène utilisé par l'industrie devra à hauteur d'au moins 42% avoir été fabriqué à partir d'énergies renouvelables.

L'accord prévoit une flexibilité pour les pays disposant d'un parc nucléaire pouvant produire de l'hydrogène décarboné, leur permettant d'abaisser de moitié cette cible d'hydrogène "vert" à condition que la part d'hydrogène produit à partir d'énergies fossiles ne dépasse pas 23% de leur consommation.

Pour autant, la France avait jugé ce seuil inapplicable en raison de son importante production d'ammoniac (matière première des engrais azotés), à partir d'hydrogène fabriqué par reformage à la vapeur du gaz naturel.

À la suite d'âpres discussions avec plusieurs pays rétifs à l'atome, Allemagne en tête, Paris avait obtenu que les usines d'ammoniac concernées soient sous certaines conditions exclues du calcul si elles ont fait l'objet d'investissements pour réduire leurs émissions de CO2.

Par ailleurs, le texte renforce les critères de "durabilité" exigés pour la biomasse (bois brûlé pour l'énergie) tout en lui maintenant son statut de "renouvelable", au grand dam des ONG environnementales hostiles à la pratique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... lue-231009

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Message par energy_isere » 18 oct. 2023, 00:03

Accord des 27 pour réformer le marché de l'électricité, compromis sur le nucléaire

AFP•17/10/2023

Les Vingt-Sept ont arraché mardi un compromis sur une réforme du marché européen de l'électricité, s'accordant notamment sur l'encadrement du soutien public au nucléaire, objet d'âpres tractations entre Paris et Berlin.

L'objectif de cette réforme, proposée par Bruxelles pour faire baisser les factures et encourager l'investissement, ne faisait guère débat, mais la querelle franco-allemande sur l'atome a longtemps bloqué les négociations et ravivé l'inquiétude sur la compétivité industrielle.

L'accord, conclu par les ministres de l’Énergie à Luxembourg, sera désormais négocié à partir de jeudi avec les eurodéputés.

Après l'envolée des prix de l'électricité l'an dernier, la réforme entend modérer les factures des ménages et entreprises grâce à des contrats de long terme qui permettent de lisser l'impact de la volatilité des cours du gaz.

Le texte approuvé doit aussi offrir davantage de prévisibilité aux investisseurs en rendant obligatoire le recours à des "contrats pour la différence" (CFD) à prix garanti par l’État pour tout soutien public à des investissements dans de nouvelles installations de production d'électricité décarbonée (renouvelables, nucléaire).

Dans ce mécanisme, si le cours du marché de gros est supérieur au prix fixé, le producteur doit reverser les revenus supplémentaires engrangés à l’État, qui peut les redistribuer aux consommateurs. Si le cours est en deçà, l'État lui verse une compensation.

Paris et Berlin se sont longuement opposés sur les conditions requises pour appliquer également ces CFD aux investissements destinés à prolonger l'existence des centrales nucléaires existantes.

L’Allemagne, sortie de l'atome et sevrée du gaz russe dont elle a longtemps été dépendante, redoutait la concurrence, selon elle déloyale, d'une électricité française rendue plus compétitive grâce à un soutien public massif. Elle s'alarmait de la redistribution généreuse de recettes issues des CFD aux industriels hexagonaux.

A l'inverse, la France y voyait un cadre commode pour financer la réfection de son parc nucléaire vieillissant et maintenir des prix bas, atout majeur pour ses entreprises.

Un débat crucial à l'heure où les industriels européens s'inquiètent pour leur compétitivité, entre envolée des prix énergétiques et subventions massives des industries vertes aux États-Unis.

-"Juge de paix"-

Finalement, dans le cas des centrales existantes, les CFD ne seront pas obligatoires, mais restent une possibilité, selon l'accord. Ils pourraient donc s'appliquer à tout le parc nucléaire français.

Mais si des pays font ce choix, "ils devront se soumettre aux règles de l'UE sur les aides d’État, et la Commission veillera à ce que de tels instruments soient adéquatement conçus, sans générer de distorsions de concurrence indésirables et de rupture d'équité sur le marché intérieur", a résumé la commissaire à l’Énergie Kadri Simson.

"La Commission sera le juge de la sincérité du prix fixé (...), nos partenaires allemands avaient besoin de ré-assurances sur le fonctionnement du marché français, cela leur donne un certain nombre de garanties", a observé l’Élysée.

Berlin a longtemps réclamé un encadrement drastique des CFD appliqués au nucléaire existant, proposant par exemple un plafonnement des volumes d'électricité couverts. De telles contraintes ne figurent pas dans l'accord final.

L’Élysée a salué "une belle victoire française et européenne", satisfait que que le texte ne distingue pas atome et renouvelables.

"On ne peut pas discriminer le nucléaire", énergie décarbonée "qui équilibre le système (face à l'intermittence des renouvelables), sécurise l'approvisionnement des Européens et fait baisser leurs factures", avait insisté mardi la ministre française Agnès Pannier-Runacher.

"L'accord améliore l'accès pour les consommateurs et l'industrie des prix de l'électricité bon marché dans toute l'Europe", a commenté pour sa part le ministre allemand de l’Économie Robert Habeck.

Le texte prévoit par ailleurs, en cas de nouvelle envolée durable des prix, le déclenchement d'une situation de crise au niveau européen permettant aux États d'adopter des mesures de type bouclier tarifaire pour protéger ménages vulnérables et entreprises.

Un autre sujet faisait débat: les "mécanismes de capacité" qui permettent aux États de rémunérer les capacités inutilisées des centrales pour garantir leur maintien en activité et éviter des pénuries futures d'électricité.

Plusieurs pays souhaitaient être exemptés des contraintes écologiques prévues (limites d'émissions de CO2), notamment la Pologne, désireuse d'appliquer cet outil à ses centrales à charbon. Finalement, l'accord prévoit de possibles dérogations, mais dans des conditions strictes et seulement jusqu'à fin 2028.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 57146bc56c

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Message par energy_isere » 24 oct. 2023, 21:34

Eolien: l'UE doit décupler le rythme de déploiement en mer pour tenir l'objectif 2030

AFP le 24 oct. 2023

L'UE doit multiplier par dix son rythme actuel de déploiement d'éoliennes en mer pour tenir l'objectif fixé à horizon 2030, a indiqué mardi la Commission européenne, qui souhaite faciliter encore davantage les procédures d'autorisation et appels d'offres des projets.

Fin 2022, les Vingt-Sept totalisaient 16,3 gigawatts de capacités d'éolien offshore, alors qu'ils se sont engagés à atteindre collectivement 111 GW d'ici la fin de la décennie.

Ceci signifie qu'ils devraient donc désormais installer presque 12 GW par an... soit dix fois plus que les 1,2 GW construits l'an dernier, a expliqué l'exécutif européen.

Un défi considérable: l'éolien traverse une tempête, plombé par l'envolée des taux d'intérêt qui complique les financements, l'inflation des matières premières qui fait exploser les coûts, et les tensions sur l'approvisionnement en composants-clés (nacelles, câbles, turbines...) avec des fabricants chinois en embuscade.

Pour atteindre 42,5% de renouvelables dans la consommation énergétique européenne, la capacité éolienne totale installée sur mer et sur terre doit passer de 204 GW l'an dernier à plus de 500 GW en 2030 --soit une augmentation de 37 GW/an, contre 16 GW seulement en 2022.

- Pas de nouvelle proposition législative -

Mi-septembre, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen avait promis "un train de mesures" de soutien.

Le "plan d'action" présenté mardi par Bruxelles ne comprend aucune nouvelle proposition législative, mais une boîte à outils qu'autorités de l'UE et Etats membres peuvent mobiliser pour alléger des procédures administratives "complexes", réduire les prix de production et accroître la compétitivité des industriels.

Premier objectif: accélérer encore les procédures d'autorisation, déjà facilitées par la législation récemment adoptée sur les renouvelables, grâce à une initiative de Bruxelles permettant aux Etats de traiter ces demandes en ligne.

Charge aux Etats d'améliorer de leur côté "la prévisibilité" des projets envisagés, avec "des calendriers d'enchères transparents" aux critères mieux définis et disponibles sur une plateforme numérique européenne, et une planification à long terme.

Côté financements, la Commission facilitera l'accès au Fonds européen pour l'innovation, tandis que la Banque européenne d'investissement (BEI) apportera des garanties pour couvrir les banques privées accordant des prêts aux industriels --et Bruxelles "encourage les États à utiliser pleinement" les flexibilités actuellement prévues sur les aides publiques.

Enfin, l'exécutif européen assure "suivre de près les éventuelles pratiques commerciales déloyales qui profitent aux producteurs d'éoliennes de pays tiers" --sans pour autant pointer explicitement la Chine.

Les actions proposées "aideront les chaînes d'approvisionnement en Europe à fournir les équipements nécessaires (...) Chacun doit jouer son rôle, et ces mesures doivent être appliquées au plus vite, sans attendre de nouvelle législation", a commenté Giles Dickson, patron de la fédération du secteur, WindEurope.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 030-231024

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par energy_isere » 02 déc. 2023, 20:11

L’UE lance le premier appel d’offres pour soutenir la production d’hydrogène renouvelable à un prix de 4,50 €/kg
Les projets approuvés recevront des subventions pendant une décennie, ainsi que des revenus provenant de la vente de l’hydrogène, et devront commencer à produire au cours des cinq prochaines années.

NOVEMBRE 27, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

..........................
lire https://www.pv-magazine.fr/2023/11/27/l ... -450-e-kg/

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