Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par Jeudi » 18 juin 2022, 15:12

frgo84 a écrit :
18 juin 2022, 14:02
Oui c'est franco-français, mais l'UE avec sa politique énergétique anti nuke, nous a mis dedans.
Ah donc tu as bien une vrai raison d’invoquer l’Europe, c’est pas juste pour aboyer un slogan facile que tu aurais entendu autour de toi. Au fait, toi qui connaît ça, ca marche comment exactement? C’est le conseil des chefs d’état qui dicte sa politique anti nuke a la France ou c’est plutôt un vote du parlement européen?
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Message par energy_isere » 18 juin 2022, 15:55

frgo84 a écrit :
18 juin 2022, 14:02
Centrales à l'arrêt faute d'investissement, depuis des années.
Oui c'est franco-français, mais l'UE avec sa politique énergétique anti nuke, nous a mis dedans.
Non.
C'est l'inertie des gouvernements successifs, la procrastination, l'absence de décision d'investissement qui est responsable. Et les anti nuke écolos.
C'est 100 % français.

J' espère que E.Macron et son gouvernement va réellement lancer 6 centrales nucléaire comme il a dit.

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Message par energy_isere » 06 juil. 2022, 19:51

Ouf ,c'est validé !
Le Parlement européen valide le label « vert » de l'UE accordé au gaz et au nucléaire

AFP le 06 juill. 2022

Les eurodéputés ont approuvé mercredi le label "vert" accordé par la Commission européenne au gaz et au nucléaire, deux sources d'énergie ainsi reconnues comme nécessaires pour lutter contre le changement climatique.

Le texte controversé, présenté en janvier par la Commission, classifie comme "durables" certains investissements pour la production d'électricité dans des centrales nucléaires -qui n'émettent pas de CO2- ou des centrales au gaz, à condition qu'elles mobilisent les technologies les plus avancées. Et, pour ces dernières, qu'elles permettent de fermer des centrales à charbon bien plus polluantes.

Cette classification (dite taxonomie) doit aider à mobiliser des fonds privés dans ces projets. Elle s'inscrit dans l'objectif de neutralité carbone de l'UE en 2050.

Réunis en session plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont rejeté une proposition de veto contre ce projet, à une majorité de 328 voix. L'objection a recueilli seulement 278 voix.

Le feu vert des Etats membres étant déjà acquis, les opposants ont annoncé qu'ils lanceraient une procédure en justice, seul moyen désormais disponible pour bloquer l'initiative.

"Je vous demande de ne pas rejeter ce fragile compromis négocié avec précaution", avait demandé mercredi matin le Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays vient de reprendre à la France la présidence tournante de l'UE.

"L'énergie nucléaire et le gaz provenant de pays sûrs seront les seuls moyens pour certains États membres d'atteindre nos objectifs climatiques communs dans les années à venir", a-t-il plaidé.

La reconnaissance de la contribution du gaz et du nucléaire à la lutte contre le changement climatique, en s'appuyant sur la base de rapports d'experts, a suscité la colère d'organisations écologistes qui dénoncent une opération de "greenwashing".

Le label "vert" était jusqu'ici réservé aux énergies renouvelables.

Après de premières manifestations d'organisations de défense de l'environnement mardi, quelques dizaines de militants pro et anti-nucléaire ont manifesté face-à-face mercredi matin pour interpeller les eurodéputés à leur arrivée au Parlement européen.

Dans l'hémicycle, les anti-gaz avaient également donné de la voix lors d'un débat mardi.

"Comment pouvons-nous demander aux autres pays de réduire leur utilisation des énergies fossiles si nous les classifions comme vertes ?", avait lancé le Néerlandais Bas Eickhout (Verts).

« Se passer du charbon »

Les eurodéputés se prononçaient sur une proposition d'objection, adoptée le 14 juin par les commissions parlementaires Affaires économiques et Environnement, synonyme de veto contre le texte de l'exécutif européen.

Une majorité absolue de 353 voix était requise pour bloquer le texte de la Commission.

"Personne ne dit que le gaz et le nucléaire sont des énergies vertes, mais elles sont temporairement indispensables à la transition. Nous devons utiliser tous les outils pour nous passer en priorité du pétrole et du charbon", avait plaidé l'eurodéputé français Gilles Boyer (Renew).

La taxonomie de l'UE "donne la priorité aux renouvelables et à l'efficacité énergétique", a rappelé la commissaire aux Services financiers Mairead McGuinness, venue défendre son texte à Strasbourg.

Mais l'exécutif européen estime que les énergies renouvelables ne pourront pas à elles seules répondre à la demande croissante d'électricité en raison de leur production intermittente. D'où le besoin, au moins à titre transitoire, de favoriser aussi l'investissement dans des moyens stables et pilotables comme le gaz et le nucléaire.

Le label "vert" à ces deux sources d'énergie a déjà reçu l'aval des Etats membres. Seuls huit pays, dont l'Allemagne, l'Autriche et le Luxembourg, ont exprimé leur opposition, lors de consultations menées par la présidence française du Conseil de l'UE, loin de la "super-majorité" de vingt pays nécessaire pour bloquer le projet.

La France, qui veut relancer sa filière nucléaire, et des pays d'Europe centrale comme la Pologne, qui doivent remplacer leurs centrales à charbon, sont derrière la Commission.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-220706

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Message par energy_isere » 15 juil. 2022, 15:32

Hydrogène: Bruxelles autorise une aide publique de 5,4 milliards d'euros

AFP le 15 juill. 2022

La Commission européenne a autorisé vendredi un financement public pouvant atteindre 5,4 milliards d'euros pour soutenir un grand projet européen de recherche et développement en faveur de l'hydrogène, une filière stratégique pour la décarbonation de l'économie.

Le projet fédère au total 41 initiatives impliquant 35 entreprises (grands groupes, PME ou start-ups), soutenues par 15 pays membres dont l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie et la Pologne.

Bruxelles estime que ces aides d'Etat devraient permettre de mobiliser 8,8 milliards supplémentaires d'investissements privés et de créer 20.000 emplois à travers l'Europe, selon un communiqué.

Baptisé "Hy2Tech", ce Projet important d'intérêt européen commun (PIIEC) rassemble des acteurs travaillant sur la production d'hydrogène, comme Enel, des spécialistes des piles à combustibles (Bosch, Symbio...), des acteurs du transport et stockage de l'hydrogène (Faurecia, Plastic Omnium...) et des fabricants de véhicules de transports routier, naval et ferroviaire (Alstom, Daimler Truck, Fincantieri, Iveco...).

L'hydrogène devrait jouer un rôle central pour permettre à l'industrie de produire de l'acier, du ciment ou des produits chimiques et pharmaceutiques sans émettre de CO2.

Pour cela il devra être lui-même vert, c'est-à-dire issu d'une électrolyse de la molécule d'eau (H2O) qui sépare l'hydrogène et l'oxygène grâce à de l'électricité générée à partir d'énergies bas carbone.

L'hydrogène vert pourrait ainsi remplacer le charbon dans l'industrie et permettre de stocker les énergies renouvelables intermittentes, solaire ou éolienne, via les piles à combustible. Les transports lourds (trains, navires, véhicules utilitaires routiers...) pourraient aussi recourir à l'hydrogène pour remplacer leurs carburants fossiles.

"Promouvoir le développement et le déploiement de l'hydrogène propre en Europe est essentiel pour notre sécurité énergétique, notre décarbonation et la compétitivité de notre industrie", a commenté Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.

Pour éviter les distorsions de concurrence, les aides d'Etat sont strictement encadrées dans l'UE. Mais les règles européennes permettent de soutenir des filières stratégiques notamment quand elles contribuent à des objectifs prioritaires comme la lutte contre le changement climatique.

Bruxelles estime que les aides publiques au projet "Hy2Tech" sont nécessaires, les mécanismes de marché ne permettant pas à eux seuls de faire naître ces technologies de rupture en raison des risques financiers de ces investissements pour les entreprises.

"Ce projet montre comment la politique de concurrence fonctionne de concert avec l'innovation de rupture", a estimé la vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ros-220715

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Message par energy_isere » 20 juil. 2022, 09:35

Crise énergétique: l'UE dévoile son plan pour passer l'hiver

AFP le 20 juill. 2022

Limiter le chauffage de certains bâtiments, reporter la fermeture prévue de centrales nucléaires, inciter les entreprises à réduire leur consommation... Bruxelles dévoile mercredi son plan pour passer l'hiver et surmonter la chute des livraisons de gaz russe.

"Nous nous préparons à toute éventualité, qu'il s'agisse de graves perturbations ou d'une rupture totale des livraisons de gaz russe (...) Si le pire se concrétise, il faudra être prêt", avait déclaré début juillet à Strasbourg la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

L'exécutif européen avait présenté au printemps une stratégie pour s'affranchir des hydrocarbures russes. Le plan, baptisé "RePowerEU", visait à imposer aux Etats un remplissage minimal des réserves de gaz, à diversifier les sources d'approvisionnement, et à promouvoir les énergies renouvelables.

Les annonces de mercredi cibleront une réduction de la demande.

En dépit d'un gonflement des importations depuis la Norvège, l'Azerbaïdjan ou l'Algérie, "les ressources gazières non-russes ne vont tout simplement pas suffire pour remplacer les livraisons de Russie", a averti lundi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.

L'arsenal de mesures proposées par Bruxelles vise donc à réduire la consommation annuelle de gaz dans l'UE de l'ordre de 25 à 60 milliards de m3, selon un projet de texte consulté par l'AFP. Pour comparaison, la Russie avait fourni en 2020 quelque 153 milliards de m3 aux Vingt-Sept, soit 40% de leurs importations de gaz.

Dans le détail, 11 milliards de m3 proviendraient d'une baisse du chauffage ou de la climatisation des bâtiments, entre 4 et 40 milliards de m3 seraient économisés sur la combustion de gaz pour la production d'électricité, et 10 à 11 milliards sur la demande industrielle qui a déjà flanché sous l'effet de la flambée des cours.

Bruxelles doit notamment demander aux Etats d'adopter des mesures contraignantes pour limiter à 19 degrés le chauffage et à 25 degrés la climatisation dans les bâtiments publics et commerciaux, "là où c'est techniquement faisable".

- Baisser le thermostat -

Par ailleurs, "d'importantes économies peuvent être réalisées en déployant des sources de chaleur alternatives pour le chauffage urbain et des pompes à chaleur" chez les particuliers, tandis que des campagnes de communication devraient inciter les ménages à baisser le thermostat d'un degré cet hiver, ajoute le document.

Les "clients protégés" (ménages, services sociaux, PME, dont la législation européenne garantit l'approvisionnement) représentent moins de 37% de la consommation totale de gaz.

La Commission veut donc cibler particulièrement la production d'électricité et l'industrie, très énergivores.

Dans son projet, Bruxelles propose aux Etats de "passer au nucléaire là où c'est une option" envisageable, et demande aux pays désireux de renoncer à l'atome civil de reporter leurs projets de fermeture de centrales nucléaires.

Et pour minimiser les interruptions des centrales électriques au gaz, des générateurs d'appoint fonctionnant au diesel devront pouvoir prendre le relais "pour au moins cinq jours".

Pour les industriels, le texte rappelle l'existence d'alternatives aux énergies polluantes: passage à la biomasse ou au biométhane, électrification de certaines machines...

Bruxelles propose aux Vingt-Sept de mettre en place "des systèmes d'enchères" qui offriraient aux entreprises des "compensations" en échange d'une réduction de leur consommation.

Même pour des secteurs ayant peu de marges de manoeuvre pour se passer du gaz, comme la chimie qui l'utilise comme matière première, "il serait nettement moins coûteux de réduire modérément la demande progressivement" plutôt que d'attendre d'être frappé par une rupture brutale d'approvisionnement, estime la Commission.

Ce plan, qui sera examiné le 26 juillet par les ministres européens de l'Energie, est dévoilé à un moment critique.

La gazoduc Nord Stream, par lequel transite un tiers des livraisons de gaz russe à l'UE, est fermé depuis le 11 juillet pour une maintenance de routine qui doit s'achever ce jeudi, mais les Européens redoutent que Moscou ne rouvre pas le robinet. Les semaines précédentes, la Russie avait déjà sabré de 60% ses acheminements via Nord Stream.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ver-220720

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par WizardOfLinn » 20 juil. 2022, 11:36

Crise énergétique: l'UE dévoile son plan pour passer l'hiver

...
Dans son projet, Bruxelles propose aux Etats de "passer au nucléaire là où c'est une option" envisageable, et demande aux pays désireux de renoncer à l'atome civil de reporter leurs projets de fermeture de centrales nucléaires.
...
Ainsi donc, l'UE recommande le nucléaire maintenant :lol:
Et parmi ces pays censés reporter la fermeture de leurs centrales, on regarde toujours vers l'Allemagne, mais il y a aussi... la Belgique :-D

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Message par energy_isere » 26 juil. 2022, 23:06

Économies de gaz : les Etats de l'UE s'accordent pour aider l'Allemagne face au péril russe

AFP•26/07/2022

Les ministres de l'Énergie de l'Union européenne se sont accordés mardi à Bruxelles pour que leurs pays réduisent leur consommation de gaz de façon coordonnée, volant ainsi au secours de l'Allemagne, après l'annonce d'une nouvelle baisse drastique des livraisons russes.

"L'Union européenne a confirmé aujourd'hui (mardi) qu'elle était unie et solidaire. Nous avons fait un immense pas en avant pour sécuriser la fourniture de gaz cet hiver", a déclaré le ministre tchèque, Jozef Sikela, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE.

"Les négociations n'ont pas été faciles, mais, finalement, tout le monde a compris que ce sacrifice était nécessaire", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse.

La Hongrie a cependant dénoncé mardi un accord "injustifiable, inutile, inapplicable et nuisible". Parmi les Vingt-Sept, seul ce pays s'est opposé au texte, qui est donc adopté à la majorité qualifiée.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué de son côté l'adoption du plan qu'elle avait présenté la semaine dernière. Même s'il a été profondément remanié.

Il prévoit toujours que chaque pays fasse "tout son possible" pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période. La Russie représentait jusqu'à l'an dernier quelque 40% des importations gazières de l'UE.

En cas de "risque de grave pénurie", un mécanisme d'alerte rendra "contraignante" pour les Vingt-Sept la réduction de 15%, mais cet objectif sera adapté aux réalités de chaque Etat, notamment aux capacités d'exporter les quantités de gaz économisées aux pays dans le besoin, grâce à une série de dérogations.

- Reconstituer les stocks -

"Cet engagement collectif est très significatif et nous aidera à reconstituer les stocks avant l'hiver", a estimé Mme von der Leyen.

Le géant russe Gazprom avait annoncé lundi qu'il allait diviser par deux dès mercredi ses livraisons quotidiennes à l'Europe via le gazoduc Nord Stream, tombant ainsi à seulement 20% de ses capacités, en invoquant une opération de maintenance sur une turbine.

Un porte-parole du Kremlin a estimé mardi que la réduction de débit s'expliquait par les sanctions occidentales prises contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. "S'il n'y avait pas eu ces restrictions, tout aurait été accompli (…) dans les délais habituels", a-t-il dit.

Mais les Européens réfutent le motif technique et accusent Moscou d'utiliser le gaz en tant qu'arme économique.

Les combats se sont poursuivis mardi en Ukraine, où les régions du sud ont fait l'objet de bombardements russes "massifs", notamment sur un village balnéaire près d'Odessa et sur le port de Mykolaïv, selon les autorités ukrainiennes.

"Nous riposterons bien sûr à cela, quels que soient les mensonges du ministère russe de la Défense sur ces frappes", a assuré dans son message du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Il a par ailleurs dénoncé "une nouvelle augmentation provoquée des prix du gaz" visant les Européens. "Il est clair pour tout le monde qu'il s'agit d'une terreur des prix délibérée de la Russie contre l'Europe", a-t-il ajouté.

"En utilisant Gazprom, Moscou fait tout afin que cet hiver soit le plus dur pour les pays européens. Il faut répondre à la terreur, répondre par des sanctions", a encore dit M. Zelensky.

Image

Au cœur du dispositif européen, la réduction obligatoire de 15% de la consommation avait suscité des critiques.

Elle vise à mutualiser l'effort en cas d'urgence pour en particulier aider l'Allemagne, qui, très dépendante du gaz russe, achetait toujours début juin 35% de son gaz en Russie -contre 55% avant la guerre.

Or un choc majeur sur la première économie européenne se répercuterait immanquablement sur l'ensemble de l'UE.

La réduction de 15% de la consommation de gaz impose de fait des contraintes à des pays comme la France et l'Espagne, pourtant à l'abri d'une rupture des approvisionnements russes grâce à leurs politiques énergétiques.

Mais l'effort restera plus important pour l'Allemagne. Elle devra "faire mieux" que 15%, a reconnu son ministre de l'Economie, Robert Habeck, tout en se félicitant de la solidarité européenne. Berlin "a commis une erreur stratégique dans le passé" en cultivant cette dépendance envers Moscou, a-t-il admis.

Le plan avait fait ces derniers jours l'objet de vives critiques de la part de plusieurs États. Parmi les plus virulents, ceux d'Europe du Sud, dont l'Espagne, où le souvenir des douloureux plans de rigueur imposés par Berlin après la crise financière de 2008 est encore vif.

La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, avait jugé le projet "injuste" et "inefficace".

Les diplomates des 27 ont tenu compte des griefs. Ce sera finalement le Conseil de l'UE, représentant les États membres, et non la Commission, comme celle-ci le demandait, qui déclenchera le mécanisme contraignant.

L'accord prévoit des exemptions pour les États insulaires (Chypre, Irlande, Malte), qui ne sont pas interconnectés aux réseaux de gaz des autres pays, ou pour ceux qui ont dépassé leurs objectifs de remplissage des réservoirs de gaz. Il réduit aussi l'objectif d'économie des pays dont les interconnections sont limitées ou qui ont besoin du gaz pour certaines "industries critiques".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 58038adc54

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Message par energy_isere » 09 août 2022, 09:01

Gaz russe : l'accord entre en vigueur ce mardi, les Européens doivent réduire volontairement leur consommation

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•09/08/2022

L'accord, qui entre en vigueur ce mardi 9 août, prévoit que chaque État membre "mette tout en œuvre" pour diminuer, entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, sa consommation de gaz.


Objectif : réduire volontairement la consommation de gaz russe des Vingt-Sept. Face aux réductions drastiques de livraisons, l'accord conclu fin juillet par l'UE entre en vigueur ce mardi 9 août, après sa publication au Journal officiel de l'union lundi.

Le texte prévoit que chaque État membre "mette tout en œuvre" pour diminuer, entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période, via des "mesures de réduction volontaire". En cas de "risque de grave pénurie", le Conseil européen (organe représentant les États membres) pourra, sur proposition de la Commission, déclarer l'état d'alerte.

Ce mécanisme rendra "contraignante" la réduction de 15%, mais cet objectif sera adapté aux réalités de chaque État, notamment aux capacités d'exporter les quantités de gaz économisées aux pays dans le besoin, et prévoit donc une série de dérogations. Pour permettre un suivi précis, chaque État devra "mettre à jour son plan d’urgence national (...) au plus tard le 31 octobre 2022".

Une réduction dès à présent de la consommation européenne doit aider les États à accélérer la reconstitution de leurs stocks de gaz avant l'hiver.

Se préparer "au scénario du pire"

L'accord sur ce texte a été trouvé lors d'une réunion extraordinaire des ministres de l’Énergie de l'UE le 26 juillet. Un seul pays, la Hongrie, s'est opposé à cette mesure qu'elle juge "injustifiable, inutile, inapplicable et nuisible", mais l'unanimité n'était pas requise et le gouvernement hongrois n'a pas pu empêcher son adoption.

Les Européens cherchent à se sevrer du gaz russe qui assurait jusqu'à l'an dernier quelque 40% des importations gazières de l'UE. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a accusé Moscou d'utiliser le gaz "comme une arme", a appelé les États membres à se "préparer au scénario du pire" d'une cessation des livraisons de gaz par la Russie.

Le géant énergétique russe Gazprom a récemment accusé les sanctions européennes contre Moscou de bloquer la restitution d'une turbine Siemens, envoyée au Canada pour maintenance et essentielle pour garantir le bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1 entre la Russie et l'Allemagne.

La Commission a dénoncé cet argument alors que le secteur gazier et Gazprom ainsi que sa banque ne sont pas visées par les sanctions occidentales. Un tiers des achats européens de gaz russe est acheminé par Nord Stream 1, dont le débit a été drastiquement réduit ces deux derniers mois.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 8fb0db2e5a

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Message par energy_isere » 11 août 2022, 23:50

La France perd sa première place d’exportateur net d’électricité en Europe

Marianne Lecach leJDD 11 aout 2022

La France n’est plus le premier exportateur net d’électricité en Europe et laisse sa place à la Suède. Selon un rapport de l'analyste de données énergétiques EnAppSys , publié mercredi, l’effondrement de la production française a provoqué la chute de l’Hexagone sur le podium des exportateurs européens. La France est « passée d'exportateur net, plus tôt dans l'année, à un importateur net, qui résulte d'une chute dramatique de sa position nette globale », explique la synthèse du document.

L’arrêt de réacteurs en cascade

En cause : des « problèmes structurels avec son parc nucléaire ». Si certaines centrales nucléaires, comme celle de Tricastin dans la Drôme, ont dû être arrêtées à cause de la canicule , des problèmes de corrosions sont également à déplorer. Ils auraient affaibli certains réacteurs menant à en arrêter 12 sur 56. Des problèmes qui pourraient durer selon le directeur de EnAppSys BV, Jean-Paul Harreman. Il indique que la situation actuelle « ne montre aucun signe d'amélioration prochaine ».

La Suède devient donc le premier exportateur européen, après avoir envoyé 16 térawattheures (TWh) entre janvier et juin, principalement à ses voisins scandinaves, la Finlande et le Danemark. L’Allemagne suit de près, en ayant fourni 15,4 TWh d’électricité à d’autres pays européens proches. La troisième place revient à la Bulgarie, qui se trouve néanmoins loin derrière la Suède et l’Allemagne, avec 6,6 TWh livrés à la même période.
L’Italie est en bas du classement en étant le premier importateur net en Europe, recevant 22TWh venus en majorité de la Suisse et de la France.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... c6f4b54220

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Message par energy_isere » 22 août 2022, 07:55

Europe’s Gas Price Is Now Equivalent To $410 Per Barrel Of Oil

By Tsvetana Paraskova - Aug 20, 2022,

> Heatwaves across the globe have weighed on natural gas supplies.

> Countries are bracing for natural gas shortages this winter.

> Natural gas prices across the globe are soaring, with European prices now trading at what would be an equivalent of $410 per barrel of crude oil.

.........................

Europe's Gas Price Is Now Equivalent To $410 A Barrel Oil

Europe's benchmark gas prices at the Dutch TTF hub rallied 14% between Monday and Wednesday, jumping by 6% on Wednesday at a new record of $240 (236 euro) per megawatt-hour. Gas prices have already doubled since June, when Russia first reduced supply via Nord Stream, the key pipeline carrying gas to Europe's biggest economy, Germany.

The European gas benchmark now trades at what would be an equivalent of $410 per barrel of crude oil, which highlights "the debilitating economic impact on the region," Ole Hansen, Head of Commodity Strategy at Saxo Bank, said this week.

Such record gas prices are hitting industries in Germany and the rest of Europe, with companies announcing production halts or curtailments "until further notice" amid soaring energy costs. Industries have warned that reduced production and operations could lead to a collapse of supply and production chains. Governments are scrambling to secure enough gas for the winter while walking a tight rope between alleviating the cost burdens on households and avoiding an industrial collapse and a wave of bankrupt energy companies.

As a result of the gas crunch and a heatwave constraining supply and output from other fuel sources, year-ahead electricity prices continue to soar in Europe, with German power prices, the European benchmark, jumping to over $508 (500 euro) per megawatt-hour on Tuesday—a new record.

Despite faster storage builds than usual, Germany will only have enough natural gas to cover two and a half months of consumption this winter if Russia completely suspends deliveries, Klaus Müller, the president of Germany's energy regulator, told Bloomberg this week.

"The burden of high gas and oil prices will actually mean that we are going to see some steep contraction in the European economies next year," Amrita Sen, director of research at Energy Aspects, told Bloomberg on Wednesday.

.......................
https://oilprice.com/Energy/Natural-Gas ... f-Oil.html

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par energy_isere » 26 août 2022, 23:40

La présidence de l'UE organise une réunion d'urgence sur la crise energétique

AFP•26/08/2022

Le Premier ministre tchèque, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, a déclaré vendredi que son pays allait convoquer une réunion d'urgence pour faire face à la crise énergétique liée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La présidence tchèque "convoquera une réunion d'urgence des ministres de l'Energie afin de discuter de mesures d'urgence spécifiques pour faire face à la situation énergétique", a déclaré le Premier ministre Petr Fiala dans un tweet.

Approuvée par Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne, cette décision intervient alors que les 27 États membres de l'UE tentent de réduire leur dépendance en matière d'approvisionnement en pétrole et en gaz à l'égard de la Russie.

La réduction des approvisionnements et l'inquiétude quant à l'avenir ont provoqué une hausse vertigineuse des prix de l'énergie en Europe.

Le ministre tchèque de l'Industrie et du Commerce, Jozef Sikela, a déclaré que le conseil européen de l'énergie devait se réunir "le plus tôt possible", dans un tweet.

"Nous sommes dans une guerre énergétique avec la Russie et cela nuit à l'ensemble de l'UE", a-t-il déclaré.

Vendredi, l'Allemagne et la France ont annoncé des prix record pour l'électricité en 2023, les contrats à l'horizon d'un an ayant bondi à 850 euros par mégawattheure en Allemagne et à plus de 1.000 euros en France, contre 85 euros dans les deux pays l'an dernier.

La Commission européenne prévoit de réduire de deux tiers la dépendance de l'UE à l'égard du gaz russe cette année et de mettre fin à sa dépendance à l'égard des fournitures russes de ce combustible avant 2030.

Image

Fortement dépendante des importations de gaz en provenance de Russie, la République tchèque s'est engagée à faire de la sécurité énergétique sa priorité durant sa présidence de l'UE, qui a débuté le 1er juillet.

M. Sikela a déclaré que le marché de l'énergie avait cessé de fonctionner correctement suite à la réduction de l'approvisionnement russe.

"Dans une certaine mesure, le marché est devenu incontrôlable, la volatilité du marché ne répond plus aux bonnes nouvelles, alors que les mauvaises nouvelles s'accumulent et font grimper les prix", a-t-il déclaré mercerdi à la presse.

"C'est un problème de toute l'Europe et bien sûr, si vous avez le marché européen et un problème paneuropéen, la façon la plus simple de chercher une solution est au niveau paneuropéen", a-t-il ajouté.

Parmi les solutions possibles, M. Sikela a mentionné les plafonds de prix et la diversification des prix en fonction du type de production d'énergie.

L'UE a ciblé le secteur énergétique russe dans ses sanctions, interdisant les importations de charbon en provenance de Russie.

Son plan visant à réduire de 15% la consommation de gaz dans l'ensemble de l'Union pour faire face à la crise des prix de l'énergie est entré en vigueur au début du mois. L'objectif est de permettre à l'UE de renforcer ses réserves de gaz en prévision d'un hiver qui risque d'être très difficile

Certains pays membres ont toutefois obtenu des dérogations à cette règle, car ils sont trop dépendants des approvisionnements russes.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 63183e91a1

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Message par energy_isere » 06 sept. 2022, 23:14

L'énergie devient hors de prix pour "des millions" de travailleurs, alertent les syndicats européens

AFP le 06 sept. 2022

La hausse du prix de l'électricité et du gaz rend les factures d'énergie de millions d'Européens inabordables, a alerté mardi la Confédération européenne des syndicats (CES) dans un communiqué.

"Quelque 9,5 millions d'actifs avaient déjà des difficultés à acquitter leurs factures d'énergie" avant que l'inflation ne s'envole pour atteindre le niveau record de 9,1% sur un an en août dans la zone euro, affirme la CES, qui se base sur une étude de l'Institut syndical européen.

De juillet 2021 à juillet 2022, le coût du gaz et de l'électricité a augmenté de 38% à travers l'Europe "et il continue à grimper".

En conséquence, dans seize États membres de l'Union européenne (UE) dont la France, "les travailleurs payés au salaire minimum doivent mettre de côté l'équivalent d'un mois de salaire voire plus pour continuer à s'éclairer et se chauffer à domicile", déplorent les syndicats. En 2021, ce n'était le cas que dans huit des vingt-sept États membres de l'UE.

En 2022, un actif estonien doit ainsi travailler vingt-six jours de plus qu'en 2021 pour payer sa facture énergétique annuelle, et un actif néerlandais vingt jours supplémentaires.

En Slovaquie, en Grèce, en République tchèque et en Italie, "la facture moyenne d'énergie annuelle représente désormais plus d'un mois de salaire pour un actif payé au salaire moyen" de son pays, détaille la CES.

"Quand votre facture annuelle coûte plus d'un mois de salaire, il n'existe pas d'astuces pour économiser de l'argent", s'alarme la secrétaire générale adjointe de la CES Esther Lynch, citée dans le communiqué. Selon elle, "ces prix ne sont tout simplement pas supportables pour des millions de citoyens".

Les syndicats appellent donc les gouvernements européens, qui se réuniront en fin de semaine à Prague pour discuter des sujets énergétiques, à "mettre un terme aux hausses de prix insoutenables".

Dans un plan en six points à l'adresse des décideurs du continent, ils demandent d'augmenter les salaires et en particulier les salaires minimaux.

La CES appelle aussi à plafonner les factures d'énergie et à taxer les "bénéfices exceptionnels" des entreprises énergétiques.

Paris et Berlin ont poussé ces derniers jours pour une simple "contribution", non fiscale, de ces entreprises.

"Les responsables politiques doivent se saisir de cette crise avant qu'elle ne coûte des vies cet hiver", insiste Esther Lynch.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ens-220906

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Message par energy_isere » 08 sept. 2022, 01:16

Electricité: production photovoltaïque record dans l'UE, autant de gaz en moins

AFP•08/09/2022

Les panneaux solaires photovoltaïques ont fourni cet été 12% de son électricité à l'Union européenne, un niveau record qui a permis au continent d'éviter d'importer 20 milliards de m3 de gaz pour un prix potentiel de 29 milliards d'euros, indique un rapport du think-tank Ember publié jeudi.

Entre mai et août, la production solaire s'est élevée à 99,4 térawattheures (TWh), un quart de plus qu'en 2021: à la même période l'an dernier, la part du solaire dans la production électrique européenne atteignait 9% (77,7 TWh), selon l'organisme spécialisé dans l'énergie.

Selon ce rapport, 18 des 27 pays de l'UE ont enregistré cet été des records de production solaire, notamment les Pays-Bas (23% de son bouquet électrique), l'Allemagne (19 %), l'Espagne (17 %).

La France se situe en revanche sous la moyenne avec seulement 7,7% de la production électrique venue cet été du solaire.

La plus forte poussée du solaire depuis 2018 a eu lieu en Pologne où la production photovoltaïque a été multipliée par 26, suivie par la Finlande et la Hongrie (cinq fois plus de solaire), note Ember, qui tire ces données d'Entsoe, le réseau européen des gestionnaires de transport d'électricité.

Sans cette production solaire, l'UE aurait dû acheter 20 milliards de m3 de gaz supplémentaires, ont calculé les analystes, pour une facture de 29 milliards d'euros, au prix du gaz quotidiennement relevé de mai à août.

La progression de la production de l'été 2021 à l'été 2022 (22 TWh) a, à elle seule, permis d'économiser sur ces quatre mois 4 milliards de m3 de gaz, pour plus de 6 milliards d'euros.

Pour autant, si le solaire accélère, son déploiement est encore largement insuffisant. Selon les projections d'Ember, le continent sera pour ces années à venir à moins de la moitié de ce qu'il faudrait pour tenir les objectifs énergétiques et climatiques de l'UE à l'horizon 2030.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 275a54d256

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Message par energy_isere » 10 sept. 2022, 01:45

Union européenne/energie: "Vers une contribution de solidarité" des groupes gaziers et pétroliers?

REUTERS•09/09/2022

Les ministres de l'Energie de l'Union européenne, réunis vendredi à Bruxelles pour définir une stratégie face à l'impact de la guerre en Ukraine, sont d'accord pour un plafonnement provisoire du prix du gaz et la création d'une "contribution de solidarité" appliquée aux secteurs du pétrole, du gaz et du charbon.

Selon un projet de communiqué final consulté par Reuters, les 27 sont également favorables à un dispositif visant à plafonner les revenus des producteurs d'électricité issue du nucléaire et des énergies renouvelables.

Ils préconisent en outre un soutien aux fournisseurs d'énergie qui ont besoin de liquidités.

En revanche, ils ne se sont pas accordés sur un plafonnement spécifique du prix du gaz russe, comme le propose Bruxelles, montre le projet de communiqué.

L'ensemble de ces mesures, qui visent également à la maîtrise des consommations d'électricité au sein de l'UE, doivent être applicables d'ici à la mi-septembre, demandent les ministres.

La réunion d'urgence de vendredi visait à débattre des propositions formulées mercredi en amont par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, afin d'assurer la sécurité des approvisionnements en Europe.

Cette dernière doit de nouveau s'exprimer sur la crise énergétique lors de son troisième discours sur l'état de l'Union, le 14 septembre, et d'autres réunions informelles des ministres de l'Energie sont prévues en octobre.

L'objectif est de trouver un terrain d'entente sur des dispositifs d'urgence pour "préparer l'hiver", protéger les ménages face à la flambée des prix et maintenir le bon fonctionnement du marché de l'énergie.

La réforme du marché de l'électricité qu'appellent désormais de leurs voeux les Européens interviendrait dans un deuxième temps, vraisemblablement au premier semestre 2023.

Les stocks gaziers européens s'établissent pour l'heure à 95% en moyenne. En France, les stocks sont à plus de 94%, selon le ministère de la Transition énergétique.

S'agissant de la "contribution de solidarité", "le concept est mis sur la table mais pas son exécution précise et il y a encore beaucoup de questions à discuter avec la Commission, pour déterminer d'abord de quelle nature serait cette contribution", souligne-t-on au ministère français de la Transition énergétique.

"Si elle devait être fiscale, ce qui n'est pas dans les textes soumis pour l'instant, elle serait de la compétence des Etats-membres et soumise à la règle de l'unanimité, donc ce serait complexe à mettre en place", relève-t-on.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 6db26fd1da

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Message par energy_isere » 14 sept. 2022, 08:00

Crise énergétique: Von der Leyen dévoile les mesures d'urgence au Parlement européen

AFP le 14 sept. 2022

Comment promettre aux Européens qu'ils pourront se chauffer cet hiver et faire face à l'envolée des factures d'électricité? La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, présente mercredi des mesures d'urgence lors de son "discours sur l'état de l'UE", exercice inspiré de la politique américaine.

Ce discours politique annuel devant le Parlement européen à Strasbourg aura comme invitée d'honneur la Première dame ukrainienne Olena Zelenska, a annoncé mardi soir sur Twitter la cheffe de l'exécutif européen. "Le courage du peuple ukrainien a touché et inspiré le monde", a ajouté Ursula von der Leyen.

La dirigeante devrait, lors de cette allocution, dérouler ses propositions pour enrayer la flambée des prix de l'énergie à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au moment où une inflation galopante menace l'économie du continent.

Réunis vendredi, les ministres européens de l'Energie ont demandé à la Commission de préparer en quelques jours "une proposition solide et concrète". La commissaire à l'Energie, Kadri Simson a promis "des mesures sans précédent": "Il n'y a pas de baguette magique, mais nous pouvons amortir l'impact", a-t-elle affirmé à Strasbourg.

L'exécutif européen a déjà esquissé plusieurs pistes: un plafonnement des superprofits du nucléaire et des renouvelables, dont les coûts de production sont très en-deçà du prix du marché, pour les redistribuer ; des objectifs contraignants de réduction de la demande d'électricité ; une "contribution" réclamée aux groupes gaziers et pétroliers...

Les Vingt-Sept lui ont aussi demandé d'étudier un possible plafonnement du prix des importations de gaz de l'UE, une mesure que Bruxelles souhaitait initialement appliquer seulement au gaz russe.

"Nous sommes impatients de connaître les propositions concrètes de la Commission. Nous ne pouvons plus nous permettre de dépendre d'acteurs non fiables", a prévenu mardi la présidente du Parlement, Roberta Metsola. A ses côtés, la Première ministre finlandaise Sanna Marin a dénoncé le "chantage" de Moscou sur l'approvisionnement en gaz.

Les ministres de l'Energie se réuniront à nouveau le 30 septembre pour se prononcer sur ce plan d'urgence, dont certaines mesures potentielles divisent déjà les Vingt-Sept, aux situations énergétiques très variées.

- Rendre des comptes -

Lors de ce "moment-clé de la démocratie européenne", selon le Parlement, la Commission -- non élue mais ayant l'initiative des lois européennes -- est censée rendre des comptes sur son bilan et présenter ses projets: après une allocution d'environ quarante minutes, prévue à 09H00 (07H00 GMT), Ursula von der Leyen s'engagera dans un débat de plus de deux heures avec les eurodéputés.

C'est la troisième fois depuis son entrée en fonction que la cheffe de l'exécutif européen se livre à l'exercice, cette fois-ci dans un contexte bien différent: il y a un an, la dirigeante était encore forte de la gestion unie de la crise sanitaire du Covid-19.

"C'est peut-être le discours le plus important de la mandature d'Ursula von der Leyen, il y a des attentes très fortes de mots et d'actes rapides et décisifs", considère Valérie Hayer, eurodéputée Renew (centristes et libéraux).

Après plus de six mois de guerre et une unité européenne qui s'émousse, "c'est le moment de ne pas avoir la main qui tremble, de ne pas opposer soutien aux Ukrainiens et protection des Européens", abonde la socialiste Sylvie Guillaume.

Selon elle, il est temps "que la Commission européenne devienne vraiment la commission géopolitique" qu'elle affirmait vouloir être au début de sa mandature en 2019.

Au-delà de la question énergétique, Ursula von der Leyen, qui s'exprimera alternativement en anglais, allemand et français, devrait également aborder la "transition verte" de l'UE, le plan de relance économique et la défense de l'Etat de droit, sans toutefois forcément mentionner la Hongrie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... een-220914

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