Politique Allemande de l' énergie.

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par GillesH38 » 27 avr. 2022, 14:56

Jeuf a écrit :
27 avr. 2022, 10:01
GillesH38 a écrit :
27 avr. 2022, 09:33
un exemple concret de ce que je dis : aucune soi-disant "alternative" aux fossiles n'est compétitive, si elle devait être construite sans fossiles.

Donc si ce n'est pas compétitif, on ferait mieux de ne pas en faire, et épuiser le stock de fossiles sans rien chercher d'autre?
bah si ça reste intéressant d'en faire pour économiser les fossiles et les faire durer plus longtemps. Ca peut ralentir la décroissance, mais pas produire de nouvelle croissance.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par energy_isere » 06 mai 2022, 20:17

suite de ce post du 15 avril 2022 : viewtopic.php?p=2341481#p2341481
L’Allemagne signe avec Hoegh LNG pour deux méthaniers regazéifieurs

Publié le 06/05/2022 lemarin

Dans la course européenne aux méthaniers regazéifieurs pour se passer au plus vite du gaz russe, l’Allemagne vire en tête avec deux contrats d’affrètements signés avec Hoegh LNG et Dynagas pour un total désormais de quatre FSRU.

Image

Un FSRU recevant à couple la cargaison d’un méthanier classique : c’est ce schéma qui doit s’appliquer en Allemagne dès l’hiver 2022-2023, à Wilhelmshaven. (Photo : Hoegh LNG)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... azeifieurs

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 08 mai 2022, 09:11

C'est Uniper qui sera le constructeur et l'opérateur du futur terminal LNG de Wilhelmshaven. Investissement de environ $68.5 million
Uniper To Build First German LNG Terminal

by Bojan Lepic|Rigzone Staff|Thursday, May 05, 2022

The German authorities and Uniper have agreed to begin the construction of the first terminal for liquefied natural gas (LNG) in the country.

The decision was announced at a press conference attended by Federal Minister Robert Habeck and the Lower Saxony Ministers Olaf Lies and Bernd Althusmann. They stated that Uniper, as builder and operator of the terminal, will invest around $68.5 million.
....................
https://www.rigzone.com/news/uniper_to_ ... 5-article/

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 10 mai 2022, 23:21

En Allemagne, la raffinerie de Schwedt affirme son besoin de pétrole russe

AFP le 10 mai 2022

"Nous avons besoin du pétrole russe !". A la raffinerie de Schwedt, aux confins orientaux de l'Allemagne, les ouvriers sont très inquiets de la perspective d'un arrêt des importations de brut de ce pays, qui menace leurs emplois.

Ils ont exprimé leurs vives craintes lundi lors d'une visite du ministre de l'Economie et vice-chancelier, Robert Habeck, poids lourd du gouvernement.

"Nous avons nos maisons, nos familles. S'il (le ministre) veut arrêter (la raffinerie), alors toute la zone ici va mourir", s'emporte auprès de l'AFP Thorsten Scheer, un employé de l'usine PCK de cette petite ville frontalière de la Pologne.

"Nous avons besoin du pétrole russe!", ajoute ce sexagénaire dans la foule des ouvriers en combinaisons vertes et orange réunis à l'occasion de la venue de M. Habeck.

Devant les stands de saucisses grillées servies pour l'occasion, un autre salarié qui a requis l'anonymat va plus loin, assurant que selon lui, un embargo sur les énergies russes ne fera pas taire les armes en Ukraine.

"Poutine enverra son pétrole ailleurs. Le pétrole est précieux. C'est là le problème. Cela ne mettra pas fin à la guerre", dit cet employé de 48 ans.

« Nos emplois sont en jeu »

"La situation est stressante pour tout le monde. Nos emplois sont en jeu", martèle-t-il, résumant le sentiment des 1.200 salariés de cet ancien combinat est-allemand alimenté en pétrole russe depuis les années 1960.

L'usine de Schwedt, à une centaine de kilomètres de Berlin, fournit environ 90% du carburant et du combustible consommés dans la capitale et sa région, y compris le kérosène de l'aéroport international.

Mais depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, l'inquiétude est de mise.

Car si l'Allemagne refuse un embargo immédiat sur l'ensemble des énergies russes, notamment le gaz, elle veut s'en libérer progressivement et quasiment stopper ses achats de pétrole russe d'ici la fin de l'année.

La première économie européenne a déjà fortement réduit sa dépendance envers les importations de pétrole russe, descendue ces dernières semaines à 12%, contre 35% auparavant.

Or ce pétrole est la raison d'être de la raffinerie de Schwedt où débouche une branche du plus long oléoduc du monde baptisé "Droujba" ("amitié" en russe), qui part du sud-est de la Russie.

Le géant pétrolier russe Rosneft, contrôlé par le Kremlin, est en outre actionnaire majoritaire du site.

Intérêts américains

Certains ouvriers accusent Berlin de servir les intérêts américains dans cette bataille autour des énergies. "Oui, la guerre, c'est n'importe quoi ! C'est parfaitement clair pour nous", lance un employé à ses collègues. "Mais pourquoi devrions-nous soudainement interdire un partenaire commercial qui nous a livré de manière fiable pendant des décennies ?", s'interroge-t-il. "Nous recevons une matière première et nous la transformons. Si cette matière première est interrompue par souci de correction politique, ce n'est pas correct à mes yeux", proteste-t-il.

En cette fin de journée chaude et printanière, Robert Habeck tente de rassurer les employés massés sur le site de l'usine. En bras de chemise noire, l'écologiste, réputé pour ses talents d'orateur, a grimpé sur une table installée près de la cantine des ouvriers.

"Depuis le début, il a toujours été question de préserver autant que possible ce site PCK", affirme-t-il, tout en se disant "pleinement conscient" que les décisions politiques prises à Berlin ont suscité "une grande incertitude" à Schwedt.

"Des temps difficiles" sont de nouveau à prévoir dans cette raffinerie qui a survécu à la réunification allemande moyennant une sévère et douloureuse restructuration, prévient-il aussi, reconnaissant que la situation n'est "pas bonne".

"J'aimerais que vous ne me considériez pas seulement comme votre ennemi", lance-t-il encore aux salariés. "Mais aussi comme quelqu'un qui essaie vraiment de sauver et de maintenir ce site en vie et de le conduire vers l'avenir".

Et d'énoncer les conditions pour que le site soit sauvé : des livraisons de pétrole en provenance d'autres pays via le port proche de Rostock, une aide financière du gouvernement et une nouvelle structure de contrôle de l'usine pour écarter le russe Rosneft.
https://www.connaissancedesenergies.org ... sse-220510

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par Léger » 28 mai 2022, 14:44

Sud-Radio avec Fabien Bouglé.
Quand on pense que l'européiste maladif Macron, déchiré (vraiment?) entre les intérêts français et son désir non moins maladif de vendre la France à l' "Europe", c'est à dire à l'Allemagne (1), ce poids lourd "européen" atlantiste et centre de gravité de l'UE ce paillasson des USA, il risque, malgré sa décision de développer des centrales nucléaires de moyenne puissance (il aurait enfin écouté Jean-Marc Jancovici ?!) de pencher ou trancher pour des intérêts non français. C'est là sa feuille de route depuis qu'il a été intronisé dans ce but par les principaux réseaux mondialistes.
À écouter attentivement Fabien Bouglé. Je résume au maximum, le ver allemand-européen s'est installé dans le fruit français soumis depuis des décennies au ressac de la mondialisation dont le centre de gravité se trouve être les États-Unis relayés par l'Allemagne en "Europe"... Mais à présent, l'Allemagne paraît piteuse avec la guerre ukrainienne ... L'époque actuelle est chargée des plus grandes incertitudes.

(1) cet hurluberlu inculte offrit en grandes pompes en Bourgogne la Légion d'honneur à Madame Merkel sur le départ. Peut-on trouver pire confusion et désordre dans la tête d'un "président", il est vrai parachuté par les fortunes mondialistes auxquelles il semble obéir en tout point...

Voir :
https://www.youtube.com/watch?v=d-rje3c8J8o

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par alain2908 » 29 mai 2022, 19:23

léger,
Si vous voulez nous convaincre que vous vous abreuvez à une multitudes de sources d'information afin de vous faire l'opinion la plus pure qu'il soit, il va falloir qu'on puisse voir cette diversité dans vos citations.
car entre sud radio et le courrier des strateges, on baigne quand même fond dans le complotisme et la mouvance d'extrème droite.

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 11 juin 2022, 00:38

Le gouvernement allemand appelle à la mobilisation nationale pour réaliser des économies d'énergie

AFP le 10 juin 2022

Le gouvernement allemand a appelé vendredi à la mobilisation nationale pour réaliser des économies d'énergie, enrôlant organisations syndicales et patronales dans une campagne destinée à réduire la consommation pour faire face à la hausse des prix et lutter contre le réchauffement climatique.

"Celui qui économise de l'énergie aide l'Allemagne à devenir moins dépendante des importations russes et apporte sa pierre à l'édifice pour le climat", a affirmé le ministre de l'Économie et du Climat Robert Habeck, en présentant cette initiative.

Concrètement, une campagne d'affichage, destinée à la fois aux "industriels, PME et aux particuliers", sera mise en place pour promouvoir certaines pratiques, comme "baisser la climatisation", "prendre le bus" ou acheter une "pomme de douche à économie d'énergie".

Baptisée "80 millions ensemble pour économiser de l'énergie" -référence au nombre d'habitants du pays-, la campagne prévoit un site internet dédié et une "hotline" téléphonique dispensant des conseils pour réduire sa consommation.

Cette opération survient alors que le prix de l'énergie atteint des records dans la première économie européenne, avec une hausse de 38,3% en mai, alimentée par la guerre en Ukraine.

L'Allemagne est particulièrement touchée, car le pays est très dépendant des hydrocarbures russes. Avant la guerre, il achetait 55% de son gaz à Moscou, une part ramenée depuis le début de l'année à 35%.

"Ne serait-ce que pour cette raison (la hausse des prix NDLR), il est urgent d'économiser l'énergie", a martelé M. Habeck.

D'autant que la situation pourrait s'aggraver dans les prochains mois : "Un automne et un hiver difficiles nous attendent", a-t-il prévenu.

Berlin met également en avant la lutte "contre le réchauffement climatique", et les "objectif en matière de réduction des gaz à effets de serre" qui pourraient être atteints grâce à des économies d'énergies.

La campagne est menée en collaboration avec les grandes organisations syndicales et patronales, qui porteront le message du gouvernement auprès de leur public.

Le ministère de l'Économie compte aussi donner l'exemple, s'engageant, entre autre, à ne déclencher la climatisation qu'au-delà d'une température ambiante de "26 degrés", contre 22 actuellement, et à baisser le chauffage dans ses locaux en hiver.

Agir sur la demande en énergie permettrait en effet de réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique de 40 à 70% d'ici à 2050, selon le dernier rapport des experts climat de l'ONU (Giec), publié en avril.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gie-220610

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Message par energy_isere » 15 juin 2022, 08:12

En Allemagne, course contre la montre pour stocker du gaz avant l'hiver

AFP•15/06/2022

C'est à l'abri des regards que l'Allemagne met les bouchées doubles pour faire ses réserves de gaz avant l'hiver, une course qui se joue notamment dans la campagne bavaroise, à 1.600 mètres sous terre, dans une des plus grandes installations de stockage du pays.

Au milieu de terres agricoles vallonnées près de la rivière Inn, l'ancien gisement de gaz naturel de Bierwang sert aujourd'hui de réservoir opéré par l'énergéticien allemand Uniper.

Sa capacité de plus de 800 millions de mètres cubes de gaz suffirait à alimenter la ville de Munich pour huit mois.

Entre deux hivers, le site de Bierwang, comme tous les autres réservoirs allemands, doit reconstituer ses stocks.

Cette année, l'enjeu est encore plus crucial : avec la guerre menée par la Russie en Ukraine, Moscou peut à tout moment décider de couper ou de réduire ses approvisionnements de gaz vers l'Allemagne.

Mardi, le groupe russe Gazprom a annoncé baisser de plus de 40% sa capacité quotidienne de livraison vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream, invoquant un problème technique.

"La sécurité de l'approvisionnement au cours de l'hiver prochain dépendra de deux facteurs : le degré de remplissage des installations de stockage et la quantité de gaz frais qui arrive de manière continue", explique Sebastian Herold, professeur d'économie de l'énergie à l'Université des sciences appliquées de Darmstadt (centre).

- Comprimé dans la roche -

C'est dans ce contexte tendu que Berlin a adopté en urgence une loi imposant que les réservoirs du pays soient remplis à 90% d'ici novembre.

L'ensemble des sites de stockage d'Allemagne ont une capacité équivalente à 25% de la consommation nationale de gaz naturel. En cas de problème, ils sont utilisés en complément des flux livrés par les gazoducs.

"Dans les deux cas (réservoirs et gazoducs, ndlr), les livraisons russes jouent un rôle clé ", rappelle Sebastian Herold, puisque l'Allemagne, malgré la guerre en Ukraine, continue d'acheter massivement du gaz à la Russie.

Le pays tente cependant de réduire sa dépendance, avec une part des importations de gaz russe passée de 55 à 35% ces derniers mois.

A Bierwang, un entrelacement de tuyaux reliés à des bâtisses où vrombissent de grosses turbines permet que le gaz soit comprimé avant d'être injecté dans la roche poreuse, sur une surface souterraine comparable à un tiers de la ville de Paris.

Ce procédé de stockage avance moins vite que celui consistant à injecter le gaz dans d'immenses cavités naturelles creusées dans des couches de sel et qui est plus répandu au nord du pays.

Mais "nous sommes sur la bonne voie pour, espérons-le, assurer la sécurité de l'approvisionnement en gaz cet hiver", assure Doug Waters, directeur général de l'activité stockage chez Uniper, qui exploite neuf réservoirs en Allemagne.

- Gazprom exproprié -

Le taux de remplissage des installations allemandes était mardi de 55%. C'est "mieux que les années précédentes, mais toujours pas suffisant", selon le patron de l'Agence fédérale des réseaux Klaus Müller.

Première puissance économique de l'UE, vouée à débrancher ses dernières centrales nucléaires en fin d'année, l'Allemagne reste assoiffée de gaz, avec plus d'un tiers de sa consommation annuelle utilisée par l'industrie.

Ce sont des négociants ou fournisseurs de gaz qui réservent des capacités de stockage à Bierwang, et sur d'autres sites, pour assurer les livraisons plus tard à leurs clients, entreprises et autres régies municipales.

Dans l'immédiat, "les prix de gros sont tels que nos clients ont une bonne incitation à remplir les installations", estime Michael Schmöltzer, directeur chez Uniper en Autriche.

La situation est cependant plus incertaine pour l'immense réservoir de Rehden, en Basse-Saxe (nord), détenu jusqu'au printemps par l'énergéticien russe Gazprom. Berlin soupçonne le groupe d'avoir délibérément maintenu le stockage à un faible niveau pendant l'été précédant l'invasion de l'Ukraine, y voyant un moyen de pression sur l'Allemagne.

En avril, le gouvernement allemand a pris le contrôle de ce site et d'autres infrastructures stratégiques détenues par Gazprom en Allemagne.

Mardi, Berlin annoncé un plan de sauvetage de plusieurs milliards d'euros pour éviter la faillite à l'ex-filiale de Gazprom et ne pas mettre en danger la sécurité énergétique du pays.

D'une capacité de 4 milliards de m3, le réservoir de Rehden, le plus grand d'Europe, n'est rempli pour l'instant qu'à 7,95%.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4d07a586ab

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Message par energy_isere » 19 juin 2022, 11:25

Gaz russe : l'Allemagne prend des mesures d'urgence pour sécuriser son approvisionnement

AFP le 19 juin 2022

L'Allemagne va prendre des mesures d'urgence pour sécuriser son approvisionnement face aux baisses récentes de livraison de gaz russe, impliquant notamment un recours accru au charbon, a indiqué le gouvernement dimanche.

"Pour réduire la consommation de gaz, il faut utiliser moins de gaz pour produire de l'électricité. A la place, les centrales à charbon devront être davantage utilisées", a déclaré le ministère de l'Economie dans un communiqué.

Le gouvernement réagit aux annonces, cette semaine, de plusieurs baisses de livraison de gaz, par le russe Gazprom, via Nord Stream, sur fond de bras de fer entre pays occidentaux et Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Cette décision est un revirement pour ce gouvernement de coalition, faisant la part belle aux Verts, et qui a promis de sortir du charbon d'ici à 2030.

"C'est amer, mais c'est indispensable pour réduire la consommation de gaz", a réagi le ministre écologiste de l'Economie Robert Habeck, dans un communiqué.

Le paquet de mesures annoncé dimanche prévoit également un système "d'enchère" pour la vente de gaz aux industriels, permettant, selon Berlin, de faire baisser la consommation du puissant secteur manufacturier allemand.

De nouveaux crédits de la banque publique KfW devraient par ailleurs être réservés afin d'assurer le remplissage des rerservoirs de gaz du pays, actuellement à 56%.

"La sécurité de l'approvisionnement est garantie", mais "la situation est sérieuse", a résumé M.Habeck.

Gazprom a baissé cette semaine les livraisons via Nord Stream de 40%, puis de 33%, arguant d'un problème technique.

Mais pour le gouvernement allemand, il s'agit d'une "décision politique", destinée à peser dans le bras de fer entre Moscou et les pays occidentaux sur la guerre en Ukraine.

Malgré le conflit, l'Allemagne continue d'importer près de 35% de son gaz depuis la Russie. Cette proportion était de 55% avant février.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ent-220619

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 01 juil. 2022, 00:17

Gaz russe : Uniper appelle l'Etat allemand à l'aide

AFP•30/06/2022

Le groupe d'énergie allemand Uniper, en grandes difficultés après les baisses de livraisons de gaz vers l'Europe décidées par Moscou, a annoncé mercredi avoir entamé des discussions pour bénéficier d'un plan de sauvetage gouvernemental.

"Uniper a entamé des discussions avec le gouvernement allemand sur d'éventuelles mesures de stabilisation", a indiqué l'entreprise dans un communiqué publié mercredi soir.

"Les affaires se sont sensiblement détériorées en raison (...) de la forte réduction des livraisons de gaz en provenance de Russie", a justifié Klaus-Dieter Maubach, le PDG du groupe, dans une déclaration transmise à l'AFP jeudi.

Plusieurs options sont sur la table, comme des "garanties" publiques sur des prêts, des "prises de participation de l'Etat" ou encore des "crédits" directs de la banque publique KfW, indique le groupe.

Le groupe a par ailleurs retiré ses prévisions de bénéfices pour l'année en cours, refusant de "donner de nouvelles perspectives".

Après cette annonce, le titre du groupe sur l'indice Mdax de la Bourse de Francfort s'effondrait, perdant 14,92% à 14,08 euros. Depuis le début de l'année, le titre a perdu environ 66% de sa valeur.

-40% des volumes promis-

Uniper est le plus gros importateur de gaz en Allemagne, et l'un des plus importants sur le marché européen.

Il souffre de la récente baisse de 60% des livraisons de gaz via Nord Stream vers l'Allemagne du groupe russe Gazprom, qui argue d'un problème technique.

Uniper ne reçoit actuellement de Gazprom "que 40 % des volumes de gaz promis par contrat", a confirmé mercredi l'entreprise.

Pour "garantir la sécurité de l'approvisionnement de ses clients", Uniper affirme se "procurer actuellement des volumes de (gaz de) substitution à des prix nettement plus élevés" qu'à l'ordinaire.

Or, le groupe affirme "ne pas pouvoir encore répercuter ces coûts supplémentaires", et donc souffrir de "charges financières importantes".

D'autant que "la durée et la portée des restrictions de l'approvisionnement en gaz russe" a rendu les perspectives financières de la société "incertaines", nécessitant le soutien de l'Etat, souligne Uniper.

Berlin a lancé en avril un programme de prêts et garanties publiques de plus de 100 milliards d'euros, destiné à aider les entreprises souffrant des effets de la guerre en Ukraine.

La première entreprise à en bénéficier a été l'ex-filiale allemande de Gazprom, Gazprom Germania, qui va bénéficier d'une ligne de crédit de 9 à 10 milliards d'euros.

Cette société, menacée de faillite, mais essentielle pour l'approvisionnement de l'Allemagne, a été nationalisée par Berlin début avril, et rebaptisée "Securing Energy for Europe".

Le pays dépendait début juin à 35% du gaz russe pour ses importations, contre 55% avant la guerre en Ukraine.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e6161ef3c2

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 05 juil. 2022, 09:51

Berlin préparerait un énorme plan de sauvetage pour Uniper
Boursier.com - 5 juil. 2022
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... 3f469ad432

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 06 juil. 2022, 00:36

Les renouvelables ont fourni 49% de l'électricité en Allemagne au premier semestre 2022

REUTERS•05/07/2022

Les énergies renouvelables ont fourni 49% de la consommation d'électricité en Allemagne au premier semestre 2022, soit une hausse de six points de pourcentage par rapport à l'année précédente, grâce à des conditions météorologiques favorables, ont dit mardi les organisations du secteur.

Cette augmentation s'explique par un plus grand rayonnement solaire et des vents plus forts, ont précisé la Fédération allemande des industries de l'énergie et de l'eau (BDEW) et le Centre de recherche sur l'énergie solaire et l'hydrogène (ZSW) dans un communiqué.

Ces chiffres préliminaires ont été calculés conformément aux exigences de l'Union européenne, qui calcule la part de marché des différentes sources d'électricité à partir de leur utilisation et non leur production, une base également adoptée par Berlin pour définir ses objectifs climatiques, ont-ils précisé.

La part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique allemande avait atteint 50,2 % au premier semestre 2020.

La consommation énergétique globale de l'Allemagne a diminué de 0,8% pour atteindre 281 milliards de kilowattheures (kWh) au cours des six premiers mois de 2022.

La production nationale d'électricité a augmenté de 1,7% pour atteindre 298 milliards de kWh sur la même période, consolidant le statut d'exportateur net d'électricité de l'Allemagne.

La production d'énergie renouvelable, qui comprend les énergies éolienne, solaire, hydraulique et géothermique ainsi que la biomasse et les déchets, s'est élevée à 139 milliards de kWh, soit une hausse de 13,5% par rapport à l'année précédente.

L'énergie éolienne terrestre a contribué à hauteur de 59 milliards de kWh (+23%), l'énergie photovoltaïque de 33 milliards (+17,3%), la biomasse de 24 milliards (+3,7%) et l'énergie éolienne en mer de 12 milliards (+5%).

La production d'électricité conventionnelle à partir de combustible nucléaire, de charbon et de gaz a atteint 159 milliards de kWh au cours des six mois, soit 6,7% de moins qu'au cours de la même période de 2021.

L'Allemagne a réduit l'an dernier ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 39% par rapport à 1990, et le pays vise une réduction de 65% d'ici 2030.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e80fce0eb0

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 08 juil. 2022, 09:01

Gaz : un arrêt total des livraisons de Nord Stream pour maintenance, des sueurs froides en Allemagne

AFP le 08 juill. 2022

L'eau chaude de la douche, la température des bureaux et pourquoi pas l'éclairage des feux de circulation. L'Allemagne craint la pénurie de gaz et le pays, des municipalités aux grandes entreprises, se prépare à toutes les restrictions.

Le gouvernement est sur le qui vive à l'approche d'une échéance cruciale : l'arrêt total à partir de lundi du gazoduc Nord Stream en raison d'une maintenance de routine. La pause doit durer dix jours mais l'Allemagne craint que la Russie stoppe pour de bon les livraisons via ce pipeline qui fournit une part essentiel de son approvisionnement.

"Aucun scénario ne peut être exclu", a prévenu le ministre de l'Économie Robert Habeck selon lequel Moscou utilise "l'arme du gaz" contre l'Europe pour tenter de saper le soutien à l'Ukraine.

Face aux messages alarmistes, le secteur industriel, les collectivités et administrations cherchent tous les moyens de réduire leur consommation énergétique. "Il est possible que nous introduisions à nouveau plus de télétravail pour une durée limitée, comme lors de la pandémie. Mais cette fois-ci pour économiser de l'énergie dans l'intérêt national", a expliqué dans la presse Carsten Knobel, le patron du groupe Henkel, l'un des poids-lourds de la bourse de Francfort.

Le spécialiste des lessives et adhésifs n'est pas le seul à s'inquiéter. L'industrie chimique est particulièrement vulnérable, car dépendant fortement du gaz. L'organisation du secteur VCI dit se préparer "au scénario du pire". Le géant BASF, dont le site de Ludwigshafen (ouest) est une véritable ville dans la ville, réfléchit à mettre une partie des salariés en chômage partiel, en cas d'arrêt des livraisons de gaz russe qui font tourner ses turbines. Le producteur d'arôme Symrise va relancer un four à pétrole dans son usine de Holzminden (centre).

« Un mois ou deux »

Moscou, arguant d'un problème technique, a déjà réduit ces dernières semaines de 60% les livraisons de gaz via Nord Stream, une décision dénoncée comme "politique" par Berlin.

Les réserves de gaz se remplissent donc difficilement. À ce rythme, "nous courons à la pénurie de gaz", a prévenu M. Habeck. Il fait la Une des journaux en vantant les mérites de ses proches douches plus courtes et plus froides. "Si nous ne recevons plus de gaz russe (...) les quantités actuellement stockées ne suffiront que pour un ou deux mois", alerte Klaus Müller le président de l'Agence fédérale des réseaux.

D'où l'appel à prendre les devants car les consommateurs "seront choqués lorsqu'ils recevront un courrier de leur fournisseur d'énergie" avec un "triplement" de la facture à la clé, selon le responsable.

Le vénérable Bundestag, où siègent les députés, a adopté jeudi un plan d'économie : plus de chauffage au-dessus de 20 degrés l'hiver et plus d'eau chaude dans les bureaux individuels. De nombreuses villes ont déjà diminué la température de l'eau des piscines ou l'éclairage urbain. La municipalité d'Augsbourg, en Bavière, envisage même d'arrêter certains feux de circulation.

Une coopérative immobilière près de Dresde, en Saxe (est), a décidé de couper l'eau chaude la nuit dans ses 600 logements, provoquant une polémique nationale. Jeudi, c'est le premier groupe immobilier allemand, Vonovia, qui annoncé son intention de limiter à 17 degrés la température du chauffage central la nuit dans son parc de 350 000 logements.

L'Allemagne dépendait début juin à 35% du gaz russe pour ses importations, contre 55% avant la guerre en Ukraine. Le chauffage des foyers est toujours assuré à plus de 50% avec du gaz.

Récession

Ces mesures suffiront-elles à passer l'hiver ? Berlin prévoit un recours accru au charbon et achète des milliards d'euros de gaz naturel liquéfié auprès d'autres producteurs, comme le Qatar, ou les États-Unis.

Mais si les livraisons de gaz russe diminue encore, l'Allemagne devra faire des "choix de société très difficiles", a prévenu le ministre de l'Économie.

Le pays n'évitera pas une récession, avec une chute estimée de 6,5% du PIB entre 2022 et 2023, selon les principaux instituts économiques. Avec des conséquences en chaîne pour l'économie européenne : BASF produit par exemple des substances chimiques indispensables aux secteurs pharmaceutique, alimentaire, automobile.

Secousse symbolique du séisme qui menace : la flambée des prix de l'énergie a provoqué en juin le premier déficit commercial mensuel du pays depuis des années.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gne-220708

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par kercoz » 08 juil. 2022, 10:11

C'est le moment d'acheter des actions de fabricants de grille pains.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 10 juil. 2022, 00:22

Début officiel du chantier de terminal LNG de Wilhelmshaven. Le chantier sera accéléré pour étre prét le plus rapidement possible.
Construction of Wilhelmshaven LNG terminal can start quickly

édité le 04/07/2022

Construction of Wilhelmshaven LNG terminal can start quickly
- State Trade Supervisory Authority Oldenburg says "yes" to early start for rapid realization of Germany's first terminal for liquefied natural gas (LNG) in winter 2022/23
- Wilhelmshaven deepwater site offers optimum conditions for floating storage and regasification unit (FSRU)
- Project can handle almost one tenth of Germany's gas requirements

The construction work for Germany's first LNG terminal and for the onshore and seaward port infrastructure can begin now that the - State Trade Supervisory Authority Oldenburg has given its approval for an early start. The official start of construction of the FSRU-based LNG terninal is July 4, 2022. Up to 7.5 billion cubic meters of natural gas per year are to be handled via this terminal as quickly as possible. This is about 8.5 percent of Germany's current gas demand per year. The German Federal Ministry for Economic Affairs and Climate Protection and Uniper are aiming for commissioning in winter 2022/2023.

"We are very pleased that things are now visibly getting underway," says Lower Saxony's Minister for the Environment, Energy, Building and Climate Protection Olaf Lies. "We need a replacement for Russian gas as quickly as possible, and we in the north are prepared to take responsibility for this. Every cubic meter we save will help us get through the next winter, and every cubic meter we import to Germany via alternative routes in the future will help us free ourselves more quickly from Russia's grip. Here in Wilhelmshaven, we are currently demonstrating what the new German speed means: we are planning, approving and building at eight times the normal speed. With such complex projects, this is only possible if everyone pulls in the same direction. Our thanks must therefore go in particular to the employees of the approval authorities. They have been working under high pressure day and night for many weeks on this important building block for more independence and freedom of our energy supply."

..............

The first landing terminal for LNG in Germany will be built in Wilhelmshaven at the Voslapper Groden transhipment facility. Uniper will build and operate the terminal at the request of the Federal Republic of Germany. Uniper's goal is independence from individual energy sources and a sustainable energy future.

In a second project step, a permanent and expanded port solution for the FSRU is to be realized in parallel to the existing UVG. Here, it is planned to create additional unloading and handling facilities for green gases, e.g. ammonia, in order to be able to utilize the full potential of this new infrastructure project in Wilhelmshaven ("Green Wilhelmshaven").

The Wilhelmshaven site offers ideal conditions from both a maritime and logistical perspective. LNG tankers of all sizes will be able to call at the facility regardless of the tides and in line with the highest international safety standards. All that is required for the connection to the existing natural gas pipeline network is a gas pipeline around 30 kilometers long, the realization of which has already been started by OGE.
https://www.euro-petrole.com/constructi ... -n-i-24128

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