Une analyse qui semble très intéressante, même si elle semble très américaine et américano-centrée par certains côtés.
Extraits de l'article de Le Temps à propos de ce bouquin : http://www.letemps.ch/template/economie ... &quickbar=
Dans un ouvrage commun, Zoom*, les deux auteurs se demandent comment l'industrie automobile parviendra à sortir de sa dépendance au pétrole qui la conduit dans une impasse écologique planétaire que seuls les sots nient encore. Ils s'interrogent sur l'aveuglement suicidaire des constructeurs américains et esquissent à grands traits la transition qui s'opère du moteur à essence vers les biocarburants, la voiture hybride-électrique et finalement l'hydrogène. Ils décrivent enfin une industrie pétrolière américaine qui a pris en otage tout un pays par son obstination à refuser toute mesure permettant de réduire la consommation d'énergie.
Dans cette enquête remarquable - qui ne s'étend malheureusement pas à l'Europe -, il n'y a aucun jugement moral, aucun discours grandiloquent sur l'écologie, mais d'abord des faits, tenaces. Et,au final, un espoir: si la planète adopte des instruments de marché, notamment une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre, la science et l'innovation technique offriront un éventail de solutions viables pour «dé-carboner» l'énergie et assurer l'essor des sources renouvelables.
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les experts examinent les raisons du naufrage de l'industrie automobile américaine, des erreurs qu'elle commet en s'opposant à toute norme technique sur la consommation des véhicules, en développant une flotte de gros 4x4 contre l'avis même de ses meilleurs ingénieurs qui pressentent que ces voies sont sans issue et dangereuses. Rien n'y fait, GM, Ford et autre Chrysler refusent d'étudier toute autre hypothèse que celle du moteur à essence et renoncent même à explorer les progrès réalisés dans les moteurs diesel. Chez ces gens-là, l'idée de pénurie ou de sobriété est absente du vocabulaire, et les rares dirigeants qui tentent de lancer des recherches sérieuses sur les biocarburants, le moteur hybride ou électrique ont été broyés.
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Les pétroliers commettent des erreurs comparables: ils négligent la R & D, privilégient les rachats d'actions à l'investissement au moment même où se précise le retournement des prix du pétrole. Aveuglés comme les constructeurs automobiles par des profits record, ils vendent même leur technologie d'exploration qu'ils rachèteront ensuite à prix d'or! Mais si Detroit a des chances de se relever, les grands groupes pétroliers américains voient se refermer sur eux un piège diabolique et peut-être mortel: leurs réserves s'épuisent, les coûts d'accès aux nouveaux gisements explosent, et ils font l'objet d'un chantage politico-financier par des nouveaux pays producteurs qui nationalisent l'exploitation des puits de pétrole. Contrairement à des groupes comme Shell ou BP, ils n'ont pas de stratégie pour l'«après-pétrole».
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D'abord incrédule, l'industrie découvre l'immense chantier lucratif qui s'ouvre pour guérir la planète de son addiction aux énergies fossiles. Les utopistes d'hier sont devenus les réalistes d'un monde de plus en plus vert.