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sanjuroo
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Message par sanjuroo » 27 avr. 2005, 22:24

Merci de rendre à Elisabeth Kübler-Ross ce qui lui appartient : c'est cette infirmière qui a la première fois mis en avant les cinq phases du deuil (et non de l'agonie) :

Première phase. Tout commence par le choc, un coup de barre de fer sur la tête : tu vas perdre un oeil. Réaction automatique : non ! Puis le Refus, blocage. Vous niez: ce médecin est fou! vite allons en voir un autre ! Docteur, je ne vais pas perdre mon oeil, dites ?

Seconde phase : malheureusement si, répond le second médecin, et il faut même le retirer en vitesse. Alors monte une énorme bouffée d'adrénaline, qu'il faut absolument - c'est vital - laisser se répandre et faire son oeuvre. Elle vous rend fou de colère.
Elisabeth assiste à des explosions impressionnantes. Le patient (ou, par procuration, un de ses parents) cherche un coupable. C'est la grand-mère, ou la tante, ou la nurse, à qui l'on avait confié l'enfant. C'est le premier médecin, qui « n'avait qu'à réagir plus vite ». C'est lui le fautif ! Ou c'est Dieu, ce sadique ! Elisabeth voit des familles au complet entrer en transe. Sa présence n'y est pas pour rien. Curieusement, son regard calme, son invitante disponibilité les aide à se mettre en colère.

Troisième phase : La phase du marchandage : mon Dieu ! Mais un oeil, c'est mieux que rien. Docteur, je vais le garder, celui-ci, n'est-ce pas ?
Parfois le marchandage dure des mois. Mais un jour tombe le verdict: rien à faire, le petit sera aveugle. Alors,

Quatrième phase : les bras tombent. Tous les muscles se relâchent. Un mutisme s'empare des faces. La dépression abat ses voiles de plomb. Elisabeth n'a pratiquement plus rien à dire aux gens. Elle les fait entrer dans la salle d'attente ou les raccompagne à la porte en silence. Ils sont anéantis.

Enfin peut se produire le miracle de la cinquième phase : le miracle de l'aveugle. Pour ceux qui ont des yeux, la sérénité de l'aveugle a quelque chose d'incompréhensible. Des mois plus tard, les gens reviennent, définitivement aveugles, ou accompagnant leur enfant aveugle. Et une incroyable tranquillité s'est installée. L'atmosphère reste mélancolique, mais belle, comme un paysage sous la pluie quand l'air est clair. Lorsque les clients de Zehnder en arrivent là, Elisabeth découvre qu'elle reçoit davantage d'eux qu'elle ne leur donne. Elle n'en revient pas. De quel velours est tapissée leur nuit ?

D’où découlent trois points d’interrogation ;

Qu'est-ce que la joie ?

qu'est-ce que l'espoir ?

qu'est-ce que la compassion ?

Élisabeth Kübler-Ross insistait sur le poids du deuil et son universalité - toutes socio-cultures confondues -, le présentant comme facteur d'influence avéré de la maladie, voire de la mort - qu'elle ne souhaitait, au passage, plus tabou mais simple « étape naturelle de la vie ». Elle s'est appuyée en cela sur divers points de vue sur la mort (vision indienne d'Alaska, juive, hindoue, bouddhiste...) reconnaisant en l'acte de mourir une « dernière étape de la croissance » - généralisable en fait à tout jalon de la vie (nouvel emploi, retraite, déménagement, divorce...). L'étude et la connaissance de la mort restent, pour elle, très instructives en dépit des apparences, susceptibles d'enrichir la vie en lui donnant un sens qui aide à mieux vivre. Comment ?
Par la reconnaissance et l'expérience de ses cinq phases caractéristiques, qu'elle a observées chez les mourants et qui n'ont pas nécessairement le même ordre : la dénégation (choc, suivi d'une solitude, d'un conflit interne, d'une culpabilité, d'un non-sens), la colère (émotion), le marchandage (avec prise de conscience graduelle des conséquences réelles), la dépression préparatoire (mouvement vers l'augmentation de la conscience de soi et des contacts avec autrui), puis l'acceptation (augmentation de l'autonomie) [3] . Élisabeth Kübler-Ross mentionne aussi l'impact des émotions (peur, colère, chagrin, jalousie, amour) sur la qualité de vie - et donc la santé - suggérant de ne pas « tricher » avec, au risque d'y perdre en « santé » : « Ne pas tricher avec ses affects, mais les assumer sans réserve, voilà qui demande un travail considérable sur soi-même. En retour, on y gagne le plus souvent une espérance de vie accrue, comme cela se vérifie d'une manière frappante dans l'exemple de Betty...

Trouvé à l'adresse : http://www.barbier-rd.nom.fr/journal/ar ... le=278#nb4

Sinon, tapez son nom sur un moteur de recherche...


Le lien avec la déplétion n'a pas l'air évident de premier abord et pourtant : quand on lit : la mort est "la dernière étape de la croissance".... ça laisse songeur non ?

Geispe
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Message par Geispe » 28 avr. 2005, 09:29

<<<Merci de rendre à Elisabeth Kübler-Ross ce qui lui appartient

mouais... vaut mieux. Elle a une façon très étudiée et très intellectuelle d'approcher l'idée de la mort - elle se complique la vie :-))

pierre/geispe

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lingane
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Message par lingane » 06 mai 2005, 19:29

sous une allure faussement sage, cette kubler-ross bne me semble pas très sérieuse


chercher des explications chez les indiens d'alaska, les juifs, les hindous, les bouddhistes, no problem
mais négliger la religion qui baigne sa propre culture, bon...ça sent l'occidentale complexée, tout ça.

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