par Jeuf » 09 oct. 2022, 12:17
Bon, enfin quelques infos.
Michel Yakovleff, ancien vice-chef d’État-major du Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (OTAN), souligne sur BFMTV que les militaires chargés d'exécuter le lancement nucléaire pourraient de leur côté s'opposer à une telle décision, il s'agit de "centaines des gens, des centaines des gens dont certains, sont critiques au système".
Selon lui, ce qui retient Poutine "c’est la crainte de la désobéissance, c’est ce que j’appelle le test ultime de loyauté. Il craint qu’en donnant cet ordre tellement extrême où tout le monde sera tétanisé - en se disant 'non mais là on change de monde et moi aussi j’ai une famille et je voudrais qu’on évite la troisième extinction' - quelques gars disent 'ah non là, j’arrête'", déclare Michel Yakovleff.
· Poutine va-t-il appuyer sur le bouton?
Hormis les menaces dans les paroles du président russe, il n’y a aujourd'hui aucun signe de préparatif, aucun signe d’une attaque imminente. "Nous n'avons pas de raison d'ajuster notre propre posture nucléaire stratégique, pas plus que nous n'avons d'indications que la Russie se prépare à utiliser de manière imminente des armes nucléaires", a dit vendredi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre, après les propos alarmants de Joe Biden.
"Un certain nombre de responsables américains n’ont remarqué aucun signe d’une quelconque préparation à l’utilisation d’armes nucléaires, et ce malgré les tentatives d’intimidation quelque peu irresponsables faites par Poutine récemment", a également déclaré David Petraeus, ancien Patron de la CIA.
Les experts affirment aussi que si la Russie préparait une attaque nucléaire, cela se verrait et se saurait. Les sites de stockages nucléaires répartis à travers le pays sont surveillés constamment par les satellites, des services de renseignement et de surveillance militaire étrangers. S’il y avait une menace d’attaque imminente, les armes devraient sortir du stockage, les forces terrestres russes devraient se préparer, il faudrait leur fournir des équipements de protection et cela ne passerait pas inaperçu.
· Essaye-t-il seulement de faire peur?
Pour l'historienne Anne de Tinguy, chercheuse au Sciences Po-CERI, Vladimir Poutine n’aurait aucun intérêt à mettre sa menace nucléaire à exécution, mais "en effet il fait peur, regardez en France, autour de nous dans les pays occidentaux, la première question qu’on a aujourd’hui c’est: 'est-ce qu’il va utiliser l’arme nucléaire?'".
"Il est évident qu’il faut prendre très au sérieux des menaces qui touchent au nucléaire, ça c’est clair et je crois que tout le monde les prend au sérieux", continue l'historienne, "mais en même temps il faut raison garder dans la mesure où les Russes n’ont en réalité aucun intérêt à utiliser une arme nucléaire même de façon tactique. Monsieur Poutine et ceux qui l’entourent savent très bien les représailles auxquelles ils seront confrontés s’ils l’utilisent."
Vera Ageeva, politologue spécialiste de la Russie, est, elle, moins confiante devant cette situation car "même si pour nous ce n'est pas logique de faire des menaces nucléaires et une frappe nucléaire, pour lui c’est logique". Plus le président russe perd du terrain en Ukraine, plus il s’affaiblit, et plus il devient dangereux.
Vladimir Poutine "pense que s’il le fait, il montre que c'est lui qui gère la situation, qu'il est capable de définir les règles donc à mon avis il ne faut pas l’exclure, la pression sur lui aussi est assez grande, donc c’est un danger réel".
Enfin, on a quelques chiffres. C'est bien s'il faut quelques centaines de personnes motivées pour déclencher une attaque, (donc il faut une coordinations de centaines de personnes prêtes à se suicider et sacrifier leurs familles et leurs proches), ça la rend moins probable que les attaques des terroristes ou un nombre de fanatiques inférieurs à 10 peuvent mener des attaques suicides (avec une portée plus limitée).
Ceci étant entendu, il y a toutes les raisons pour rendre ce genre de guerre effectivement impossible en reprenant et continuant le démantèlement multilatéral des arsenaux.
Bon, enfin quelques infos.
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Michel Yakovleff, ancien vice-chef d’État-major du Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (OTAN), souligne sur BFMTV que les militaires chargés d'exécuter le lancement nucléaire pourraient de leur côté s'opposer à une telle décision, il s'agit de "centaines des gens, des centaines des gens dont certains, sont critiques au système".
Selon lui, ce qui retient Poutine "c’est la crainte de la désobéissance, c’est ce que j’appelle le test ultime de loyauté. Il craint qu’en donnant cet ordre tellement extrême où tout le monde sera tétanisé - en se disant 'non mais là on change de monde et moi aussi j’ai une famille et je voudrais qu’on évite la troisième extinction' - quelques gars disent 'ah non là, j’arrête'", déclare Michel Yakovleff.
· Poutine va-t-il appuyer sur le bouton?
Hormis les menaces dans les paroles du président russe, [b]il n’y a aujourd'hui aucun signe de préparatif[/b], aucun signe d’une attaque imminente. "Nous n'avons pas de raison d'ajuster notre propre posture nucléaire stratégique, pas plus que nous n'avons d'indications que la Russie se prépare à utiliser de manière imminente des armes nucléaires", a dit vendredi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre, après les propos alarmants de Joe Biden.
"Un certain nombre de responsables américains n’ont remarqué aucun signe d’une quelconque préparation à l’utilisation d’armes nucléaires, et ce malgré les tentatives d’intimidation quelque peu irresponsables faites par Poutine récemment", a également déclaré David Petraeus, ancien Patron de la CIA.
Les experts affirment aussi que [b]si la Russie préparait une attaque nucléaire, cela se verrait et se saurait. Les sites de stockages nucléaires répartis à travers le pays sont surveillés constamment par les satellites, des services de renseignement et de surveillance militaire étrangers[/b]. S’il y avait une menace d’attaque imminente, les armes devraient sortir du stockage, les forces terrestres russes devraient se préparer, il faudrait leur fournir des équipements de protection et cela ne passerait pas inaperçu.
· Essaye-t-il seulement de faire peur?
Pour l'historienne Anne de Tinguy, chercheuse au Sciences Po-CERI, Vladimir Poutine n’aurait aucun intérêt à mettre sa menace nucléaire à exécution, mais "en effet il fait peur, regardez en France, autour de nous dans les pays occidentaux, la première question qu’on a aujourd’hui c’est: 'est-ce qu’il va utiliser l’arme nucléaire?'".
"Il est évident qu’il faut prendre très au sérieux des menaces qui touchent au nucléaire, ça c’est clair et je crois que tout le monde les prend au sérieux", continue l'historienne, "mais en même temps il faut raison garder dans la mesure où les Russes n’ont en réalité aucun intérêt à utiliser une arme nucléaire même de façon tactique. Monsieur Poutine et ceux qui l’entourent savent très bien les représailles auxquelles ils seront confrontés s’ils l’utilisent."
Vera Ageeva, politologue spécialiste de la Russie, est, elle, moins confiante devant cette situation car "même si pour nous ce n'est pas logique de faire des menaces nucléaires et une frappe nucléaire, pour lui c’est logique". Plus le président russe perd du terrain en Ukraine, plus il s’affaiblit, et plus il devient dangereux.
Vladimir Poutine "pense que s’il le fait, il montre que c'est lui qui gère la situation, qu'il est capable de définir les règles donc à mon avis il ne faut pas l’exclure, la pression sur lui aussi est assez grande, donc c’est un danger réel".[/quote]
Enfin, on a quelques chiffres. C'est bien s'il faut quelques centaines de personnes motivées pour déclencher une attaque, (donc il faut une coordinations de centaines de personnes prêtes à se suicider et sacrifier leurs familles et leurs proches), ça la rend moins probable que les attaques des terroristes ou un nombre de fanatiques inférieurs à 10 peuvent mener des attaques suicides (avec une portée plus limitée).
Ceci étant entendu, il y a toutes les raisons pour rendre ce genre de guerre effectivement impossible en reprenant et continuant le démantèlement multilatéral des arsenaux.