par Philippe » 27 juin 2011, 13:45
Les deux rapporteurs, qui sont d'un avis opposé sur la question, ont laissé publier le paragraphe suivant, prononcé lors de la présentation de leur rapport à la Commission du Développement Durable le 8 juin dernier : "Après ces cent pages d’analyses partagées, vous trouverez donc deux conclusions. Nous avons estimé que la France, comme d’ailleurs les pays étrangers, n’a pas traité la question de fond : personne ne s’est interrogé sur la place que pourraient occuper les gaz de schiste dans notre bouquet énergétique. C’est un débat que nous n’éviterons pas. Il devra se poursuivre, notamment après Fukushima. La place et le coût des énergies renouvelables, l’indépendance énergétique, la limitation des émissions de gaz à effet de serre, sont autant de facteurs à prendre en compte. Les conclusions abordent donc la question du principe d’une exploitation. La réponse appartient au pays, quand chacun aura décidé qu’il est temps de l’esquisser. Nous avons souhaité contribuer à ce débat : Philippe Martin dans un sens, et moi dans un sens un peu différent" (pages 114-115).
Ce texte signifie qu'ils partagent leurs doutes sur le documentaire Gasland de M. Josh FOX, puiqu'il en est abondamment parlé dans les 100 pages d'analyses partagées.
Le problème, en France, est que l'acte d'accusation des gaz et pétroles de schistes, c'est ce fameux documentaire. Il est donc normal de mener une contre-enquête pour établir la part de vérité qu'il contient. Ce documentaire a reçu une audience très importante, par passage sur Canal + puis en salles, et cela ne me pose aucun problème. Mais cette large audience ne lui donne pas pour autant quitus sur le contenu. Il est normal que des journalistes refassent l'enquête sur les dires de M. FOX. C'est là que le bât blesse. Je n'ai trouvé nulle trace d'une contre-enquête par des journalistes. Heureusement, MM. MARTIN et GONNOT l'ont fait, et ils ont fait part, par écrit, de leurs doutes sur l'image la plus emblématique du documentaire de M. FOX, la flamme qui s'échappe du robinet.
Je partage entièrement l'avis des deux représentants du peuple français. Il y a lieu de débattre. Mon seul souci, comme celui de nos deux représentants, est que ce débat se fasse dans la sérénité, et non dans un climat émotionnel exacerbé par quelque documentaire que ce soit.
Si l'exploitation des pétroles et des gaz de schistes doit être abandonné, au moins ce sera en connaissance de cause, et non pas à l'issue d'un procès mené par Antoine Quentin Fouquier de Tinville.
Les deux rapporteurs, qui sont d'un avis opposé sur la question, ont laissé publier le paragraphe suivant, prononcé lors de la présentation de leur rapport à la Commission du Développement Durable le 8 juin dernier : "[i]Après ces cent pages d’analyses partagées, vous trouverez donc deux conclusions. Nous avons estimé que la France, comme d’ailleurs les pays étrangers, n’a pas traité la question de fond : personne ne s’est interrogé sur la place que pourraient occuper les gaz de schiste dans notre bouquet énergétique. C’est un débat que nous n’éviterons pas. Il devra se poursuivre, notamment après Fukushima. La place et le coût des énergies renouvelables, l’indépendance énergétique, la limitation des émissions de gaz à effet de serre, sont autant de facteurs à prendre en compte. Les conclusions abordent donc la question du principe d’une exploitation. La réponse appartient au pays, quand chacun aura décidé qu’il est temps de l’esquisser. Nous avons souhaité contribuer à ce débat : Philippe Martin dans un sens, et moi dans un sens un peu différent[/i]" (pages 114-115).
Ce texte signifie qu'ils partagent leurs doutes sur le documentaire Gasland de M. Josh FOX, puiqu'il en est abondamment parlé dans les 100 pages d'analyses partagées.
Le problème, en France, est que l'acte d'accusation des gaz et pétroles de schistes, c'est ce fameux documentaire. Il est donc normal de mener une contre-enquête pour établir la part de vérité qu'il contient. Ce documentaire a reçu une audience très importante, par passage sur Canal + puis en salles, et cela ne me pose aucun problème. Mais cette large audience ne lui donne pas pour autant quitus sur le contenu. Il est normal que des journalistes refassent l'enquête sur les dires de M. FOX. C'est là que le bât blesse. Je n'ai trouvé nulle trace d'une contre-enquête par des journalistes. Heureusement, MM. MARTIN et GONNOT l'ont fait, et ils ont fait part, par écrit, de leurs doutes sur l'image la plus emblématique du documentaire de M. FOX, la flamme qui s'échappe du robinet.
Je partage entièrement l'avis des deux représentants du peuple français. Il y a lieu de débattre. Mon seul souci, comme celui de nos deux représentants, est que ce débat se fasse dans la sérénité, et non dans un climat émotionnel exacerbé par quelque documentaire que ce soit.
Si l'exploitation des pétroles et des gaz de schistes doit être abandonné, au moins ce sera en connaissance de cause, et non pas à l'issue d'un procès mené par Antoine Quentin Fouquier de Tinville.