par Nereide » 04 sept. 2008, 17:45
Un dur retour à la réalité pour ceux qui rêvent de produire du carburant ou de l'hydrogène avec des micro-algues.
A lire ici :
BE Allemagne 401 Conversion de CO2 en biomasse par des microalgues.
... Des voix s'élèvent cependant pour mettre en garde contre un optimisme débordant concernant le potentiel de piégeage de CO2 de cette technique, dont l'idée a germé il y a environ une dizaine d'années. Comme l'explique Ulf Karsten, chercheur à l'Institut de sciences biologiques de l'Université de Rostock, "la productivité élevée des photobioréacteurs ne suffit pas à convertir les immenses quantités de CO2 en biomasse". Selon lui, rien que pour transformer les émissions quotidiennes de CO2 d'une centrale à charbon, une surface de réacteur de 100 hectares ne suffirait pas. Dans un pays densément peuplé comme l'Allemagne se poserait rapidement un problème de place, d'autant que l'ensoleillement en Europe du Nord est relativement faible. ...
Les algues ont "un rendement de 0,2 g de matière sèche par litre. Vous devez donc filtrer 5.000 litres d'eau pour obtenir 1 kg de matière sèche. Cela demande une dépense énorme, qui demande toujours plus d'énergie que ce qui est récolté". ...
A lire en entier pour d'intéressants détails techniques.
Pour alimenter tous les véhicules routiers de la planète, soit un milliard de voitures, camions et bus/cars à l'heure actuelle, avec de l'hydrogène, il faut bien se rendre compte des ordres de grandeur que cela implique avant de faire des plans sur la comète.
Une fois la production de gaz naturel en diminution, un peu après le pétrole, celui-ci pourra beaucoup moins être utilisé pour la production d'hydrogène comme c'est le cas aujourd'hui. L'électrolyse de l'eau devra donc être utilisée pour produire cet hydrogène, ce qui consomme pas mal d'électricité.
Dans le cas de l'utilisation d'une pile à combustible (Pac),
le véhicule à hydrogène est en fait un véhicule électrique dans lequel un réservoir d'hydrogène et une Pac remplacent une batterie.
Le rendement global, de la centrale électrique au moteur électrique, doit être pris en compte et il est bien faible.
Comme l'on voit ici :
Pas de pétrole : ni voitures ni camions
Selon les sources et les technologies utilisées, le rendement de l'électrolyse de l'eau varie de 55 à 90%, sans qu'il soit précisé si la consommation d'énergie des équipements auxiliaires et ou non prise en compte. Le rendement de la compression de l'hydrogène à 350 ou 700 bars (autant de fois la pression de l'atmosphère) est de 90% (10% de perte) et celui de la liquéfaction de 70% (30% de perte d'énergie).
Le rendement énergétique de la pile à combustible hydrogène est de 50 à 70%, mais seulement de 40 à 60% en déduisant la consommation des équipements auxiliaires : compression de l'air, refroidissement de la pile et autres.
Pour l'ensemble, on peut retenir un rendement de 94% du réseau électrique, de 70% pour la production d'hydrogène par électrolyse, de 90% pour l'hydrogène comprimé ou de 70% pour l'hydrogène liquide et de 50% pour la pile à combustible.
Le rendement global pour fournir de l'électricité au moteur du véhicule depuis la centrale électrique est donc :
- de 29,6 % avec l'hydrogène comprimé (0,94 x 0,70 x 0,90 x 0,50),
- de 23,0 % avec l'hydrogène liquide (0,94 x 0,70 x 0,70 x 0,50).
En conséquence, pour fournir une énergie de 250 TWh à un parc constitué de véhicules à hydrogène, il nous faudrait produire 845 ou 1.087 TWh d'électricité à comparer avec la même production électrique de 544 TWh.
Pour bien voir l'ampleur de la quantité d'électricité à produire au niveau mondial pour alimenter tous les véhicules terrestres avec autre chose que du pétrole ou ses substituts, l'unité de mesure utilisée est le réacteur nucléaire de 1.000 MW (cela fait pas mal de tonnes par jour en micro-algues).
Ainsi, il faudrait utiliser en permanence (24h/24 et 7j/7) et de façon exclusive :
-
3.200 réacteurs nucléaires de 1.000 MW pour l'hydrogène compressé (118 en France),
-
4.100 réacteurs pour l'hydrogène liquide (151 en France),
-
1.600 réacteurs avec des batteries (58 en France).
La consommation d'uranium serait respectivement de 578.000 - 744.000 - 285.000 tonnes par an, à comparer à 67.000 tonnes actuellement (dont 40 à 42.000 issu des mines).
[u]Un dur retour à la réalité[/u] pour ceux qui rêvent de produire du carburant ou de l'hydrogène avec des micro-algues.
A lire ici : [b][url=http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/55820.htm]BE Allemagne 401[/url][/b] Conversion de CO2 en biomasse par des microalgues.
[quote]... Des voix s'élèvent cependant pour mettre en garde contre un optimisme débordant concernant le potentiel de piégeage de CO2 de cette technique, dont l'idée a germé il y a environ une dizaine d'années. Comme l'explique Ulf Karsten, chercheur à l'Institut de sciences biologiques de l'Université de Rostock, "la productivité élevée des photobioréacteurs ne suffit pas à convertir les immenses quantités de CO2 en biomasse". Selon lui, rien que pour transformer les émissions quotidiennes de CO2 d'une centrale à charbon, une surface de réacteur de 100 hectares ne suffirait pas. Dans un pays densément peuplé comme l'Allemagne se poserait rapidement un problème de place, d'autant que l'ensoleillement en Europe du Nord est relativement faible. ...
Les algues ont "un rendement de 0,2 g de matière sèche par litre. Vous devez donc filtrer 5.000 litres d'eau pour obtenir 1 kg de matière sèche. Cela demande une dépense énorme, qui demande toujours plus d'énergie que ce qui est récolté". ...[/quote] A lire en entier pour d'intéressants détails techniques.
Pour alimenter tous les véhicules routiers de la planète, soit un milliard de voitures, camions et bus/cars à l'heure actuelle, avec de l'hydrogène, il faut bien se rendre compte des ordres de grandeur que cela implique avant de faire des plans sur la comète.
Une fois la production de gaz naturel en diminution, un peu après le pétrole, celui-ci pourra beaucoup moins être utilisé pour la production d'hydrogène comme c'est le cas aujourd'hui. L'électrolyse de l'eau devra donc être utilisée pour produire cet hydrogène, ce qui consomme pas mal d'électricité.
Dans le cas de l'utilisation d'une pile à combustible (Pac), [u]le véhicule à hydrogène est en fait un véhicule électrique [/u]dans lequel un réservoir d'hydrogène et une Pac remplacent une batterie.
[u]Le rendement global[/u], de la centrale électrique au moteur électrique, doit être pris en compte et il est bien faible.
Comme l'on voit ici : [b][url=http://futura24.site.voila.fr/petrole/voiture.htm]Pas de pétrole : ni voitures ni camions[/url][/b]
[quote]Selon les sources et les technologies utilisées, le rendement de l'électrolyse de l'eau varie de 55 à 90%, sans qu'il soit précisé si la consommation d'énergie des équipements auxiliaires et ou non prise en compte. Le rendement de la compression de l'hydrogène à 350 ou 700 bars (autant de fois la pression de l'atmosphère) est de 90% (10% de perte) et celui de la liquéfaction de 70% (30% de perte d'énergie).
Le rendement énergétique de la pile à combustible hydrogène est de 50 à 70%, mais seulement de 40 à 60% en déduisant la consommation des équipements auxiliaires : compression de l'air, refroidissement de la pile et autres.
Pour l'ensemble, on peut retenir un rendement de 94% du réseau électrique, de 70% pour la production d'hydrogène par électrolyse, de 90% pour l'hydrogène comprimé ou de 70% pour l'hydrogène liquide et de 50% pour la pile à combustible.
[b]Le rendement global[/b] pour fournir de l'électricité au moteur du véhicule depuis la centrale électrique est donc :
- de [b]29,6 %[/b] avec [u]l'hydrogène comprimé[/u] (0,94 x 0,70 x 0,90 x 0,50),
- de [b]23,0 %[/b] avec [u]l'hydrogène liquide[/u] (0,94 x 0,70 x 0,70 x 0,50).
En conséquence, pour fournir une énergie de 250 TWh à un parc constitué de [b]véhicules à hydrogène[/b], il nous faudrait produire [b]845 ou 1.087 TWh[/b] d'électricité à comparer avec la même production électrique de 544 TWh. [/quote]
Pour bien voir l'ampleur de la quantité d'électricité à produire au niveau mondial pour alimenter tous les véhicules terrestres avec autre chose que du pétrole ou ses substituts, l'unité de mesure utilisée est le réacteur nucléaire de 1.000 MW (cela fait pas mal de tonnes par jour en micro-algues).
Ainsi, il faudrait utiliser en permanence (24h/24 et 7j/7) et de façon exclusive :
- [b]3.200 réacteurs[/b] nucléaires de 1.000 MW pour l'hydrogène compressé (118 en France),
- [b]4.100[/b] réacteurs pour l'hydrogène liquide (151 en France),
- [u]1.600[/u] réacteurs avec des batteries (58 en France).
La consommation d'uranium serait respectivement de 578.000 - 744.000 - 285.000 tonnes par an, à comparer à 67.000 tonnes actuellement (dont 40 à 42.000 issu des mines).