Ouverture à la concurrence barrage EDF

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Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par energy_isere » 26 oct. 2012, 19:26

Les barrages électriques, un trésor national pour la majorité

26 Oct 2012 Usine Nouvelle

Delphine Batho, ministre de l’Energie, s’oppose à la concurrence dans l’hydroélectricité française, pourtant réclamée par Bruxelles. La majorité considère que les barrages sont un bien public.

Alors que la nouvelle majorité a pour idée de tout chambouler dans l’énergie en France, la ministre Delphine Batho a surpris en adoptant une position conservatrice sur les barrages hydroélectriques. Auditionnée ce 24 octobre par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, elle déclare : "Je ne souhaite pas une nouvelle libéralisation" et affirme avoir demandé l’étude "de scénarios alternatifs".

Demandée par l’Union européenne dans le cadre de la libéralisation de l’énergie, la mise en concurrence des concessions de barrages hydroélectrique a été lancée par Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Energie, en 2010. Il s’agit d’ouvrir à la concurrence 20 % du parc hydroélectrique français, soit 5 300 sur 25 400 MW. Aujourd’hui, 81% du parc sont exploités par EDF et 12% par GDF Suez à travers la SHEM (Société hydroélectrique du Midi) et la CNR (Compagnie nationale du Rhône). L’attribution des premiers contrats aurait dû intervenir en 2015. Mais le dossier a déjà deux ans de retard.

Les barrages hydroélectriques sont une ressource précieuse pour le système électrique français. Ils produisent environ 10 % de l’électricité française et sont essentiels dans l’ajustement fin de l’équilibre offre-demande. Par ailleurs, ces barrages, souvent anciens, ont été amortis depuis longtemps et sont de véritables mannes financières pour leurs exploitants. Le nombre de candidats étrangers à leur reprise (et leur patience face aux atermoiements des gouvernements successifs) en est la première preuve. Ainsi, sur les rangs, on trouve les grands noms du secteur : Statkraft, Eon, Alpiq, Vattenfall, Enel…

Cette déclaration de Delphine Batho s’inscrit en ligne directe dans les prises de positions du conseiller énergie de François Hollande pendant la campagne présidentielle : François Brottes, actuel député de l’Isère et Président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Ce dernier considère, qu’à l’instar des installations nucléaires, les barrages hydroélectriques doivent rester principalement dans les mains d’une société d’Etat.

Par ailleurs, l’Etat doit aussi faire preuve de pragmatisme face à EDF. La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Bas-Rhin) avant la fin 2016 va imposer à l’Etat de verser de massives indemnités à l’électricien national. Même punition avec les barrages !

Leur remise en concession serait faite par vallée, pour des raisons d’hydrodynamique… Ainsi, dans chacun des 10 lots, certains barrages seraient réattribués avant leur fin de concession officielle. Cette démarche imposera d’indemniser les opérateurs pour cette cession prématurée, en premier lieu EDF.

Le problème est que la France va une fois de plus se faire réprimander par l’Union européenne, qui a peu goûté les déclarations de la ministre. Là où les grands électriciens nationaux ont dû vendre certains de leurs actifs pour se conformer aux exigences de Bruxelles sur la concurrence, la France a protégé EDF.

Seule réelle concession : la mise en application de l’Arenh (L’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) dans le cadre de la loi Nome (Nouvelle organisation du marché de l’électricité). Il impose à l’électricien français de vendre 25 % d’électricité d’origine nucléaire à prix coûtant à ses concurrents. L’attribution de quelques vallées à des concurrents européens aurait été pour Bruxelles un gage de bonne volonté…
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... te.N184976

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par energy_isere » 28 juin 2012, 17:39

Barrages : le renouvellement des concessions lancé au 2e semestre au mieux


28 Juin 2012 Usine Nouvelle

C’est ce qu’a indiqué un responsable du ministère de l’Ecologie, jeudi 28 juin.

Les hydrauliciens sont dans les starting-blocks depuis des semaines. Le renouvellement des concessions de barrages français a été repoussé à plusieurs reprises. En 2006, la préférence pour les acteurs historiques, EDF et GDF Suez, a été supprimée par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques. Ainsi le droit français s’est conformé au droit européen. Et les concessions hydroélectriques françaises sont devenues ouvertes à la concurrence. Depuis, les électriciens attendent l’appel d’offres.

Mais le suspens pourrait toucher à sa fin. "On se rapproche" de la date de lancement, mais "quand un nouveau gouvernement arrive, et ce n'est pas propre à ce gouvernement-là, à chaque fois il faut présenter les dossiers les plus urgents. Il se trouve que j'en ai quelques uns, et celui-là fait partie plutôt du haut de la liste", a expliqué Pierre-Franck Chevet, chef de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), lors du forum Enerpresse organisé jeudi et vendredi à Deauville.

Mes prétendants sont nombreux sur les rangs. En tête, GDF Suez, qui est déjà le deuxième exploitant de barrages en France, derrière EDF qui contrôle environ 80% de ce marché. Il espère à cette occasion augmenter ses capacités de production dans l'hydroélectricité d'au moins 1 500 mégawatts, mais de nombreux groupes européens espèrent décrocher eux aussi une part de ce gâteau. L'allemand EON, l'italien Enel et les scandinaves Statkraft, Fortum et Vattenfall ont manifesté leur intérêt.

Le patron de la DGEC a également abordé la question du 2ème appel d’offres pour l’éolien offshore. "On reste sur l'idée de lancer une deuxième tranche le plus tôt possible, mais en faisant bien les vérifications nécessaires. Il y a un certain nombre de points qui doivent être vérifiés", notamment pour le choix des zones qui seront soumises à l'appel d'offres. "Il faut être bien sûr que sur les zones qu'on sélectionnera, la situation est bien toujours propice, ou s'il n'y a pas de nouvelles" zones qui seraient adéquates, a-t-il expliqué.
http://www.usinenouvelle.com/article/ba ... ux.N177701

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par energy_isere » 14 mai 2012, 17:11

Statkraft veut conquérir les barrages français

.........

Est-ce que ce sera suffisant face aux géants EDF et GDF Suez ?
Le combat sera difficile car EDF est présent sur ce marché clé depuis très longtemps. La plupart du temps, ils ont d’ailleurs développé les installations. Il est évident que la concurrence sera rude. Mais au vu de l’expérience dont nous disposons, nous sommes sereins. Notre objectif est seulement de faire la meilleure offre possible.

Dans un premier temps, 10 concessions seront ouvertes. Nous sommes intéressés par 6 d’entre elles, celles dont la capacité installée est supérieure à 100 MW. Il s’agit donc du Drac dans les Alpes, de Beaufortain et de Bissorte, de la Truyère, de la Dordogne et de la concession d’Ossau.

.............
http://www.usinenouvelle.com/article/st ... is.N174607

A voir comment le gouvernement Hollande va ré-activeer ou pas ce dossier d' ouverture à la concurence.....

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par energy_isere » 27 mars 2012, 20:23

L'Etat (ré)ouvre le dossier du renouvellement des concessions hydroélectriques

En gestation depuis plus de cinq ans, la mise en concurrence des concessions hydroélectriques a accumulé les retards. En ouvrant une concertation en février, la DGEC lance les discussions formelles entre l'Etat et les entreprises intéressées.

.............
lire ici : http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 15265.php4

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par energy_isere » 07 févr. 2012, 13:08

E.ON et Hydrocop partent à l'assaut des barrages français

Enerzine 07 Fev 2012

E.ON France et Hydrocop Concessions ont annoncé lundi la signature d'un partenariat pour concourir ensemble aux appels d'offres de concessions hydroélectriques annoncés par l'Etat en avril 2010.
Ce partenariat entend ainsi "allier les compétences du troisième producteur d'électricité français au savoir faire de 8 entreprises locales de distribution", tout en faisant "bénéficier aux consommateurs français, des particuliers jusqu’aux industriels, d'une électricité d’origine hydraulique", et enfin "répondre aux enjeux territoriaux en proposant une approche sur mesure, au bénéfice des vallées et des populations."

E.ON prépare en effet une réponse sur mesure aux futurs appels d'offres pour des concessions hydroélectriques en s'ouvrant à divers types d'associations avec des partenaires reconnus dans leurs domaines d'activités et motivés par les enjeux locaux ou nationaux des renouvellements comme d'Hydrocop Concessions. Ce dernier est présent dans plusieurs régions du territoire dont le sud-ouest, région à fort intérêt dans le cadre de ces appels d’offres.

L'énergéticien allemand a fait savoir dans un communiqué qu'une équipe d'experts français et internationaux de l'hydroélectricité veillera à répondre aux exigences de l'Etat français, à savoir, choisir pour chaque renouvellement de concession, la meilleure offre sur le plan énergétique, environnemental et économique.

..................
http://www.enerzine.com/7/13430+e-on-et ... cais+.html

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par Remundo » 14 oct. 2011, 19:17

emmort a écrit :Cela pourrait être marrant, alors que le réseau tombe à 49.8 Hz, le gestionnaire du barrage qui dit "j'ouvre les vannes, mais à 2€ le kwh".

Là, je veux être petite souris dans la salle de gestion du réseau :mrgreen:
t'es peut-être pas loin de la vérité...

Le tarif rouge de l'offre EDF tempo est à 50 cts€ / kWh

alors en cas de blackout imminent... encore faut-il "se jeter à l'eau pour éviter la chute" :idea:

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par Herv12 » 14 oct. 2011, 18:43

emmort a écrit :Cela pourrait être marrant, alors que le réseau tombe à 49.8 Hz, le gestionnaire du barrage qui dit "j'ouvre les vannes, mais à 2€ le kwh".

Là, je veux être petite souris dans la salle de gestion du réseau :mrgreen:
2€, c'est peut être exagéré, mais certainement il atteindra celui des TAC (Turbine A Combustion, c'est un moteur d'avion géant qui démarre en une dizaine de minutes. ça marche au gaz ou au Fioul. C'est le seul moyen thermique rapide de grand puissance pour stabiliser un résau hors hydraulique) Et evidamment, ça fait du CO², et ça aggrave le déficit commercial du pays...

En lisant un autre fil de ce forum (sur les STEP justement), il y a un article qui va trés bien dans ce fil ici, je le remets:

Lien: http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2 ... _3232.html


Article:
La concession d’exploitation du barrage de Bissorte en Maurienne arrive à échéance en 2014. Le marché d’attribution sera lancé fin 2010. La retenue d’eau de Bissorte (2080m), mise en service en 1938, a été complétée en 1987 par une deuxième retenue au niveau de l’Arc (Pont des Chèvres, 925m) et un réaménagement de l’usine (Super-Bissorte) en station de pompage d’énergie par pompage-turbinage (STEP) de 750 MW. C’est l’une des huit installations STEP en France qui permet de produire de l’énergie électrique à partir du réservoir haut en période de pointe de consommation et d’accumuler l’énergie en refoulant l’eau du réservoir bas vers le réservoir haut en période creuse. L’énergie électrique n’étant pas stockable, la recharge des barrages est le seul moyen dont on dispose actuellement pour stocker de l’énergie en quantité équivalente à celle d’une centrale thermique ou nucléaire. De plus cette énergie (en million de KW) est mobilisable en quelques minutes. Les STEP ont été réalisées par EDF comme des installations complémentaires des centrales nucléaires qui ne peuvent pas modifier aisément leur puissance de base.

Le développement programmé des énergies renouvelables pose un autre défi aux gestionnaires du réseau électrique. Jusqu’à maintenant ils doivent faire face à l’irrégularité de la demande en mettant à chaque instant en service les installations de production juste nécessaires pour satisfaire cette demande. Il leur faudra bientôt faire face à l’irrégularité de l’offre d’électricité d’origine éolienne ou photovoltaïque qui, dépendant du vent, du soleil ou des nuages, est totalement déconnectée de la demande. Tant que cette production est marginale (1% de la production globale), cela ne pose pas de problème majeur. Quand la production « renouvelable » atteindra 10 ou 20%, la gestion du réseau sera très délicate.

Au Danemark où 20% de la production électrique sont fournis par des éoliennes, le réseau n’est gérable que parce qu’il est couplé au réseau norvégien qui dispose d’un très fort potentiel STEP. Au Texas, le 26 février 2008, la puissance fournie au réseau par une « ferme éolienne» de 2 000 MW, s’est effondrée de 1500 MW entre 16h et 19 h, en période de pointe de consommation. A 18h30, le gestionnaire a du opérer un délestage de 1 200 MW en 10 minutes (Science, 10 avril 2009). Une panne du réseau européen le 4 novembre 2006, consécutive à une erreur de jugement du gestionnaire allemand, a provoqué l’isolement des réseaux français et espagnols qui se sont trouvés brusquement en sous-capacité. Les opérateurs de RTE, Réseau de Transport d’Electricité, ont rétabli la situation en mettant neuf barrages en service: « A 22h15, la production des usines hydroélectriques de Bort, Montézic, Grand Maison, Villarodin, Sarran-Bromat augmentait de 2 800 MW, suivie à 22h20 par 1 140 MW venant de Tignes, Super-Bissorte, La Bathie et Monteynard. » (http://www.rte-france.com/htm/fr/accueil/coupure.jsp)

Les barrages-réservoirs sont donc des dispositifs indispensables à la sécurité actuelle du réseau électrique. Mais ils sont aussi indispensables pour rendre utilisables d’autres sources d’énergie renouvelable qui, sans eux, seraient ingérables. Ce sont donc des installations clefs très convoitées, car elles permettent de vendre de l’électricité très chère.

Il faut aussi considérer que la nationalisation des compagnies d’électricité et la création d’EDF en 1946 a permis l’exploitation rationnelle des possibilités hydroélectriques des Alpes. Les barrages sont interconnectés par un réseau complexe de conduites pour la gestion optimale des ressources en eau qui sera plus que nécessaire pour faire face à la diminution des précipitations et au retrait des glaciers. Si les barrages sont confiés à des opérateurs différents, qui gèrera le réseau hydraulique, avec quelles règles techniques et comptables ? Qu’en sera-t-il de leur disponibilité quand chacun fera ses travaux de maintenance à sa guise, ou monopolisera l’ouvrage pour son usage exclusif ? Est-ce que la gestion du réseau électrique national sera améliorée ou compliquée inutilement ?

A l’occasion de la préparation des appels d’offres (Le Monde du 7 août 2009), l’Etat, les départements, les communes cherchent à alimenter leur budget ou à obtenir des aménagements écologiques ou touristiques. La puissance publique semble se désintéresser de l’enjeu stratégique de la place de ces ouvrages dans la gestion du réseau électrique et des ressources en eau. Ne serait-il pas plus raisonnable de considérer que les barrages-réservoirs sont des éléments indispensables d’un réseau « intelligent » ? Il conviendrait alors d’en confier la responsabilité directe à un opérateur unique, RTE qui, en plus des infrastructures inertes, lignes, transformateurs, disjoncteurs, disposerait des équipements dynamiques pour équilibrer finement en routine, ou massivement en urgence, l’offre et la demande d’énergie électrique.
Encore une fois notre super gouvernement va faire des co***ries et c'est nous qui allons payer les pots cassés...

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par emmort » 14 oct. 2011, 10:06

Cela pourrait être marrant, alors que le réseau tombe à 49.8 Hz, le gestionnaire du barrage qui dit "j'ouvre les vannes, mais à 2€ le kwh".

Là, je veux être petite souris dans la salle de gestion du réseau :mrgreen:

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par mahiahi » 14 oct. 2011, 09:29

Un autre paramètre est omis dans ce papier : EDF est le "trésor" de la CGT, ainsi que son bastion

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par Herv12 » 13 oct. 2011, 19:35

C'est la poursuite du démentellement d'EDF. On va probablement le payer trés cher.
Loin d'être un sympastisant de la CGT, sur ce coup la il y a un fond de vérité dans leur propos:
Le gouvernement, par l’intermédiaire de son Ministre d’Etat Jean Louis BORLOO « vient d’arrêter le périmètre précis de renouvellement des concessions hydroélectriques ».

Tel que le précise son dossier de presse, cette nouvelle procédure est l’aboutissement de décisions successives visant à instaurer la mise en concurrence des concessions lors de leur renouvellement.
Si le ministère est autant élogieux quant aux atouts de l’hydroélectricité : renouvelable, nationale, stockable, modulable, garante de la stabilité du système électrique, pas productrice de gaz à effet de serre…et de conclure « atout précieux pour notre système électrique», il omet, celui qui domine dans cette décision, c’est le caractère précieux aux yeux du monde de la finance.

La loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA), qui introduit cette mise en concurrence, précise cependant dans son article premier, que l’eau fait partie du patrimoine commun de la Nation et que son usage appartient à tous.

A ce titre, la FNME CGT revendique que son utilisation et son accès ne puissent faire l’objet ni de privatisation, ni ne soient soumis à quelque loi du marché. Son appropriation, dans le monde, est devenue un enjeu fort du capitalisme, source de conflits, de pauvreté et de précarité. En France, l’hydraulique représente 8 milliards de M3 d’eau stockés dans les barrages, mais c’est également une gestion efficace des crues, la valorisation des voies navigables, l’optimisation des cours d’eau au service de nombreuses activités et industries.

Pour la FNME CGT, l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques constitue une accélération de la dérèglementation, de la marchandisation de l’eau à des fins qui vont à l’encontre de l’intérêt collectif de la Nation.

En confiant la production d’électricité d’origine hydraulique à des intérêts privés, le gouvernement répond non pas aux besoins de notre société mais aux exigences libérales, remettant en cause ainsi tous les atouts énumérés plus haut et pose plusieurs questions :

- Qu’adviendra-t-il de la stabilité du système électrique, dès lors que l’énergie hydraulique de pointe sera non plus à disposition du gestionnaire de réseau mais entre les mains d’industriels ou de traders ?

- A partir de quels moyens de production la France répondra-t-elle, à l’avenir, aux pics de consommation ou à l’effacement aléatoire d’une centrale ? Aura-t-on recours à plus de production émettrice de gaz à effet de serre ? Comment sera compensée la réactivité de la production hydraulique afin d’éviter le recours au délestage ?

- Dans quelles conditions une collectivité, un industriel… pourront-ils prétendre à réviser le cahier des charges d’une concession en cours, afin de pouvoir concrétiser un projet lié au multi-usage de l’eau, sans devoir s’acquitter d’une indemnisation exorbitante auprès du concessionnaire ?

- Enfin, la FNME CGT s’interroge comment un Ministre peut annoncer un tel scénario, qui impacte plus de 6 000 salariés, sans avoir auparavant initié un dialogue avec les partenaires sociaux, quant aux conséquences sur leur avenir et les conditions de reprises ?

La FNME CGT exige :

Que l’hydroélectricité, et de façon plus générale, la gestion de l’eau soient exclues du secteur marchand et soient placées sous maîtrise publique au sein d’un Service Public Nationalisé

L’application du statut National des IEG à tous les salariés de ce secteur, le maintien de tous les emplois statutaires et de toutes ses structures.

La ré-internalisation des activités sous-traitées avec les embauches correspondantes

La relance des projets industriels et de la recherche sur les nouvelles technologies permettant d’améliorer la performance des installations en exploitation (profils de roues, alternateurs, suréquipements…).

Communiqué de Presse du 28 Avril 2010
Lien: http://www.fnme-cgt.fr/pages/communique.php?id=70

Tout dépendra en fait de la logique qui sera suivie par les nouveaux opérateurs. S'il utilisent les moyens hydraulique pour assurer la stabilité et les pointes, Ok. S'ils optimisent le rendement financier de leur aquisition (ce qui a mon avis va être le cas...) aie aie aie!

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par energy_isere » 13 oct. 2011, 13:59

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par rico » 12 oct. 2011, 10:38

Au temps pour moi c'est des concessions déjà existantes dont il s'agit. :oops:

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par mahiahi » 12 oct. 2011, 10:37

Plus précisément, la France a fait le tour des grands fleuves ; ne reste que du petit hydraulique

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par energy_isere » 12 oct. 2011, 10:29

rico a écrit :Et qui dt nouveaux barrages dit aussi nouvelles dégradations de l'environnement. Mais c'est comme la dette : au point où on en est, un peu plus ou un peu moins..... ](*,)
:roll: Il n' y pas de projets de nouveaux barrages en France.

Re: Ouverture à la concurrence barrage EDF

par rico » 12 oct. 2011, 10:25

Et qui dt nouveaux barrages dit aussi nouvelles dégradations de l'environnement. Mais c'est comme la dette : au point où on en est, un peu plus ou un peu moins..... ](*,)

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