par energy_isere » 01 janv. 2015, 13:09
Stockage de gaz naturel : la menace se précise pour le hameau de Saint-Maur
LE 31/12/2014
Le préfet de l’Oise a validé, mardi 30 décembre, le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) lié au site de stockage souterrain de gaz naturel exploité par Storengy, près de Gournay-sur-Aronde. C’est l’avenir d’une vingtaine de maisons du hameau de Saint-Maur, situé à proximité, qui se joue.
LES FAITS :
En 2003, après l’explosion de l’usine AZF, à Toulouse, le gouvernement a créé les Plan de prévention des risques technologiques (PPRT), qui délimite une zone autour des installations à risque.
À Gournay-sur-Aronde, au nord-est de Compiègne, la préfecture souhaitait instaurer un PPRT autour site de stockage souterrain de gaz naturel exploité par Storengy, filiale de GDF Suez.
Une vingtaine de maisons du hameau de Saint-Maur, situé à proximité du site sont concernées. Pour trois habitations, le PPRT prévoit des expropriations simples. Pour sept autres, le choix entre l’expropriation ou des travaux à réaliser à la charge du propriétaire. Pour sept autres, une obligation de réaliser les travaux. Pour les trois dernières, des recommandations.
Depuis des mois, les habitants, les élus locaux et des associations se battent contre l’instauration de ce PPRT. Début décembre, l’enquête publique a rendu un avis défavorable.
Ce mardi 30 décembre, le préfet de l’Oise a signé l’arrêté instaurant ce PPRT.
Pour les habitants de Saint-Maur, hameau de Gournay-sur-Aronde (nord-est de Compiègne), situé à mois d’un kilomètre du site de stockage de gaz naturel de Storengy, ce n’est pas vraiment une surprise : « Dès le 1er décembre, alors que le résultat de l’enquête publique n’était pas encore connu, le préfet avait indiqué qu’il validerait le PPRT (Plan de prévention des risques technologiques), soupire Jean-Baptiste Toussaint, président de l’association pour la protection des personnes, des patrimoines et de l’environnement (A3PE), qui défend les habitants. Et il l’a rappelé ensuite en conférence de presse. Mais on ne pouvait s’empêcher d’espérer. »
Les habitants : « C’est inacceptable, écœurant et antidémocratique »
Élus locaux et habitants ont en effet appris que le préfet de l’Oise, Emmanuel Berthier, avait signé ce 30 décembre 2014 l’arrêté instaurant le plan de prévention des risques technologiques autour du site de stockage Storengy. Et ce, malgré l’opposition des habitants, de plusieurs municipalités environnantes (réunions publiques, manifestation, pétition, pancartes) et l’avis défavorable rendu à la suite d’une enquête publique. « C’est inacceptable, écœurant et antidémocratique au possible », s’agace Jean-Baptiste Toussaint.
Le sous-préfet : « Le PPRT a pour objectif d’assurer la sécurité des habitants »
« Des réponses ont été données à toutes les questions que posait le commissaire enquêteur, indique toutefois Hubert Vernet, sous-préfet de Compiègne. Dès lors, il n’y avait aucune raison de ne pas valider le PPRT. » Il ajoute : « D’autant que ce dernier a pour objectif d’assurer la sécurité des habitants. »
Mais à quel prix pour des habitations qui ont, en majorité, précédé le site industriel ? Le PPRT prévoit en effet l’expropriation de trois familles, installées à moins de 500 mètres du site de Storengy. Pour sept autres maisons situées à une distance comprise entre 500 et 650 mètres de Storengy, le plan de prévention laisse le choix. « Soit c’est l’expropriation, soit c’est l’obligation d’effectuer des travaux onéreux. »
Selon le responsable de l’association, ces derniers sont estimés entre 25 000 et 50 000 euros, avec une subvention maximale allant de 18 à 20 000 euros. « Sur ces sept propriétaires, tous ont décidé de s’en aller en laissant l’État racheter les maisons. » Soit la moitié du hameau qui disparaîtrait…
Deux mois pour contester auprès du tribunal administratif d’Amiens
Sept autres propriétaires n’ont pas le choix : ils doivent effectuer des travaux. « Chez moi, ils sont estimés à 75 000 euros, poursuit Jean-Baptiste Toussaint. La plupart d’entre nous ne pourra pas les financer, et comme elles seront invendables, nous sommes bloqués. »
Le président d’A3PE et les habitants ne comptent toutefois pas en rester là. « Nous avons deux mois pour réagir en contestant cet arrêté au tribunal administratif d’Amiens, lâche Jean-Baptiste Toussaint. Le président du Roso (Regroupement des organismes de Sauvegarde de l’Oise), Jean-Philippe Pineau nous a assurés qu’il lancerai également une procédure auprès du tribunal administratif. » Dans l’intervalle, « nous allons prendre le temps de réfléchir à ce que nous pouvons faire. »
http://www.courrier-picard.fr/region/st ... 0b0n493616
[quote][b]Stockage de gaz naturel : la menace se précise pour le hameau de Saint-Maur[/b]
LE 31/12/2014
[b]Le préfet de l’Oise a validé, mardi 30 décembre, le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) lié au site de stockage souterrain de gaz naturel exploité par Storengy, près de Gournay-sur-Aronde. C’est l’avenir d’une vingtaine de maisons du hameau de Saint-Maur, situé à proximité, qui se joue.[/b]
[b]LES FAITS :[/b]
En 2003, après l’explosion de l’usine AZF, à Toulouse, le gouvernement a créé les Plan de prévention des risques technologiques (PPRT), qui délimite une zone autour des installations à risque.
À Gournay-sur-Aronde, au nord-est de Compiègne, la préfecture souhaitait instaurer un PPRT autour site de stockage souterrain de gaz naturel exploité par Storengy, filiale de GDF Suez.
Une vingtaine de maisons du hameau de Saint-Maur, situé à proximité du site sont concernées. Pour trois habitations, le PPRT prévoit des expropriations simples. Pour sept autres, le choix entre l’expropriation ou des travaux à réaliser à la charge du propriétaire. Pour sept autres, une obligation de réaliser les travaux. Pour les trois dernières, des recommandations.
Depuis des mois, les habitants, les élus locaux et des associations se battent contre l’instauration de ce PPRT. Début décembre, l’enquête publique a rendu un avis défavorable.
Ce mardi 30 décembre, le préfet de l’Oise a signé l’arrêté instaurant ce PPRT.
Pour les habitants de Saint-Maur, hameau de Gournay-sur-Aronde (nord-est de Compiègne), situé à mois d’un kilomètre du site de stockage de gaz naturel de Storengy, ce n’est pas vraiment une surprise : « Dès le 1er décembre, alors que le résultat de l’enquête publique n’était pas encore connu, le préfet avait indiqué qu’il validerait le PPRT (Plan de prévention des risques technologiques), soupire Jean-Baptiste Toussaint, président de l’association pour la protection des personnes, des patrimoines et de l’environnement (A3PE), qui défend les habitants. Et il l’a rappelé ensuite en conférence de presse. Mais on ne pouvait s’empêcher d’espérer. »
Les habitants : « C’est inacceptable, écœurant et antidémocratique »
Élus locaux et habitants ont en effet appris que le préfet de l’Oise, Emmanuel Berthier, avait signé ce 30 décembre 2014 l’arrêté instaurant le plan de prévention des risques technologiques autour du site de stockage Storengy. Et ce, malgré l’opposition des habitants, de plusieurs municipalités environnantes (réunions publiques, manifestation, pétition, pancartes) et l’avis défavorable rendu à la suite d’une enquête publique. « C’est inacceptable, écœurant et antidémocratique au possible », s’agace Jean-Baptiste Toussaint.
Le sous-préfet : « Le PPRT a pour objectif d’assurer la sécurité des habitants »
« Des réponses ont été données à toutes les questions que posait le commissaire enquêteur, indique toutefois Hubert Vernet, sous-préfet de Compiègne. Dès lors, il n’y avait aucune raison de ne pas valider le PPRT. » Il ajoute : « D’autant que ce dernier a pour objectif d’assurer la sécurité des habitants. »
[color=#FF0000][color=#FF0000]Mais à quel prix pour des habitations qui ont, en majorité, précédé le site industriel ? Le PPRT prévoit en effet l’expropriation de trois familles, installées à moins de 500 mètres du site de Storengy[/color]. Pour sept autres maisons situées à une distance comprise entre 500 et 650 mètres de Storengy, le plan de prévention laisse le choix. « Soit c’est l’expropriation, soit c’est l’obligation d’effectuer des travaux onéreux. »
Selon le responsable de l’association, ces derniers sont estimés entre 25 000 et 50 000 euros, avec une subvention maximale allant de 18 à 20 000 euros. « Sur ces sept propriétaires, tous ont décidé de s’en aller en laissant l’État racheter les maisons. » Soit la moitié du hameau qui disparaîtrait… [/color]
Deux mois pour contester auprès du tribunal administratif d’Amiens
Sept autres propriétaires n’ont pas le choix : ils doivent effectuer des travaux. « Chez moi, ils sont estimés à 75 000 euros, poursuit Jean-Baptiste Toussaint. La plupart d’entre nous ne pourra pas les financer, et comme elles seront invendables, nous sommes bloqués. »
Le président d’A3PE et les habitants ne comptent toutefois pas en rester là. « Nous avons deux mois pour réagir en contestant cet arrêté au tribunal administratif d’Amiens, lâche Jean-Baptiste Toussaint. Le président du Roso (Regroupement des organismes de Sauvegarde de l’Oise), Jean-Philippe Pineau nous a assurés qu’il lancerai également une procédure auprès du tribunal administratif. » Dans l’intervalle, « nous allons prendre le temps de réfléchir à ce que nous pouvons faire. »
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http://www.courrier-picard.fr/region/stockage-de-gaz-naturel-la-menace-se-precise-pour-le-ia190b0n493616