Récupération assistée du pétrole

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Re: Récupération assistée du pétrole

par Raminagrobis » 21 nov. 2018, 09:43

Lien 2e contrat à OMAN pour GLASSPOINT : cette fois ça concerne le gisement Mukhaizna . C'est encore plus grand : 2 Gigawatts thermiques.

A noter qu'ici l'opération d'EOR thermique est déjà en cours. Les concentrateurs solaire vont remplacer des chaudières au gaz.

Re: Récupération assistée du pétrole

par Jeuf » 14 déc. 2017, 17:58

Bon, résumons et homogénéisons les unités, ça sera plus clair.
il permet encore extraire aujourd’hui plus de 75 000 barils par jour.
[....]
Pour produire la vapeur d’eau, d’importantes quantités de gaz naturel sont actuellement brûlées (de l’ordre de 140 millions de m3 par an sur l’ensemble du site)

Donc, pour 3,5 Mtep de pétrole extrait par an, 0,14Mtep de gaz sont brûlés par an.
Soit 3-4% de l'énergie sous forme de pétrole. En gros.
Voilà.

Re: Récupération assistée du pétrole

par Raminagrobis » 10 déc. 2017, 12:17

lien Au émirats, la récupération assistée de pétrole par injection de CO2 est déjà opérationnelle depuis plusieurs 2013 dans un gisement, à petite échelle (800 000 t par an). Ils étudient actuellement des extensions, en capturant le CO2 d'autres industries (raffineries par exemple), et en étyendant à d'autres gisements.
Il s'agit surtout de substituer le CO2 à l'injection de gaz naturel, afin de pouvoir utiliser ce dernier.

Re: Récupération assistée du pétrole

par energy_isere » 02 déc. 2017, 20:22

Un projet solaire pour extraire plus de pétrole en Californie

30 Nov 2017

En Californie, deux grandes centrales solaires pourraient voir le jour pour améliorer la récupération de pétrole au sein du gisement de Belridge. Explications.

Une récupération assistée reposant jusqu’ici sur du gaz

Situé au cœur de la Californie, à près de 70 km au nord-ouest de la ville de Bakersfield, Belridge est l’un des principaux gisements pétroliers terrestres des États-Unis. Exploité depuis plus d’un siècle, il permet encore d’extraire aujourd’hui plus de 75 000 barils par jour.

Lors de l’extraction du pétrole « lourd » de ce gisement, de l’eau mélangée aux hydrocarbures remonte en surface. Cette eau est séparée desdits hydrocarbures, chauffée et réinjectée sous forme de vapeur pour fluidifier le pétrole et faciliter son extraction. Initiée dans les années 1960, cette technique de récupération assistée permet de prolonger l’exploitation de ce gisement dit « mature ».

Pour produire la vapeur d’eau, d’importantes quantités de gaz naturel sont actuellement brûlées (de l’ordre de 140 millions de m3 par an sur l’ensemble du site). L’exploitant du gisement Aera Energy(1) et la société GlassPoint ont annoncé le 29 novembre leur intention de construire deux centrales solaires qui se substitueront au gaz consommé sur le site(2).

Deux centrales solaires produisant de la vapeur et de l’électricité

Le projet solaire imaginé par GlassPoint comprend une centrale thermique à concentration de 850 MW thermiques produisant de la vapeur(3) et une centrale photovoltaïque de 26,5 MWc produisant de l’électricité (pour les différentes opérations du site). Elle occupera un espace d’un peu plus de 3 km2, au plus près du gisement de Belridge.

Image
Vue 3D des futures centrales solaires à proximité du champ pétrolier de Belridge. (©GlassPoint)

La vapeur sera produite grâce à des miroirs incurvés qui concentreront le rayonnement solaire sur des tubes contenant l'eau à chauffer. Ces miroirs, qui suivront la course du Soleil, seront installés sous serre afin de les protéger du vent et de la poussière. Le circuit de distribution de vapeur actuel sera conservé.

Ce projet devrait permettre d’éviter l’émission de 376 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles de 80 000 voitures selon les porteurs du projet. Précisons que cette décision a entre autres été motivée par la prolongation jusqu’en 2030 du marché carbone de l’État de Californie(4) (mesure adoptée en juillet 2017). Les travaux de « Belridge Solar » pourraient commencer au 1er semestre 2019, en vue d’un lancement de la production de vapeur et d’électricité début 2020.

La société GlassPoint, dont l’activité est dédiée à concevoir des installations solaires pour l’industrie gazière et pétrolière, avait lancé un autre projet de plus petite taille en Californie dès 2011 et construit actuellement une autre centrale de grande envergure à Oman.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nie-171130

Re: Récupération assistée du pétrole

par Raminagrobis » 16 nov. 2017, 11:21

lien

L'Indonésie va mettre en service un nouveau gisement de gaz à Java ('onshore).
le gaz ne sera pas exporté, il servira à la prod d'électricité et aux engrais.
Le gisement contient bcp de CO2, qui pourrait être utilisé en CO2-EOR dans des gisements voisins.

Re: Récupération assistée du pétrole

par energy_isere » 06 nov. 2017, 16:50

Raminagrobis a écrit :
05 nov. 2017, 20:13
Lien La centrale solaire EOR d'amal entre en service (partiellement). La production de "pétrole solaire" peut commencer :lol:
Oui, partiellement, car c'est la phase 1 qui est terminée.

Les miroirs sont dans des ''serres'' pour les proteger des vents de sable commun dans cet endroit.

Image
Oman's solar-to-oil Miraah project phase 1 complete

by Utilities ME Staff on Nov 3, 2017

The company uses the system's mirrors and other components indoors, using a greenhouse structure to protect from wind and sand common in remote oilfields like Amal. The greenhouse allows cost and performance advantages compared to exposed solar designs, by reducing overall material usage to automated washing operations.

Commenting on the latest development, Raoul Restucci, the managing director of PDO, said: "The safe and successful delivery of solar steam into our network at Amal is a significant milestone for the Miraah project and a major step towards transforming the energy landscape in Oman.
http://www.utilities-me.com/article-512 ... -complete/

à l' intérieur de la serre :

Image

Re: Récupération assistée du pétrole

par mobar » 06 nov. 2017, 11:32

Raminagrobis a écrit :
05 nov. 2017, 20:13
Lien La centrale solaire EOR d'amal entre en service (partiellement). La production de "pétrole solaire" peut commencer :lol:
Elle n'a pas cessée depuis 1850, le pétrole est de l'énergie solaire, indubitablement!
Stocké dans des formations géologiques durant des dizaines de millions d'années, mais bel et bien le résultat de la transformation d'énergie solaire par la photosynthèse et l'action de bactéries

On sait en fabriquer avec du bois, de la paille et des farines animales, ça coute seulement un peu plus cher que d'aller taper dans les stocks qui dorment (plus pour longtemps) sous les sables d'Arabie

Fixer le prix plancher du brut à son cout de production à partir de biomasse, permettrait de l'économiser et de rendre pérenne son utilisation tout en évitant la prolifération de ses consommateurs assoiffés et des dégâts qu'il provoque tout autour de la planète!

Re: Récupération assistée du pétrole

par Raminagrobis » 05 nov. 2017, 20:13

Lien La centrale solaire EOR d'amal entre en service (partiellement). La production de "pétrole solaire" peut commencer :lol:

Re: Récupération assistée du pétrole

par mobar » 20 oct. 2016, 12:43

Philippe a écrit :mobar,

je contestais ton chiffre avant la virgule de 10 tep de gaz naturel pour produire une tep de brut pourri (message d'hier à 5:44). Cette affirmation n'a pas choqué que moi, puisque Raminagrobis t'a aussi interpellé dessus.

Comment démonter une telle affirmation sans regarder le doigt ? Comme l'écrit feu David McKay, "des chiffres, pas des adjectifs".
Tu aurais du remonter à la source de la discussion

Chiffre un peu exagéré je te l'accorde mais qui ne s'appliquait pas encore une fois à un projet classique d'EOR mais qui s'appliquait à une installation qui aurait brulé du gaz nat (qui n'existe pas sur le site) pour produire la vapeur consommée par le site à partir d'eau de mer comme le fera vraisemblablement la centrale solaire.

Comparaisons de journaliste, controverses sans intérêt ... la routine!

Re: Récupération assistée du pétrole

par Philippe » 20 oct. 2016, 12:10

mobar,

je contestais ton chiffre avant la virgule de 10 tep de gaz naturel pour produire une tep de brut pourri (message d'hier à 5:44). Cette affirmation n'a pas choqué que moi, puisque Raminagrobis t'a aussi interpellé dessus.

Comment démonter une telle affirmation sans regarder le doigt ? Comme l'écrit feu David McKay, "des chiffres, pas des adjectifs".

Re: Récupération assistée du pétrole

par mobar » 20 oct. 2016, 11:55

Philippe a écrit :mobar,

je mets une demi-heure, et souvent davantage, à écrire un message. Après avoir vérifié chaque information et refait chaque calcul.
La discussion n'était pas, au départ de sodomiser le diphtères avec des calculs précis à 4 chiffres âpres la virgule, mais si cela t'amuse, je suis sur que ça en intéresse certains, surtout ceux qui regardent le doigt quand on leur montre la Lune.

Bien sur que les rendements augmentent avec le temps et c'est quand même un minimum que l'on attends de la recherche, qu'elle fasse progresser les techniques

La question concernait, je le rappelle, un comparatif entre de l'EOR solaire au Koweit avec eau de mer et de l'EOR gaz nat toujours au Koweit. On a dérivé sur l'EOR qui brule une partie du brut extrait sur place pour alimenter de la production de vapeur à partir d'eau douce ou d'eau recyclée, ce qui est encore autre chose

J'ai le même sentiment concernant l'EOR qui produit de la vapeur avec du fossile, l'EOR solaire au moins ne consomme pas d'énergie de stock, mais l'un comme l'autre nécessitent des quantités importante d'eau ... qui diminue avec l'amélioration des techniques, du recyclage mais ne peut qu'augmenter avec l'accroissement des champs candidats à l'EOR ... sauf si une alternative moins couteuse arrive sur le marché

L'EOR thermique est un cataplasme, il ne règle rien il recule l'échéance ... ce qui n'est déjà pas mal

Re: Récupération assistée du pétrole

par Philippe » 20 oct. 2016, 11:12

mobar,

je mets une demi-heure, et souvent davantage, à écrire un message. Après avoir vérifié chaque information et refait chaque calcul. Alors je me dois d’exprimer ma frustration d’y voir une réponse écrite en quelques minutes, avec des chiffres à la louche, et des conclusions approximatives. Il est certain que des projets ont échoué dans le passé, et que d’autres échoueront à l’avenir. Tu cites Lacq supérieur, je peux citer Emeraude vapeur, au Congo, ou Saint-Jean-de-Maruéjols dans le Gard, au début des années 1980. Ces projets étaient des balbutiements. Il n’est pas choquant qu’ils aient échoué, avec des rendements énergétiques exécrables. Mais depuis ce temps, il a été fait des progrès, et il continue de s’en faire, pour améliorer les rendements. C’est ainsi que l’on sait que la vapeur marche mieux quand la viscosité de l’huile lourde est très forte (100 000 centipoises) que quand elle est modérément forte (100 centipoises à Emeraude).

Les Steam to Oil Ratios cumulés (on parle du quotient de la quantité de vapeur injectée depuis le début par la quantité d’huile extraite depuis le début) sont connus pour de nombreux projets. Quand ils sont repris par IHS (plus connu sous son ancien nom de PETROCONSULTANTS), ils sont crédibles, parce que cette société d’intelligence industrielle ne foutrait pas sa réputation en l’air en bidonnant des chiffres.

J’ai trouvé un site (une présentation faite par un acteur important des sables bitumineux de l’Athabasca, la société CENOVUS, à un colloque du 12 mars 2014) qui donne des chiffres de Steam to Oil Ratios cumulés à novembre 2013 (SOR) récupérés auprès de IHS (sauf pour les siens propres, qui sont une estimation interne) : https://www.cenovus.com/invest/docs/201 ... gy-BCF.pdf. La diapo inférieure de la page 3 donne une fourchette représentative des SOR cumulés à novembre 2013, où seuls 2 projets dépassent le SOR de 5. Aucun n’atteint 10 (l'exploitant jette l'éponge très vite). La diapo inférieure de la page 5 indique un SOR de 2,1 pour un projet futur (ça vaut ce que ça vaut comme prévision, mais avec l’expérience, la société doit pouvoir de mieux en mieux prévoir ses résultats). La diapo supérieure de la page 6 donne un SOR de 3 à 3,5 (moins bon, donc) pour un autre projet.

La diapo supérieure de la page 18 cite un gain de 30% du SOR par l’injection de solvants avec la vapeur (Solvent Aided Process), ce qui aboutit, pour le site où cette technique toute nouvelle est mise en œuvre, à un SOR de 1,6 à Narrows Lake (diapo supérieure de la page 17). Les solvants doivent dégrader un peu le bilan, mais ils finissent par se retrouver dans le produit final livré à la raffinerie, puisque ce sont des produits pétroliers. On les retrouve donc au dénominateur.

Il est possible, et même probable, que la fin de vie des projets dégrade le SOR cumulé. Mais quand on regarde les profils de production attendus de Foster Creek et de Christina Lake jusqu’en 2023 (diapo supérieure de la page 13), le dénominateur de la fraction (qui donne le SOR cumulé) va devenir tellement élevé que je ne vois pas comment le résultat va pouvoir atteindre les 10 sans mettre des chiffres fantaisistes au numérateur. On ne va quand même pas multiplier les chaudières à l’envi.

Je n’ai pas beaucoup de sympathie pour ces projets, qui ont un EROEI médiocre, de l’ordre de 5 voire moins - ce qui reste toujours meilleur que les carburants d’origine végétale - loin de l’EROIE minimal de 10 nécessaire à notre société thermo-industrielle. Mais je trouve que la discussion doit se faire avec des vrais chiffres, et non avec de vagues idées.

Encore un message d’une demi-heure.

Re: Récupération assistée du pétrole

par mobar » 19 oct. 2016, 22:41

Un ratio vapeur injectée/brut récupéré de 3 est extrêmement optimiste, sur le premier pilote de Lacq supérieur dans les années 80, le ratio était de 7 en début de manip ... aprés trois mois à chauffer la roche sans pouvoir rien extraire!

Tu n'es pas sans savoir que ce ratio augmente régulièrement jusqu'au moment ou doit arrêter l'injection parce pratiquement tout le brut récupéré sert à produire la vapeur

Un ratio de 10 est en moyenne ce que l'on obtient après 3 à 5 ans en SAGD, c'est un maximum et en brulant une partie du brut extrait, pas en brulant du gaz provenant d'on ne sait ou, c'était d'ailleurs ça le sujet de la controverse

Re: Récupération assistée du pétrole

par oleotax » 19 oct. 2016, 22:27

@Philippe
Ce serait sympa de ne pas sous-estimer leur travail.
Qu'il s'agisse de récup assistée , d'exploration , de production pour du fossile ou de mise en œuvre de nouvelles techniques dans le nucléaire, ou le renouvelable , je trouve minable qu'on mette des freins ou des barrières à l'innovation

Re: Récupération assistée du pétrole

par Philippe » 19 oct. 2016, 21:31

mobar,

Ce qui est le plus coûteux en énergie, c’est le passage de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux, à pression et température constantes. En clair, la chaleur latente de vaporisation. Dans mon exemple, il faut deux fois plus d’énergie pour simplement changer d’état que pour chauffer l’eau liquide de 200° à la pression de 25 bars (1 830 kJ contre 890). Si on fait du dessalement en évaporant, il est idiot de condenser la vapeur ainsi obtenue, pour revaporiser plus tard ou plus loin. Le passage à l’état vapeur ne se fait qu’une seule fois. Il ne faut pas le compter plusieurs fois comme tu le fais (le mégawattheure de ta ligne 4 est le même que celui de ta ligne 2).

Il n’est nul besoin de produire du liquide déminéralisé avant quoi que ce soit. En évaporant une eau saumâtre, la vapeur d’eau est naturellement déminéralisée (c’est comme ça qu’on fabrique l’eau déminéralisée…). Elle est utilisable telle quelle, sans autre traitement. Les sels restent dans la phase liquide. Bien évidemment, au fur et à mesure de l’évaporation, la phase liquide restante s’enrichit en sels. Il y a donc des pertes d’énergie, puisqu’il faut purger une partie de l’eau enrichie en sels, à haute température (les 226° de mon exemple), pour la remplacer par de l’eau saumâtre neuve. Je fais confiance aux spécialistes des procédés pour récupérer, dans des échangeurs, la chaleur de l’eau chaude purgée, pour en transférer l’essentiel à l’eau saumâtre froide neuve qui va entrer dans la chaudière.

J’en reste à mon calcul, si l’eau saumâtre est produite à proximité de la chaudière. Les ingénieurs passent leur vie à traquer les pertes de chaleur. Ce serait sympa de ne pas sous-estimer leur travail.

Quant au Steam to Oil Ratio (SOR), c’est un paramètre très suivi, et je ne vois pas ce qui permet d’avancer un chiffre de SOR de 10. Un calcul simple montre que, avec les chiffres que tu donnes (rappel : 1 tonne d’eau = 6,293 barils, que j’ai arrondis à 6,3), le SOR de Carmon Creek est de 3,93. C’est moins bon que les 3 que je cite dans mon texte, mais ce n’est pas la catastrophe annoncée.

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