par tita » 27 juin 2022, 08:03
Jeudi a écrit : ↑27 juin 2022, 01:55
phyvette a écrit : ↑27 juin 2022, 00:06
Tu prélèves dans ta cave 36 bouteilles de vin par an pour les boire.
36 par an,
c’est trop?
tita a écrit : ↑27 juin 2022, 00:07
Y'a un peu une exception avec le LTO, parce que ça demande des milliers (voir même dizaines de milliers pour le permien) de forages pour un réservoir.
Ben voilà. En fait ce sont plutôt les techniques traditionnelles de récupération du pétrole et gaz qui sont l’exception. Dans les mines en général, incluant le charbon, le taux d’extraction dépend d’avantage de l’investissement (nombre de camions/etc) que des nouvelles découvertes. Mais bon « signe » n’est pas synonyme de « obligation mathématique », donc whatever ton point se défend quand même, sauf a penser qu’on va révolutionner l’extraction plus vite qu’on ne va prendre conscience qu’il faut arrêter de révolutionner l’extraction.
Oui, ça ressemble en effet plutôt aux exploitations minières, tout comme les sables bitumineux canadiens d'ailleurs. D'ailleurs, dans les exploitations minières, on défini les réserves (quantité présentes dans ce qu'on exploite, récupérable) et les ressources (quantité présentes estimées, largement supérieures aux réserves).
Quand on parle de découverte de gisement de pétrole, la quantité découverte annoncée correspond à la réserve récupérable. Je pense (sans être certain) que dans le cas du LTO ou des sables bitumineux, on avait identifié que des ressources existaient. Les géologues savaient que des hydrocarbures étaient présents dans le sous-sol, mais faute d'avoir les moyens de l'extraire ça n'avait pas donné lieu à une annonce de réserve.
Dans les 10 dernières années, il y a grosso modo 30 milliards de barils de LTO qui ont été extraits du sous-sol américain. Ce qui serait un gros gisement, genre 10 Joan Sverdrup. Sauf que ce n'étaient pas des découvertes, mais des ressources identifiées qui sont devenues des réserves par le processus de récupération mis en place. Ce qui a eu un très gros impact dans le taux d'extraction mondial (permettant d'atteindre 100 Mb/j)
Dans un autre exemple, de gisement conventionnel, l'augmentation des réserves se produit aussi. Si je prends Troll dans la mer du Nord:
https://www.norskpetroleum.no/en/facts/field/troll/
Les réserves identifiées sont de 6.1 Sm^3, et sa production de 5 Sm^3 par an. Il devrait donc être sec, non? Ben non, le taux d'extraction diminue progressivement, mais les réserves identifiées ne diminuent pas simplement au rythme de l'extraction. Mais l'impact sur le taux d'extraction mondial est limité, c'est juste qu'il diminue plus lentement qu'on ne pourrait penser.
Tout ça pour dire qu'on ne peut pas calculer simplement la date du pic pétrolier à partir des découvertes de nouveaux gisements comme l'ont fait les membres de l'ASPO. Ou dire qu'on a x années de réserves au rythme de consommation actuelle. C'est un indicateur.
[quote=Jeudi post_id=2346166 time=1656287735 user_id=38382]
[quote=phyvette post_id=2346156 time=1656281193 user_id=446]
Tu prélèves dans ta cave 36 bouteilles de vin par an pour les boire.
[/quote]
36 par an, [url= https://m.youtube.com/watch?v=geoRYIyf8kQ ]c’est trop[/url]? 8-[
[quote=tita post_id=2346157 time=1656281277 user_id=95]
Y'a un peu une exception avec le LTO, parce que ça demande des milliers (voir même dizaines de milliers pour le permien) de forages pour un réservoir.
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Ben voilà. En fait ce sont plutôt les techniques traditionnelles de récupération du pétrole et gaz qui sont l’exception. Dans les mines en général, incluant le charbon, le taux d’extraction dépend d’avantage de l’investissement (nombre de camions/etc) que des nouvelles découvertes. Mais bon « signe » n’est pas synonyme de « obligation mathématique », donc whatever ton point se défend quand même, sauf a penser qu’on va révolutionner l’extraction plus vite qu’on ne va prendre conscience qu’il faut arrêter de révolutionner l’extraction.
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Oui, ça ressemble en effet plutôt aux exploitations minières, tout comme les sables bitumineux canadiens d'ailleurs. D'ailleurs, dans les exploitations minières, on défini les réserves (quantité présentes dans ce qu'on exploite, récupérable) et les ressources (quantité présentes estimées, largement supérieures aux réserves).
Quand on parle de découverte de gisement de pétrole, la quantité découverte annoncée correspond à la réserve récupérable. Je pense (sans être certain) que dans le cas du LTO ou des sables bitumineux, on avait identifié que des ressources existaient. Les géologues savaient que des hydrocarbures étaient présents dans le sous-sol, mais faute d'avoir les moyens de l'extraire ça n'avait pas donné lieu à une annonce de réserve.
Dans les 10 dernières années, il y a grosso modo 30 milliards de barils de LTO qui ont été extraits du sous-sol américain. Ce qui serait un gros gisement, genre 10 Joan Sverdrup. Sauf que ce n'étaient pas des découvertes, mais des ressources identifiées qui sont devenues des réserves par le processus de récupération mis en place. Ce qui a eu un très gros impact dans le taux d'extraction mondial (permettant d'atteindre 100 Mb/j)
Dans un autre exemple, de gisement conventionnel, l'augmentation des réserves se produit aussi. Si je prends Troll dans la mer du Nord:
https://www.norskpetroleum.no/en/facts/field/troll/
Les réserves identifiées sont de 6.1 Sm^3, et sa production de 5 Sm^3 par an. Il devrait donc être sec, non? Ben non, le taux d'extraction diminue progressivement, mais les réserves identifiées ne diminuent pas simplement au rythme de l'extraction. Mais l'impact sur le taux d'extraction mondial est limité, c'est juste qu'il diminue plus lentement qu'on ne pourrait penser.
Tout ça pour dire qu'on ne peut pas calculer simplement la date du pic pétrolier à partir des découvertes de nouveaux gisements comme l'ont fait les membres de l'ASPO. Ou dire qu'on a x années de réserves au rythme de consommation actuelle. C'est un indicateur.