par tita » 19 janv. 2022, 09:04
GillesH38 a écrit : ↑19 janv. 2022, 04:43
Tita, stp, quelles sont les conséquences du RC dont le temps de réponse est long par rapport au temps de croissance de la température ?
Ben, tu a évoqué l'inertie thermique des océans. On peut aussi considérer que l'absorption des du CO2 par les océans va se poursuivre sur du long terme, et modifier lentement la composition de ceux-ci.
Je pensais aussi bêtement à l'exemple des glaciers, qui ont aussi une inertie. Et après, il y a les trucs un peu plus subtils... Une espèce (flore par exemple) peut ne plus être adaptée à certaines conditions (température, hygrométrie, résistance à des sécheresse répétée, etc.), mais ne va pas disparaître tout de suite. D'autres espèces peuvent être plus adaptées, et voir leur nombre croître. Tout ça va résulter par des déséquilibre, qui prennent forcément du temps à retrouver un nouvel équilibre, peut-être par des changements radicaux.
Bien sûr, il y a beaucoup d'autres aspects où la main de l'homme est en cause sans être lié au climat. Dans les déséquilibre de niche écologiques, l'introduction d'espèces qui ne sont pas endémiques (volontairement ou non), ainsi que la pression agricole et industrielle sur les terres et le paysage ont des impacts très visibles sur la faune et la flore.
Dans ma région, on a une espèce (l'épicéa) qui est symbolique pour beaucoup de monde. Mais la présence hégémonique de cette espèce est en partie artificielle, et résulte d'un mode d'agriculture (le brûlis) réalisé dans la colonisation de cette région (11ème-18ème siècle), et le replantage de ces essences qui étaient intéressantes en tant que matière première (chauffage et constructions).
Mais l'épicéa pourrait être menacé par le RC. Peut-être même est-il déjà condamné dans ma région à moyen terme. Il ne supporte pas des étés secs répétés, et devient plus sensible à des parasites qui eux prolifèrent dans les hivers moins rigoureux.
Des essences qui meurent et sèchent sont aussi plus propices à déclencher des feux de forêt. Si c'est devenu courant au sud de l'Europe (Portugal, Espagne, Italie, Grèce), le phénomène va se produire plus au nord par la suite.
Bref, notre environnement est en train de se transformer...
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Tita, stp, quelles sont les conséquences du RC dont le temps de réponse est long par rapport au temps de croissance de la température ?
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Ben, tu a évoqué l'inertie thermique des océans. On peut aussi considérer que l'absorption des du CO2 par les océans va se poursuivre sur du long terme, et modifier lentement la composition de ceux-ci.
Je pensais aussi bêtement à l'exemple des glaciers, qui ont aussi une inertie. Et après, il y a les trucs un peu plus subtils... Une espèce (flore par exemple) peut ne plus être adaptée à certaines conditions (température, hygrométrie, résistance à des sécheresse répétée, etc.), mais ne va pas disparaître tout de suite. D'autres espèces peuvent être plus adaptées, et voir leur nombre croître. Tout ça va résulter par des déséquilibre, qui prennent forcément du temps à retrouver un nouvel équilibre, peut-être par des changements radicaux.
Bien sûr, il y a beaucoup d'autres aspects où la main de l'homme est en cause sans être lié au climat. Dans les déséquilibre de niche écologiques, l'introduction d'espèces qui ne sont pas endémiques (volontairement ou non), ainsi que la pression agricole et industrielle sur les terres et le paysage ont des impacts très visibles sur la faune et la flore.
Dans ma région, on a une espèce (l'épicéa) qui est symbolique pour beaucoup de monde. Mais la présence hégémonique de cette espèce est en partie artificielle, et résulte d'un mode d'agriculture (le brûlis) réalisé dans la colonisation de cette région (11ème-18ème siècle), et le replantage de ces essences qui étaient intéressantes en tant que matière première (chauffage et constructions).
Mais l'épicéa pourrait être menacé par le RC. Peut-être même est-il déjà condamné dans ma région à moyen terme. Il ne supporte pas des étés secs répétés, et devient plus sensible à des parasites qui eux prolifèrent dans les hivers moins rigoureux.
Des essences qui meurent et sèchent sont aussi plus propices à déclencher des feux de forêt. Si c'est devenu courant au sud de l'Europe (Portugal, Espagne, Italie, Grèce), le phénomène va se produire plus au nord par la suite.
Bref, notre environnement est en train de se transformer...