Du nouveau sur les huiles végétales pures carburants

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Re: Du nouveau sur les huiles végétales pures carburants

par energy_isere » 14 mars 2023, 12:17

Huiles usagées: accord pour lancer une filière biocarburants en Charente-Maritime

AFP le 14 mars 2023

Collecter des huiles usagées pour produire des biocarburants: deux acteurs de Charente-Maritime veulent s'engouffrer dans la brèche entrouverte par le Sénat, qui a légalisé en novembre cette pratique pour les seules flottes d'entreprises ou de collectivités.

L'association Roule ma frite 17 et Picoty, acteur régional de distribution de carburants et de lubrifiants présent dans plus de soixante départements, ont officialisé mardi un partenariat de collecte et de revalorisation des huiles alimentaires usagées (HAU).

L'association récupère depuis 2007 l'huile usagée cédée par des restaurateurs de Charente-Maritime. Le groupe pétrolier va désormais proposer un prix de rachat, afin de sécuriser les collectes.

Picoty confiera ensuite l'estérification de l'huile (transformation chimique) à une filiale de Veolia installée en Ile-de-France avant de l'incorporer dans ses produits pétroliers à La Rochelle.

"Nous espérons collecter plus ou moins 100 tonnes cette année et 500 tonnes d'ici trois ans", a précisé à l'AFP Victor Mage, directeur du site rochelais de Picoty, qui devrait à terme investir dans un estérificateur pour regrouper toutes les opérations en Charente-Maritime.

"En plus, ça crée des emplois non délocalisables", a noté Victor Mage, qui souligne aussi l'impact positif sur les réseaux d'eaux usées, car la "non-gestion de l'huile augmente de 15 à 20% le coût de traitement des eaux".

Dix litres d'huiles usagées correctement retraitées peuvent donner huit litres de carburant et rejeter jusqu'à 90% en moins de gaz à effet de serre qu'un diesel classique, écrivait le député écologiste Julien Bayou dans son argumentaire pour défendre un premier amendement sur le sujet voté en juillet, mais retoqué en août par le Conseil constitutionnel.

Ce carburant "a les émissions de gaz à effet de serre les plus faibles parmi tous les biocarburants", estime l'Union européenne, qui prône la "valorisation énergétique" des huiles alimentaires usagées, dans le cadre d'un projet baptisé Recoil. Selon la Commission, ce carburant est aussi "hautement biodégradable" et ne nuit pas à la souveraineté alimentaire.

Le Sénat a pour l'instant autorisé l'utilisation de ce carburant seulement par les "flottes captives", qui s'approvisionnent à une même pompe dédiée, car "les taux de pollution, de rejets dans l'atmosphère, sont encore trop élevés", avait avancé le sénateur Jean-François Husson (LR), misant sur cette expérimentation pour "progresser" en la matière.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ime-230314

Re: Du nouveau sur les huiles végétales pures carburants

par Yves » 07 mars 2008, 12:54

En cas d'augmentation du cout de l'energie (fort probable ;) ), le cout de production du carburant devrait aussi augmenter ...

L'équilibre financier actuel ne se transformera pas nécessairement en mirobollantes économies. Un peu du style "plus on se rapproche de l'horizon, plus il s'éloigne"...

De plus, le détail des subventions (qui font artificiellement baisser le prix de vente) n'est pas exactement connu.

par kouack » 27 juin 2007, 20:25

...

par guino » 27 juin 2007, 19:34

Mouais, bof, les Verts font leur propagande, qui n'est pas plus dénuée de manipulation de l'information que celle des autres lobbies ...

Les agrocarburants ont des défauts, mais dire qu'au point de vue CO2, c'est la même chose est une anerie. Ce n'est pas aussi miraculeux que ce que nous disent les agros, , mais pour la filiere hvp utilisée localement, c'est plutôt bénéfique.


Le coup des surfaces en concurrences, et du respect de la nourriture etc est aussi assez spécieux. On doit aussi choisir entre planter des arbres pour faire du bois de chauffage, construction, meubles, cuilleres en bois... et des plantes vivrieres- y compris des arbres fruitiers. On a depuis des éons cultivé des champs de lavande ou de garance, etc, pour faire autre chose que de la nourriture...fait de la colle avec de la farine, etc etc...



Point d'exces, ni dans un sens, ni dans l'autre...

Parce qu'il va bien falloir trouver des solutions pragmatiques, ne faisant pas trop de dégats à l'environnement,et ne détruisant pas totalement nos économies.

J'aimerais bien les voir, les énergies gratuites propres sécurisées dont ils nous parlent...Pour l'éclairage, et plus généralement l'électrique de petite et moyenne puissance, on a plein de solutions. Mais pour l'industriel lourd, j'ai des doutes sur les possibilités d'extentions, et pour les carburants nécessaires aux transports vitaux à notre société largement urbanisée et à forte population, je ne vois pas comment ils comptent faire ...

Ca me rappelle la signature d'un des notres...

Ne jettons pas à la poubelle toutes les idées dès qu'on leur trouve un défaut.
Cherchons les possibilitées, avantages et inconvénients de chaque solution, voyons les défauts que l'on pêut diminuer, ceux qui sont rédhibitoires, mais si on rejette toutes les possibilités sauf les parfaites, on va avoir quelques problemes : si toutes les solutions sont mauvaises, autant prendre celles qui sont le plus compatibles avec une économie ultra libérale...

Voilà ce qui risque de nous arriver si les écologistes s'opposent trop aux agrocarburants, au nucléaire, etc, on continuera massivement sur pétrole et charbon, vu que de toute façon, "l'effet de serre demeure quelque soit la provenance du C02".


Franchement, si c'est pas du HS que de parler de sortir du nucléaire dans un pamphlet contre les agrocarburants...

Les Verts aussi ont leur delenda est Carthago ...

Si les Français devenaient quasi végétariens, on aurait beaucoup plus de surface pour faire des agrocarburants, qui seraient réservés en priorité aux engins agricoles, aux transports sur les parties non desservables par train, et aux flottes de véhicules des services publics pompiers ambulance police voirie ...

D'ailleurs, il serait peut etre judicieux de commencer par là pour mettre en place un marché stable des agrocarburants : avoir l'état et les collectivités locales comme principal voire quasi unique client...

Ah, et je laisse à quelqu'un d'autre la joie de s'esclaffer sur les énergies "illimitées"

par kouack » 27 juin 2007, 18:51

Réponse des élus verts au scan de mon post précédent.

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Chalon mag juin 2007

Et toc. :twisted:

par Schlumpf » 10 févr. 2007, 22:52

ils ont même un site internet ! http://www.extrusel.com/

Les biocarburants en Bourgogne

par kouack » 10 févr. 2007, 19:52

Extrait de Chalon magazine N° 46 février 2007.
C'est un magazine gratuit de la municipalité ,
comme il en existe dans toutes les villes de France.



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Il manque des infos :
Depuis novembre 2006, elle traite 40 000 T de colza
Par mois ?
Par an ?
Elle a déjà traité 40 000 T ?

Et 40 000 T cela fait combien de litres de carburant ?

par energy_isere » 06 déc. 2006, 00:55

phyvette a écrit :.......

EDIT :Oups , "et/ou le transformer en encore autre chose."

je ne pensais pas à la Nitroglycérine, bien entendu ! :roll:

à propos de la glycerine l' IFP dit ceci :
Esterfip-H, permet d'obtenir un biodiesel (EMHV) et une glycérine (co-produit de la production de biodiesel) de meilleure qualité avec des rendements améliorés. Il présente également d'autres avantages par rapport aux unités industrielles produisant déjà du biodiesel : le soja ou la palme peuvent remplacer le colza comme matière première. Ce procédé est donc susceptible d'intéresser les marchés asiatiques et américains. De plus, la qualité de la glycérine produite devrait lui permettre de trouver de nouveaux débouchés alors que le marché actuel de la glycérine ordinaire est déjà saturé.
la page compléte de l' IFP est la : http://www.ifp.fr/IFP/fr/ifp/fb13_02.htm


et sur la page de la DGEMP sur les biocarburants : http://www.industrie.gouv.fr/energie/re ... urants.htm
L'EMHV (ester méthylique d'huiles végétales)

1 tonne huile + 0,1 tonne méthanol => 1 tonnes EMHV + 0,1 tonne glycérine

En France, c'est principalement le colza qui est utilisé (avec une faible part de tournesol) pour la fabrication des EMHV.

par phyvette » 06 déc. 2006, 00:37

Merci Gilles

A la suite de ton message, une recherche sur la glycérine , m'a amener sur la quasi-recette de la nitroglycérine.... Quand je repense au potin a propos de la vulgarisation du purin d'orties !!!!!

EDIT :Oups , "et/ou le transformer en encore autre chose."

Phyvette

par energy_isere » 06 déc. 2006, 00:34

oui, la glycérine est un sous produit dans l' industrie des biocarburants à base d' huile.

Et en fait ca donne trop de glycerine par rappport à la demande. Les chimistes doivent s' ingénier à trouver de nouvelles applications et/ou le transformer en encore autre chose. :?

par GillesH38 » 05 déc. 2006, 22:10

ben non phyvette, la glycérine c'est justement ce qui se trouve dans les huiles naturelles, et qui est libérée par la réaction de transestérification. C'est plutot l'alcool utilisé dont on peut se demander d'où il vient ! (sans doute du pétrole mais il peut etre produit à base de bois aussi)

Petit cours de chimie pour ceux que ça intéresse:

La glycérine est un trialcool à trois "crochets"
-o
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-o
|
-o



Les huiles naturelles sont des esters de glycérine, avec des longues chaines carbonées s'accrochant au crochets

-o------------------------------------
|
-o------------------------------------
|
-o------------------------------------

(c'est ça qu'il y a dans toutes vos bouteilles d'huiles de cuisine, seules les chaines different un peu entre les huiles).

La reaction de transesterification consiste à déplacer la glycérine en la remplaçant par un alcool plus simple , le méthanol à un seul "crochet"

-o

pour donner trois molécules d'ester de méthanol (le bio diesel)

-o------------------------------------

en libérant la glycérine qu'on récupère ensuite.

par phyvette » 05 déc. 2006, 21:28

Pour des chiffres sûr on repassera , mais Moteur Nature est plus proche de Janco quand même , que le Point . Le sujet des agrocarburants apparaît très prometteur en manipulations de l'opinion.
Le Point 16/11/06 a écrit :Mais le vrai jackpot est décroché par le biodiesel tiré du colza et du tournesol : un ... dont les fruits produisent jusqu'à 3 000 litres d'huile à l'hectare. ...
http://www.lepoint.fr/sciences/document.html?did=185896
http://news.google.fr/news?sourceid=nav ... a=N&tab=wn
moteur nature a écrit :La production de biodiesel à partir de colza est bien maitrisée. Mais on ne produit que 1200 litres de carburant par hectare de culture, il faut chercher à faire mieux.
http://www.moteurnature.com/actu/uneact ... ws_id=1532


Est dans la pratique on fait comment la transestérification ?
wikibooks a écrit :Pour fabriquer du biodiesel il faut deux ingrédients deux bases : l'huile (évidemment) et un alcool (au sens chimique). Lorsque l'on mélange ces deux produits une réaction chimique se produit : elle s'appelle estérification ou plus précisément transestérifcation. On obtient ainsi deux nouveaux éléments : l'huile d'estérification qui n'est rien d'autre que le biodiesel, et du glycérol ou glycérine. Les proportions (approximatives) sont : 10 litres d'huiles + 1 litre d'alcool --> 10 litres de biodiesel et 1 litre de glycérine.
http://fr.wikibooks.org/wiki/Biocarbura ... _biodiesel

La glycérine ne serait elle pas issus du pétrole , par hasard ?

Phyvette

par lionstone » 05 déc. 2006, 19:35

Il serait intéressant de mettre ça en parallèle avec les pertes de terres arables dues à l’urbanisation

http://www.fondation-res-publica.org/Le ... _a166.html

Le foncier, l'agriculture et l'avenir
par André Thévenot, président de la Fédération nationale des SAFER
Intervention prononcée lors du colloque L'avenir de la politique agricole commune du 26 juin 2006

Je ne dirai qu'un mot de la crise de l'énergie qui devrait nous conduire à trouver des substituts aux carburants fossiles, Pierre Cuypers vient de développer ce sujet. Actuellement, les surfaces françaises consacrées aux biocarburants avoisinent les 800 000 ha. Il nous faudrait tripler cette surface dans les trois ans qui viennent pour répondre aux objectifs, ce qui revient à doubler nos surfaces en oléagineux et à consacrer près de 15% de nos terres arables à ces nouvelles cultures. Inutile de dire qu'à ce jour, nous n'en sommes pas capables et que nous importerons une part non négligeable de ces biocarburants, du Brésil ou d'ailleurs…

Vous avez pu mesurer à travers mes propos combien l'aspect foncier de la problématique agricole me semble préoccupant et vous connaissez sans doute les travaux que la FNSafer poursuit sur la protection des terres agricoles et des paysages. En tant que Président de cette structure, il me paraît donc nécessaire de souligner combien l'avancée de l'urbanisation et l'appropriation des terres agricoles par les urbains pour leurs loisirs est certainement un des facteurs les plus déstabilisants pour l'avenir de l'agriculture. C'est donc en centrant mon propos sur la question foncière qu'il me semble apporter des éléments pertinents pour répondre à la question que vous vous posez sur le maintien de l'activité agricole. Car même si le désir politique s'exprime du maintien d'une agriculture efficace dans notre pays, encore faudra-t-il que nous en conservions les moyens, notamment fonciers.

Le sujet immobilier fait la une des médias, jour après jour : pénurie de logements sociaux, crise du logement, faible production de foncier, insalubrité du parc immobilier, aspiration à la déconcentration urbaine, etc. Avec une conséquence principale : le souhait de trouver du foncier que les urbanistes appellent "vierge" et à bas prix, c'est-à-dire des terres agricoles.

Ainsi en France, tous les six ans, l'équivalent de la surface agricole d'un département est urbanisé et artificialisé. C'est-à-dire bétonné, asphalté, transformé en jardins d'agrément ou en pelouses sur de petites surfaces disjointes qui, pour la quasi totalité des cas, ne pourront plus être valorisées dans le cadre d'une exploitation agricole. Elles ne pourront pas plus rentrer dans un cycle de production sylvicole. Le changement d'usage revêt un caractère quasi irréversible. On « consomme » une ressource naturelle limitée à un rythme effréné.

Autre donnée essentielle : les villes, lieux d'échanges, se sont implantées sur les côtes, à la confluence des fleuves, souvent sur des plaines alluvionnaires fertiles. Aujourd'hui, l'extension urbaine se fait principalement en continuité sur ces plaines. Or, généralement ces terres de plaines sont mécanisables, disposent d'une capacité importante de rétention d'eau leur permettant de résister à des périodes de sécheresse, permettent la culture d'un large éventail de productions végétales, notamment des productions fournissant les calories de base pour l'alimentation humaine et animale. Du point de vue agricole, les terres de plaine sont souvent beaucoup plus intéressantes que des terres peu profondes, en pente, difficilement mécanisables, ne permettant que des rendements faibles. Tous les hectares ne se valent pas du point de vue de leur capacité à faire capter l'énergie solaire par les plantes.
Aujourd'hui, les surfaces urbanisées couvrent 4,5 millions d'hectares. La moitié de ces surfaces étaient d'excellents sols à vocation agricole sur la douzaine de millions d'hectares que détenait la France. Le cinquième des meilleures terres a été consommé. L'extension urbaine menace très concrètement les 10 millions d'hectares d'excellentes terres agricoles qui restent et qui constituent une ressource naturelle irremplaçable.
Un effet de ciseaux risque de se produire assez rapidement entre l’urbanisation effrénée et les biocarburants concernant les bonnes terres non ?

par mahiahi » 05 déc. 2006, 17:32

Faudrait aussi expliquer aux gens pourquoi ils doivent payer plus cher leur carburant alors qu'il y a encore du pétrole pas cher

par Krom » 05 déc. 2006, 17:25

phyvette a écrit :Ben ICI ils disent 2 millions d'hectares pour les agrocarburants , et 700.000 ha de terres arables pris sur les productions alimentaires.

Phyvette
Voilà pour ta question, guino... C'est mal parti je crois.

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