Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

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Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 10 avr. 2024, 08:36

Climat: près de 60 ONG appellent banques et investisseurs à ne plus prêter à TotalEnergies

AFP le 10 avr. 2024

Couper le financement de TotalEnergies en refusant de lui prêter de l'argent: près de 60 ONG ont appelé mercredi banques et investisseurs à "ne pas participer" à l'apport d'argent frais de l'entreprise qui continue "sa stratégie climaticide".

Ces organisations viennent principalement de France (les Amis de la Terre, Attac), d'Afrique (Justiça Ambiental du Mozambique, le Cecic en Uganda), mais sont aussi implantées à l'international (Reclaim Finance, Extinction Rebellion).

Près de 70% du financement de l'entreprise vient de ses levées de fonds sur les marchés financiers, via les émissions d'obligations, affirme le communiqué. TotalEnergies compte actuellement 45 emprunts sur les marchés, dont dix "doivent expirer entre 2024 et 2025". L'entreprise doit les rembourser, soit avec ses fonds propres soit, plus couramment, en contractant un nouvel emprunt.

Les ONG ont envoyé leur lettre à 24 banques (BNP Paribas, HSBC, JPMorgan...) pour qu'elles "s'engagent publiquement à ne plus souscrire ou faciliter l'émission d'obligations" et à six gestionnaires d'actifs (Amundi, Blackrock, Allianz) pour "refuser d'accorder un nouvel emprunt" à TotalEnergies.

"En aidant TotalEnergies à lever de l'argent sur le marché obligataire, [banques et fonds d'investissement] lui permettent alors indirectement de financer" ses nouveaux projets pétroliers et gaziers, explique le communiqué.

"Les obligations sont un vrai eldorado financier, plus discret que le financement de projet, pour TotalEnergies. Les acteurs financiers qui y participent doivent se rendre compte de leur responsabilité dans le financement de la stratégie climaticide de l'entreprise" a défendu Lara Cuvelier, chargée de campagne investissements soutenables pour Reclaim Finance, citée dans le communiqué.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ies-240410

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 18 févr. 2024, 10:16

NY's $260B Pension Fund Is Dropping Exxon, Other Energy Company Holdings

by Bloomberg|Saijel Kishan|Saturday, February 17, 2024

The New York State Common Retirement Fund plans to restrict its investments in Exxon Mobil Corp. and seven other oil and gas companies after reviewing their efforts to shift to a low-carbon economy.

The pension plan will sell stocks and bonds, worth roughly $26.8 million, in Exxon, Guanghui Energy Company Ltd., Echo Energy Plc, IOG Plc, Oil & Natural Gas Corp., Delek Group Ltd., Dana Gas Co. and Unit Corp., New York State Comptroller Thomas DiNapoli, who oversees the fund’s $260 billion, said in a statement.

The public retirement fund, one of the biggest in the US, said four years ago it would review all of its fossil-fuel holdings as it sought to reduce investment risks linked to climate change. Last year it curbed holdings in 50 companies involved in coal, shale oil and gas, and oil sands, including Pioneer Natural Resources Co. and Hess Corp.

The retirement fund said Thursday it plans to now focus on investments in utility companies and their efforts to shift away from fossil fuels. It also set a goal to invest $40 billion in sustainable and climate investments by 2035, after meeting an initial target of $20 billion. Those assets include energy storage, resource efficiency and green infrastructure.

Additionally, the fund said it will boost its investments in climate indexes by 50% to more than $10 billion in the next two years, with a goal to double that by 2035.
https://www.rigzone.com/news/wire/nys_2 ... 4-article/

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 09 févr. 2024, 22:31

Barclays arrête de financer de nouveaux projets pétroliers et gaziers, insuffisant pour les ONG

AFP le 09 févr. 2024

La banque britannique Barclays a annoncé vendredi cesser de "financer directement les nouveaux projets pétroliers et gaziers des clients du secteur de l'énergie", un engagement aussitôt dénoncé comme insuffisant par plusieurs ONG, car il ne coupe pas les financements aux clients existants.

Cette annonce s'inscrit dans le cadre d'une "déclaration révisée sur le changement climatique pour faire progresser sa stratégie" en la matière, a précisé la banque dans un communiqué, disant vouloir "se concentrer sur les clients activement engagés dans la transition énergétique".

Concrètement, la banque, importante source de financement pour les énergies fossiles, ne fournira "aucun financement de projet, ni aucun autre financement direct aux clients du secteur de l'énergie, pour les projets d'expansion de production pétrolière et gazière ou les infrastructures connexes".

Plus largement, Barclays annonce des "restrictions" pour ses clients engagés dans une expansion dans les hydrocarbures et dit aussi "attendre des clients du secteur de l'énergie qu'ils élaborent des plans de transition ou des stratégies de décarbonation d'ici janvier 2025".

La banque fixe encore des exigences pour ses clients du secteur, comme celui d'avoir des objectifs de réduction des émissions de méthane pour 2030 et "des objectifs de neutralité carbone de court terme d'ici 2026" pour les émissions directes et opérationnelles (scope 1 et 2 des bilans carbone).

"La nouvelle politique de Barclays contient des éléments pertinents, notamment concernant la réduction des fuites de méthane ou l'adoption de +plans de transition+ à 2025", a réagi Lucie Pinson, directrice de l'ONG Reclaim Finance, dans une déclaration reçue par l'AFP.

Mais alors que les restrictions s'appliquent aux nouveaux projets, "la banque britannique passe une fois de plus à côté de l'urgence première: stopper l'expansion pétrolière et gazière" et "continuera de financer les entreprises diversifiées du secteur dès lors qu'elles sont déjà clientes", poursuit-elle.

L'annonce de Barclays, premier financier européen des énergies fossiles selon l'ONG, s'inscrit dans la ligne d'annonces similaires d'autres banques européennes comme ING, Société Générale, HSBC, Crédit Agricole et BNP Paribas.

"Barclays ne parvient pas à se placer en véritable chef de file avec cette nouvelle politique énergétique" car celle-ci "laisse la porte grande ouverte pour continuer à financer des milliards à Shell, Exxon et TotalEnergies", abonde dans un communiqué Joanna Warrington, de l'ONG Fossil Free London.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ong-240209

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 14 déc. 2023, 20:47

Crédit Agricole va cesser de financer de nouveaux projets d'énergie fossile
Crédit Agricole, deuxième banque française par la capitalisation boursière, a annoncé jeudi qu'elle cesserait de financer tout nouveau projet d’extraction d’énergies fossiles et qu'elle publierait son exposition à ce secteur dans le cadre de ses nouveaux objectifs en matière de climat.

REUTERS 14 décembre 2023

Cette annonce fait suite à l'accord conclu lors de la conférence des Nations unies sur le climat à Dubaï (COP28) entre les représentants de près de 200 pays, qui ont convenu de commencer à réduire la consommation mondiale de combustibles fossiles afin d'éviter les pires conséquences du changement climatique.


Crédit Agricole a déclaré dans un communiqué qu'il triplerait son financement annuel des projets d'énergie renouvelable d'ici 2030 pour atteindre 3 milliards d'euros.

Le groupe promet également d'augmenter de 80% l’exposition de Crédit Agricole CIB, sa banque de financement et d'investissement, aux énergies bas-carbone entre 2020 et 2025 pour atteindre 13,3 milliards d’euros en 2025.

La banque va aussi arrêter les "financements corporates" pour les producteurs indépendants, consacrés exclusivement à l’exploration ou la production de pétrole et gaz.

"Face à l’urgence climatique, nous devons amplifier notre action vers les solutions qui permettront à la société de se transformer", a déclaré le directeur général Philippe Brassac.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... e.N2204993

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par supert » 23 nov. 2023, 13:33

Avec des subventions.
Et les subventions on les paye comment ?
Avec l'argent de l’État, des impôts.
Et l'argent de l’État on l'augmente comment ?
Avec de l'argent magique.
Comment on rendra l'argent magique ?
Grâce à des dévaluations (inflation).
Mais les épargnants style livret A, LEP, ... vont se faire avoir ?
Oui.
Et les autres épargnants (plus gros) ?
Ils vont investir leur épargne dans la boite subventionnée (cf plus haut).
Mais alors l'argent des petits épargnants va subventionner les boites de gens plus riches ?
Oui.
Mais c'est dégueulasse, anormal !!!
C'est dégueulasse mais c'est tout à fait normal.

Supert, qui épargne ses efforts.

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par GillesH38 » 23 nov. 2023, 10:33

du coup avec quoi on va fabriquer les éoliennes, les panneaux solaires et le réseau électrique, j'ai pas compris ?

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 23 nov. 2023, 09:37

BNP Paribas ne financera plus les projets autour du charbon métallurgique

AFP le 23 nov. 2023

BNP Paribas a annoncé mercredi qu'elle allait inclure le charbon métallurgique, destiné essentiellement à la sidérurgie, parmi les secteurs qu'elle ne financera plus pour des raisons environnementales, alors que seul le charbon thermique était concerné par cet engagement jusqu'à présent.

Cet engagement coïncide avec la publication jeudi du rapport de l'ONG Reclaim Finance, dont l'objectif est "de mettre la finance au service de la justice sociale et climatique".

BNP Paribas devient ainsi une des rares banques - cinq sur cinquante passées au crible par Reclaim Finance - à prendre un tel engagement dans le domaine du charbon métallurgique, selon cette ONG.

Dans une mise à jour de sa politique sectorielle sur l'industrie minière, BNP Paribas indique qu'elle a "décidé d'arrêter le financement de tout projet lié à l'extraction de charbon métallurgique ou thermique", alors que la mention précédente ne citait que le charbon thermique.

Ce dernier est majoritairement utilisé pour la production d'électricité.

En 2020, BNP Paribas s'était engagée à sortir totalement du financement de l'ensemble de la chaîne de valeur des entreprises liées au charbon thermique d'ici à 2030 dans les pays de l'OCDE et de l'Union européenne, et d'ici à 2040 dans le reste du monde.

Ce nouvel engagement, a précisé mercredi BNP Paribas à l'AFP, "s'inscrit dans le travail d'alignement du portefeuille de crédits de BNP Paribas dans le secteur de l'acier sur son engagement +net zero+".

La banque a rappelé "qu'en 2022 et 2023 (elle) s'était fixé des objectifs de réduction de l'intensité d'émissions carbone financées dans 6 premiers secteurs: pétrole et gaz, production d'électricité, automobile, acier, aluminium et ciment".

L'ONG Reclaim Finance relève dans un communiqué de presse que "seules cinq des cinquante banques analysées - la Société générale, BNP Paribas, HSBC, Westpac et Caixa Bank - ont adopté des engagements contre le financement des projets de mines de charbon métallurgique".

"Cependant, ces mêmes politiques ne les empêchent en aucun cas de soutenir l'expansion du secteur puisque les financements aux entreprises sont toujours autorisés", regrette-t-elle.

"L'industrie de l'acier est le plus grand émetteur industriel de CO2", rappelle Reclaim Finance, qui précise qu'en raison "de l'utilisation du charbon métallurgique dans sa production, l'acier est responsable de 11% des émissions mondiales, devant les 2,1% du secteur de l'aviation".

Selon l'ONG, 138 projets de nouvelles mines ou d'extensions de mines existantes destinées à produire du charbon métallurgique existent actuellement dans le monde.

Elle affirme qu'entre janvier 2016 et juin 2023, les banques ont fourni plus de 557 milliards de dollars (environ 510 milliards d'euros) aux 50 entreprises qui développent le plus de charbon métallurgique.

Parmi les banques françaises, BNP Paribas y a consacré 4,5 milliards de dollars, Crédit agricole 3,7 milliards, Société générale 3,5 milliards et BPCE/Natixis 1,6 milliard de dollars.

Elles se classent entre la 11e et la 42e position des banques ayant le plus contribué à ce secteur dans le monde sur ces sept années et demie, d'après Reclaim Finance.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-231123

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 15 nov. 2023, 23:17

Finance durable : 45% des fonds labellisés ISR inéligibles à la nouvelle formule

AFP le 15 nov. 2023

Près de la moitié des fonds actuellement labellisés "Investissement socialement responsables" (ISR) ne pourront plus l'être car notamment composés d'entreprises du secteur des énergies fossiles, bientôt exclues, selon une étude de Morningstar publiée mercredi.

Le label ISR, plus grand label responsable en Europe par la taille des encours, va voir ses critères réformés à partir du 1er mars.

Le principal changement annoncé le 7 novembre par le ministère de l'Economie est l'impossibilité pour un fonds d'investir dans des entreprises menant des nouveaux projets d'exploration, d'exploitation ou de raffinage lié aux hydrocarbures, y compris le pétrole et le gaz.

Selon les dernières données en date, 45% des 1 200 fonds actuellement labellisés "ont une exposition au secteur énergétique traditionnel", estime le fournisseur de données financières Morningstar, certains des fonds étant même composés à près de 14% de ces entreprises.

Au total, sept milliards d'euros sont investis dans ces entreprises par des fonds qui ont obtenu ce label.

TotalEnergies est par exemple présent dans 161 de ces fonds, et représente parfois jusqu'à près de 10% de leurs placements, indique Morningstar, qui estime par ailleurs que 1,6% du capital de TotalEnergies est détenu par des fonds ayant le label ISR.

Parmi les entreprises les plus concernées par l'exclusion appraraissent Neste, GTT, Eni, Technip Energies, Repsol, Galp Energia, BP, Shell ou encore Equinor.

Outre le pétrole et le gaz, les investissements dans le charbon, le tabac ou les entreprises ayant leur siège social dans des pays qui sont listé comme non coopératifs pourraient aussi être exclus, selon la proposition du comité du label ISR remise en juillet au ministère.

Le cahier des charges définitif sera publié d'ici la fin du mois de novembre. Le ministère de l'Economie et des Finances avait estimé au moment de la présentation des nouveaux critères à "plus de 20%" la baisse du nombre de fonds labéllisés ISR avec la nouvelle formule.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ule-231115

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 04 nov. 2023, 16:10

Société générale veut réduire de 50% son exposition à la production d'hydrocarbures d'ici 2025

Par Le Figaro avec AFP Publié le 18/09/2023

Société générale veut réduire de 50% par rapport à 2019 son exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz d'ici 2025, contre 20% précédemment. «Nous allons accélérer la décarbonation de nos activités» et jouer «un rôle leader dans la transition énergétique, environnementale et sociale», a déclaré le nouveau directeur général Slawomir Krupa dans un communiqué. Vers 10H10, l'action Société générale reculait de 6,46% à 24,76 euros à la Bourse de Paris, dans un marché en baisse de 0,62%.

Le document précise également un objectif à 2030 de -80%, toujours par rapport à 2019, ainsi que l'arrêt de l'offre de produits et services financiers dédiés aux projets de nouveaux champs de production de pétrole et de gaz au 1er janvier 2024. Régulièrement pointées du doigt par les ONG pour le financement de grands groupes et nouveaux projets pétroliers et gaziers, les banques mettent tour à tour à jour leur politique climatique. C'était le cas par exemple de BNP Paribas le 11 mai.

.........................
https://www.lefigaro.fr/societes/societ ... 5-20230918

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par GillesH38 » 12 mai 2023, 08:59

comment tu veux faire autrement, les banques savent très bien que l'extraction de fossiles est indispensable à l'économie, mais on leur interdit de le dire. Donc elles adoptent des stratégies de louvoiement pour faire face à des injonctions contradictoires, comme les sociétés pétrolières, les compagnies aériennes, ou les industries lourdes en général. Le truc, c'est de faire des choses, et de dire qu'on fait l'inverse.

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par Rod » 12 mai 2023, 08:47

Le mot clé dans ce ce titre, c'est "direct.
"Elle ne s'interdit pas en revanche de financer des entreprises développant de nouveaux champs, tant que l'argent n'est pas directement affecté à ce type de projets."
Si ce n'est pas un énorme foutage de gueule la encore :evil:

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 12 mai 2023, 00:40

Climat : BNP Paribas annonce l'arrêt du financement direct de nouveaux projets gaziers

AFP le 11 mai 2023

Le géant bancaire BNP Paribas, régulièrement attaqué par les ONG pour son financement de l'industrie des énergies fossiles, a mis à jour jeudi sa politique climatique, en annonçant notamment l'arrêt de "tous les financements dédiés au développement de nouveaux champs" gaziers, selon un communiqué.

Cette politique tranche avec la pratique de ces dernières années, durant lesquelles elle a régulièrement participé au financement de nouveaux projets. Elle ne s'interdit pas en revanche de financer des entreprises développant de nouveaux champs, tant que l'argent n'est pas directement affecté à ce type de projets.

Sur le pétrole, la banque annonce "l'arrêt des financements dédiés au développement de nouveaux champs pétroliers quelles que soient les modalités de financement".

Il s'agit de l'officialisation d'une pratique déjà en vigueur puisque le groupe avait affirmé en janvier ne pas avoir financé directement de nouveaux projets pétroliers depuis 2016. Toutefois, comme pour le gaz, la banque continue de soutenir des entreprises qui peuvent développer de nouveaux champs, sans financer directement le projet.

BNP Paribas prévoit également "l'arrêt programmé" des financements aux acteurs spécialisés dans l'exploration-production de pétrole et qui n'engageraient pas une transition, ainsi que "la réduction de la part des crédits généralistes attribuable à l'exploration-production pétrolière".

Ces engagements découlent de l'objectif précédemment affiché de vouloir diviser par cinq d'ici à 2030 ses financements au secteur de l'extraction et de la production de pétrole.

Ces mesures "bienvenues" restent cependant "largement insuffisantes" par rapport à ce qui est attendu du secteur bancaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, a réagi dans un communiqué Lucie Pinson, directrice de l'ONG Reclaim Finance, appelant "BNP Paribas à aller jusqu'au bout de la démarche engagée en exigeant de ses clients l'arrêt du développement de projets qu'elle-même n'entend plus financer directement".

Les ONG de défense de l'environnement Oxfam, Notre Affaire A Tous et les Amis de La Terre, qui avaient assigné début février BNP en justice pour manquement à son devoir de vigilance face au réchauffement climatique, ont aussi dénoncé dans un communiqué commun "des mesures trop faibles pour répondre à une exigence scientifique claire" et promis d'être présents à l'assemblée générale de la banque la semaine suivante.

BNP Paribas, qui a réalisé un bénéfice net record de 4,4 milliards d'euros au premier trimestre, s'est fixé des objectifs de réduction de l'intensité d'émissions de ses activités dans les secteurs de l'acier (-25% d'ici 2030), de l'aluminium (-10%) et du ciment (-24%), c'est-à-dire le volume de CO2 par tonne de matériau produit, par rapport à 2021 ou 2022.

Le groupe avait par le passé défini des engagements pour les secteurs pétrole et gaz, production d'électricité et automobile.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ers-230511

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 10 févr. 2023, 17:19

Des investisseurs exhortent les banques européennes à cesser de financer de nouveaux champs pétroliers et gaziers

par Tommy Wilkes o REUTERS 10 Février 2023

L'association d'investissement responsable ShareAction a annoncé vendredi qu'une trentaine d'investisseurs, dont elle coordonne l'action, ont envoyé des lettres à cinq des plus grandes banques européennes, leur demandant de cesser de financer de nouveaux champs pétroliers et gaziers d'ici la fin de l'année, pour ne pas compromettre la transition énergétique.

Les investisseurs signataires, dont la société de gestion d'actifs La Française ou Aegon Asset Management, représentent en tout des actifs d'une valeur de plus de 1.500 milliards de dollars, a précisé ShareAction.

Des lettres ont été envoyées aux dirigeants de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, Barclays et Deutsche Bank.

Selon ShareAction, les cinq banques contactées et le groupe britannique HSBC sont les principaux bailleurs de fonds européens des principales sociétés pétrolières et gazières qui se sont développées entre 2016 et 2021.

Cependant, HSBC a déclaré en décembre qu'elle cesserait de financer directement les nouveaux champs pétroliers et gaziers, a noté ShareAction.

"Les investisseurs avertissent ces banques qu'elles seront confrontées à une pression de plus en plus forte si elles n'agissent pas rapidement pour inverser leur financement des nouveaux champs de pétrole et de gaz", a déclaré Jeanne Martin de ShareAction.

Un porte-parole de Barclays a déclaré que la banque pensait qu'elle pouvait faire la plus grande différence en travaillant avec ses clients dans leur transition vers une économie à faible émission de carbone.

"Cela inclut de nombreuses entreprises pétrolières et gazières qui sont activement engagées et essentielles à la transition", a ajouté le porte-parole.

De son côté, BNP Paribas a rappelé dans un courriel avoir annoncé de nouveaux objectifs le mois dernier, y compris l'arrêt du financement de nouvelles explorations la réduction de l'exposition au gaz.

Crédit Agricole a dit avoir déjà mis fin au financement de nouveaux projets d'extraction pétrolière et pointé du doigt un plan pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

Société Générale a refusé de commenter, mais un porte-parole a déclaré que la banque évaluerait la lettre une fois que ses dirigeants en auraient reçu une copie. Il a souligné les objectifs de la banque française visant à réduire son exposition à la production de pétrole et de gaz d'ici 2025.

La banque allemande Deutsche Bank a déclaré avoir "considérablement réduit" son engagement dans les secteurs à forte intensité de carbone depuis 2016.

"Nous nous concentrons sur le soutien de nos clients dans leur transformation vers la neutralité carbone", a dit la banque dans un communiqué envoyé par courriel.

Bien que les banques ont resserré leurs critères de prêt dans le cadre de l'Alliance de Glasgow pour la neutralité carbone, les groupes environnementaux affirment qu'elles font trop peu, trop tard.

L'Agence internationale de l'énergie estimait en 2021 que les investissements dans de nouveaux projets d'approvisionnement en pétrole, gaz et charbon devaient être stoppés pour atteindre des émissions nettes nulles d'ici le milieu du siècle.
https://www.usinenouvelle.com/article/d ... s.N2100191

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 24 janv. 2023, 20:29

BNP Paribas prévoit de réduire fortement ses financements à l'industrie pétrolière d'ici 2030

AFP le 24 janv. 2023

La banque BNP Paribas, financeur historique du secteur industriel, a annoncé mardi vouloir diviser par cinq ses financements au secteur de l'extraction et de la production de pétrole, laissant dubitatives les ONG.

La première banque européenne s'est engagée dans un communiqué à passer de cinq à "moins d'un milliard d'euros" le montant de ses encours de crédits.

C'est une forte accélération pour la banque, qui avait jusqu'à présent communiqué sur une diminution de 25% à horizon 2025, même si le raffinage et le gaz ne sont pas concernés par cette promesse.

Le groupe affirme par ailleurs ne pas avoir financé directement de nouveaux projets pétroliers depuis 2016. Toutefois, son soutien à des entreprises continuant de développer de nouveaux champs est en partie comptabilisé comme de l'exploration et de la production.

La banque, qui se targue d'avoir 55% d'énergies "bas carbone" (énergies renouvelables, nucléaire et biofuel) dans son portefeuille de financement énergétique, contre 45% d'énergies fossiles (pétrole et gaz majoritairement), prévoit une répartition 80-20 en 2030.

BNP Paribas ambitionne ainsi de passer les encours de ses financements d'énergies bas carbone, "essentiellement renouvelables", à 40 milliards d'euros en 2030, contre 24,8 en septembre dernier.

Concernant le gaz, le groupe bancaire souhaite réduire de 30% son encours de crédits, évalué à 5,3 milliards d'euros en septembre 2022, en réservant les financements "prioritairement aux centrales thermiques de nouvelle génération à bas taux d'émission ainsi qu'à la sécurité d'approvisionnement, terminaux gaziers et flotte de transport de gaz", selon le communiqué.

"En 2015, au moment de la signature de l'accord de Paris, les financements à la production d'énergies bas-carbone ne représentaient qu'une part limitée du portefeuille de crédits de BNP Paribas à la production d'énergie", rappelle Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de la banque, citée dans le communiqué.

Avec ces nouveaux objectifs, "le groupe aura ainsi réalisé 80% de sa transition en moins de 15 ans", ajoute-t-il.

- Dans le viseur des ONG -

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https://www.connaissancedesenergies.org ... 030-230124

Re: Debut de désinvestissements dans le pétrole et gaz

par energy_isere » 18 déc. 2022, 18:45

Pourquoi HSBC, plus grosse banque d'Europe, arrête de financer les nouveaux projets pétroliers

Samir Rahmoune 15 décembre 2022

La banque HSBC vient d'annoncer qu'elle ne financerait plus les nouveaux projets d'exploitation d'hydrocarbures.

Une mesure qui s'applique à l'ensemble des champs gaziers et pétroliers ayant reçu leur approbation finale d'exploitation après la fin 2021.

Les nouveaux projets hydrocarbures exclus des financements
HSBC frappe un grand coup. Le groupe financier britannique vient en effet d'annoncer qu'il n'offrirait plus de financement pour l'exploitation de nouveaux champs gaziers et pétroliers. Une annonce importante, HSBC étant l'un des plus grands prêteurs au monde à s'imposer cette contrainte.

Le groupe bancaire suit avec cette décision les recommandations de l'Agence internationale de l'énergie, pour qui mettre fin à l'exploration de nouveaux réservoirs serait nécessaire afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050. L'établissement va aussi demander plus d'informations à ses clients sur leurs plans de réduction d'émissions de CO2.

Des groupes activistes, qui avaient ces dernières années critiqué HSBC pour ces financements controversés, ont salué l'initiative. « L'annonce de HSBC fixe un nouveau seuil minimum d'ambition pour toutes les banques engagées dans la neutralité carbone » a ainsi expliqué à l'agence Reuters Jeanne Martin, de Share Action.

HSBC assume un équilibre entre les énergies fossiles et vertes
Pour autant, HSBC va continuer à financer le secteur de l'énergie, afin notamment d'orienter leur reconversion vers les énergies renouvelables. Elle effectuera dans ce cadre une revue annuelle de la stratégie de ses clients, et les interrogera sur leurs niveaux de production après 2030.

La banque se veut « pragmatique ». Avec la guerre russo-ukrainienne et les problèmes énergétiques qu'elle entraîne, la nécessité vitale actuelle des énergies fossiles s'est rappelée aux souvenirs de tous. Elle continuera ainsi à jouer son rôle afin que l'offre suive la demande.

« Ce n'est pas la fin de tout investissement dans les combustibles fossiles à partir de demain. Le système d'énergie fossile existant doit coexister avec le système d'énergie propre en pleine croissance », a expliqué la directrice du développement durable chez HSBC Celine Herweijer.
https://www.clubic.com/energie-renouvel ... liers.html

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