par LeLama » 29 avr. 2023, 15:49
kercoz a écrit : ↑29 avr. 2023, 14:06
Je persigne sur le fait que la spiritualité, comme la religiosité précèdent la religion. Ces processus locaux explicatifs de mystères et de fréquences, ne deviennent "religion" que pour des raisons de rationalisation, civils, en général commerciaux.
Je partage ta premiere phrase, mais pas la deuxieme. L'homme a besoin de se sentir uni à ses congénères et de "faire la même chose" que son voisin. En conséquence, quelle que soit l'activité, les hommes se ressemblent pour uniformiser leurs pratiques et partager la richesse du groupe. Il y a des clubs de tout, de pétanque, de broderie au crochet, des sociétés savantes et des partis politiques. Les hommes se rassemblent.
D'un autre côté, le groupe contraint et fait perdre les libertés individuelles. Face aux forces qui poussent les hommes à se rassembler, il y a des forces anarchistes qui sont davantage soucieuses de liberté que d'unité.
Une des choses comprises ces dernieres annees, c'est que les forces qui permettent aux hommes de s'assembler à grande échelle reposent principalement sur la violence. Il n'y a pas de grand groupe unitaire sans violence pour contraindre les minoritaires. A dix, tu peux faire un groupe de belote sans violence. Mais tu ne construis pas un club de foot qui gagne la coupe d'europe et reunit les supporters avec des methodes pures : il va falloir mettre la pression sur les arbitres, faire des montages fiscaux, influencer politiquement voire corrompre les collectivités locales pour construire des stades sur argent public, acheter les meilleurs joueurs et ainsi "voler de l'argent public" qui revenait a d'autres, etc...
Je tiens pour acquis qu'un groupe nombreux apporte énormément de richesse à chacun des membres et que les malthusiens qui pensent que la vie serait plus facile si nous étions moins nombreux se trompent dans les grandes largeurs. Dix personnes super intelligentes, altruitstes, coopératives... vivent dans la misere si elles sont isolées sur une ile luxuriante coupée du monde.
Alors finalement, il y a un choix de gradation entre deux extremes idéalisés:
- les anarchistes, soucieux de la non violence et de la liberté, mais incapables de profiter de la richesse d'un grand groupe uni
- les collectivistes, partisans de la violence ( rarement physique, souvent sociale, verbale...) pour reussir a unifier et préserver le groupe.
Je crois que ce curseur entre anarchie et collectivisme s'applique a toutes les activités, religion, science, sports,... La situation politique actuelle met cette question au premier plan. La crise de ces trois dernieres annees revele les positions de chacun. Toi et moi sommes nettement dans le premier item, tandis que les covidistes et defenseurs de l'ukraine sont en géneral dans le second groupe. Aucun choix n'est meilleur qu'un autre. C'est un choix essentiellement spirituel, au sens ou il découle de la relation profonde que tu veux vivre avec les autres et avec toi même.
[quote=kercoz post_id=2368364 time=1682769963 user_id=9021]
Je persigne sur le fait que la spiritualité, comme la religiosité précèdent la religion. Ces processus locaux explicatifs de mystères et de fréquences, ne deviennent "religion" que pour des raisons de rationalisation, civils, en général commerciaux.
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Je partage ta premiere phrase, mais pas la deuxieme. L'homme a besoin de se sentir uni à ses congénères et de "faire la même chose" que son voisin. En conséquence, quelle que soit l'activité, les hommes se ressemblent pour uniformiser leurs pratiques et partager la richesse du groupe. Il y a des clubs de tout, de pétanque, de broderie au crochet, des sociétés savantes et des partis politiques. Les hommes se rassemblent.
D'un autre côté, le groupe contraint et fait perdre les libertés individuelles. Face aux forces qui poussent les hommes à se rassembler, il y a des forces anarchistes qui sont davantage soucieuses de liberté que d'unité.
Une des choses comprises ces dernieres annees, c'est que les forces qui permettent aux hommes de s'assembler à grande échelle reposent principalement sur la violence. Il n'y a pas de grand groupe unitaire sans violence pour contraindre les minoritaires. A dix, tu peux faire un groupe de belote sans violence. Mais tu ne construis pas un club de foot qui gagne la coupe d'europe et reunit les supporters avec des methodes pures : il va falloir mettre la pression sur les arbitres, faire des montages fiscaux, influencer politiquement voire corrompre les collectivités locales pour construire des stades sur argent public, acheter les meilleurs joueurs et ainsi "voler de l'argent public" qui revenait a d'autres, etc...
Je tiens pour acquis qu'un groupe nombreux apporte énormément de richesse à chacun des membres et que les malthusiens qui pensent que la vie serait plus facile si nous étions moins nombreux se trompent dans les grandes largeurs. Dix personnes super intelligentes, altruitstes, coopératives... vivent dans la misere si elles sont isolées sur une ile luxuriante coupée du monde.
Alors finalement, il y a un choix de gradation entre deux extremes idéalisés:
- les anarchistes, soucieux de la non violence et de la liberté, mais incapables de profiter de la richesse d'un grand groupe uni
- les collectivistes, partisans de la violence ( rarement physique, souvent sociale, verbale...) pour reussir a unifier et préserver le groupe.
Je crois que ce curseur entre anarchie et collectivisme s'applique a toutes les activités, religion, science, sports,... La situation politique actuelle met cette question au premier plan. La crise de ces trois dernieres annees revele les positions de chacun. Toi et moi sommes nettement dans le premier item, tandis que les covidistes et defenseurs de l'ukraine sont en géneral dans le second groupe. Aucun choix n'est meilleur qu'un autre. C'est un choix essentiellement spirituel, au sens ou il découle de la relation profonde que tu veux vivre avec les autres et avec toi même.