Site dédié à la fin de l'âge du pétrole
Accéder au contenu
par mobar » 21 oct. 2021, 18:38
energy_isere a écrit : ↑21 oct. 2021, 18:25 In fine, la consommation d'énergie se trouve divisée par deux en 2050 par rapport à aujourd'hui.
par energy_isere » 21 oct. 2021, 18:27
par energy_isere » 21 oct. 2021, 18:25
Le scénario Négawatt renouvelable et sans nucléaire, pour alimenter le débat présidentiel AFP parue le 20 oct. 2021 Pas de nucléaire et que des énergies renouvelables, à condition de s'attaquer au gaspillage : l'association négaWatt présente sa vision de l'avenir énergétique de la France, qui s'annonce comme un sujet central de la campagne présidentielle. Le réseau d'experts, pionnier dans la réalisation de ce genre d'exercice prospectif, avance son nouveau scénario à horizon 2050 quelques jours avant que le gestionnaire du réseau électrique à haute tension RTE présente les siens, très attendus par les pouvoirs publics. NégaWatt constate d'abord que l'on pourrait réduire nettement les besoins énergétiques en rénovant efficacement les bâtiments : en passant de 30.000 à 800.000 rénovations thermiques globales par an d'ici 2030, avec des travaux globaux et pas par morceaux. L'électrification des voitures, complétée par de l'hybride biogaz (pour limiter le recours au lithium), le report modal, ainsi qu'une redevance pour les transports routiers permettant de financer le ferroviaire ("l'idée n'étant pas de moins partir en vacances") forment l'autre levier d'action sur la demande pour sortir des fossiles, sources du réchauffement. In fine, la consommation d'énergie se trouve divisée par deux en 2050 par rapport à aujourd'hui. L'approvisionnement, lui, repose sur les éoliennes dont il faudra doubler le nombre, à 18.500, quand l'Allemagne en compte déjà 30.000. "Ce n'est pas une invasion comme certains veulent le faire croire", commente Marc Jedliczka, un porte-parole. Mais aussi le photovoltaïque, en doublant la croissance annuelle actuelle. Le scénario table aussi sur une forte hausse du biogaz agricole. Corollaire : nul besoin de construire de réacteurs nucléaires, ni même de démarrer l'EPR de Flamanville, qualifié d'"échec industriel majeur". Et "en fermant les anciens réacteurs entre leur 40e et 50e année, le système électrique peut se passer de l'atome tout en assurant la sécurité d'approvisionnement via le stockage et le pilotage des flexibilités électriques" générées par les renouvelables, a calculé l'association. "Loin du renoncement ou de l'illusion de solutions faciles", ces propositions s'ancrent dans "un réalisme opérationnel", dit le porte-parole de négaWatt, Yves Marignac. Selon l'association, la neutralité carbone du pays pourrait être atteinte dès 2047, avec des puits de carbone permis par l'agroécologie et "zéro artificialisation nette". - "Une feuille de route" - "À rebours des injonctions à produire et consommer toujours davantage, au mépris des limites planétaires", le scénario, qui se veut "une feuille de route pour le quinquennat" à venir, prône aussi une relance industrielle "vertueuse" combinant filières d'avenir (éolien offshore, batteries, électrolyseurs...) et optimisation des ressources (recyclage, matières biosourcées, écoconception...). Cette publication quinquennale, prenant aussi en compte les besoins en minerais et les émissions de nos importations, intervient en plein débat sur l'avenir énergétique de la France, qui s'est engagée à la neutralité carbone en 2050. Comment y parvenir ? À la demande du gouvernement, RTE a travaillé plus de deux ans à imaginer la production électrique de demain, mais aussi la demande, qui pourrait être soutenue avec l'essor du véhicule électrique et de l'hydrogène. Plusieurs scénarios devraient ainsi être présentés lundi, pointant tous le nécessaire essor des renouvelables : des hypothèses allant du 100% jusqu'au renouvelable-nucléaire à 50-50. L'atome produit aujourd'hui plus de 70% du courant en France, un record mondial. Le gouvernement a choisi de le ramener à 50% d'ici 2035 pour diversifier son bouquet, mais la suite fait l'objet de rugueux débats, ravivés dans le contexte électoral. L'État devait se prononcer sur la poursuite du programme de construction d'EPR au plus tard en 2023, lorsque Flamanville aura normalement démarré. Dans l'immédiat, le président Emmanuel Macron a déjà acté du soutien à la fabrication de prototypes de "petits réacteurs" SMR, via le plan d'investissement "France 2030". "Le futur électrique de la France est-il une affaire déjà conclue?", s'est inquiété mercredi le Réseau action climat. "L'étude de RTE et les autres scénarios récents doivent permettre un débat démocratique", réclame la fédération d'ONG, pour qui l'option de nouveaux réacteurs sera "trop lente pour agir sur le climat dans la décennie". Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a pour sa part assuré, lors d'un point presse mercredi, qu'il était possible de maîtriser la consommation d'électricité et développer les énergies alternatives pour sortir de "l'ébriété" nucléaire, une filière qu'il a jugée coûteuse, dangereuse et moins pourvoyeuse d'emplois que les renouvables.
par GillesH38 » 21 oct. 2021, 16:45
alga a écrit : ↑21 oct. 2021, 14:49 GillesH38 a écrit : ↑20 oct. 2021, 10:37 alain2908 a écrit : ↑20 oct. 2021, 10:04 bon article de synthèse. La transition énergétique (et écologique) est un chemin pavé d'obstacles. et le fait que la Chine aussi volontariste soit elle en la matière se heurte à des difficultés aussi massives et à un mécontentement aussi vif n'est pas de bonnes augures pour nos pays démocratiques. Je crains qu'il faille se préparer au réchauffement climatique et à ses conséquences. mais il y a vraiment des gens qui ont cru sérieusement à un moment qu'on pouvait se passer de fossiles sans conséquences importantes sur le niveau de vie ? https://negawatt.org/IMG/pdf/synthese-s ... t-2022.pdf
GillesH38 a écrit : ↑20 oct. 2021, 10:37 alain2908 a écrit : ↑20 oct. 2021, 10:04 bon article de synthèse. La transition énergétique (et écologique) est un chemin pavé d'obstacles. et le fait que la Chine aussi volontariste soit elle en la matière se heurte à des difficultés aussi massives et à un mécontentement aussi vif n'est pas de bonnes augures pour nos pays démocratiques. Je crains qu'il faille se préparer au réchauffement climatique et à ses conséquences. mais il y a vraiment des gens qui ont cru sérieusement à un moment qu'on pouvait se passer de fossiles sans conséquences importantes sur le niveau de vie ?
alain2908 a écrit : ↑20 oct. 2021, 10:04 bon article de synthèse. La transition énergétique (et écologique) est un chemin pavé d'obstacles. et le fait que la Chine aussi volontariste soit elle en la matière se heurte à des difficultés aussi massives et à un mécontentement aussi vif n'est pas de bonnes augures pour nos pays démocratiques. Je crains qu'il faille se préparer au réchauffement climatique et à ses conséquences.
par alga » 21 oct. 2021, 14:49
par dysgraphik » 09 avr. 2013, 19:39
par Jeuf » 09 avr. 2013, 19:02
on est face à des annonces caractéristiques d'une approche irrationnelle du sujet
par energy_isere » 09 avr. 2013, 16:06
UFE : "Les objectifs de Négawatt soulèvent de sérieuses interrogations" 09 Avril 2013 enerzine L'Union Française de l'Electricité (UFE) qui réunit les gros acteurs du marché de l'électricité et de l'énergie a dénoncé dans son Edito du lundi le dogme énergétique de l'organisation Négawatt en titrant : "Le monde « rêvé » de Negawatt… et ses dangers". L'UFE émet ainsi des doutes sur la finalité de l'association Négawatt qui se veut pourtant verteuse, en publiant un scénario énergétique qui s'appuie sur la sobriété énergétique, l'efficacité énergétique, et autres recours aux énergies renouvelables. En cherchant à expliquer le terme Négawatt, l'UFE fait l'hypothèse que les entités citées - Global Chance et Négawatt - poursuivraient un tout autre but : "en finir avec l'industrie électrique nucléaire française" et d'ajouter, "la priorité de ces organisations n'est donc pas l'énergie mais le nucléaire, l'électricité constituant un dommage collatéral". Le scénario Négawatt mis à mal par l'UFE "L'anecdote n'est pas si anodine que cela car c'est sur ces bases-là qu'a été bâti le scénario que vient de présenter Negawatt dans le cadre du DNTE - Débat National sur la Transition Energétique. L'ennui, c'est qu'à travers lui, Négawatt se veut l'instigateur d'un monde vertueux, face aux autres acteurs - dont les énergéticiens - forcément présentés comme défenseurs de technologies du passé. Or, sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelables sont des objectifs que beaucoup d'autres parties prenantes partagent (et pas seulement les ONG !)" explique l'UFE dans son Edito. "Mais là où les approches divergent, et c'est le cas de la part de l'UFE, c'est qu'aucune projection de ce type ne peut être décorrélée de sa dimension économique. Et c'est tout le problème du scénario Négawatt. (...) L'hypothèse sous-jacente de Négawatt repose sur un PIB constant, c'est-à-dire décroissant par habitant puisque la démographie, elle, augmente. En outre, l'évolution du PIB, dans sa composante ré-industrialisation notamment, est un facteur explicatif important de l'évolution de la consommation d'énergie et d'électricité (...) Rien n'est dit sur les montants d'investissements dans le secteur énergétique, et subsidiairement, électrique. Ils s'avèrent pourtant indispensables et tout particulièrement dans le scénario Négawatt sur la période 2013-2050 ! Rien non plus sur les modes de financement (qui paye ?), élément central de toute évolution de système" précise l'UFE. Et de conclure : "Aucune analyse concernant l'impact du scénario sur le prix du MWh d'électricité, ni sur la compétitivité des entreprises. Bref, on est face à des annonces caractéristiques d'une approche irrationnelle du sujet, tant sur le plan économique que technologique. Les choix énergétiques ne peuvent être faits qu'à partir d'un consensus sur la vision de la société future. A partir de là, évaluer la nature et la quantité d'énergie nécessaire au fonctionnement de ce consensus, puis choisir les instruments de production au regard de critères climatiques, économiques, financiers et sociaux sont les étapes cohérentes de toute évolution dans ce domaine. L'occulter, c'est mettre toute la société en danger."
par kercoz » 12 févr. 2012, 13:37
Loup Espiègle a écrit :kercoz a écrit :POur revenir sur la question des interdits , il faut surtout éviter d' interdire n'importe quoi ! . Perso j'ai plus de 300m2 habitable , et ça ne regarde personne me semble t il . Par contre , je suis pour la limitation à 10 ou 12 Amperes au compteur ; idem pour la flotte et le gaz ..ou pour un système progressif comme le font certaines commune pour l' eau ; par ex : 5A gratos , 5 à 12 A prix actuel , 12 à 20 prix actuel x 2 , au dessus x5 ....ce genre de truc . L'idée de Hollande de bloquer le litre d'essence est complètement débile ! Pareil pour moi, pour ce qui concerne l'électricité, je considère que la limitation est la meilleure solution. Mais cela voudrait dire changer tous les compteurs ? .
kercoz a écrit :POur revenir sur la question des interdits , il faut surtout éviter d' interdire n'importe quoi ! . Perso j'ai plus de 300m2 habitable , et ça ne regarde personne me semble t il . Par contre , je suis pour la limitation à 10 ou 12 Amperes au compteur ; idem pour la flotte et le gaz ..ou pour un système progressif comme le font certaines commune pour l' eau ; par ex : 5A gratos , 5 à 12 A prix actuel , 12 à 20 prix actuel x 2 , au dessus x5 ....ce genre de truc . L'idée de Hollande de bloquer le litre d'essence est complètement débile !
par Loup Espiègle » 12 févr. 2012, 12:32
par kercoz » 23 janv. 2012, 16:33
par Jeuf » 23 janv. 2012, 13:40
j’ai vu trois présentations nW ces derniers mois et à chaque fois, le public semble repartir soulagé en se disant : « finalement, il suffit de voter pour les bonnes personnes, il suffit que les industries produisent de nouveaux équipements, il suffit que l’on continue à changer nos ordinateurs et nos voitures et tout ira bien ! » Si ce scénario est une très bonne ligne de conduite pour l'Etat, il laisse le citoyen dans son rôle habituel de consommateur attentiste au lieu de l’inviter à une émancipation indispensable pour repenser son mode de vie.
par Alter Egaux » 06 déc. 2011, 21:39
par GillesH38 » 27 nov. 2011, 21:51
par batista » 27 nov. 2011, 20:36
ABC a écrit :batista a écrit :Sont pénible ces gens qui s'offusquent que les théoriciens de la décroissance imposent des "interdits". Réduction de la surface habitable moyenne et de la consommation de viande. Bein oui, ca me semble logique, vu avec quelle façon certains se baffre dans de grands pavillons surchauffés. On dirait des enfants gâtés qui ne supporte pas de préter leurs jouets. Et l'interdiction de squatter la maison du voisin ou bien de griller un feu rouge, ca les choquent pas? Je savais qu'on allait avoir cette réaction. Je me permets de te faire remarquer que la question des interdits a une place tout à fait marginale dans l'argumentaire que je viens de présenter, et qu'au delà de la question de leur bien-fondé se pose celle de leur acceptation par la population. J'ajouterais, à titre personnel, que ce dernier point est pour moi LE gros problème de la théorie de la décroissance: l'absence d'analyse politique. Dans un système libéral-capitaliste, tout pousse à la croissance, on ne peut envisager de sortir de cette croissance que si on change de système. La question étant, comme disait alors comment on fait pour changer de système. Les marxistes léninistes avaient une méthode, mais elle a quelque peu échoué . Alors quoi? Toutefois, tout cela nous éloigne du texte que j'ai posté et qui comporte quand même un argumentaire serré. c'est trop facile de l'attaquer sur le point le plus faible pour ne pas analyser le reste.
batista a écrit :Sont pénible ces gens qui s'offusquent que les théoriciens de la décroissance imposent des "interdits". Réduction de la surface habitable moyenne et de la consommation de viande. Bein oui, ca me semble logique, vu avec quelle façon certains se baffre dans de grands pavillons surchauffés. On dirait des enfants gâtés qui ne supporte pas de préter leurs jouets. Et l'interdiction de squatter la maison du voisin ou bien de griller un feu rouge, ca les choquent pas?
Il y aurait beaucoup à dire sur vos réponses argumentées. En tout cas c'est intéressant. Sur les bienfaits globaux de l'extraordinaire croissance économique de ces 2 derniers siècles, je n'en suis pas convaincu. Si elle a apporté un confort matériel énorme aux minoritaires sociétés développés comme la notre, il ne faut oublier qu'à l'échelle planétaire, en valeur absolu, il n'y a jamais eu autant de miséreux qu'aujourd'hui. Des milliards qui triment, qui s'entassent dans la puanteur des bidonvilles. Et ca, c'est bien la croissance économique qui en est responsable. De plus, la tendance ne s'inversera pas avec le PO, on est d'accord. Mais qu'est ce qui a permis toute cette croissance, y compris de la population mondiale. Ce n'est pas seulement l'abondance de l'énergie chers amis. Elle n'est pas tombée du ciel cette énergie. Il a fallu aller la chercher et l'exploiter. C'est bien le système capitaliste qui a permis la croissance ou bien la concentration et l'accumulation des richesses pour une minorité. Moi je vois une contradiction dans votre discours : à titre personnel vous étes plutôt favorable à une simplicité volontaire. Vous voyez bien que passer sa vie à travailler pour s'enrichir (au delà d'un certain seuil) est une perte de temps. Ok. Par contre, au niveau sociétal, vous n'étes plus du tout pour la décroissance volontaire de l'économie ! Il y a quelque chose que je ne comprends pas là. Vous parlez de quantité d'énergie disponible moyen par habitant. Mais ca n'a aucun intérêt. Elle n'est pas disponible pour tous ! Toutes les composantes de la vie humaine ont une limite : l'âge déjà, l'énergie disponible, la terre, la liberté des uns s'arréte là où... etc, sauf une ! La richesse monétaire. Une personne peut posséder des milliards de dollars à ne plus savoir quoi en foutre ! Et ca passe, c'est ok. Ceci est une folie ! C'est la guerre économique généralisée de tous contre tous pour accumuler le maximum. Il faut une limite à l'enrichissement personnel d'une personne et aussi une limite au développement d'une société. Sinon quoi, mais c'est bien simple : avec la pénurie d'énergie, cela va vite virer à l'affrontement directe, la violence, la guerre. Et c'est bien ce qui va se passer et ce qui se passe déjà d'ailleurs. Mais la guerre du monde civilisé, développé et instruite, attention !, c'est plus à l'ancienne, deux groupes limités d'hommes qui se trucident à la hache dans un champ. Là on va envoyer des bombes par les airs sur des villes, et y aura pas de cadeau là, pas de prisonnier. Femmes, enfants, tout le monde y passe. Et à la fin, quoi ? Un champs de ruine dans les pays qui possédent les matières premières. Quelques ilots de richesses concentrées et une vaste périphérie de misères. Parce qu'on aura pas fixé de limite à l'enrichissement personnel. La pénurie d'énergie, ca c'est secondaire. Il faut toujours revenir à l'homme. Les Grecs anciens, ils ont déjà posé les questions essentiels. Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? Comment y parvenir ? Ils nous ont pas attendu ! C'est pour ça que je suis pour une société au développement économique modéré et coopératif. Une sorte de communisme à définir, n'ayant pas peur des mots. Et s'il faut réduire drastiquement notre niveau de vie et bien, il le faudra. Sinon, ce sera l'enfer sur terre. @+
Haut