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Les jeunes utilisent ChatGPT pour rédiger leurs CV, les RH utilisent l'IA pour les lire et personne n'est embauché : quand les IA se parlent entre elles et tuent le marché de l'emploi
Le 10 septembre 2025

OpenAI se lance dans le cinéma avec un film généré par IA au budget de 30 millions de dollars

Nassim Chentouf le 10/09/25

Il n'a pas fallu longtemps avant que l'IA s'immisce dans l'audiovisuel. Alors que beaucoup craignent d'être remplacés par l'automatisation, OpenAI prépare Critterz, un long-métrage d'animation généré par IA.


La crainte d'un remplacement par l'IA pèse sur le secteur audiovisuel. Qu'il s'agisse des doubleurs, des acteurs ou des animateurs, personne n'est à l'abri. Le projet d'OpenAI a pour but affiché de produire un long-métrage d'animation en IA avec des coûts réduits alors les inquiétudes se renforcent.

Critterz racontera l'aventure de créatures qui vivent dans la forêt. Il s'agit d'une idée de Chad Nelson, spécialiste créatif chez OpenAI. L'expert a réalisé un court métrage du même nom en 2003 avec l'appui financier de la start-up de Sam Altman. Hollywood adopte déjà l'IA et Netflix n'a pas hésité à utiliser cette technologie pour les effets spéciaux d'une série. Disney l'a aussi largement adoptée.Comme expliqué précédemment, les acteurs du milieu craignent de perdre leur emploi, surtout face à l'amélioration continue des générateurs d'images et de vidéos comme Veo 3 de Google.

OpenAI n'est pas seule à créer Critterz et sera appuyée par Vertigo Films. Jim Richardson, cofondateur du studio, explique que l'IA permettra de produire le long-métrage en 9 mois au lieu de 3 ans. Le budget du film sera en dessous de 30 millions de dollars : d'habitude, il faut bien plus pour produire un film d'animation ambitieux.Chad Nelson tente de rassurer en expliquant que Critterz ne sera pas entièrement généré par l'IA. Ce sont des humains qui doubleront les personnages et des artistes alimenteront les modèles d'OpenAI avec leurs créations.

Est-ce que les spectateurs voudront voir un film IA ?

Mais une question se pose : est-ce que le public sera au rendez-vous pour découvrir Critterz au cinéma ? Pas sûr face à la méfiance d'une large partie du public qui rejette ces outils dans le domaine artistique. Et pour cause : la majorité estime que l'IA ne remplacera jamais la créativité humaine et sa singularité. Il ne s'agit que d'une mauvaise imitation qui pompe des données partout.Il y a aussi la question du droit d'auteur. Si le contenu généré par l'IA n'est pas protégé, il est possible que des données copyrightées aient été utilisées pour entraîner les modèles. Rappelons que de nombreux ayants droit poursuivent OpenAI et d'autres entreprises d'IA à cause de la possibilité de générer du contenu protégé.

Critterz peut être vu comme une sorte de test pour voir si Hollywood est prêt à accepter l'IA, ce qui est déjà le cas quand on y pense, mais surtout si le public l'est. Voudriez-vous dépenser de l'argent pour une place de cinéma en sachant que le long-métrage d'animation que vous allez voir a été généré par l'IA malgré un support humain ? Seul l'avenir nous le dira.

supert a écrit : ↑

31 août 2025, 13:33

Je me permets d'appuyer deux phrases sur lesquels les thuriféraires de l'IA pourraient réfléchir :

T'inquiètes, les patrons ne comprennent pas non plus ce qu'il disent...

En voyant où vont être détruits des emplois, on comprend mieux le manque d'intelligence et d'humanité qui étaient nécessaires pour les exercer.

Supertomate

T'inquiètes, les patrons ne comprennent pas non plus ce qu'il disent...

En voyant où vont être détruits des emplois, on comprend mieux le manque d'intelligence et d'humanité qui étaient nécessaires pour les exercer.

supert a écrit : ↑

30 août 2025, 14:23

Je suis désolé d'être idiot, mais je ne comprends pas vraiment ce que veux dire cette phrase :

52% des employeurs français estiment qu'il est plus facile de former une IA que de recruter un jeune diplômé

Si je la prends au pied de la lettre, je comprends. Former une IA à quelque chose doit être plus facile que de se faire chier à recevoir des boutonneux surdiplômés mais ne sachant pas écrire ou parler.

supert a écrit : ↑

30 août 2025, 14:23

Je suis désolé d'être idiot, mais je ne comprends pas vraiment ce que veux dire cette phrase :

52% des employeurs français estiment qu'il est plus facile de former une IA que de recruter un jeune diplômé

Mais à part ça, cette phrase veut-elle dire que former l'IA (le calcul machine ) à faire la même tâche aussi bien ou mieux qu'un salarié est plus simple que de le recruter ? Je demande à voir. Si je n'ai pas beaucoup bossé dans ma vie, j'ai fait beaucoup de boulots différents. Et je n'en vois pas un ou le calcul machine pourrait faire aussi bien que ce que j'ai fait pour l'instant (mais je peux en oublier).
Prof ? Non
Maçon ? Non
Jardinier ? Non
Animateur ? Non
Et ma spécialité ? Non plus.

52% des employeurs français estiment qu'il est plus facile de former une IA que de recruter un jeune diplômé

L‘intelligence artificielle est en plein essor dans le monde de l’entreprise, dans tous les secteurs et pour tous les métiers. Mais alors que son efficacité est saluée par beaucoup d’utilisateurs, son impact réel sur l’emploi des jeunes diplômés suscite de plus en plus d’inquiétudes.

Une nouvelle étude publiée ce jeudi 28 août par Indeed et menée avec l’institut CensusWide auprès d’employeurs français révèle l’impact de cette transformation technologique sur les dynamiques de travail : recrutement, efficacité, dépendance, confiance...

Selon l’étude d’Indeed, 52 % des employeurs français estiment qu’il est plus facile de former une IA que de recruter un jeune diplômé. Ce chiffre est particulièrement élevé dans le secteur de la finance (70 %) contre 40% dans l’éducation ou le commerce, 39% dans la restauration et les loisirs.

Les entreprises semblent donc de plus en plus considérer l’IA comme une alternative viable aux jeunes diplômés, ce qui pourrait avoir des conséquences majeures sur les stratégies de recrutement à l’avenir.

Aussi les étudiants pourraient penser que savoir « prompter » et utiliser à bon escient une IA pourraient les aider à trouver un emploi avec une nouvelle compétence sur leur CV. Dans certains secteurs, elle apparait maintenant comme leur concurrent numéro 1 en postulant à un job.

Si l’IA est perçue comme un moyen d’améliorer l’efficacité et la collaboration au sein des entreprises, son utilisation massive soulève également des questions sur la perte de la dimension humaine au travail. En effet, 23 % des employeurs constatent une réduction des interactions personnelles et des conversations informelles en raison de l’IA. De plus, 64 % d’entre eux craignent que l’IA ne nuise à la confiance entre collègues.

Idéalement, l’IA doit être utilisée pour augmenter les capacités humaines, et non pour les remplacer... mais il est très dur de savoir ce que le marché de l’emploi sera d’ici quelques années face à cette révolution.

Les jeunes diplômés doivent donc adapter leurs compétences et se concentrer sur ce que l’IA ne peut pas faire : l’intelligence émotionnelle, le discernement, la créativité et la relation humaine.

Un pari pour certains serait aussi de s’orienter vers des métiers manuels, que les puces et processeurs ne peuvent encore remplacer !

energy_isere a écrit : ↑

27 août 2025, 18:46

Bien employés, ils pourraient affranchir l'homme de la pénibilité du travail, abolir la pénurie matérielle et favoriser des avancées décisives – de la médecine aux arts.

Jeuf a écrit : ↑

17 juil. 2025, 21:23

kercoz a écrit : ↑

13 juil. 2025, 18:54

L'impact sur les individus et sur la sociologie semble etre desastreux ...comme le GPS bloque toute possibilité de résilience du sens de l'orientation :
Il y a maintenant pas mal d'études sur les effets de l' IA :
"""Résultats pour ia danger régression intellectuelle
Même à court terme, les IA génératives altèrent le raisonnement critique. Leur facilité d'usage freine la réflexion, décourage l'analyse et bloque l'envie de résoudre des problèmes. Cette perte d'engagement, si elle se prolonge, pourrait nuire à notre rapport au savoir.8 avr. 2025""""

Qu'en est-il des calculatrices qui décourage notre faculté à effectuer des multiplications?

Bien employés, ils pourraient affranchir l'homme de la pénibilité du travail, abolir la pénurie matérielle et favoriser des avancées décisives – de la médecine aux arts.

jeufe a écrit : ↑

27 août 2025, 16:13

GillesH38 a écrit : ↑

27 août 2025, 15:36

Bien employés, ils pourraient affranchir l'homme de la pénibilité du travail, abolir la pénurie matérielle et favoriser des avancées décisives – de la médecine aux arts.

mais bien sûr ...

dit celui qui ne cesse de vanter les capacités des énergies fossiles à fournir l'abondance matériel , donc de mentionner la possibilité de radicalement améliorer la condition humaine en un temps court.

Mais s'est abstenu cette fois de faire perroquet du nerdle (et oui car non, chatgpt n'est pas le Kaspaorv du nerdle)