Effectivement merci Marocain video un peu longue mais tres interessante sur les différences de philosophie entre les approches
Ce serait dommage que Jeudii n'y apporte pas ses commentaires; La video se veut très équilibrée et ne prend pas vraiment parti, elle explique simplement les différences d'approche (même si on sent quand meme les points qui posent le plus probable pour le réalisateur).
* Meadows travaille en ingénieur, physicien, pour qui l'économie est d'abord et avant tour une mesure de consommation de ressources physiques par des personnes physiques, l'argent n'est que symbolique
* Nordhaus travaille en économiste pour qui l'économie est d'abord et avant tout un flux de richesses, les ressources physiques s'adaptent aux besoins par les lois du marché.
Evidemment avec deux postulats aussi différents, on arrive à des conclusions radicalement différentes. Par exemple le modele DICE de Nordhaus prend comme paramètre le taux de croissance hors RC comme une constante posée à la main , +2 % par an. C'est évidemment totalement impossible pour Meadows puisque le taux de croissance n'est nullement une variable d'entrée mais une variable de sortie, qui dépend du résultat de ses équations dynamiques, qui contiennent en particulier le montant des réserves - un paramètre qui n'existe simplement pas dans le modèle de DICE.
Ce qui est amusant par ailleurs, c'est que le modèle "économiste" de DICE suppose une forte adaptabilité de l'économie aux ressources, si il y en a plus, ben on fera autrement, mais on maintiendra la croissance. Mais ironiquement, cette adaptabilité joue aussi sur les conséquences du RC, qui a des conséquences très faibles sur le PIB, genre il ne fait diminuer que de 3% le PIB pour +4°C ! (j'avais dit que l'optimum pour Nordhaus est de +3°C , mais en fait c'est +3°C à la fin du siècle et un maximum à +4°C en 2150). Et 3% de moins pas sur le PIB actuel, mais sur un PIN qui croit sinon de 2% par an, c'est à dire qui prend un facteur 8 à la fin du siècle ! - 3% c'est juste 1 an de retard sur 100 ans de croissance
Donc absolument rien dans le modèle de Nordhaus ne fait apparaitre une "catastrophe monstrueuse" dont Jeudi parle; On ne parle que d'optimisation marginale sur quelques % . C'est assez drole, parce que la philosophie défendue par Jeudi (qui assène de manière méprisante que toute autre démarche est évidemment ridicule)... aboutit à des conclusions très éloignées de celles qu'il affirme être démontrées !
Et du coup les économistes s'écharpent sur des enjeux de quelques % alors que leur modèle est totalement incapable d''atteindre cette précision. La querelle la plus forte entre Stern et Nordhaus porte sur le taux d'actualisation (comment comparer 1$ de richesse maintenant à 1 $ de richesse de dans 100 ans), et suivant la valeur qu'on prend, l'impact du RC change du tout au tout ! Or il n'y a aucun consensus sur le taux d'actualisation à prendre ...
Evidemment Nordhaus a été vertement critiqué pour son modèle, parce qu'il n'était pas assez catastrophiste sur le climat (un optimum à 4¨C , ça le fait pas quand même , mais bien sur comme il ne tient pas compte des réserves il n'y a aucune certitude qu'on soit physiquement capable d'y arriver) , mais il a quand même eu le prix Nobel. Et je n'ai pas entendu parler d'un modèle concurrent qui ne soit ni DICE, ni WORLD 3, et qui soit adopté comme un "standard" par quelque communauté que ce soit.
Moralité : ce que Jeudi essaie de nous faire croire, qu'il y aurait une école d'économie fiable, scientifique et sérieuse, est une fiction complète. Chacun fait ses modèles (très peu nombreux en réalité) et y mettant son idéologie, le fait tourner avec des paramètres inconnus, et en tire les conclusions qu'il veut. Etr AUCUN modèle n'a été validé par rapport aux autres. On ne va pas plus loin que le jugement de bon sens : est -il raisonnable de considérer des modèles qui ne tiennent pas compte du montant fini des réserves ?
Et donc je repose la question sur la production pétrolière de la GB, du Danemark, de l'Indonésie (j'aurais pu en rajouter d'autres comme le Mexique) : comment expliquer ces courbes avec des modèles "économistes" qui ne tiennent pas compte des réserves ?
J'attends avec interêt que Jeudii arrête de bouder pour venir nous éclairer de sa science .
Effectivement merci Marocain video un peu longue mais tres interessante sur les différences de philosophie entre les approches :)
Ce serait dommage que Jeudii n'y apporte pas ses commentaires; La video se veut très équilibrée et ne prend pas vraiment parti, elle explique simplement les différences d'approche (même si on sent quand meme les points qui posent le plus probable pour le réalisateur).
* Meadows travaille en ingénieur, physicien, pour qui l'économie est d'abord et avant tour une mesure de consommation de ressources physiques par des personnes physiques, l'argent n'est que symbolique
* Nordhaus travaille en économiste pour qui l'économie est d'abord et avant tout un flux de richesses, les ressources physiques s'adaptent aux besoins par les lois du marché.
Evidemment avec deux postulats aussi différents, on arrive à des conclusions radicalement différentes. Par exemple le modele DICE de Nordhaus prend comme paramètre le taux de croissance hors RC comme une constante posée à la main , +2 % par an. C'est évidemment totalement impossible pour Meadows puisque le taux de croissance n'est nullement une variable d'entrée mais une variable de sortie, qui dépend du résultat de ses équations dynamiques, qui contiennent en particulier le montant des réserves - un paramètre qui n'existe simplement pas dans le modèle de DICE.
Ce qui est amusant par ailleurs, c'est que le modèle "économiste" de DICE suppose une forte adaptabilité de l'économie aux ressources, si il y en a plus, ben on fera autrement, mais on maintiendra la croissance. Mais ironiquement, cette adaptabilité joue aussi sur les conséquences du RC, qui a des conséquences très faibles sur le PIB, genre il ne fait diminuer que de 3% le PIB pour +4°C ! (j'avais dit que l'optimum pour Nordhaus est de +3°C , mais en fait c'est +3°C à la fin du siècle et un maximum à +4°C en 2150). Et 3% de moins pas sur le PIB actuel, mais sur un PIN qui croit sinon de 2% par an, c'est à dire qui prend un facteur 8 à la fin du siècle ! - 3% c'est juste 1 an de retard sur 100 ans de croissance
Donc absolument rien dans le modèle de Nordhaus ne fait apparaitre une "catastrophe monstrueuse" dont Jeudi parle; On ne parle que d'optimisation marginale sur quelques % . C'est assez drole, parce que la philosophie défendue par Jeudi (qui assène de manière méprisante que toute autre démarche est évidemment ridicule)... aboutit à des conclusions très éloignées de celles qu'il affirme être démontrées ! :shock:
Et du coup les économistes s'écharpent sur des enjeux de quelques % alors que leur modèle est totalement incapable d''atteindre cette précision. La querelle la plus forte entre Stern et Nordhaus porte sur le taux d'actualisation (comment comparer 1$ de richesse maintenant à 1 $ de richesse de dans 100 ans), et suivant la valeur qu'on prend, l'impact du RC change du tout au tout ! Or il n'y a aucun consensus sur le taux d'actualisation à prendre ...
Evidemment Nordhaus a été vertement critiqué pour son modèle, parce qu'il n'était pas assez catastrophiste sur le climat (un optimum à 4¨C , ça le fait pas quand même , mais bien sur comme il ne tient pas compte des réserves il n'y a aucune certitude qu'on soit physiquement capable d'y arriver) , mais il a quand même eu le prix Nobel. Et je n'ai pas entendu parler d'un modèle concurrent qui ne soit ni DICE, ni WORLD 3, et qui soit adopté comme un "standard" par quelque communauté que ce soit.
Moralité : ce que Jeudi essaie de nous faire croire, qu'il y aurait une école d'économie fiable, scientifique et sérieuse, est une fiction complète. Chacun fait ses modèles (très peu nombreux en réalité) et y mettant son idéologie, le fait tourner avec des paramètres inconnus, et en tire les conclusions qu'il veut. Etr AUCUN modèle n'a été validé par rapport aux autres. On ne va pas plus loin que le jugement de bon sens : est -il raisonnable de considérer des modèles qui ne tiennent pas compte du montant fini des réserves ?
Et donc je repose la question sur la production pétrolière de la GB, du Danemark, de l'Indonésie (j'aurais pu en rajouter d'autres comme le Mexique) : comment expliquer ces courbes avec des modèles "économistes" qui ne tiennent pas compte des réserves ?
J'attends avec interêt que Jeudii arrête de bouder pour venir nous éclairer de sa science .