par kercoz » 04 juin 2023, 12:18
https://www.mediapart.fr/journal/cultur ... pesticides
Peut etre une des raisons du processus BRF qui passe par la multiplication des mychorhises
""""""""Ces organismes filamenteux sont extraordinairement absorbants (leur paroi est ténue) et exploratoires : ils ne cessent de pousser dans toutes les directions, se ramifient, fusionnent, quadrillant littéralement le sol à la recherche de nutriments. Mais, incapables d’effectuer la photosynthèse, ils ont besoin des plantes pour leur procurer des sucres et des lipides, que les végétaux produisent avec l’énergie solaire et le dioxyde de carbone de l’atmosphère. D’où cette symbiose, qui consiste en un échange de ces sucres et lipides contre des sels minéraux (azote, phosphore, calcium, etc.).
Un échange tellement profitable que l’ajout du bon champignon aux racines d’un sapin de Douglas augmente sa croissance de 60 % ! De fait, sans champignons, beaucoup de plantes végètent, voire meurent. En moyenne, elles sacrifient de 20 à 40 % des produits de leur photosynthèse pour s’assurer la présence de ces précieux auxiliaires, ce qui à l’échelle planétaire représente environ 5 milliards de tonnes de carbone annuelles.
Cette symbiose s’opère via d’étranges structures unissant les racines des plantes et les filaments des champignons, les mycorhizes (de myco issu du grec mukês « champignon » ; rhiza « racine »). Elle a été décrite il y a plus d’un siècle, mais ce n’est que depuis quelques années que l’on mesure son universalité, et surtout son utilité potentielle.
40 % des champignons s’unissent à des plantes.
Le chercheur Francis Martin
Pas moins de 90 % des plantes connues hébergent des champignons. Et ce, par légions entières : « Une plante de prairie peut avoir 50 espèces différentes de champignons dans ses racines ; et un vieux chêne, plus de 350 ! », s’émerveille Francis Martin, chercheur à l’Inrae de Nancy et auteur notamment de La Forêt hyperconnectée (éditions La Salamandre, 2022). Quant aux champignons, 40 % d’entre eux s’unissent à des plantes. »
Cette alliance biologique s’est formée dès que les végétaux sont sortis des océans – ils n’y seraient sans doute pas parvenus sans l’aide des champignons –, donc depuis quelque 450 millions d’années. Ainsi, champignons et plantes évoluent ensemble depuis si longtemps qu’ils ont pu raffiner à un degré fascinant leurs « marchés biologiques ». « Bien sûr, le mot de marché est une métaphore », rappelle Marc-André Selosse, professeur au Muséum d’histoire naturelle, l’un des meilleurs connaisseurs mondiaux des mycorhizes. « Mais c’est une métaphore légitime et féconde : elle nous permet de poser des questions scientifiques, d’expliquer des observations, et de faire des prévisions. »""""""
https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/030623/des-chercheurs-s-appuient-sur-les-champignons-pour-remplacer-les-pesticides
Peut etre une des raisons du processus BRF qui passe par la multiplication des mychorhises
""""""""Ces organismes filamenteux sont extraordinairement absorbants (leur paroi est ténue) et exploratoires : ils ne cessent de pousser dans toutes les directions, se ramifient, fusionnent, quadrillant littéralement le sol à la recherche de nutriments. Mais, incapables d’effectuer la photosynthèse, ils ont besoin des plantes pour leur procurer des sucres et des lipides, que les végétaux produisent avec l’énergie solaire et le dioxyde de carbone de l’atmosphère. D’où cette symbiose, qui consiste en un échange de ces sucres et lipides contre des sels minéraux (azote, phosphore, calcium, etc.).
Un échange tellement profitable que l’ajout du bon champignon aux racines d’un sapin de Douglas augmente sa croissance de 60 % ! De fait, sans champignons, beaucoup de plantes végètent, voire meurent. En moyenne, elles sacrifient de 20 à 40 % des produits de leur photosynthèse pour s’assurer la présence de ces précieux auxiliaires, ce qui à l’échelle planétaire représente environ 5 milliards de tonnes de carbone annuelles.
Cette symbiose s’opère via d’étranges structures unissant les racines des plantes et les filaments des champignons, les mycorhizes (de myco issu du grec mukês « champignon » ; rhiza « racine »). Elle a été décrite il y a plus d’un siècle, mais ce n’est que depuis quelques années que l’on mesure son universalité, et surtout son utilité potentielle.
40 % des champignons s’unissent à des plantes.
Le chercheur Francis Martin
Pas moins de 90 % des plantes connues hébergent des champignons. Et ce, par légions entières : « Une plante de prairie peut avoir 50 espèces différentes de champignons dans ses racines ; et un vieux chêne, plus de 350 ! », s’émerveille Francis Martin, chercheur à l’Inrae de Nancy et auteur notamment de La Forêt hyperconnectée (éditions La Salamandre, 2022). Quant aux champignons, 40 % d’entre eux s’unissent à des plantes. »
Cette alliance biologique s’est formée dès que les végétaux sont sortis des océans – ils n’y seraient sans doute pas parvenus sans l’aide des champignons –, donc depuis quelque 450 millions d’années. Ainsi, champignons et plantes évoluent ensemble depuis si longtemps qu’ils ont pu raffiner à un degré fascinant leurs « marchés biologiques ». « Bien sûr, le mot de marché est une métaphore », rappelle Marc-André Selosse, professeur au Muséum d’histoire naturelle, l’un des meilleurs connaisseurs mondiaux des mycorhizes. « Mais c’est une métaphore légitime et féconde : elle nous permet de poser des questions scientifiques, d’expliquer des observations, et de faire des prévisions. »""""""