par Yves » 12 sept. 2009, 11:57
@Gilles :
Bien évidement que la "sensibilité à la pénurie" est, pour beaucoup, la sensibilité de leur source de revenu. Mais c'est en fait un effet d'optique.
On est d'accord pour dire que tout vas bien tant que l'équilibre entre revenu et dépenses n'est pas rompu. De nombreux foyers dépense chaque mois exactement ce qu'ils gagnent.
Leur sensibilité à la moindre hausse de dépense est donc élévée, de même que celle à la moindre baisse de revenu. Mais là où il existe quelques "marge de manoeuvre" dans les dépenses (le forfait du second portable par exemple...), il y en a aucune dans l'acquisition des ressources.
En réalité, ils ne perdront pas leur emplois avant d'avoir reçus quelques signaux clairement audibles comme quoi leurs dépenses dépassent leur revenus. Et ils choisiront, à tord, de réagir en éliminant le gaspillage, le superflu, bref, en utilisant leur marge de manoeuvre la plus facile ...
Considérer que leur sensibilité est uniquement celle de leurs revenu est donc un trompe l'oeil.
Disons que dans l'exemple caricatural que je donnais, le banlieusard entre typiquement dans cette catégorie, sa sensibilité est aussi forte coté revenu que coté dépense, alors que le cadre sup' ne sera sensible que par son travail.
Pour revenir au coeur du sujet, le problème individuel est de savoir quand faire les changements.
Tu ne peux pas changer tant que tu ne sais pas qu'il faut le faire, mais quand tu le sais, il peut être trop tard.
Ceux qui perdent leur emploi aujourd'hui ont moins de chance d'en retrouver que ceux qui ont cherché à en changer il y a 1 ans et demi....
La taxe est censée donné un signal "c'est le moment de s'adapter" à tout le monde. Mais déjà, au niveau des changements de métiers, elle tombe "bêtement" au creux de la vague, c'est à dire que le signal de la taxe est opposé au signal que donne le monde du travail. C'est comme à la bourse, on change de métier quand les conditions sont bonne, tant pour l'emploi en général que dans son propre métier. (parceque sinon, en se retrouve en concurrence directe avec ses propres collègues ...)
Ce que nos amis "libéraux" du forum font comme raisonnement est implicitement le suivant : puisque je ne peux pas savoir à l'avance ce qui sera le meilleur moment pour changer (de métier, de voiture, de chauffage, de maison, d'isolation etc etc ..) alors ils proposent A PRIORI de changer dès que possible. Pourtant, alors que les signaux sont disponibles au forum depuis 2005, rares sont ceux qui ont changé autre chose que les marges de manoeuvre les plus faciles.
Car dans ce changement, tout le monde confond les "marges de manoeuvre" avec la "sensibilité réelle". L'important n'est pas ce qui peut facilement être économisé, mais ce qui ne peut pas l'être facilement mais qui est suffisement important pour mettre en péril la situation des individus.
L'important pour le patron pêcheur, c'est pas vraiment de réduire la consomation de sa voiture en profitant de la prime à la casse et des bonus ... C'est de changer son métier.
MAis si individuellement le message est perçu, il n'en reste pas moins que concrètement ils n'y a pas de solution individuelle aujourd'hui (moins pêcher, c'est mettre la clef sous la porte ; s'accrocher en espérant ne pas faire partie de la prochaine casse, c'est de l'espoir déraisonné, revenir au bateau à voille, c'est mettre la clef sous la porte tant que des chalut à pétrole pêchent, chercher un autre boulot, c'est pas le moment ...). Au final, il n'y a pas de bonne solution aujourd'hui. LA seule solution à court terme qu'on peut envisager, c'est de changer de métier à la moindre opportunité et à la moindre embélie niveau chomage . MAis ça n'est ni maintenant, ni la taxe qui le dit. Et concrètemnet, c'est sans doute trop tard, c'était en 2007 qu'il fallait changer ...
@Gilles :
Bien évidement que la "sensibilité à la pénurie" est, pour beaucoup, la sensibilité de leur source de revenu. Mais c'est en fait un effet d'optique.
On est d'accord pour dire que tout vas bien tant que l'équilibre entre revenu et dépenses n'est pas rompu. De nombreux foyers dépense chaque mois exactement ce qu'ils gagnent.
Leur sensibilité à la moindre hausse de dépense est donc élévée, de même que celle à la moindre baisse de revenu. Mais là où il existe quelques "marge de manoeuvre" dans les dépenses (le forfait du second portable par exemple...), il y en a aucune dans l'acquisition des ressources.
En réalité, ils ne perdront pas leur emplois avant d'avoir reçus quelques signaux clairement audibles comme quoi leurs dépenses dépassent leur revenus. Et ils choisiront, à tord, de réagir en éliminant le gaspillage, le superflu, bref, en utilisant leur marge de manoeuvre la plus facile ...
Considérer que leur sensibilité est uniquement celle de leurs revenu est donc un trompe l'oeil.
Disons que dans l'exemple caricatural que je donnais, le banlieusard entre typiquement dans cette catégorie, sa sensibilité est aussi forte coté revenu que coté dépense, alors que le cadre sup' ne sera sensible que par son travail.
Pour revenir au coeur du sujet, le problème individuel est de savoir [u]quand faire les changements[/u].
Tu ne peux pas changer tant que tu ne sais pas qu'il faut le faire, mais quand tu le sais, il peut être trop tard.
Ceux qui perdent leur emploi aujourd'hui ont moins de chance d'en retrouver que ceux qui ont cherché à en changer il y a 1 ans et demi....
La taxe est censée donné un signal "c'est le moment de s'adapter" à tout le monde. Mais déjà, au niveau des changements de métiers, elle tombe "bêtement" au creux de la vague, c'est à dire que le signal de la taxe est opposé au signal que donne le monde du travail. C'est comme à la bourse, on change de métier quand les conditions sont bonne, tant pour l'emploi en général que dans son propre métier. (parceque sinon, en se retrouve en concurrence directe avec ses propres collègues ...)
Ce que nos amis "libéraux" du forum font comme raisonnement est implicitement le suivant : puisque je ne peux pas savoir à l'avance ce qui sera le meilleur moment pour changer (de métier, de voiture, de chauffage, de maison, d'isolation etc etc ..) alors ils proposent A PRIORI de changer dès que possible. Pourtant, alors que les signaux sont disponibles au forum depuis 2005, rares sont ceux qui ont changé autre chose que les marges de manoeuvre les plus faciles.
Car dans ce changement, tout le monde confond les "marges de manoeuvre" avec la "sensibilité réelle". L'important n'est pas ce qui peut facilement être économisé, mais ce qui ne peut pas l'être facilement mais qui est suffisement important pour mettre en péril la situation des individus.
L'important pour le patron pêcheur, c'est pas vraiment de réduire la consomation de sa voiture en profitant de la prime à la casse et des bonus ... C'est de changer son métier.
MAis si individuellement le message est perçu, il n'en reste pas moins que concrètement ils n'y a pas de solution individuelle aujourd'hui (moins pêcher, c'est mettre la clef sous la porte ; s'accrocher en espérant ne pas faire partie de la prochaine casse, c'est de l'espoir déraisonné, revenir au bateau à voille, c'est mettre la clef sous la porte tant que des chalut à pétrole pêchent, chercher un autre boulot, c'est pas le moment ...). Au final, il n'y a pas de bonne solution aujourd'hui. LA seule solution à court terme qu'on peut envisager, c'est de changer de métier à la moindre opportunité et à la moindre embélie niveau chomage . MAis ça n'est ni maintenant, ni la taxe qui le dit. Et concrètemnet, c'est sans doute trop tard, c'était en 2007 qu'il fallait changer ...