par energy_isere » 23 juin 2009, 20:23
Terminal de Cherbourg : Haro sur le charbon ?
Le 23 juin 2009 L' Usine Nouvelle
Le projet de terminal charbonnier à Cherbourg a fait l’objet d’une opération com’ coup de poing de la part de l’association Greenpeace, devant les locaux du ministère de l'Environnement.
Mardi 23 juin à 10h00, des activistes de Greenpeace ont déversé 8 tonnes de charbon devant le ministère de l'Environnement. Six activistes se sont également enchaînés sur le tas de charbon devant le portail du ministère. Ils protestent contre l'implantation d'un terminal charbonnier à Cherbourg.
Le projet soumis à autorisation et enquête publique par le pétitionnaire, la SAS Cherbourg Terminal Vrac, consisterait à faire du port de Cherbourg une plate-forme de transbordement de charbon construite et exploitée par le groupe Louis Dreyfus Armateur et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Cherbourg Cotentin. Ce terminal devrait voir transiter jusqu'à 4 millions de tonnes de charbon par an, en provenance de Colombie notamment et à destination des centrales à charbon britanniques.
Les charbons, « extraits dans les mines à ciel ouvert de Colombie et d’Afrique du Ssud, arrivent par navires « capesize » dont les cargaisons doivent nécessairement être redistribuées avant de parvenir par caboteur jusqu’aux utilisateurs. C’est ainsi que le charbon destiné aux centrales britanniques transite jusqu’à présent par les terminaux de Rotterdam et Terneuzen aux Pays-Bas » explique le site dédié. « Sans viser une augmentation des importations européennes de charbon, l’objectif du projet de terminal vrac à Cherbourg est de capter au profit du port une partie de ce trafic de transbordement. Le port de Cherbourg, dont les tentatives de développement passées démontrent qu’il ne dispose pas d’un « hinterland » suffisant, possède en revanche un atout majeur pour réussir : sa position maritime unique. C’est cet atout-là que le projet de Terminal Vrac veut valoriser. » C’est que le port est, aujourd’hui, avant tout une zone de vide. Depuis 2000, Cherbourg ne compte que sur les car-ferries ; or ce trafic ne cesse de s’effondrer. Bien que florissants, les autres domaines d’activité (croisière, éoliennes) restent assez mineurs. Et il y a urgence.
10 M€ par an. Le chiffre d’affaires annuel direct du projet est estimé à « près de 10 millions d’euros avec dès le démarrage une trentaine d’emplois directs sans compter les retombées économiques indirectes pour la ville et la région ». Vrac SAS propose même en page d’accueil de son site un lien vers le site de Greenpeace et de Robin des Bois, sous la bannière « Les opposants au projet. Visitez leurs sites et étudiez bien leurs arguments ! »
Autre dossier chaud sur le bureau du ministère de l’écologie: les demandes de concession pour l’exploitation d’un des plus importants gisements de charbon d’Europe, couplé à une centrale thermique de 1000 Mw dans la Nièvre.
« Le charbon c'est très clairement l'énergie du passé, celle de la révolution industrielle ! », explique Emilie Johann, chargée de campagne climat pour Greenpeace. « Quelle sera la légitimité de la France à Copenhague si elle autorise ce projet? Surtout quand on sait que les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de GES de 40% d'ici 2020.» Greenpeace attend une réponse de la part du ministre de l'environnement, qui a la capacité, avec le préfet de la Manche, d'autoriser ou non ce projet. Pour l'instant, le ministère de l'Environnement ne s'est pas exprimé.
http://www.usinenouvelle.com/article/te ... bon.N70088
[quote] [b] Terminal de Cherbourg : Haro sur le charbon ?[/b]
Le 23 juin 2009 L' Usine Nouvelle
Le projet de terminal charbonnier à Cherbourg a fait l’objet d’une opération com’ coup de poing de la part de l’association Greenpeace, devant les locaux du ministère de l'Environnement.
Mardi 23 juin à 10h00, des activistes de Greenpeace ont déversé 8 tonnes de charbon devant le ministère de l'Environnement. Six activistes se sont également enchaînés sur le tas de charbon devant le portail du ministère. Ils protestent contre l'implantation d'un terminal charbonnier à Cherbourg.
Le projet soumis à autorisation et enquête publique par le pétitionnaire, la SAS Cherbourg Terminal Vrac, consisterait à faire du port de Cherbourg une plate-forme de transbordement de charbon construite et exploitée par le groupe Louis Dreyfus Armateur et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Cherbourg Cotentin. [color=#FF0000] Ce terminal devrait voir transiter jusqu'à 4 millions de tonnes de charbon par an, en provenance de Colombie notamment et à destination des centrales à charbon britanniques. [/color]
Les charbons, « extraits dans les mines à ciel ouvert de Colombie et d’Afrique du Ssud, arrivent par navires « capesize » dont les cargaisons doivent nécessairement être redistribuées avant de parvenir par caboteur jusqu’aux utilisateurs. C’est ainsi que le charbon destiné aux centrales britanniques transite jusqu’à présent par les terminaux de Rotterdam et Terneuzen aux Pays-Bas » explique le site dédié. « Sans viser une augmentation des importations européennes de charbon, l’objectif du projet de terminal vrac à Cherbourg est de capter au profit du port une partie de ce trafic de transbordement. Le port de Cherbourg, dont les tentatives de développement passées démontrent qu’il ne dispose pas d’un « hinterland » suffisant, possède en revanche un atout majeur pour réussir : sa position maritime unique. C’est cet atout-là que le projet de Terminal Vrac veut valoriser. » C’est que le port est, aujourd’hui, avant tout une zone de vide. Depuis 2000, Cherbourg ne compte que sur les car-ferries ; or ce trafic ne cesse de s’effondrer. Bien que florissants, les autres domaines d’activité (croisière, éoliennes) restent assez mineurs. Et il y a urgence.
10 M€ par an. Le chiffre d’affaires annuel direct du projet est estimé à « près de 10 millions d’euros avec dès le démarrage une trentaine d’emplois directs sans compter les retombées économiques indirectes pour la ville et la région ». Vrac SAS propose même en page d’accueil de son site un lien vers le site de Greenpeace et de Robin des Bois, sous la bannière « Les opposants au projet. Visitez leurs sites et étudiez bien leurs arguments ! »
Autre dossier chaud sur le bureau du ministère de l’écologie: les demandes de concession pour l’exploitation d’un des plus importants gisements de charbon d’Europe, couplé à une centrale thermique de 1000 Mw dans la Nièvre.
« Le charbon c'est très clairement l'énergie du passé, celle de la révolution industrielle ! », explique Emilie Johann, chargée de campagne climat pour Greenpeace. « Quelle sera la légitimité de la France à Copenhague si elle autorise ce projet? Surtout quand on sait que les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de GES de 40% d'ici 2020.» Greenpeace attend une réponse de la part du ministre de l'environnement, qui a la capacité, avec le préfet de la Manche, d'autoriser ou non ce projet. Pour l'instant, le ministère de l'Environnement ne s'est pas exprimé.
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http://www.usinenouvelle.com/article/terminal-de-cherbourg-haro-sur-le-charbon.N70088