par geopolis » 24 févr. 2010, 10:23
L'activité de la centrale de Fessenheim pourrait être prolongée une dizaine d'années
La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), dont les associations écologistes réclament la fermeture en raison de son âge, 33 ans, pourrait obtenir, à l'issue de son actuelle inspection décennale, une autorisation d'exploitation inférieure à dix ans, a dit mardi l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).
"Toutes les hypothèses sont ouvertes", a affirmé Pascal Lignières, chef de division à l'ASN, à propos de cette autorisation d'exploitation, traditionnellement délivrée pour dix ans, après un "check-up" complet tous les dix ans.
L'ASN, qui mène depuis octobre dernier une inspection du réacteur numéro un - mis à l'arrêt pour l'occasion -, doit rendre sa décision début 2011. Celle-ci peut être "un +oui+, un +non+, ou bien encore un +oui sous réserve+, et l'une des réserves que nous pourrions émettre, c'est que l'autorisation soit donnée pour une durée limitée, qui ne soit pas dix ans", a précisé M. Lignières.
Au vu des inspections réalisées jusqu'à présent, "aucun écart majeur n'a été détecté", a-t-il cependant indiqué.
Le responsable s'exprimait lors d'une réunion à Colmar de la Commission locale d'information et de surveillance du site de Fessenheim, qui associe notamment EDF, l'ASN, les élus locaux et les associations anti-nucléaires.
A cette occasion, le directeur de la centrale, Jean-Philippe Bainier, a souligné que l'actuelle visite décennale avait pour but d'aboutir à "une centrale encore plus sûre dans les dix années à venir", ce qui a suscité les sarcasmes des militants anti-nucléaires.
"C'est le phénix qui renaît de ses cendres : voilà une cuve réacteur qui est soumise aux radiations pendant 30 ans et qui subitement va devenir plus sûre !", a ainsi raillé l'un d'eux, Jean-Pierre Frick, par ailleurs candidat aux prochaines élections régionales sur une liste "d'écologie sociale, solidaire et décroissante".
M. Bainier a annoncé qu'EDF comptait remplacer dès 2011, au lieu de 2012, les générateurs de vapeur du réacteur numéro 2, mais qu'en contrepartie il avait demandé à l'ASN - qui n'a pas encore donné sa réponse sur ce point - de repousser d'un an l'inspection décennale de ce réacteur, de 2010 à 2011.
Là encore, ce point a suscité les interrogations des opposants à la centrale. Si EDF consent à un tel investissement avant même de savoir si elle est autorisée à poursuivre l'exploitation pour dix ans, cela pourrait signifier que "la décision a déjà été prise", s'est inquiété M. Frick.
"C'est de l'acharnement thérapeutique. Il y a un moment où il faut arrêter les frais", a renchéri Claude Ledergerber, du Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin.
Entrée en service en 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. Les anti-nucléaires réclament régulièrement sa fermeture en arguant de sa "vétusté" tandis que le gouvernement souhaite, au contraire, en prolonger le fonctionnement.
AFP
[quote] [b] L'activité de la centrale de Fessenheim pourrait être prolongée une dizaine d'années[/b]
La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), dont les associations écologistes réclament la fermeture en raison de son âge, 33 ans, pourrait obtenir, à l'issue de son actuelle inspection décennale, une autorisation d'exploitation inférieure à dix ans, a dit mardi l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).
"Toutes les hypothèses sont ouvertes", a affirmé Pascal Lignières, chef de division à l'ASN, à propos de cette autorisation d'exploitation, traditionnellement délivrée pour dix ans, après un "check-up" complet tous les dix ans.
L'ASN, qui mène depuis octobre dernier une inspection du réacteur numéro un - mis à l'arrêt pour l'occasion -, doit rendre sa décision début 2011. Celle-ci peut être "un +oui+, un +non+, ou bien encore un +oui sous réserve+, et l'une des réserves que nous pourrions émettre, c'est que l'autorisation soit donnée pour une durée limitée, qui ne soit pas dix ans", a précisé M. Lignières.
Au vu des inspections réalisées jusqu'à présent, "aucun écart majeur n'a été détecté", a-t-il cependant indiqué.
Le responsable s'exprimait lors d'une réunion à Colmar de la Commission locale d'information et de surveillance du site de Fessenheim, qui associe notamment EDF, l'ASN, les élus locaux et les associations anti-nucléaires.
A cette occasion, le directeur de la centrale, Jean-Philippe Bainier, a souligné que l'actuelle visite décennale avait pour but d'aboutir à "une centrale encore plus sûre dans les dix années à venir", ce qui a suscité les sarcasmes des militants anti-nucléaires.
"C'est le phénix qui renaît de ses cendres : voilà une cuve réacteur qui est soumise aux radiations pendant 30 ans et qui subitement va devenir plus sûre !", a ainsi raillé l'un d'eux, Jean-Pierre Frick, par ailleurs candidat aux prochaines élections régionales sur une liste "d'écologie sociale, solidaire et décroissante".
M. Bainier a annoncé qu'EDF comptait remplacer dès 2011, au lieu de 2012, les générateurs de vapeur du réacteur numéro 2, mais qu'en contrepartie il avait demandé à l'ASN - qui n'a pas encore donné sa réponse sur ce point - de repousser d'un an l'inspection décennale de ce réacteur, de 2010 à 2011.
Là encore, ce point a suscité les interrogations des opposants à la centrale. Si EDF consent à un tel investissement avant même de savoir si elle est autorisée à poursuivre l'exploitation pour dix ans, cela pourrait signifier que "la décision a déjà été prise", s'est inquiété M. Frick.
"C'est de l'acharnement thérapeutique. Il y a un moment où il faut arrêter les frais", a renchéri Claude Ledergerber, du Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin.
Entrée en service en 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. Les anti-nucléaires réclament régulièrement sa fermeture en arguant de sa "vétusté" tandis que le gouvernement souhaite, au contraire, en prolonger le fonctionnement.[/quote]
AFP