CME : des réserves suffisantes jusqu'en 2050...

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par sceptique » 09 oct. 2007, 22:51

D'après mes cours (très anciens) qui sont conformes à wikipedia je rectifie donc :
Le gaz naturel est un mélange composé principalement de méthane. Il contient aussi des quantités variables d'alcanes supérieurs : ethane, propane, butane, ... Il contient aussi du CO2, Helium, SO2, azote. Ces 4 derniers étant sans intéret calorifique. l'Helium étant cependant intéressant.
Le propane et le butane sont le plus souvent extraits car leur valeur marchande est plus élevée. De meme, on essaye d'éliminer le SO2 corrosif, et le CO2 qui fait baisser le pouvoir calorifique.

Le pouvoir calorifique est donc variable selon la composition.
Le gaz naturel est soit produit seul, soit coproduit avec le pétrole.
le GPL (propane + butane) est donc bien un coproduit de l'extraction du gaz ou du pétrole.
Maintenant, quand on liquéfie le gaz naturel pour son transport, il me semble (à vérifier) que les différents constituants se séparent naturellement (ils n'ont pas tous la meme température de liquéfaction). Donc le LNG doit etre beaucoup plus pur en méthane.

par valid » 09 oct. 2007, 09:29

Blackdress a écrit :
GillesH38 a écrit :précision : le GPL n'est pas du gaz naturel : c'est un mélange de propane et de butane, comme on a dans les bouteilles de gaz domestique, alors que le gaz naturel proprement dit (distribué dans les canalisations) est du méthane, impossible à liquéfier sauf à très basse température (c'est comme ça qu'il est transporté dans les méthaniers, sous forme de gaz naturel liquéfié ou LNG).
Le GPL provient pourtant bien pour moitié de gaz naturel ;)
Non, toujours pas. Le GN, c'est du méthane. Le GPL est issu de deux sous-produits de de la distillation du pétrole, le butane et le propane.

par energy_isere » 09 oct. 2007, 01:02

Le terme exact serait plutot "coproduit" dans l' extraction du gaz naturel.

par Blackdress » 08 oct. 2007, 22:40

GillesH38 a écrit :précision : le GPL n'est pas du gaz naturel : c'est un mélange de propane et de butane, comme on a dans les bouteilles de gaz domestique, alors que le gaz naturel proprement dit (distribué dans les canalisations) est du méthane, impossible à liquéfier sauf à très basse température (c'est comme ça qu'il est transporté dans les méthaniers, sous forme de gaz naturel liquéfié ou LNG).
Le GPL provient pourtant bien pour moitié de gaz naturel ;)

par GillesH38 » 08 oct. 2007, 13:51

précision : le GPL n'est pas du gaz naturel : c'est un mélange de propane et de butane, comme on a dans les bouteilles de gaz domestique, alors que le gaz naturel proprement dit (distribué dans les canalisations) est du méthane, impossible à liquéfier sauf à très basse température (c'est comme ça qu'il est transporté dans les méthaniers, sous forme de gaz naturel liquéfié ou LNG).

par matthieu25 » 08 oct. 2007, 12:40

Tu peux pas transformer tous les moteurs thermiques utilisant du pétrole avec des moteurs utilisant du GPL.Donc pas de problemes, il y aura de tres gros problemes. :-P

par marc0 » 08 oct. 2007, 11:18

ya quand meme un hic : c'est la gaz naturel... car il me semble que c'est assez facile a extraire et qu'il est encore tres abondant... j'ai bien peur que l'on passe d'une societe petroliere a une societe gaziere... :evil:

par sceptique » 07 oct. 2007, 14:48

Non, ce rapport identifie les ressources possibles avec entre autres, les centaines (voire milliers) de Gb de pétrole non-conventionnel : sables bitumeux du Canada, ultra-lourd du Venezuela, sans compter les schistes bitumeux du Colorado et les hydrates de methane.
Il est vrai que ces ressources mises bout à bout sont impressionnantes sur le papier.
On pourrait aussi ajouter les gisements de methane des satellites de Jupiter et Saturne (non, je plaisante 8-) ).
Mais ce sont comme les fruits en haut d'un arbre : si on a pas les moyens d'aller les cueillir ... Il faut donc des progrés technologiques considérables pour aller chercher ces ressources. Et beaucoup d'énergie à bas prix. Car il en faut des machines pour exploiter ces ressources délicates. Or on a pas été capable de les mettre en oeuvre quand le pétrole classique était abondant et peu cher. Et maintenant, qu'il va etre de plus en rare et de plus en plus cher, on va en utiliser une précieuse partie pour aller chercher des "merdouilles" ?
Très grossiérement, il faut "investir" pendant 10 ans dans ces "merdouilles" des quantités considérables de matériels, capitaux, énergie pour commencer à obtenir des rendements misérables comparés à ceux que l'on obtient avec le "crude oil" classique. Au pif, je dirais que pour obtenir 1 Mb/j il faut 1 unité d'investissement en "crude oil" et 10 (ou 100) en "merdouilles". De plus, quand on annonce que les "tar sands" sont rentables quand le pétrole est à, par exemple, 40$ c'est temporaire. Car les investissements ont été financés avec du pétrole à 20$. Mais, entre-temps, leur cout a augmenté. Donc, si on veut en faire de nouveau, le seuil de rentabilité passe à 50$ (ou 60). Et ainsi de suite ... En fait, plus le pétrole classique augmente, plus le seuil de rentabilité des "tar sands" augmente.

Il suffit de voir les investissements programmés sur 10-15 ans pour les sables bitumeux du Canada. Meme pas sur que cela soit possible. Et tout cela, au mieux, pour avoir 2 Mb/j en plus! Alors que la production classique d'Amérique du Nord aura décliné d'au moins le double d'ici là !

Conclusion
Le rapport a raison : ces ressources pharamineuses existent probablement bien mais elles ne pourront jamais assurer 85 Mb/j. Disons 10-20 Mb/j au mieux dans 10-20-30 ans. Dans le meilleur des cas elles atténueront le déclin. Par exemple, au lieu de perdre 2 Mb/j par an on en perdra seulement 1.
Il faudra donc serrer la ceinture d'un cran chaque année. Et indéfiniment ...

par cicero » 07 oct. 2007, 03:36

Alors si je comprend bien ce rapport ces un ramassie de conneries dont la seule valeur est celle du papier gaspillé pour l'imprimer. C'est bien ça, si je résume?!

par sceptique » 28 sept. 2007, 14:06

peaknik a écrit :
la fin 2005, les réserves exploitables prouvées de pétrole atteignent selon le CME 1.265 milliards de barils, soit 117 milliards de plus qu'à la fin 2002. Pour autant, « nous ne remplaçons pas tout ce que nous consommons »
Je ne comprend pas du tout cette formule. On consomme plus de petrole qu'on en trouve mais les reserve augmentent??
Ca s'explique comment cette chose? par l'augmentation du taux de recuperation sur les champs existant?
Ce sont en fait des jeux d'écriture entre différentes "réserves" ou "ressources". Exemple :
Les sables bitumeux n'étaient pas comptés dans les "réserves" du Canada en 2002. Depuis peu ils le sont. Du coup, le Canada a vu ses "réserves" augmentées d'un coup de 150-200 Gb ! Et les réserves mondiales itou ! Le Venezuela est sur le point de faire la meme chose avec son pétrole ultra-lourd pour une quantité du meme ordre de grandeur.
On va encore gagner 100 Gb de "réserves".
Maintenant, on mélange les torchons et les serviettes.
Par exemple, un gisement de "crudeoil" de qualité (genre Brent Mer du Nord, Nigeria ...) permet à partir de 4-6 Gb de réserves de tirer 1 Mb/j, au sommet de la courbe de production. Avec un bon EROI, et des couts de raffinage réduits. Et cela sur une durée d'exploitation de 15-20 ans.
Par contre, avec les 200 Gb des "merdouilles" (copyright Gilles) du Canada, après des années d'investissements gigantesques on extrait péniblement 1 Mb/j. En multipliant ces investissements (avec un désastre écologique à la clé) on va arriver, peut etre, à 4 Mb/j en 2020. Toutefois, la durée d'exploitaiton est beaucoup plus longue. (200 Gb à 4 Mb/j -> 140 ans !).

Conclusion : dans les "réserves" il faudait distinguer celles à fortes capacité de production (genre Moyen-Orient, Mer du Nord, Nigeria, USA ...) des "merdouilles". Or, l'augmentation actuelle des "réserves" est faite principalement de "merdouilles".
Plutot que de se focaliser sur les réserves, il est donc plus judicieux de regarder les débits de production. Sachant que plein de gisements à haut rendement sont sur le déclin, et que ceux susceptibles de les remplacer manquent à l'appel, on est mal ... D'ou l'expression « nous ne remplaçons pas tout ce que nous consommons ».
Dernier exemple : Cantarell au Mexique et les "merdouilles" du Canada (réserves 10 fois supérieures) ont un potentiel en débit comparable. Mais le déclin de Cantarell est supérieur à la croissance des "merdouilles". Et des Cantarell il y en a un paquet en prévision ...

par Mathieu G. » 28 sept. 2007, 13:42

peaknik a écrit :
la fin 2005, les réserves exploitables prouvées de pétrole atteignent selon le CME 1.265 milliards de barils, soit 117 milliards de plus qu'à la fin 2002. Pour autant, « nous ne remplaçons pas tout ce que nous consommons »
Je ne comprend pas du tout cette formule. On consomme plus de petrole qu'on en trouve mais les reserve augmentent??

Ca s'explique comment cette chose? par l'augmentation du taux de recuperation sur les champs existant?
Ca s'explique par un paquet de chiffres bien foireux, les réserves des pays de l'OPEC sont complètement bidons. Vu que ces chiffres servent de référence pour l'établissement des quotas, ils n'ont strictement rien à voir avec la réalité.

par peaknik » 28 sept. 2007, 13:08

la fin 2005, les réserves exploitables prouvées de pétrole atteignent selon le CME 1.265 milliards de barils, soit 117 milliards de plus qu'à la fin 2002. Pour autant, « nous ne remplaçons pas tout ce que nous consommons »
Je ne comprend pas du tout cette formule. On consomme plus de petrole qu'on en trouve mais les reserve augmentent??

Ca s'explique comment cette chose? par l'augmentation du taux de recuperation sur les champs existant?

par Ferdi » 20 sept. 2007, 13:56

Au plus je lis ce genre de choses, au plus je considère le protocole de kyoto comme un bide total, un truc sans intérêt, insignifiant et inefficace. Il y a vraiment un paradoxe terrible entre la peur du réchauffement climatique et la peur de la penurie d'énergie fossile. En gros j'ai l'impression que le vrai peak (toutes énergies fossiles confondues) aura lieu un peu avant un bouleversement complet du climat (ce serait le bouquet!).

Re: CME : des réserves suffisantes jusqu'en 2050...

par energy_isere » 20 sept. 2007, 12:40

Tiennel a écrit : Un rapport à se procurer car il s'agit, pour une fois, d'une étude globale et officielle de l'offre - et non de la demande comme celle que nous livrent l'AIE et consorts régulièrement.
Achtung , c' est un pavé de 600 pages ! 8-[ 7.5 Mo en pdf

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