par n.g » 16 janv. 2006, 23:15
fabinoo a écrit :Maintenant, dans une optique peak oil, la culture, je m'en fous. C'est justement parce qu'on n'est pas capables de faire notre révolution culturelle qu'on va droit dans le mur. Donc moi, mon propos, c'est :
1) trouver le régime alimentaire le plus favorable.
2) trouver les moyens d'adapter notre agriculture pour s'en rapprocher au mieux en pesant le moins possible sur les écosystèmes et en régénérant l'humus là où on cultivera.
L'avantage des céréales étant la fixation massive de carbone dans leur paille (pour faire de l'humus), et l'avantage des légumineuses la fixation d'azote, pour moi il faut les deux, je conçois mal l'abandon des céréales.
Et aussi une plante qui allie production de masse végétale et haute teneur en protéines et micronutriments : l'amaranthe, qu'on a à mon sens tout intérêt à apprendre à cultiver.
fabinoo a écrit :Pour le maïs non irrigué, c'est sans doute pas les mêmes espèces, ni les mêmes rendements que le maïs actuel.
La même espèce mais pas les mêmes variétés, mais des rendements comparables aux F1 en poids/hectare (et donc meilleurs nutritionellement, because variétés anciennes, + de protéines et micronutriments) en trois ans de sélection à partir de trois populations de pays (rouge d'Astarac, blanc de Chalosse, grand roux), si ça t'intéresse je peux te passer en MP les coordonnées de l'agriculteur bio qui l'a fait.
fabinoo a écrit :Ce que tout le monde perd de vue dans ce forum, et qui m'inquiète vraiment, c'est qu'en aucun cas on ne peut avoir 100% d'un territoire soumis à la culture. C'est écologiquement impensable. Le bétail, les animaux de basse-cour, ça se met là où on cultive pas. Ce qui permet de tirer un petit plus (voire un gros) de terrains qu'on laisse pourtant naturels.
Et non, justement, on ne les laisse pas naturels vu qu'on y envoie nos bestioles se promener. Dans mon idée, l'idéal serait plutôt culture et forêts (ou culture et espaces sauvages), parce-que l'élevage en parcours libre ça a quand-même son impact écologique, une chênaie où se promènent des cochons (exemple dans la chênaie atlantique le porc noir des Aldudes, dans une chênaie méditerranéenne (chênes verts) le cochon patanegra en Estremadura) n'aura pas le même sous-bois qu'une chênaie non utilisée pour l'élevage, cela a ses répercussions sur la flore herbacée, sur les arbustes, donc sur la faune associée, également sur la faune épigée qui participe à la formation de l'humus, donc sur le sol et donc sur toute la forêt. C'est pour cela que si on commence, en plus des environ 2600 m² de terre cultivée par personne (peu importe le chiffre exact, il est certainement différent, plutôt moindre), à envoyer nos bestioles dans des écosystèmes sauvages (qui du coup ne le sont plus), là pour moi ça tendrait vers une exploitation totale de notre écosystème, et là il y a le risque que ce ne soit plus soutenable écologiquement,
sauf si c'est vraiment quelques bestioles dans de grands espaces, c'est pourquoi je pensais que cela représente beaucoup de place par tête de pipe.
[quote="fabinoo"]Maintenant, dans une optique peak oil, la culture, je m'en fous. C'est justement parce qu'on n'est pas capables de faire notre révolution culturelle qu'on va droit dans le mur. Donc moi, mon propos, c'est :
1) trouver le régime alimentaire le plus favorable.
2) trouver les moyens d'adapter notre agriculture pour s'en rapprocher au mieux en pesant le moins possible sur les écosystèmes et en régénérant l'humus là où on cultivera.[/quote]L'avantage des céréales étant la fixation massive de carbone dans leur paille (pour faire de l'humus), et l'avantage des légumineuses la fixation d'azote, pour moi il faut les deux, je conçois mal l'abandon des céréales.
Et aussi une plante qui allie production de masse végétale et haute teneur en protéines et micronutriments : l'amaranthe, qu'on a à mon sens tout intérêt à apprendre à cultiver.
[quote="fabinoo"]Pour le maïs non irrigué, c'est sans doute pas les mêmes espèces, ni les mêmes rendements que le maïs actuel.[/quote]La même espèce mais pas les mêmes variétés, mais des rendements comparables aux F1 en poids/hectare (et donc meilleurs nutritionellement, because variétés anciennes, + de protéines et micronutriments) en trois ans de sélection à partir de trois populations de pays (rouge d'Astarac, blanc de Chalosse, grand roux), si ça t'intéresse je peux te passer en MP les coordonnées de l'agriculteur bio qui l'a fait.
[quote="fabinoo"]Ce que tout le monde perd de vue dans ce forum, et qui m'inquiète vraiment, c'est qu'en aucun cas on ne peut avoir 100% d'un territoire soumis à la culture. C'est écologiquement impensable. Le bétail, les animaux de basse-cour, ça se met là où on cultive pas. Ce qui permet de tirer un petit plus (voire un gros) de terrains qu'on laisse pourtant naturels.[/quote]Et non, justement, on ne les laisse pas naturels vu qu'on y envoie nos bestioles se promener. Dans mon idée, l'idéal serait plutôt culture et forêts (ou culture et espaces sauvages), parce-que l'élevage en parcours libre ça a quand-même son impact écologique, une chênaie où se promènent des cochons (exemple dans la chênaie atlantique le porc noir des Aldudes, dans une chênaie méditerranéenne (chênes verts) le cochon patanegra en Estremadura) n'aura pas le même sous-bois qu'une chênaie non utilisée pour l'élevage, cela a ses répercussions sur la flore herbacée, sur les arbustes, donc sur la faune associée, également sur la faune épigée qui participe à la formation de l'humus, donc sur le sol et donc sur toute la forêt. C'est pour cela que si on commence, en plus des environ 2600 m² de terre cultivée par personne (peu importe le chiffre exact, il est certainement différent, plutôt moindre), à envoyer nos bestioles dans des écosystèmes sauvages (qui du coup ne le sont plus), là pour moi ça tendrait vers une exploitation totale de notre écosystème, et là il y a le risque que ce ne soit plus soutenable écologiquement, [u]sauf[/u] si c'est vraiment quelques bestioles dans de grands espaces, c'est pourquoi je pensais que cela représente beaucoup de place par tête de pipe.