par energy_isere » 20 avr. 2015, 13:22
Deepwater Horizon : cinq ans après, la dépollution reste un casse-tête technologique
20 Avril 2015
Il y a cinq ans, le 20 avril 2010, explosait la plate-forme Deepwater Horizon de la compagnie British Petroleum (BP), située dans le golfe du Mexique, tuant onze personnes et en blessant 17 autres. L'explosion a provoqué une importante fuite de pétrole. Il faudra presque trois mois à BP pour parvenir enfin à la colmater, après une marée noire d'une ampleur impressionnante. Le pétrolier a dû ensuite concentrer ses efforts sur la dépollution, en utilisant notamment un dispersant dont l'impact écologique est aujourd'hui montré du doigt.
Le 20 avril 2010, la plate-forme DeepWater Horizon de BP, située dans le golfe du Mexique, explosait, tuant onze personnes et en blessant dix-sept autres, et résultant en une immense marée noire liée à la fuite du pétrole de la plate-forme.
Cinq ans après, BP n'a pas encore pu tourner la page de cette catastrophe écologique. Après avoir enfin réussi à colmater la fuite, au bout de presque trois mois d'effort, le pétrolier a dû en effet penser rapidement à la dépollution. Et dans l'arsenal utilisé par les pétroliers en cas de marée noire, la première mesure mise en oeuvre est généralement la construction de barrages flottants ou de bateaux munis de bras articulés pour contenir la nappe et pomper le mélange d'eau et d'hydrocarbures, afin de les séparer. Mais c'est impossible en cas de houle trop importante, car le pétrole risque alors de contourner les barrages. BP à donc eu recours à un produit dispersant, le Corexit 9500A, pour éviter que la nappe n'atteigne les côtes. Ce produit qui se dissout à la fois dans l'eau et dans le pétrole permet, à l'interface, entre les deux liquides, de réduire la tension de surface. Il étale et affine la nappe, favorisant ainsi son évaporation, sa biodégradation et sa dissolution. Làs, une étude américaine publiée début avril 2015 dans la revue Plos One montre que le Corexit 9500A est toxique pour les voies respiratoires , alors que d'autres travaux avaient déjà signalé son impact néfaste sur les organismes marins.
Après une marée noire, on peut aussi nettoyer les littoraux en décollant le pétrole par des jets d'eau sous pression, ou encore en envoyant en mer des produits absorbants, comme des copeaux de bois ou de paille, pour agréger le pétrole. Tous les déchets récoltés sur les plages sont ensuite placés dans des cylindres rotatifs pour récupérer le pétrole et le valoriser en combustible. Les déchets sont soit mélangés à des solvants issus des raffineries, comme des kérosènes, soit oxydés, soit soumis à pyrolyse. Dans ce dernier cas, les vapeurs de pétrole sont réutilisées. Elles fournissent l'énergie nécessaire au fonctionnement des cylindres rotatifs. Enfin, si l'on ne fait rien, pour limiter les dégâts dans les zones les plus fragiles, le pétrole finit par disparaître par évaporation, solubilisation, biodégradation et, sous les rayons du soleil, par oxydation. Mais en combien d'années ?
http://www.industrie-techno.com/deepwat ... ique.37672
[quote][b]Deepwater Horizon : cinq ans après, la dépollution reste un casse-tête technologique[/b]
20 Avril 2015
Il y a cinq ans, le 20 avril 2010, explosait la plate-forme Deepwater Horizon de la compagnie British Petroleum (BP), située dans le golfe du Mexique, tuant onze personnes et en blessant 17 autres. L'explosion a provoqué une importante fuite de pétrole. Il faudra presque trois mois à BP pour parvenir enfin à la colmater, après une marée noire d'une ampleur impressionnante. Le pétrolier a dû ensuite concentrer ses efforts sur la dépollution, en utilisant notamment un dispersant dont l'impact écologique est aujourd'hui montré du doigt.
Le 20 avril 2010, la plate-forme DeepWater Horizon de BP, située dans le golfe du Mexique, explosait, tuant onze personnes et en blessant dix-sept autres, et résultant en une immense marée noire liée à la fuite du pétrole de la plate-forme.
Cinq ans après, BP n'a pas encore pu tourner la page de cette catastrophe écologique. Après avoir enfin réussi à colmater la fuite, au bout de presque trois mois d'effort, le pétrolier a dû en effet penser rapidement à la dépollution. Et dans l'arsenal utilisé par les pétroliers en cas de marée noire, la première mesure mise en oeuvre est généralement la construction de barrages flottants ou de bateaux munis de bras articulés pour contenir la nappe et pomper le mélange d'eau et d'hydrocarbures, afin de les séparer. Mais c'est impossible en cas de houle trop importante, car le pétrole risque alors de contourner les barrages. BP à donc eu recours à un produit dispersant, le Corexit 9500A, pour éviter que la nappe n'atteigne les côtes. Ce produit qui se dissout à la fois dans l'eau et dans le pétrole permet, à l'interface, entre les deux liquides, de réduire la tension de surface. Il étale et affine la nappe, favorisant ainsi son évaporation, sa biodégradation et sa dissolution. Làs, une étude américaine publiée début avril 2015 dans la revue Plos One montre que le Corexit 9500A est toxique pour les voies respiratoires , alors que d'autres travaux avaient déjà signalé son impact néfaste sur les organismes marins.
Après une marée noire, on peut aussi nettoyer les littoraux en décollant le pétrole par des jets d'eau sous pression, ou encore en envoyant en mer des produits absorbants, comme des copeaux de bois ou de paille, pour agréger le pétrole. Tous les déchets récoltés sur les plages sont ensuite placés dans des cylindres rotatifs pour récupérer le pétrole et le valoriser en combustible. Les déchets sont soit mélangés à des solvants issus des raffineries, comme des kérosènes, soit oxydés, soit soumis à pyrolyse. Dans ce dernier cas, les vapeurs de pétrole sont réutilisées. Elles fournissent l'énergie nécessaire au fonctionnement des cylindres rotatifs. Enfin, si l'on ne fait rien, pour limiter les dégâts dans les zones les plus fragiles, le pétrole finit par disparaître par évaporation, solubilisation, biodégradation et, sous les rayons du soleil, par oxydation. Mais en combien d'années ?
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