par GillesH38 » 05 nov. 2025, 14:05
alain2908 a écrit : ↑05 nov. 2025, 13:52
Oui mais ce n'est pas le rôle des physiciens de chercher un optimum économico-social, c'est celui des politiques.
le GIEC n'est pas constitué que de physiciens pour cette raison justement , il inclut aussi des géographes, des économistes etc .. et c'est bien son rôle d'éclairer les politiques, donc d'évaluer tous les coûts. Le coût de la transition est EVIDEMMENT à prendre en compte (et d'ailleurs comme j'ai fait remarquer si il ne l'était pas, l'optimum n'aurait pas été à 1,5 °C mais à 0°C de réchauffement).
et pour être encore plus taquin, je dirais que le fait qu'on tende vers 2 ou 2,5 n'en fait pas de facto la valeur optimale ; juste la tendance "naturelle".
et que, derriere une approche qualifiée de scientifique, je vois plutôt une approche idéologique consistant à dire que la loi du marché constitue l'optimum de fonctionnement d'une société.
non ce n'est pas idéologique : la valeur "naturelle" n'est pas forcément optimale mais elle peut l'être. En fait il y a un 3e facteur à prendre en compte, le coût d'extraction des ressources qui augmente. Si le CO2 n'avait pas d'effet sur le climat (ce qui aurait pu être le cas si les bandes de vibration infra rouge ne tombaient pas pile poil dans le spectre d'émission de la Terre, c'est un hasard de la physique mais ça aurait pu etre différent), évidemment l'optimum aurait été déterminé par les avantages économiques d'utiliser les fossiles vs le cout d'extraction. C'est la théorie du Peak oil "sans climat" qui aurait donné une valeur optimale de quantité extraite Q1, au dessus, c'est trop cher de les extraire et ça ne vaut plus le coup (ou le coût).
Maintenant d'un autre coté si on oublie le montant des réserves et qu'on ne regarde que le climat, on va avoir un autre optimum qui sera déterminé par les avantages des fossiles vs les inconvénients climatiques (cette fois c'est le cout d'extraction qui n'est plus un problème, on considère un montant de réserves fossiles facilement accessible virtuellement infini). On obtient un autre montant "optimal" Q2.
Un peu de réflexion montre qu'il y a deux situations soit Q1 < Q2 , soit Q2 < Q1. Mais évidemment c'est la plus petite des grandeurs qui compte.
Le GIEC fait comme si Q2 < Q1 (on aurait "trop de réserves dans le sol"), alors qu'en réalité il est probable que Q1 < Q2 et donc que c'est bien Q1, le montant des réserves économiquement accessible, qui détermine l'optimum.
C'est un raisonnement rationnel et pas du tout idéologique , la conclusion dépend seulement de savoir lequel de Q1 ou de Q2 est le plus petit.
[quote=alain2908 post_id=2418087 time=1762347166 user_id=351]
Oui mais ce n'est pas le rôle des physiciens de chercher un optimum économico-social, c'est celui des politiques.
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le GIEC n'est pas constitué que de physiciens pour cette raison justement , il inclut aussi des géographes, des économistes etc .. et c'est bien son rôle d'éclairer les politiques, donc d'évaluer tous les coûts. Le coût de la transition est EVIDEMMENT à prendre en compte (et d'ailleurs comme j'ai fait remarquer si il ne l'était pas, l'optimum n'aurait pas été à 1,5 °C mais à 0°C de réchauffement).
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et pour être encore plus taquin, je dirais que le fait qu'on tende vers 2 ou 2,5 n'en fait pas de facto la valeur optimale ; juste la tendance "naturelle".
et que, derriere une approche qualifiée de scientifique, je vois plutôt une approche idéologique consistant à dire que la loi du marché constitue l'optimum de fonctionnement d'une société.
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non ce n'est pas idéologique : la valeur "naturelle" n'est pas forcément optimale mais elle peut l'être. En fait il y a un 3e facteur à prendre en compte, le coût d'extraction des ressources qui augmente. Si le CO2 n'avait pas d'effet sur le climat (ce qui aurait pu être le cas si les bandes de vibration infra rouge ne tombaient pas pile poil dans le spectre d'émission de la Terre, c'est un hasard de la physique mais ça aurait pu etre différent), évidemment l'optimum aurait été déterminé par les avantages économiques d'utiliser les fossiles vs le cout d'extraction. C'est la théorie du Peak oil "sans climat" qui aurait donné une valeur optimale de quantité extraite Q1, au dessus, c'est trop cher de les extraire et ça ne vaut plus le coup (ou le coût).
Maintenant d'un autre coté si on oublie le montant des réserves et qu'on ne regarde que le climat, on va avoir un autre optimum qui sera déterminé par les avantages des fossiles vs les inconvénients climatiques (cette fois c'est le cout d'extraction qui n'est plus un problème, on considère un montant de réserves fossiles facilement accessible virtuellement infini). On obtient un autre montant "optimal" Q2.
Un peu de réflexion montre qu'il y a deux situations soit Q1 < Q2 , soit Q2 < Q1. Mais évidemment c'est la plus petite des grandeurs qui compte.
Le GIEC fait comme si Q2 < Q1 (on aurait "trop de réserves dans le sol"), alors qu'en réalité il est probable que Q1 < Q2 et donc que c'est bien Q1, le montant des réserves économiquement accessible, qui détermine l'optimum.
C'est un raisonnement rationnel et pas du tout idéologique , la conclusion dépend seulement de savoir lequel de Q1 ou de Q2 est le plus petit.