par GillesH38 » 31 oct. 2023, 11:53
Jeuf a écrit : ↑31 oct. 2023, 11:37
https://theothereconomy.com/fr/fiches/r ... roissance/
Quand le GIEC retranscrit les travaux des économistes qui tentent d’évaluer l’impact macroéconomique du réchauffement climatique, les risques extrêmes pour l’humanité que l’on vient d’évoquer apparaissent tout à coup fort limités. C'est cette démarche que nous allons largement critiquer dans cet article.
Et plus bas :
La courbe « optimale » selon DICE-2016, version du modèle développé par William Nordhaus pour laquelle il a reçu son prix Nobel, est en orange.
Dans la dernière version publiée du modèle (DICE-2023) le réchauffement optimal atteint +2,73°C en 2100
Pour 5°C de réchauffement, on atteint à peine 6% de pertes de PIB.
C'est vraisemblable, ça?
pourquoi pas ? en tout cas les scénarios à 5°C suppose qu'il n'y a aucune baisse de la consommation de fossiles, au contraire elle doit grimper tout le long du XXIe siècle. Si les dégats sur l'économie étaient importants, ça ne serait pas possible, donc oui c'est cohérent avec des dommages faibles.
Cela suppose donc qu’un effet sur le PIB d’une variation de court terme des conditions climatiques est une bonne approximation de l’effet de long terme du changement climatique. Ces approches sont très critiquables à de nombreux égards. Contentons-nous de dire que corrélation n’est pas causalité et qu’extrapoler à partir de différences (géographiques ou temporelles) de l’impact du climat actuel ce que sera l’impact économique d’un climat totalement inconnu n’a aucun sens.
Ces méthodes ont en commun de reposer sur des phénomènes déjà connus ou anticipés, alors que le réchauffement climatique nous plonge en terrain inconnu.
[...]
Ces travaux ont été vivement critiqué dans une courte lettre parue dans la même revue PNAS. [voir :
https://www.pnas.org/doi/epdf/10.1073/pnas.2117308119 ]Pour les économistes et les climatologues auteur de cette lettre Les estimations des dommages économiques et environnementaux liés aux points de bascule ne sont pas compatibles avec la littérature scientifique. Ils concluent que les futurs travaux sur les dommages macroéconomique du climat devraient être réalisés en collaboration avec les scientifiques étudiant le climat.
Ces travaux ont donc alimenté le discours des climatosceptiques. Ils ont été force d’inaction en donnant des arguments scientifiques aux dirigeants politiques et aux acteurs économiques se satisfaisant fort bien du message selon lequel les mesures limitées de lutte contre le réchauffement (les politiques des petits pas, modifiant donc peu le fonctionnement du système économique) seraient optimales
Etc, etc. Je laisse les personnes intéressées lire cet article
en fait ton article dit en substance : on connait la conclusion à laquelle on veut arriver, et si la science disponible ne permet pas de la justifier, il faut changer de science, pas changer de conclusion.
C'est évidemment absurde du point de vue d'une attitude rationnelle.
[quote=Jeuf post_id=2379322 time=1698748650 user_id=23]
https://theothereconomy.com/fr/fiches/rechauffement-climatique-un-impact-negligeable-sur-la-croissance/
[quote]
Quand le GIEC retranscrit les travaux des économistes qui tentent d’évaluer l’impact macroéconomique du réchauffement climatique, les risques extrêmes pour l’humanité que l’on vient d’évoquer apparaissent tout à coup fort limités. C'est cette démarche que nous allons largement critiquer dans cet article.
[/quote]
Et plus bas :
[img]https://theothereconomy.com/media/images/rechauffement-optimal-nordhaus-prix-nobel.max-600x600.png[/img]
[quote][i]
La courbe « optimale » selon DICE-2016, version du modèle développé par William Nordhaus pour laquelle il a reçu son prix Nobel, est en orange.
Dans la dernière version publiée du modèle (DICE-2023) le réchauffement optimal atteint +2,73°C en 2100[/i][/quote]
[quote]
Pour 5°C de réchauffement, on atteint à peine 6% de pertes de PIB.[/quote]
C'est vraisemblable, ça?
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pourquoi pas ? en tout cas les scénarios à 5°C suppose qu'il n'y a aucune baisse de la consommation de fossiles, au contraire elle doit grimper tout le long du XXIe siècle. Si les dégats sur l'économie étaient importants, ça ne serait pas possible, donc oui c'est cohérent avec des dommages faibles.
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[quote]
Cela suppose donc qu’un effet sur le PIB d’une variation de court terme des conditions climatiques est une bonne approximation de l’effet de long terme du changement climatique. Ces approches sont très critiquables à de nombreux égards. Contentons-nous de dire que corrélation n’est pas causalité et qu’extrapoler à partir de différences (géographiques ou temporelles) de l’impact du climat actuel ce que sera l’impact économique d’un climat totalement inconnu n’a aucun sens.
Ces méthodes ont en commun de reposer sur des phénomènes déjà connus ou anticipés, alors que le réchauffement climatique nous plonge en terrain inconnu.
[...]
Ces travaux ont été vivement critiqué dans une courte lettre parue dans la même revue PNAS. [voir : https://www.pnas.org/doi/epdf/10.1073/pnas.2117308119 ]Pour les économistes et les climatologues auteur de cette lettre Les estimations des dommages économiques et environnementaux liés aux points de bascule ne sont pas compatibles avec la littérature scientifique. Ils concluent que les futurs travaux sur les dommages macroéconomique du climat devraient être réalisés en collaboration avec les scientifiques étudiant le climat.[/quote]
[quote]Ces travaux ont donc alimenté le discours des climatosceptiques. Ils ont été force d’inaction en donnant des arguments scientifiques aux dirigeants politiques et aux acteurs économiques se satisfaisant fort bien du message selon lequel les mesures limitées de lutte contre le réchauffement (les politiques des petits pas, modifiant donc peu le fonctionnement du système économique) seraient optimales[/quote]
Etc, etc. Je laisse les personnes intéressées lire cet article
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en fait ton article dit en substance : on connait la conclusion à laquelle on veut arriver, et si la science disponible ne permet pas de la justifier, il faut changer de science, pas changer de conclusion.
C'est évidemment absurde du point de vue d'une attitude rationnelle.