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Le Kenya ambitionne de construire une centrale nucléaire d’ici 2034

Agence Ecofin 2 7 aout 2024

En Afrique, de plus en plus de pays expriment leur volonté de développer le nucléaire civil, en vue d’augmenter leurs capacités énergétiques tout en respectant les engagements climatiques. C’est le cas notamment du Burkina, de l’Égypte, du Mali, entre autres.

La République du Kenya démarrera la construction de sa première centrale nucléaire en 2027 afin d’améliorer la capacité énergétique du pays, selon les propos de son premier secrétaire du cabinet, Musalia Mudavadi (photo) qui a précisé le 22 aout qu’un réacteur de recherche devrait être mis en service au début des années 2030.

Le responsable kenyan a poursuivi que le pays disposera d’une centrale d’ici 2034 dans le cadre d’un plan ambitieux visant à réduire les émissions de carbone, à créer d’importantes possibilités d’emploi et à stimuler la croissance économique. « Le Kenya s’est concentré sur l’avancement de la technologie nucléaire dans le cadre de sa stratégie d’énergie durable », a déclaré M. Mudavadi, soulignant la volonté du pays de s’appuyer sur la production d’énergie propre.

Cette déclaration intervient alors que le Kenya va bientôt accueillir la deuxième édition du sommet américano-africain sur l’énergie nucléaire. Un sommet qui devrait évaluer l’état de préparation de l’industrie à l’adoption de l’énergie nucléaire en Afrique et qui s’efforcera de répondre aux préoccupations qui entravent l’adoption de l’énergie nucléaire dans la région.

Le mix énergétique du Kenya est déjà très largement dominé par des sources énergétiques bas carbone, à savoir l’hydroélectricité et la géothermie. Avec l’énergie nucléaire, le pays va consolider son statut de leader africain en matière d’énergie propre, mais aussi renforcer considérablement son parc énergétique alors que la demande ne cesse d’augmenter.

Une grande partie du Kenya touchée par une panne d'électricité

AFP le 30 août 2024

Une grande partie du Kenya, dont la capitale Nairobi, était plongée dans le noir vendredi soir en raison d'une panne, a annoncé le principal fournisseur du pays, Kenya Power and Lighting Company (KPLC).

Six des huit régions constitutives du réseau électrique national était totalement privées de courant.

"Nous avons perdu l'alimentation électrique dans plusieurs régions du pays, à l'exception de la région du Rift Nord et de certaines parties de la région Ouest", a déclaré KPLC dans un communiqué vendredi soir, sans donner de détails sur l'origine de la panne.

"Nous déplorons les désagréments causés et demandons à nos clients de faire preuve de patience pendant que nous nous efforçons de rétablir une alimentation électrique normale dans les plus brefs délais", ajoute la compagnie.

Le trafic aérien n'a toutefois pas été perturbé à l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de Nairobi, l'un des principaux d'Afrique de l'Est où 8,8 millions de passagers et 380.000 tonnes de fret ont transité sur l'exercice 2022-23, a assuré l'Autorité aéroportuaire du Kenya (KAA).

"Les systèmes d'alimentation de secours et les générateurs de l'aéroport ont été activés rapidement après la panne du réseau national de ce soir, garantissant le maintien d'une alimentation électrique complète sans interruption des services ou des opérations de vol", a affirmé la KAA sur X.

Le courant s'est coupé vers 21h30 locales (18h30 GMT), suscitant commentaires ironiques et amers sur les réseaux sociaux.

"Kenya Power. Chassez le naturel, il revient au galop. Panne nationale signée KPLC", pestait un internaute sur X.

Un autre préférait en rire, estimant que "maintenant, (le sigle) KPLC doit signifier Kenya Poor Lighting Company" (Compagnie de mauvais éclairage du Kenya).

Les coupures de courant localisées ne sont pas rares au Kenya. Mais le pays a récemment connu plusieurs pannes à grande échelle.

En mai, plusieurs régions avaient été privées de courant durant plusieurs heures.

En août 2023, une panne géante avait touché la quasi-totalité du Kenya durant près de 24 heures, ralentissant l'activité de cette puissance économique d'Afrique de l'Est de 50 millions d'habitants.

L'aéroport international JKIA avait été affecté, en raison d'une panne d'un des générateurs de secours.

Le ministre des Transports de l'époque, Kipchumba Murkomen, avait présenté ses excuses, limogé les responsables de l'Autorité aéroportuaire et de l'aéroport, en assurant que "cela ne se reproduira(it) plus".

Le Kenya veut sa première centrale nucléaire d'ici 2034

AFP le 22 août 2024

Le Kenya veut construire sa première centrale nucléaire d'ici 2034, a annoncé jeudi un ministre, alors que le pays se prépare à accueillir un sommet américano-africain sur l'énergie nucléaire.

La centrale, qui devrait être située sur la côte de l'océan Indien, suscite déjà des objections de la part de militants et d'habitants qui s'inquiètent pour la sécurité et la protection de l'environnement.

Selon le premier secrétaire du cabinet (un poste équivalent à Premier ministre), Musalia Mudavadi, le Kenya prévoit de construire la centrale nucléaire d'ici 2034, tandis qu'un réacteur de recherche devrait être mis en service au début des années 2030, selon une déclaration de son bureau.

Les médias kényans estiment le coût de la centrale de 1.000 mégawatts à 500 milliards de shillings kenyans (3,5 milliards d'euros).

Le projet vise à accroître la capacité énergétique du Kenya, à réduire les émissions de CO2 et à créer de nouvelles opportunités d'emploi, a expliqué M. Mudavadi.

"Le Kenya s'est engagé à jouer un rôle de premier plan dans le domaine des énergies propres. Le Kenya (se) concentre sur l'avancement de la technologie nucléaire dans le cadre de sa stratégie d'énergie durable", a-t-il déclaré.

Ce pays d'Afrique de l'Est génère déjà actuellement environ 90% de son énergie à partir de sources renouvelables : principalement l'énergie géothermique, mais aussi hydroélectrique, éolienne et solaire.

Le président kényan William Ruto, qui s'est positionné à l'avant-garde des efforts africains de lutte contre le changement climatique, veut porter ce chiffre à 100% d'ici à 2030.

Par le passé, le Kenya avait signé des accords avec plusieurs pays, notamment avec la Chine en 2015 pour se doter d'une centrale nucléaire en 2025. Ce projet n'a pas été réalisé.

Le Kenya accueillera la semaine prochaine le deuxième sommet Etats-Unis - Afrique sur l'énergie nucléaire, qui vise à déterminer si le continent est prêt pour cette énergie.

L'Afrique du Sud est actuellement le seul pays d'Afrique à disposer d'un programme nucléaire civil, avec deux réacteurs en service depuis plus de 30 ans.

Le projet nucléaire kényan rencontre déjà des oppositions.

"Au lieu de poursuivre un programme nucléaire qui met en danger la vie et les moyens de subsistance de notre peuple, nous demandons instamment au gouvernement d'investir dans des sources d'énergie renouvelables plus sûres, plus propres et plus durables", a déclaré l'Alliance antinucléaire kényane.

L’AFD finance une centrale de 42,5 MW au Kenya
L’Agence française de développement a fourni un financement d’un montant confidentiel pour la construction d’une centrale solaire au sol qui sera exploitée par la société nationale d’électricité kenyane, KenGen, sur le site des barrages de Seven Forks qui combinent ensemble 600 MW de capacité hydraulique.

juillet 31, 2024 Marie Beyer

La Kenya Electricity Generating Company (KenGen) va ajouter 42,5 MW d’énergie solaire dans dans la circonscription de Mbeere Sud, à une centaine de kilomètres au nord-est de la capitale Nairobi.

Le nouveau projet solaire a obtenu un financement confidentiel de l’Agence française de développement (AFD) et devrait être réalisé au cours des 28 prochains mois. La centrale solaire de Seven Forks sera déployée sur le site des barrages de Seven Forks, où la société publique d’électricité possède déjà 600 MW de capacité hydraulique grâce aux installations de Masinga, Kamburu, Gitaru, Kindaruma et Kiambere.

« La capacité supplémentaire permettra non seulement d’accroître l’énergie renouvelable, mais aussi de protéger les Kenyans contre la hausse du coût de l’électricité, car elle complétera la production hydroélectrique pendant la journée et économisera de l’eau pour la production d’électricité la nuit, en particulier en cas de sécheresse », explique la KenGen dans un communiqué.

La société d’électricité kenyane s’est en effet engagée à atteindre l’objectif du pays d’augmenter sa capacité d’énergie renouvelable à 100 % d’ici 2030. Aujourd’hui, KenGen affirme disposer de 1 725 MW de capacité de production installée, dont plus de 86 % de sources vertes, dont l’hydroélectricité (826 MW), la géothermie (753,8 MW) et l’énergie éolienne (25,5 MW). Le reste de sa capacité provient de l’énergie thermique. À la fin de l’année 2022, la capacité solaire totale installée au Kenya s’élevait à 307 MW, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).

Kenya : accord pour un projet géothermique de 67 MWe à Olkaria

Ecofin 23 juillet 2024

Le fournisseur mondial de technologies énergétiques propres, Exergy International, a annoncé le 18 juillet avoir signé un accord de coopération pour le développement du projet géothermique Wellhead de RentCo, une société fournissant des solutions de location d’énergie à Olkaria, au Kenya.

Le projet Wellhead devrait ajouter 67 MWe de capacité géothermique supplémentaire aux champs d’Olkaria, en exploitant la ressource géothermique avec les technologies de centrales électriques Flash et ORC.

Dans le cadre de cet accord de coopération, Exergy sera le fournisseur exclusif de 8 systèmes à cycle organique de Rankine (ORC) pour le projet, pour une capacité totale d’environ 30 MWe. Exergy fournira également à RentCo une expertise technique complète dans la conception et la maintenance de centrales géothermiques binaires.

« Nous sommes ravis d’entamer cette collaboration avec RentCo, qui, nous en sommes convaincus, aura des retombées positives sur le développement des énergies renouvelables au Kenya et dans d’autres régions d’Afrique. L’Afrique dispose d’un potentiel considérable en matière d’énergies renouvelables, et nous sommes profondément engagés à aider à exploiter ce potentiel grâce à notre technologie et à notre expertise », a déclaré Luca Pozzoni, directeur général d’Exergy International.

Ce projet une fois mis en service va renforcer davantage la transition énergétique du Kenya, dont le mix énergétique est déjà largement dominé par le renouvelable. Le pays dispose en effet d’un important potentiel en géothermie. Olkaria est une région géothermiquement active et qui est déjà exploitée pour produire une grande partie de l’énergie électrique propre du pays.

Kenya : rejet du plan de développement du gisement pétrolier South Lokichar

Agence Ecofin 17 juillet 2024

L’année dernière TotalEnergies et Africa Oil se sont retirés de l’exploration du gisement South Lokichar laissant la compagnie Tullow Oil seule sur le projet. Cette dernière devait fournir à l’État un plan pour aboutir à la monétisation du gisement.

Le plan de développement (FDP) proposé par la société pétrogazière britannique Tullow Oil pour atteindre la phase d’exploitation du gisement pétrolier South Lokichar n’a pas convaincu le gouvernement kényan qui l’a rejeté. C’est ce qu’a annoncé Davis Chirchir, le ministre de l’Énergie du Kenya.

Dans une interview publiée mardi 16 juillet, il explique les raisons de ce rejet. « Il y avait des problèmes dans le FDP, étant donné la valeur comptable des actifs de Tullow et l’énorme investissement nécessaire pour débloquer complètement le projet, Tullow n’a pas réussi à nous montrer comment elle allait lever cet argent », a déclaré Chirchir.

Ce développement intervient alors que Tullow Oil fait face depuis quelques mois à des difficultés financières caractérisées entre autres par une baisse de son flux de trésorerie qui est passé de 267 millions de dollars en 2022 à 170 millions de dollars en 2023. Ceci, avec une perte nette de 110 millions de dollars en 2023 contre un bénéfice de 49 millions de dollars en 2022.

S’il y a quelques semaines, l’entreprise s’est montrée optimiste quant à la concrétisation de son projet pétrolier au Kenya, le gouvernement est de son côté sceptique étant donné le besoin en financement d’au moins 3,7 milliards de dollars jugés nécessaires pour aboutir à la monétisation de ces ressources pétrolières.

Cette dernière ne semble pas envisageable dans l’immédiat, sans relever la série de défis commerciaux, techniques et environnementaux qui ont retardé le projet par rapport au calendrier initial. Sans compter l’incapacité de Tollow Oil à attirer les partenaires dont elle a besoin, malgré le potentiel de production de 120 000 b/j mis en évidence dans le pays.

Au Kenya, la découverte de gisements de coltan suscite l'espoir

FRANCE 24 vidéo 13/06/2024

En janvier, le gouvernement kenyan a annoncé la découverte de gisements de coltan dans six comtés du pays. Ce minéral métallique, essentiel dans la fabrication de composants électronique, pourrait placer le Kenya sur la carte des fournisseurs d'importateurs mondiaux du Coltan, dominé jusqu'ici par la République démocratique du Congo. Un moyen de créer des emplois dans une zone du pays jusqu'à présent peu développée. Reportage d'Olivia Bizot et Elodie Cousin.

Kenya : Eni négocie un prêt de 210 millions $ pour renforcer sa production de biocarburants

Agence Ecofin 20 mai 2024

Les perspectives du marché des biocarburants sont prometteuses avec la croissance de la demande anticipée dans plusieurs pays sur les prochaines années. Ces prévisions encouragent les entreprises opérant dans le secteur à investir davantage pour accroître leur capacité de production.

Au Kenya, la compagnie pétrolière italienne Eni devrait bientôt obtenir un prêt de 210 millions $ pour financer le développement de ses activités de production de biocarburants dans le pays. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le 17 mai.

L’enveloppe annoncée proviendra à hauteur de 60 % (135 millions $) de la part de la Société financière internationale (SFI) tandis que le reste sera mobilisé par le Fonds italien pour le climat.

Dans les détails, cet appui financier aidera ENI à accroître la production d’oléagineux utilisés pour la fabrication de biocarburants et renforcer sa capacité de transformation grâce à la construction de nouvelles usines.

« La production de graines oléagineuses devrait passer de 44 000 tonnes à 500 000 tonnes par an. Dans le cadre de cette ambition, nous prévoyons d’augmenter le nombre d’agriculteurs au sein de notre réseau d’approvisionnement local à 200 000 personnes au cours de 5 prochaines années », a déclaré Claudio Descalzi, directeur général d’Eni.

Plus largement, cette initiative devrait permettre au groupe italien de mieux se positionner sur le marché des biocarburants en plein essor. D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la consommation de biocarburants augmentera de 20 % par an jusqu’en 2028, sous l’impulsion de politiques telles que l’objectif de l’UE de parvenir à 14 % d’utilisation de biocarburants dans les transports d’ici à 2030.

Au Kenya, Eni dispose depuis 2022 d’une usine pour l’extraction d’huile végétale destinée à la production de biocarburants, d’une capacité de traitement de 15 000 tonnes d’oléagineux par an basé à Wote, dans le comté de Makueni. Les principales cultures transformées sont notamment le ricin, le croton et les graines de coton.

Kenya: une grande partie du pays plongée dans le noir par des pannes d'électricité

AFP le 02 mai 2024

Une grande partie du Kenya a été plongée dans l'obscurité jeudi en raison d'une "perturbation de l'approvisionnement en électricité", a annoncé le principal fournisseur du pays, l'énergéticien ajoutant qu'il s'efforçait de rétablir le service.

Cette panne survient au moment où le pays d'Afrique de l'Est fait face à des pluies torrentielles qui ont causé des inondations, faisant au moins 188 morts et 165.000 déplacés.

Jeudi, la Kenya Power and Lighting Company (KPLC) a déclaré qu'"une perturbation du système sur le réseau, avait entraîné une interruption de l'approvisionnement en électricité dans la plupart des régions du pays" à partir de 17h40 (14h40 GMT).

"Nous déplorons les désagréments causés et demandons à nos clients de faire preuve de patience pendant que nous nous efforçons de rétablir une alimentation électrique normale dans les plus brefs délais", a déclaré KPLC.

Outre la capitale Nairobi, qui compte cinq millions d'habitants, la panne a également touché d'autres centres urbains, dont la ville portuaire de Mombasa.

"La coupure de courant touche la plupart des régions du pays, notamment Nakuru, Kisumu, Mombasa, Nyeri, Eldoret et d'autres zones, car le problème se situe au niveau du réseau principal", a déclaré à l'AFP un responsable de KPLC sous couvert d'anonymat.

Les coupures de courant sont fréquentes au Kenya: en août l'an dernier, plusieurs villes ainsi que l'aéroport international de Nairobi ont été privés d'électricité pendant plusieurs heures en raison d'une perturbation du système.

Des services tels que l'immigration et le contrôle des bagages ont été interrompus à l'aéroport Jomo Kenyatta, l'un des plus fréquentés d'Afrique, en raison d'une panne du générateur qui desservait les principaux terminaux.

Le ministre des Transports, Kipchumba Murkomen, s'était alors engagé à ce qu'une telle situation "ne se reproduise plus".

Kenya : Toshiba reçoit une commande pour la rénovation d’une centrale géothermique de 45 MW

Agence Ecofin 19 mars 2024

Au Kenya, le gouvernement prévoit de passer à une énergie 100 % verte d’ici à 2030, grâce aux nouvelles centrales prévues pour exploiter le potentiel géothermique dans la région de la vallée du Rift.

Toshiba Energy Systems & Solutions Corporation (Toshiba ESS) a annoncé le 19 mars avoir reçu une commande de SEPCOIII Electric Power Construction pour des turbines à vapeur et des générateurs destinés à la rénovation de l’équipement des unités 1 à 3 de la centrale géothermique Olkaria I de 45 MW au Kenya.

Il s’agit de la plus ancienne centrale géothermique du Kenya qui est exploitée commercialement par la Kenya Electricity Generating Company PLC (KenGen), cela depuis 1981. Les unités passeront après rénovation de 15 MW à 21 MW chacune.

Pour rappel, Toshiba ESS a déjà à son actif plusieurs livraisons réussies de systèmes de production d’énergie géothermique au Kenya. De manière générale, l’entreprise contribue ainsi à la promotion de la production d’énergie géothermique en Afrique de l’Est.

Kenya : EcoCloud et l’émiratie G42 vont développer un centre de données de classe mondiale alimenté par l’énergie propre
Agence Ecofin 11 mars 2024

La transition énergétique au sein des centres de données est essentielle pour atténuer l’impact sur l’environnement à l’ère numérique. Les énergies renouvelables sont ainsi devenues une priorité pour les opérateurs de ce secteur.

Le président kenyan William Ruto a assisté le 6 mars à la signature d’un protocole d’accord entre la kenyane EcoCloud et la société émiratie G42 pour un projet de centre données alimenté par l’énergie géothermique qui va « révolutionner » le paysage numérique en Afrique de l’Est.

Stratégiquement situé dans une région du Kenya riche en énergie géothermique, le méga centre de données EcoCloud-G42 devrait avoir une capacité initiale de 100 MW, mais avec la possibilité de l’augmenter à 1 gigawatt, établissant ainsi une nouvelle norme pour les centres de données durables.

« Cette initiative n’est pas seulement un investissement dans la technologie, mais une déclaration audacieuse de l’engagement du Kenya à exploiter les énergies renouvelables pour le progrès technologique. En tirant parti de la chaleur de la terre, le projet réduit considérablement la dépendance à l’égard des combustibles fossiles, diminue les émissions de carbone et constitue un exemple de bonne gestion de l’environnement. »

Cette collaboration marquée par la présence et le soutien du gouvernement kenyan, témoigne de l’engagement de ce dernier en faveur du développement des énergies renouvelables dans le pays et son application dans tous les secteurs économiques. Le pays disposant d’un large éventail de sources d’énergie propre, ambitionne en effet d’être un modèle réussi de transition énergétique en Afrique.

L'UE et le Kenya signent un accord commercial "historique"

AFP•18/12/2023

Le Kenya et l'Union européenne ont signé lundi un accord commercial "historique", le premier d'envergure depuis 2016 entre l'UE et un pays du continent africain, où Bruxelles veut renforcer ses liens économiques face à la présence chinoise.

Cet accord de partenariat économique (APE), négocié de longue date et conclu en juin, garantit aux produits kényans un accès libre de droits et sans quotas au marché européen et des réductions tarifaires pour les produits européens à destination du pays d'Afrique de l'Est.

"C'est (...) le début d'un partenariat historique pour une transformation historique", a déclaré le président William Ruto lors de la cérémonie de signature du texte dans la capitale kényane Nairobi, en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
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La compagnie kenyane KenGen prévoit de construire un parc éolien de 1 GW

Agence Ecofin 2 oct 2023

En janvier 2023, la compagnie d’électricité kenyane KenGen a annoncé un plan visant à ajouter 3 GW de capacité de production d’énergie renouvelable au réseau kenyan sur une période de 10 ans, principalement à partir de sources hydroélectriques et géothermiques.

La compagnie d’électricité kenyane Kenya Electricity Generating Company Plc (KenGen) prévoit de construire ce qui sera le plus grand parc éolien d’Afrique, une installation d’une capacité de 1 GW située dans la région nord-ouest du Kenya, a rapporté Bloomberg le 29 septembre.

Le complexe proposé sera installé dans le comté de Marsabit, à proximité du parc éolien du lac Turkana de 310 MW qui a été mis en service en 2019. La nouvelle capacité devrait être construite par étapes et devenir opérationnelle en 2028.

Plus de 80 % de la capacité de production du Kenya provient déjà d’énergies renouvelables telles que les barrages hydroélectriques et la géothermie. Les autorités kenyanes ont pour objectif de porter ce chiffre à 100 % d’ici à 2030 et le président William Ruto se positionne pour être le principal porte-parole de l’Afrique en matière d’énergie renouvelable.

Kenya : hausse des taxes et prélèvements sur les carburants

Agence Ecofin 20 sept 2023

En juillet, la nouvelle loi de finances qui prévoit notamment le doublement de la taxe sur la valeur ajoutée de 8 % à 16 % pour le carburant, avait provoqué de vives contestations au Kenya.

Au Kenya, des informations relayées mardi 19 septembre, par la presse locale, confirment l’application, malgré les contestations qu’elle a suscitées, de la mesure d’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) intégrée aux prix des carburants, décidée par la loi de finances 2023 du pays.

Ainsi sur chaque litre d’essence vendu aux consommateurs, une taxe de 79,31 shillings (environ 0,54 dollar) est prélevée. Ce prélèvement est de 67,35 shillings (environ 0,46 dollar) par litre pour le diesel et de 62,81 shillings (environ 0,43 $) par litre de kérosène.

On estime que l’augmentation de la taxe sur les prix des carburants à la pompe générera à l’État 29,2 milliards de shillings (198,2 millions $) chaque mois contre 23,38 milliards de shillings (158,7 millions $) collectés en moyenne sur la même période actuellement par la Kenya Revenue Authority (KRA), service public chargé de la collecte des recettes pour le compte de l’État.

D’après les analystes, l’application de cette mesure accroît la pression financière sur les négociants de carburant. Le président du Kenya, William Ruto, a expliqué que cette mesure serait compensée par la suppression de la taxe sur les déclarations d’importation qui est de 3,5 % ainsi que des prélèvements de 2 % effectués pour le développement des chemins de fer.

Kenya: polémique sur l'origine d'une panne générale d'électricité

AFP le 27 août 2023

Deux opérateurs d'électricité se rejettent la responsabilité de la panne géante qui a privé de courant la quasi-totalité du Kenya entre vendredi et samedi, une des plus importantes qu'a connue le pays dans son histoire récente.

L'électricité était totalement rétablie samedi soir, près de 24 heures après le début vendredi à 21H45 (18H45 GMT) de cette panne, qui a ralenti l'activité de cette puissance économique d'Afrique de l'est de 50 millions d'habitants.

L'aéroport international de Nairobi a notamment été plongé dans le noir durant environ deux heures vendredi soir, après la défaillance d'un générateur de secours, embarrassant les autorités du pays, dont l'économie repose en partie sur le tourisme et qui doit accueillir début septembre une conférence internationale sur le climat.

Le ministre des Transports, Kipchumba Murkomen, a présenté ses excuses, limogé les responsables de l'Autorité aéroportuaire et de l'aéroport, en assurant que "cela ne se reproduira(it) plus".

Les causes exactes de l'interruption du courant à l'échelle nationale sont encore floues.

Samedi soir, la compagnie de distribution d'électricité (Kenya Power and Lighting Company, KPLC) a affirmé dans un communiqué qu'elle avait été causée par l'arrêt de production d'électricité de la centrale éolienne du lac Turkana (nord-est), le plus grand parc éolien d'Afrique.

Cela "a déclenché un déséquilibre dans le système électrique et a mis hors tension toutes les autres principales unités et centrales de production, entraînant une panne totale du réseau", a expliqué KPLC, disant enquêter sur les raisons de la "défaillance en cascade du système".

La centrale éolienne de Turkana (Lake Turkana Wind Plant, LTWP) a répondu dans un communiqué publié dans la nuit, imputant la cause première de la panne à une "surtension" du réseau.

"LTWP souhaite affirmer qu'elle n'a PAS causé la panne de courant. LTWP a été contrainte de se déconnecter et d'arrêter la production à la suite d'une situation de surtension dans le système du réseau national qui, pour éviter des dégâts extrêmes, provoque l'arrêt automatique de la centrale électrique éolienne", a-t-elle affirmé.

Au moment de cet arrêt, la centrale produisait 14,6% de la production nationale, détaille-t-elle.

"La forte baisse de la production, à la suite de l'instabilité du système du réseau, a entraîné une situation dans laquelle l'alimentation électrique nationale a été interrompue", ajoute LTWP.

"En règle générale, cette interruption doit être immédiatement compensée par d'autres générateurs d'électricité du système", souligne-t-elle, en indiquant qu'"il y a eu d'autres interruptions et pannes dans le réseau national" qui ont notamment empêché de remettre la centrale éolienne en marche.

En juillet 2000, le Kenya avait connu pendant plusieurs heures une panne générale de courant, causée par l'effondrement en Ouganda d'une ligne à haute tension approvisionnant le pays, qui avait coïncidé avec une panne d'origine technique dans une centrale kényane.