par energy_isere » 13 oct. 2021, 08:48
La CIJ accorde à la Somalie une partie de la zone maritime revendiquée par le Kenya
FRANCE 24 13 oct 2021
Nairobi et Mogadiscio se disputent depuis des années une zone maritime de l’océan Indien de 100 000 km2 riche en poissons et en hydrocarbures. La Cour internationale de justice a tracé, mardi, une nouvelle frontière proche de celle revendiquée par la Somalie. Le Kenya a rejeté cette décision.
La Cour internationale de justice (CIJ) a statué, mardi 12 octobre, en faveur de la Somalie en lui accordant la majeure partie d’une zone maritime de 100 000 km2 de l’océan Indien, riche en poissons et en potentiels hydrocarbures, également revendiquée par le Kenya.
La plus haute juridiction de l'Organisation des Nations unies (ONU), qui siège à La Haye, a statué qu’il n’y avait "pas de frontière maritime convenue" et a tracé une nouvelle frontière proche de celle revendiquée par la Somalie. Le Kenya conserve néanmoins une partie du triangle d’eau contesté entre les deux pays.
La CIJ met ainsi fin à la procédure qui dure depuis sept ans et qui envenime régulièrement les relations déjà tumultueuses entre les deux voisins de l’Afrique de l’Est.
Une fois le jugement rendu, le président de la Somalie a aussitôt demandé au Kenya de "respecter le droit international" et d’abandonner "son ambition". Qualifiant cette dispute maritime d’"épicentre" des tensions, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, a appelé dans un discours télévisé à ce que la décision de la CIJ soit "une opportunité pour renforcer la relation des deux pays et la collaboration entre leurs peuples voisins".
Le Kenya ne reconnaît pas la juridiction
Mais, sans surprise, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, a directement rejeté cette décision, estimant qu'il "ne reconnaît pas les conclusions" de la CIJ.
En amont de la décision, le Kenya avait accusé la juridiction de partialité et d’ores et déjà fait savoir qu’il ne reconnaissait plus la compétence de la Cour, créée en 1946 pour régler les différends entre États membres.
Les décisions de la CIJ s’imposent aux parties et sont sans appel, mais la Cour ne dispose pas de moyens contraignants pour les faire appliquer. Un État membre jugeant que l’autre partie ne se conforme pas à un arrêt de la Cour peut toutefois réclamer des sanctions au Conseil de sécurité de l'ONU.
Nairobi et Mogadiscio s’opposent depuis des années sur le tracé de leur frontière maritime, revendiquant tous deux la souveraineté sur une vaste zone maritime susceptible d’abriter des gisements de pétrole et de gaz.
En 2009, les deux pays avaient convenu de régler leur différend par des négociations bilatérales. Mais ces dernières n’ont pas abouti. La Somalie avait donc saisi en 2014 la CIJ qui, malgré les contestations du Kenya, s’est déclarée compétente en février 2017. Les tensions entre les deux voisins ont atteint un pic en février 2019 lorsque Nairobi a rappelé son ambassadeur à Mogadiscio, accusant la Somalie d’avoir mis aux enchères des gisements pétroliers et gaziers dans la zone contestée.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... d=msedgntp
[quote] [b][size=120]La CIJ accorde à la Somalie une partie de la zone maritime revendiquée par le Kenya[/size][/b]
FRANCE 24 13 oct 2021
[b]Nairobi et Mogadiscio se disputent depuis des années une zone maritime de l’océan Indien de 100 000 km2 riche en poissons et en hydrocarbures. La Cour internationale de justice a tracé, mardi, une nouvelle frontière proche de celle revendiquée par la Somalie. Le Kenya a rejeté cette décision.[/b]
La Cour internationale de justice (CIJ) a statué, mardi 12 octobre, en faveur de la Somalie en lui accordant la majeure partie d’une zone maritime de 100 000 km2 de l’océan Indien, riche en poissons et en potentiels hydrocarbures, également revendiquée par le Kenya.
La plus haute juridiction de l'Organisation des Nations unies (ONU), qui siège à La Haye, a statué qu’il n’y avait "pas de frontière maritime convenue" et a tracé une nouvelle frontière proche de celle revendiquée par la Somalie. Le Kenya conserve néanmoins une partie du triangle d’eau contesté entre les deux pays.
La CIJ met ainsi fin à la procédure qui dure depuis sept ans et qui envenime régulièrement les relations déjà tumultueuses entre les deux voisins de l’Afrique de l’Est.
Une fois le jugement rendu, le président de la Somalie a aussitôt demandé au Kenya de "respecter le droit international" et d’abandonner "son ambition". Qualifiant cette dispute maritime d’"épicentre" des tensions, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, a appelé dans un discours télévisé à ce que la décision de la CIJ soit "une opportunité pour renforcer la relation des deux pays et la collaboration entre leurs peuples voisins".
[b]Le Kenya ne reconnaît pas la juridiction[/b]
Mais, sans surprise, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, a directement rejeté cette décision, estimant qu'il "ne reconnaît pas les conclusions" de la CIJ.
En amont de la décision, le Kenya avait accusé la juridiction de partialité et d’ores et déjà fait savoir qu’il ne reconnaissait plus la compétence de la Cour, créée en 1946 pour régler les différends entre États membres.
Les décisions de la CIJ s’imposent aux parties et sont sans appel, mais la Cour ne dispose pas de moyens contraignants pour les faire appliquer. Un État membre jugeant que l’autre partie ne se conforme pas à un arrêt de la Cour peut toutefois réclamer des sanctions au Conseil de sécurité de l'ONU.
Nairobi et Mogadiscio s’opposent depuis des années sur le tracé de leur frontière maritime, revendiquant tous deux la souveraineté sur une vaste zone maritime susceptible d’abriter des gisements de pétrole et de gaz.
En 2009, les deux pays avaient convenu de régler leur différend par des négociations bilatérales. Mais ces dernières n’ont pas abouti. La Somalie avait donc saisi en 2014 la CIJ qui, malgré les contestations du Kenya, s’est déclarée compétente en février 2017. Les tensions entre les deux voisins ont atteint un pic en février 2019 lorsque Nairobi a rappelé son ambassadeur à Mogadiscio, accusant la Somalie d’avoir mis aux enchères des gisements pétroliers et gaziers dans la zone contestée.
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