par energy_isere » 29 nov. 2025, 11:36
Le Ghana vise la réduction de 75 % des coûts de production électrique grâce au gaz
Agence Ecofin 26 nov 2025
La stabilisation de l’approvisionnement en électricité constitue un enjeu majeur pour l’économie du Ghana. Le pays est confronté à une importante dette énergétique qu’il cherche à réduire pour alléger le poids de la facture énergétique sur les finances publiques.
Le Ghana a engagé un processus de transformation de son système électrique en privilégiant massivement l’usage du gaz naturel domestique pour la production d’électricité. C’est ce qu’il ressort du rapport « Deloitte’s Analysis of the 2026 Budget Statement of the Government of Ghana », publié en novembre 2025 et relayé lundi 24 novembre 2025, par la presse ghanéenne.
Dans ce document, le cabinet d’audit et de conseil indique que cette stratégie, décrite comme le programme « Gas-to-Power Transformation », permettrait de réduire jusqu’à 75 % les coûts de génération par rapport à l’utilisation du fioul ou de l’huile légère. Une orientation qui figure parmi les réformes énergétiques mises en avant par le gouvernement dans le Budget 2026.
Selon Deloitte, le gouvernement prévoit d’augmenter l’intégration du gaz domestique dans le mix électrique et de remplacer les combustibles importés, traditionnellement utilisés dans les centrales. Des données publiées en décembre 2024 par Global Legal Insights montrent qu’en 2023, le Ghana a généré environ 24 264 GWh d’électricité.
D’après cette source, 61,53 % de cette énergie provenaient des centrales thermiques, majoritairement alimentées au fioul et à l’huile légère. L’hydroélectricité représentait 37,86 % du total, tandis que les autres sources d’énergie renouvelable comptaient pour 0,61 %.
Une stratégie fondée sur la montée en puissance du gaz domestique
Le gouvernement appuie sa stratégie sur l’augmentation de l’offre de gaz produit dans le pays. Selon le rapport, les gisements Jubilee et TEN ont accru leurs livraisons, qui sont passées de 110 à 130 millions de pieds cubes par jour en 2025. Les partenaires du projet OCTP, mené par ENI et Vitol, ont également augmenté leurs capacités de traitement, de 240 à 270 millions de pieds cubes par jour. De nouveaux accords prévoient en outre la livraison de 150 millions de pieds cubes de gaz par jour destinés aux centrales électriques.
À travers cette évolution, explique le document, le Ghana souhaite ainsi faire basculer progressivement les centrales existantes vers cette source d’énergie moins coûteuse. Le gaz, moins cher que le fioul et l’huile légère, doit contribuer à réduire la pression financière sur la production électrique, dans un secteur qui pèse sur les finances publiques.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), le déficit annuel du secteur de l’énergie au Ghana pourrait atteindre 2,2 milliards de dollars d’ici fin 2025. Le Budget 2025 a d’ailleurs prévu 27,1 milliards de cedis (environ 1,7 milliard de dollars), pour couvrir ce manque à gagner, en lien avec les coûts de production et les arriérés du secteur.
Deloitte rappelle par ailleurs que le secteur pétrogazier a sous-performé en 2025, avec des recettes de 5,9 milliards de cedis (environ 530 millions de dollars) sur les trois premiers trimestres, bien en deçà de la prévision de 12,4 milliards (1,116 milliard de dollars).
Le rapport note que « des défis d’exécution subsistent, notamment en ce qui concerne les calendriers d’infrastructures, la fiabilité de l’approvisionnement en amont et les modalités de financement ». Il précise également qu’il est « important pour le gouvernement de garantir l’ensemble des investissements gaziers, y compris l’engagement à fournir 70 millions de pieds cubes de gaz par jour au secteur électrique », un volume décrit comme essentiel pour réduire la dette du secteur et faire baisser les coûts sur le long terme.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ace-au-gaz
Pour le solaire PV en 2025, la capacité installée n'est que d’environ 165 MW.
200 MW en construction.
[quote] [b][size=110]Le Ghana vise la réduction de 75 % des coûts de production électrique grâce au gaz[/size][/b]
Agence Ecofin 26 nov 2025
[b]La stabilisation de l’approvisionnement en électricité constitue un enjeu majeur pour l’économie du Ghana. Le pays est confronté à une importante dette énergétique qu’il cherche à réduire pour alléger le poids de la facture énergétique sur les finances publiques.[/b]
Le Ghana a engagé un processus de transformation de son système électrique en privilégiant massivement l’usage du gaz naturel domestique pour la production d’électricité. C’est ce qu’il ressort du rapport « Deloitte’s Analysis of the 2026 Budget Statement of the Government of Ghana », publié en novembre 2025 et relayé lundi 24 novembre 2025, par la presse ghanéenne.
Dans ce document, le cabinet d’audit et de conseil indique que cette stratégie, décrite comme le programme « Gas-to-Power Transformation », permettrait de réduire jusqu’à 75 % les coûts de génération par rapport à l’utilisation du fioul ou de l’huile légère. Une orientation qui figure parmi les réformes énergétiques mises en avant par le gouvernement dans le Budget 2026.
Selon Deloitte, le gouvernement prévoit d’augmenter l’intégration du gaz domestique dans le mix électrique et de remplacer les combustibles importés, traditionnellement utilisés dans les centrales. Des données publiées en décembre 2024 par Global Legal Insights montrent qu’en 2023, le Ghana a généré environ 24 264 GWh d’électricité.
D’après cette source, 61,53 % de cette énergie provenaient des centrales thermiques, majoritairement alimentées au fioul et à l’huile légère. L’hydroélectricité représentait 37,86 % du total, tandis que les autres sources d’énergie renouvelable comptaient pour 0,61 %.
Une stratégie fondée sur la montée en puissance du gaz domestique
Le gouvernement appuie sa stratégie sur l’augmentation de l’offre de gaz produit dans le pays. Selon le rapport, les gisements Jubilee et TEN ont accru leurs livraisons, qui sont passées de 110 à 130 millions de pieds cubes par jour en 2025. Les partenaires du projet OCTP, mené par ENI et Vitol, ont également augmenté leurs capacités de traitement, de 240 à 270 millions de pieds cubes par jour. De nouveaux accords prévoient en outre la livraison de 150 millions de pieds cubes de gaz par jour destinés aux centrales électriques.
À travers cette évolution, explique le document, le Ghana souhaite ainsi faire basculer progressivement les centrales existantes vers cette source d’énergie moins coûteuse. Le gaz, moins cher que le fioul et l’huile légère, doit contribuer à réduire la pression financière sur la production électrique, dans un secteur qui pèse sur les finances publiques.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), le déficit annuel du secteur de l’énergie au Ghana pourrait atteindre 2,2 milliards de dollars d’ici fin 2025. Le Budget 2025 a d’ailleurs prévu 27,1 milliards de cedis (environ 1,7 milliard de dollars), pour couvrir ce manque à gagner, en lien avec les coûts de production et les arriérés du secteur.
Deloitte rappelle par ailleurs que le secteur pétrogazier a sous-performé en 2025, avec des recettes de 5,9 milliards de cedis (environ 530 millions de dollars) sur les trois premiers trimestres, bien en deçà de la prévision de 12,4 milliards (1,116 milliard de dollars).
Le rapport note que « des défis d’exécution subsistent, notamment en ce qui concerne les calendriers d’infrastructures, la fiabilité de l’approvisionnement en amont et les modalités de financement ». Il précise également qu’il est « important pour le gouvernement de garantir l’ensemble des investissements gaziers, y compris l’engagement à fournir 70 millions de pieds cubes de gaz par jour au secteur électrique », un volume décrit comme essentiel pour réduire la dette du secteur et faire baisser les coûts sur le long terme.
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https://www.agenceecofin.com/actualites-industries/2611-133742-le-ghana-vise-la-reduction-de-75-des-couts-de-production-electrique-grace-au-gaz
Pour le solaire PV en 2025, la capacité installée n'est que d’environ 165 MW.
200 MW en construction.