par energy_isere » 12 juil. 2025, 15:01
D’ici fin 2025, Dangote Refinery fonctionnera uniquement avec du brut nigérian
Agence Ecofin 09 juillet 2025
Dangote Refinery passera au brut nigérian à 100 % d’ici fin 2025, selon la direction. Cette transition s’appuiera sur l’expiration de contrats d’exportation conclus par les producteurs locaux, après une phase où la raffinerie a dû importer du brut de plusieurs pays.
D’ici à la fin de 2025, la raffinerie pétrolière d’Aliko Dangote n’utilisera plus que du pétrole brut nigérian. C’est ce qu’a déclaré Devakumar Edwin, vice-président de Dangote Industries, lors d’un entretien avec Bloomberg. Selon lui, plusieurs contrats d’exportation à long terme liant des producteurs locaux à des clients étrangers arrivent à échéance, ce qui permettra de rediriger progressivement ces volumes vers le marché intérieur.
En juin, 53 % du brut raffiné sur l’installation, provenait déjà de producteurs nigérians. La raffinerie, d’une capacité nominale de 650 000 barils par jour, traite actuellement environ 550 000 barils. Depuis son entrée en service en 2024, elle a dû s’appuyer largement sur des importations pour fonctionner, notamment en provenance des États-Unis, du Brésil, du Ghana, de l’Angola ou encore de la Guinée équatoriale.
Ce recours massif au brut étranger n’était pas un choix stratégique, mais une nécessité. En effet, le secteur pétrolier amont au Nigeria a souffert ces dernières années de nombreux déséquilibres. Le retrait progressif des compagnies pétrolières internationales des zones terrestres et en eaux peu profondes a laissé la place à des opérateurs locaux disposant de moins de moyens financiers et techniques. Nombre de ces compagnies étaient également tenues par des contrats à terme.
De plus, les activités de vol de brut, les sabotages de pipelines et l’insécurité persistante dans le delta du Niger ont limité les livraisons vers le marché intérieur.
Une concrétisation de la vision du milliardaire
Le lancement de la raffinerie de Dangote Group en mai 2023 avait suscité de grands espoirs, notamment celui de transformer structurellement l’économie pétrolière du pays, en réduisant sa dépendance aux importations de carburants et en valorisant localement ses ressources. Jusqu’ici, une part importante du brut nigérian était expédiée en Europe pour être raffinée avant de revenir sous forme de produits finis vendus à prix fort. Ce modèle, souvent critiqué pour sa vulnérabilité et les pertes en devises qu’il engendre, est précisément ce que le projet d’Aliko Dangote veut dépasser.
La montée en puissance du raffinage local a déjà eu un effet majeur, car le Nigeria est redevenu un exportateur net de produits pétroliers. Mais cette bascule reste fragile. Pour la rendre durable, il faut garantir un approvisionnement fiable et régulier en brut local. « Nous pensons qu’à mesure que les producteurs locaux finiront d’honorer leurs engagements à l’export, la disponibilité pour le marché intérieur va s’améliorer », a ainsi expliqué Devakumar Edwin.
En juillet et en août, Dangote est censée recevoir cinq cargaisons de brut, soit environ un million de barils par envoi, livrés par la société publique du pétrole (NNPC).
https://www.agenceecofin.com/actualites ... t-nigerian
[quote] [b][size=110]D’ici fin 2025, Dangote Refinery fonctionnera uniquement avec du brut nigérian
[/size][/b]
Agence Ecofin 09 juillet 2025
[b]Dangote Refinery passera au brut nigérian à 100 % d’ici fin 2025, selon la direction. Cette transition s’appuiera sur l’expiration de contrats d’exportation conclus par les producteurs locaux, après une phase où la raffinerie a dû importer du brut de plusieurs pays.
[/b]
D’ici à la fin de 2025, la raffinerie pétrolière d’Aliko Dangote n’utilisera plus que du pétrole brut nigérian. C’est ce qu’a déclaré Devakumar Edwin, vice-président de Dangote Industries, lors d’un entretien avec Bloomberg. Selon lui, plusieurs contrats d’exportation à long terme liant des producteurs locaux à des clients étrangers arrivent à échéance, ce qui permettra de rediriger progressivement ces volumes vers le marché intérieur.
En juin, 53 % du brut raffiné sur l’installation, provenait déjà de producteurs nigérians. La raffinerie, d’une capacité nominale de 650 000 barils par jour, traite actuellement environ 550 000 barils. Depuis son entrée en service en 2024, elle a dû s’appuyer largement sur des importations pour fonctionner, notamment en provenance des États-Unis, du Brésil, du Ghana, de l’Angola ou encore de la Guinée équatoriale.
Ce recours massif au brut étranger n’était pas un choix stratégique, mais une nécessité. En effet, le secteur pétrolier amont au Nigeria a souffert ces dernières années de nombreux déséquilibres. Le retrait progressif des compagnies pétrolières internationales des zones terrestres et en eaux peu profondes a laissé la place à des opérateurs locaux disposant de moins de moyens financiers et techniques. Nombre de ces compagnies étaient également tenues par des contrats à terme.
De plus, les activités de vol de brut, les sabotages de pipelines et l’insécurité persistante dans le delta du Niger ont limité les livraisons vers le marché intérieur.
[b]Une concrétisation de la vision du milliardaire[/b]
Le lancement de la raffinerie de Dangote Group en mai 2023 avait suscité de grands espoirs, notamment celui de transformer structurellement l’économie pétrolière du pays, en réduisant sa dépendance aux importations de carburants et en valorisant localement ses ressources. Jusqu’ici, une part importante du brut nigérian était expédiée en Europe pour être raffinée avant de revenir sous forme de produits finis vendus à prix fort. Ce modèle, souvent critiqué pour sa vulnérabilité et les pertes en devises qu’il engendre, est précisément ce que le projet d’Aliko Dangote veut dépasser.
La montée en puissance du raffinage local a déjà eu un effet majeur, car le Nigeria est redevenu un exportateur net de produits pétroliers. Mais cette bascule reste fragile. Pour la rendre durable, il faut garantir un approvisionnement fiable et régulier en brut local. « Nous pensons qu’à mesure que les producteurs locaux finiront d’honorer leurs engagements à l’export, la disponibilité pour le marché intérieur va s’améliorer », a ainsi expliqué Devakumar Edwin.
En juillet et en août, Dangote est censée recevoir cinq cargaisons de brut, soit environ un million de barils par envoi, livrés par la société publique du pétrole (NNPC).
[/quote]
https://www.agenceecofin.com/actualites-industries/0907-129940-d-ici-fin-2025-dangote-refinery-fonctionnera-uniquement-avec-du-brut-nigerian