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Long-term safety at Koeberg assessed

Friday, 13 September 2024

An International Atomic Energy Agency team of experts has completed a review of long-term operational safety at the Koeberg nuclear power plant in South Africa. Unit 1 of the plant has received a licence to operate until 2044 and Eskom is planning to extend operation of unit 2 until 2045.

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Une course aux actifs aval abandonnés par Shell en Afrique du Sud

Agence Ecofin 07 sept 2024

Fin mai, Shell a décidé de céder à l’État sud-africain ses intérêts dans le segment aval local, dont un vaste réseau de stations-service. Un portefeuille d’actifs qui intéresse des compagnies pétrogazières d’envergure internationale.

Saudi Aramco, l’une des plus grosses sociétés pétrogazières au monde, veut s’offrir le réseau sud-africain de 600 stations-service dont l’Anglo-Néerlandais Shell a décidé de se délester. Selon des informations relayées vendredi 6 juin, l’entreprise publique saoudienne a manifesté son intérêt à cet effet, tout comme l’émirati Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) et le suisse Trafigura, actif dans le négoce de produits pétroliers dans plus de 50 pays du globe.

D’autres importantes compagnies comme le sud-africain Sasol et l’entreprise OQ Trading basée à Oman manifestent les mêmes intérêts. Une situation qui suggère une certaine concurrence pour l’acquisition de ce portefeuille d’actifs. Loin d’être anodine, cette course reflète une tendance plus globale des compagnies pétrolières à effectuer des investissements dans le segment aval pour sécuriser des sources de revenus plus stables et diversifier leurs portefeuilles d’activités.

Par exemple, malgré sa position dominante sur le marché mondial de l’énergie, Saudi Aramco n’est que faiblement engagée sur le marché pétrolier africain. Depuis environ 2 ans, des sources proches de la société évoquent ses tentatives pour se positionner sur le continent, notamment au Kenya où elle cible des actifs aval du fournisseur et distributeur américain de lubrifiants Valvoline.

Afrique du Sud : TotalEnergies devient l’opérateur du bloc offshore 3B/4B

Agence Ecofin 29 aout 2024

Le bloc en mer 3B/4B, localisé dans la partie sud-africaine du bassin d’Orange, a été l’objet de plusieurs transactions ces derniers mois impliquant des acteurs comme Eco Atlantic, Africa Oil ou encore Ricocure.

La major pétrolière française TotalEnergies détient plus d’intérêts du bloc offshore d’exploration pétrogazière 3B/4B, situé dans l’extension sud-africaine du bassin d’Orange où plusieurs gisements d’hydrocarbures ont été identifiés ces derniers mois du côté de la Namibie.

L’entreprise opère désormais ce site de 17 581 km² avec 33 % de participation en ayant comme partenaires à ses côtés, la compagnie Qatarie QatarEnergy (24 %), la société canadienne Africa Oil (17 %), sa compatriote Eco Atlantic (6,25 %) et la compagnie Ricocure Pty Ltd (19,75 %) basée en Afrique du Sud.

Ce développement fait suite à une vague de cessions sur ce périmètre impliquant entre autres Eco Atlantic, qui a réduit d’un peu plus de la moitié son engagement sur ce bloc. Il intervient dans le contexte d’une politique plus large de TotalEnergies visant à renforcer son portefeuille d’exploration dans des régions du globe à fort potentiel.

Le bassin d’Orange qui a mis en évidence plusieurs réserves pétrogazières de classe mondiale, l’est à plus d’un titre. Pour rappel, cette zone d’intérêt héberge du côté de la Namibie trois grandes réserves pétrogazières en l’occurrence la découverte Venus effectuée par TotalEnergies et les gisements Graff et Mopane respectivement identifiés par Shell et Galp.

En renforçant ainsi sa position, alors que son projet de départ du bloc offshore 11B/12B a été annoncé il y a quelques semaines, TotalEnergies mise sur l’avenir. Celui d’une région prévue pour renforcer l’influence de la Namibie et potentiellement celle de l’Afrique du Sud sur le marché énergétique régional et international.

Afrique du Sud : le régulateur de la publicité épingle TotalEnergies pour du « greenwashing »

AFP le 22 août 2024

Dans une première décision historique sur un sujet de "greenwashing", le régulateur de la publicité en Afrique du Sud a jugé que la façon dont TotalEnergies fait la promotion du développement durable dans une campagne publicitaire dans ce pays est trompeuse.

La campagne visée a été réalisée en collaboration avec l'autorité sud-africaine de protection de la nature, Sanparks, pour encourager les gens à visiter les parcs nationaux du pays.

Baptisée #FuelYourExperience, TotalEnergies y affirme être "engagé en faveur du développement durable et de la protection de l'environnement".

"C'est pourquoi nous collaborons avec Sanparks depuis plus de 60 ans, afin que les Sud-Africains puissent apprécier le patrimoine naturel de notre pays et transmettre à leurs enfants l'amour de l'environnement", poursuit la publicité.

Mais selon le Conseil de régulation de la publicité (ARB), cette affirmation est trompeuse et peut laisser croire que le "développement durable" est pratiqué dans toutes les activités de l'entreprise.

Il n'y a "aucune preuve qu'il existe un lien entre le soutien de Sanparks et une quelconque définition du développement durable", ajoute l'autorité dans un arrêt daté du 14 août après une plainte déposée par l'association Fossil Free SA.

Elle précise en outre que si de nombreux projets de TotalEnergies sont orientés vers le développement durable, il ne fait "aucun doute que le coeur de métier de l'annonceur s'oppose directement à la question du développement durable, dans la mesure où l'exploitation continue des énergies fossiles" va à l'encontre de cet objectif.

TotalEnergies a la possibilité de faire appel mais n'a donné aucune indication sur son intention de le faire, a déclaré à l'AFP la directrice générale de l'ARB, Gail Schimmel.

Bien que l'ARB ne comporte pas de catégorie "greenwashing" dans son code de bonnes pratiques, cette plainte est la première qu'elle reçoit de cette nature, a indiqué Mme Schimmel.

La responsable a toutefois précisé que même si cette décision pouvait ouvrir la voie à davantage de plaintes concernant des questions environnementales, il s'agit d'un cas particulier qui ne doit pas être "considéré comme une sorte d'accusation générale de l'annonceur par l'ARB".

Retrait de TotalEnergies de champs gaziers en Afrique du Sud: une décision hautement symbolique

AFP le 29 juill. 2024

"Bon pour le climat et la biodiversité", "mauvais pour l'économie du pays, qui va rester pauvre": le retrait de TotalEnergies de deux projets d'exploitation de champs gaziers en Afrique du Sud, annoncé lundi, suscite des réactions opposées chez les défenseurs de l'environnement et les analystes du secteur pétrolier.

Mais tous s'accordent sur le fait que la décision du géant français des hydrocarbures de tirer un trait sur des champs gaziers prometteurs en haute mer est hautement symbolique pour l'avenir de l'ensemble du secteur pétrogazier et la transition énergétique en cours.

TotalEnergies se retire du bloc d'exploration 11B/12B situé au large de la côte sud de l'Afrique du Sud, où deux découvertes importantes de gaz avaient été faites, une à Brulpadda et une à Luiperd, à 175 kilomètres des côtes.

"TotalEnergies a également décidé de se retirer du bloc d'exploration offshore 5/6/7", dans lequel sa filiale TotalEnergies EP South Africa "détient une participation de 40%", a ajouté lundi le groupe dans un communiqué.

La major française a invoqué les "difficultés rencontrées pour développer et valoriser" deux découvertes de gaz qui y ont été faites "sur le marché sud-africain" pour justifier ses renoncements.

Ces décisions sont "un coup pour l'Afrique du Sud, qui prévoyait d'utiliser ce gaz pour produire plus d'électricité" et réduire sa dépendance au charbon, écrit le site spécialisé Moneyweb.

- Migration de baleines -

"L'Afrique du Sud a perdu sa capacité de monétiser son gaz, et restera un pays pauvre", estime de son côté Thierry Bros, analyste indépendant pétrole et gaz. Selon lui, TotalEnergies risquait de ne pas valoriser son lourd investissement au vu des difficultés techniques et financières qu'il a rencontrées.

Les analystes citent en particulier l'impossibilité de se mettre d'accord sur un prix du gaz entre TotalEnergies et la compagnie nationale de pétrole et gaz PetroSA.

En Bourse, la décision n'a pas eu d'impact. Le titre a terminé en recul de 0,63% lundi, à 61,74 euros, une baisse moins forte que celle du marché (-0,98%).

De fait, depuis Magellan, au large de l'Afrique du Sud, tous les marins décrivent les violents courants marins et les conditions météorologiques difficiles. Une exploitation pétrolière ou gazières nécessiterait des investissements exceptionnels.

Le bloc 11B/12B couvre une superficie de 19.000 km2, avec des profondeurs d'eau comprises entre 200 et 1.800 mètres. TotalEnergies y détient via sa filiale TotalEnergies EP South Africa une participation de 45%, aux côtés de Qatar Petroleum (25%), CNR International (20%) et du consortium sud-africain Main Street 1549 (10%).

Le projet d'exploiter le champs gazier de Brulpadda avait déclenché en octobre 2022 l'ire d'ONG environnementales. L'association Bloom et l'ONG sud-africaine The Green Connection avaient notamment dénoncé des "opérations de forage en eaux profondes sud-africaines" susceptibles de menacer les "petits pêcheurs et une biodiversité spectaculaire".

Cette zone est un lieu très important pour la migration et la reproduction des mammifères marins comme les baleines et autres cétacés.

- Entrée de Gazprom -

CNR International (20%) a annoncé début juillet se retirer du champ 11B/12B. Outre TotalEnergies, Qatar Petroleum (25%) a aussi annoncé lundi son retrait.

En vertu de l'accord qui liait les quatre partenaires, "les parties qui se retirent cèdent gratuitement leur participation à chacun des partenaires qui ne se retirent pas", a précisé la pétrolière canadienne Africa Energy corp, qui elle n'a "pas l'intention de se retirer" et devrait donc à terme "détenir une participation de 100% dans le bloc 11B/12B".

Pour l'ONG Bloom, le retrait de TotalEnergies est "bon pour le climat et la biodiversité".

Il s'agit d'une "victoire", aussi bien de la mobilisation citoyenne en France et en Afrique du Sud, "qui a dénoncé ce projet très en amont", que pour des raisons "purement économiques et géopolitiques", fait valoir Swann Bommier de Bloom.

"Le gisement 11B/12B représentait sur la durée de son exploitation des émissions de 336 millions de tonnes de CO2, soit autant que tout ce que l'Afrique du Sud émet en une année", précise-t-il.

"TotalEnergies était un pionnier pour l'exploitation pétrolière au large de l'Afrique du Sud, et toute l'industrie occidentale attendait de voir ce qu'ils allaient faire. Leur renoncement est un tournant fort", ajoute-t-il.

Autre élément important selon lui, l'entrée de Gazprom dans le jeu lors de l'annonce en décembre 2023 par le ministre de l'Energie sud-africain de l'attribution au groupe russe du chantier de remise en service de la principale centrale au gaz du pays.

"En raison des sanctions internationales contre la Russie, TotalEnergies ne pouvait pas prendre le risque en tant que fournisseur de gaz d'entrer en affaires avec Gazprom", a estimé M. Bommier.

Mais le groupe français dispose de quatre autres permis d'exploration en offshore profond dans le pays, dont un acquis "depuis peu" dans le bloc 3B/4B, avertit-il.

Afrique du Sud : Engie lance la construction d’une centrale solaire de 75 MW

Agence Ecofin 19 juillet 2024

Avec plus d’une décennie de présence en Afrique du Sud et un portefeuille de 1,6 GW de projets, Engie fait partie des principales entreprises qui développent les énergies renouvelables en Afrique du Sud.

Le producteur indépendant d’électricité Engie a donné le premier coup de pioche pour la construction de la centrale solaire photovoltaïque de Grootspruit, d’une capacité de 75 MW, exploitée en partenariat avec Pele Green Energy. L’information a été signalée le 18 juillet par le site Engineeringnews.

Grootspruit située dans l’État libre, est l’une des deux centrales photovoltaïques développées par Engie dans le cadre de la fenêtre d’appel d’offres n° 5 du programme d’achat des producteurs indépendants d’énergie renouvelable (REIPPPP).

« Nous sommes déterminés à contribuer à un paysage énergétique plus résilient en Afrique du Sud. Avec plus de 15 ans de présence dans le pays et plus de 1,6 GW d’actifs multiples actuellement en exploitation, nous savons que travailler sur un projet aussi important nécessite une collaboration étendue avec des partenaires tels que Pele Green Energy et le gouvernement provincial de Free State, sans parler des nombreux ingénieurs, constructeurs, entrepreneurs et autres », a déclaré Mo Hoosen, directeur général d’Engie South Africa et directeur général des énergies renouvelables pour l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Ce projet d’Engie combiné à un autre qui sera en construction au Cap Nord, toujours en Afrique du Sud, devrait réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays de 100 000 t/an de CO2.

Koeberg 1 cleared for extended operation

16 July 2024

South Africa's National Nuclear Regulator (NNR) has granted state-owned utility Eskom a licence to continue operating unit 1 of the Koeberg nuclear power plant for another 20 years until 21 July 2044.


Koeberg (Image: Eskom)

Koeberg, with a combined capacity of 1860 MWe, is the only operating nuclear power plant on the African content and produces about 5% of South Africa's electricity. Unit 1 entered commercial operation in 1984 and unit 2 in 1985, and the units are currently licensed to operate until 24 July 2024 and 9 November 2025, respectively. Eskom submitted its application to extend the operating lives of the two pressurised water reactors by an additional 20 years beyond their initial 40-year operating lives to the NNR in May 2021.

Eskom noted that it has operated the Koeberg plant safely for 40 years and has invested in safety improvements and extensive maintenance to ensure that it continues to operate safely into the future.

In November last year, unit 1 was synchronised to the South African electricity grid after nearly a year offline for the replacement of its three original steam generators, a prerequisite for the long-term operation of the plant.

"As the Koeberg licence will be changed to reflect an end date of 21 July 2044 for unit 1, Eskom will continue to operate the unit until January 2025, when the unit will be shut down for its next scheduled refuelling and maintenance outage," the company said.

"Together with our business partners, we are proud of the achievement that ensures that Africa's first and only nuclear power plant can now continue to operate safely into the future," said Eskom Group Executive for Generation Bheki Nxumalo.

"The granting of the licence is a testament to the hard work and continued commitment of our teams to nuclear safety and Eskom's generation recovery plan," said Eskom Chief Nuclear Officer Keith Featherstone. "Over the years, Koeberg has identified and implemented safety improvements through both French and US nuclear experiences, which have reduced the risk to levels that would normally only be achieved by new, modern nuclear power plants."

Eskom is implementing some of the pre-requisites for the long-term operation of unit 2 during its current outage.

"Once the current outage is complete, unit 2 will be returned to service, and the NNR has stated that the decision regarding the long-term operation for unit 2 will only be made at a later date, but prior to 9 November 2025," the company said.

In March 2022, the long-term operation (LTO) plan for the plant was examined by the International Atomic Energy Agency's Safety Aspects of Long Term Operation (SALTO) review mission, which took place at the request of South Africa's Department of Mineral Resources and Energy and reviewed the plant's preparedness, organisation and programmes for safe LTO.

Afrique du Sud : Vestas remporte une commande de 144 MW

Agence Ecofin 01 juillet 2024

Vestas a annoncé le 28 juin que le producteur d'énergie renouvelable African Clean Energy Developments (ACED) a passé une commande de 144 MW pour le parc éolien d'Umsinde Emoyeni qui sera situé dans le Western Cape, en Afrique du Sud.

Le contrat comprend la fourniture et l'installation de 32 éoliennes V163-4,5 MW, ainsi qu'un contrat de service de 10 ans pour la gestion active de la production.

Sam Cook, chef de projet d'ACED pour l'approvisionnement et la construction, souligne « ACED et African Infrastructure Investment Managers (AIIM) ont une relation avec Vestas qui remonte au début de l'industrie de l'énergie éolienne en Afrique du Sud, en 2011. Nous sommes très heureux de passer une nouvelle commande à Vestas, au service de notre client Sibanye Stillwater, de nos actionnaires et des communautés autour de notre projet. »

Afrique du Sud : Shell souhaite forer des puits dans le bassin d’Orange

Agence Ecofin 12 juillet 2024

Comme plusieurs compagnies multinationales, Shell ambitionne de réaliser en Afrique du Sud des découvertes de gisements pétrogaziers commercialement viables dans le sillage des avancées effectuées en Namibie.

La multinationale anglo-néerlandaise Shell projette des travaux de forage de puits d’exploration pétrogazière au large des côtes de l’Afrique du Sud. C’est ce qu’il ressort d’une information relayée mardi 9 juillet, faisant état du lancement d’une procédure par la compagnie à cet effet.

Cette dernière a en effet introduit une demande auprès des autorités en vue d’obtenir de l’État le droit d’entreprendre ses opérations dans le Northern Cape Ultra Deep Block (NCUD) du bassin d’Orange qui s’étend du sud de la Namibie, où des gisements ont été identifiés, jusque dans les eaux sud-africaines.

Ainsi, la société attend avec ses partenaires l’autorisation environnementale pour explorer cette zone d’intérêt alors qu’une étude d’impact environnemental et social réalisée par la société SLR sur ce site est ouverte aux commentaires du public jusqu’au 8 août prochain.

Shell table sur le succès de ses opérations en Namibie ces deux dernières années pour réaliser des découvertes similaires en Afrique du Sud, dont elle s’est récemment retirée du segment aval, convaincue du potentiel en hydrocarbures du bassin d’Orange.

Toutefois, la concrétisation de cette perspective n’est pas certaine, compte tenu des tentatives quasi systématiques de blocage des projets d’exploration pétrogazière par les groupes de défense de l’environnement, entre autres.

Totalénergies sur le point de se retirer du champ gazier 11B/12B au large de l’Afrique du Sud
Le groupe français n’a pas encore soumis de demande officielle mais la décision est prise, selon « Reuters ». Les négociations, sur les prix, entre Totalénergies et la compagnie nationale sud-africaine de gaz sont dans une impasse depuis plusieurs années.


Le « Deepsea Stavanger » a été utilisé par Total pour forer dans le champ gazier 11B/12B à la fin des années 2010. | DAG ERIK HAREIDE

Publié le 02/07/2024 Le marin

Le français Totalénergies a informé les autorités sud-africaines de son intention de se retirer du champ gazier offshore 11B/12B mais n’a pas encore soumis de demande officielle en ce sens, a déclaré mardi 2 juillet une source à Reuters au sein de Petroleum agency, l’agence gouvernementale chargée de la promotion de l’exploration et de l’exploitation pétrolières en Afrique du Sud.


Le groupe pétrolier avait découvert en 2019 d’importantes réserves gazières dans le bloc 11B/12B au large de la côte. Son retrait du projet constitue un revers pour l’Afrique du Sud qui misait sur ce gaz pour alimenter une usine de liquéfaction de gaz dans la ville portuaire de Mossel Bay.

Exploration chez le voisin namibien

Les négociations sur le prix du gaz entre Totalénergies et la compagnie nationale de pétrole et gaz PetroSA sont au point mort depuis des années. Parallèlement, la major française a investi massivement dans l’exploration en Namibie, pays voisin de l’Afrique du Sud, où des découvertes importantes ont été réalisées.

La principale raison [du retrait] est l’incapacité d’assurer un marché pour le gaz , a déclaré la source à Reuters, sous couvert d’anonymat. TotalEnergies n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire sur cette information, rapportée en premier lieu par Bloomberg.

Afrique du Sud : SolarAfrica avance sur un projet photovoltaïque de 1 GW

Agence Ecofin 27 juin 2024

Ce projet a été développé à l’origine par Soventix pour être soumis au programme d’approvisionnement des producteurs indépendants d’énergie renouvelable (REIPPPP). Soventix a ensuite vendu à SolarAfrica les droits de la phase 1.

Le producteur indépendant d’électricité, SolarAfrica Energy, a annoncé le 25 juin avoir officiellement lancé la construction de son premier parc solaire à grande échelle situé dans la province du Cap Nord en Afrique du Sud.

Connue sous le nom de SunCentral, la phase 1 de ce projet totalisera une capacité d’environ 342 MW, les phases 2 et 3 devraient porter la taille totale à 1 GW, ce qui en ferait l’un des plus grands projets dans le pays, selon la société. Il est le fruit d’un partenariat pubic-privé, une collaboration indispensable actuellement en Afrique du Sud pour résoudre le problème d’électricité récurrent depuis des années.

« Un projet de cette ampleur n’aurait pas été possible sans la puissance des partenariats. La volonté d’Eskom de s’associer au secteur privé est la preuve de son engagement à résoudre les problèmes de production d’électricité en Afrique du Sud », a déclaré David McDonald, PDG de SolarAfrica Energy.

La phase 1 coutera environ 5 milliards rands (272 millions $). Le poste principal de transmission, d’un montant total d’environ 1 milliard rands (54,5 millions $), est financé par SolarAfrica et jouera un rôle essentiel en garantissant que l’énergie produite sur le site puisse être évacuée vers le réseau de transmission national.

Pour rappel, ce projet solaire comme tant d’autres actuellement en Afrique du Sud entre dans le cadre du REIPPPP, le programme d’approvisionnement en énergies renouvelables par des producteurs indépendants mis en place par le gouvernement du pays pour booster la production d’énergie propre afin de diversifier le mix électrique.

Afrique du Sud : Panoro Energy intéressé par l’exploration du bassin du Karoo

Agence Ecofin 11 juin 2024

Depuis plusieurs années, le bassin de Karoo fait l’objet d’une certaine attractivité portée entre autres pour les ressources gazières de schiste qui y ont été mises en évidence avec l’appui des autorités sud-africaines.

Panoro Energy souhaite se lancer dans la recherche d’hydrocarbures en Afrique du Sud. Selon des informations relayées mardi 11 juin citant la compagnie pétrolière, cette dernière a officiellement soumis une demande à la Petroleum Agency of South Africa (PASA) à cet effet.

D’après les détails des formalités introduites auprès du régulateur, Panoro a adressé une proposition visant l’obtention de droits pour explorer pendant 3 ans, le potentiel en hélium et en gaz naturel d’un périmètre de 1 427 km² situé au nord du bassin du Karoo, dans le sud du pays.

Dans sa proposition, Panoro a également exprimé un engagement à réaliser une étude d’impact environnemental, pour laquelle l’expertise de SLR Consulting a été sollicitée pour superviser le processus d’autorisation environnementale.

Le bassin du Karoo qui couvre une superficie de 400 000 km², est réputé pour ses concentrations significatives d’hélium et pour son système fonctionnel de gaz naturel. En 2021, un forage d’essai dans cette région semi-désertique d’exploration du schiste sud-africain a conduit à l’identification de deux poches de gaz de schiste.

Afrique du Sud: le président Ramaphosa réélu, gouvernement de coalition en vue
AFP •15/06/2024

Afrique du Sud : la justice relance la prospection pétrogazière

Agence Ecofin 05 juin 2024

La recherche d’hydrocarbures en mer fait l’objet d’actions judiciaires en Afrique du Sud depuis plusieurs mois. Des actions qui rendent plus frileux les investisseurs pour leurs opérations dans le secteur pétrogazier du pays.

En Afrique du Sud, la prospection pétrogazière en mer pourrait redémarrer rapidement. Selon des informations rapportées lundi 3 juin, la justice sud-africaine a autorisé plusieurs compagnies pétrogazières, à travers la multinationale Shell, à reprendre l’exploration offshore, notamment sur la Wild Coast.

Ce développement fait suite à la décision d’une cour d’appel de casser un arrêt précédent interdisant l’exploration des côtes sud-africaines pour des manquements à la procédure de consultation publique. Le nouveau jugement confirme la nécessité de trouver un équilibre entre les préoccupations climatiques et les droits de propriété.

La décision de justice insiste également sur l’importance de mener des consultations publiques afin de remédier aux vices de procédure. Elle rétablit surtout les droits d’exploration des sociétés Shell et Impact Africa accordés en 2014 et renouvelés en 2017 et 2021, sous réserve d’un engagement public supplémentaire.

Cette reconnaissance légale du droit des compagnies pétrolières à prospecter dans les eaux territoriales sud-africaines intervient dans un contexte d’engouement pour l’exploration dans la région Afrique australe, portée notamment par la découverte de gisements majeurs en Namibie voisine par Galp, TotalEnergies et Shell qui s’est même retirée récemment de l’aval sud-africain.

L’entreprise s’est d’ailleurs félicitée de ce choix que nombre d’analystes perçoivent comme une victoire pour l’industrie pétrolière potentiellement porteuse d’avantages économiques pour toutes les parties prenantes. Si pour les écologistes celui-ci accroît les risques pour les écosystèmes marins, il offre l’opportunité d’équilibrer la protection environnementale avec les objectifs énergétiques essentiels pour soutenir la croissance de l’Afrique du Sud.