par energy_isere » 03 déc. 2013, 21:06
L'Iran veut la levée des sanctions sur ses exportations pétrolières
Le Monde | 03.12.2013
L'Iran compte revenir « immédiatement » à ses pleines capacités de production de pétrole si l'ensemble des sanctions liées à son programme nucléaire controversé sont levées, a déclaré, mardi 3 décembre, le ministre du pétrole iranien, Bijan Namadar Zanganeh. « Nous n'avons aucune difficulté technique [qui nous empêcherait d']augmenter nos exportations et de retourner à 4 millions de barils par jour de production pétrolière, mais nous avons [actuellement] des restrictions politiques », a déclaré le responsable à Vienne, où doit se tenir mercredi une réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Dans la nuit du 23 au 24 novembre, les sept pays négociateurs (Iran, Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne et Royaume-Uni) ont signé un accord sur le nucléaire iranien, prévoyant que la République islamique accepte de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement de certaines sanctions économiques. Une partie d'entre elles vise toujours les exportations pétrolières de l'Iran.
Sous le coup de l'embargo imposé par l'Europe depuis 2012 et des décisions américaines qui l'ont précédé, le volume de ces exportation a plongé de 2 millions de barils par jour (mbj) début 2012 à 1,1 en 2013. Selon un communiqué de la Maison Blanche publié après l'accord du 24 novembre, ce seuil ne devrait pas évoluer au cours des six prochains mois. Mais à moyen terme, si un accord définitif était conclu, l'ensemble des sanctions pourrait toutefois être levé et l'Iran retourner entièrement sur le marché pétrolier.
VERS UNE RÉMISSION RAPIDE ?
Les analystes sont toutefois partagés sur la rapidité avec laquelle Téhéran pourrait retrouver son rang. « La capacité de production effective [du pays] s'est détériorée avec les années de sanctions sur le secteur pétrolier du pays », relève ainsi un stratégiste chez BNP Paribas. Plus optimistes, les spécialistes de Credit suisse estiment qu'il suffirait de deux trimestres pour que l'Iran récupère « 75 % de son [actuel] manque à gagner en production ».
Le ministre du pétrole iranien semble également confiant. « Quand un pays membre [de l'OPEP] retourne sur le marché après des limitations, [les autres membres du groupe] comprennent qu'ils devraient [lui] ouvrir les portes et non le combattre », a-t-il déclaré. L'organisation, estiment les experts, ne devrait pas réagir en abaissant son plafond officiel de production, malgré le fait que l'Irak compte aussi fortement augmenter ses exportations de brut l'année prochaine (à 3,4 mbj contre 2,3 mbj en novembre).
« L'objectif commun de 30 mbj va rester en place et, en fonction des niveaux [de production] iranien et irakien au premier semestre, il sera surtout du ressort de l'Arabie saoudite de gérer l'offre et de défendre les 100 dollars », explique un analyste de VTB Capital. Riyad, premier producteur mondial de brut et chef de file du cartel, joue le rôle de « banque centrale » du pétrole en augmentant ou réduisant sa production selon l'évolution de l'offre mondiale pour maintenir le prix du brut autour de 100 dollars, qu'il estime idéal.
Première visite en deux ans d'un diplomate britannique
Le nouveau chargé d'affaires britannique en Iran s'est rendu mardi à Téhéran, devenant le premier diplomate du Royaume-Uni à visiter ce pays depuis la mise à sac à la fin de 2011 de la représentation britannique à Téhéran. « J'ai l'intention de me rendre en Iran de façon régulière pour poursuivre ce processus visant à améliorer, pas à pas, les relations entre nos deux pays », a déclaré le chargé d'affaires non résident Ajay Sharma, dans un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères du Royaume-Uni.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html
[quote][b]L'Iran veut la levée des sanctions sur ses exportations pétrolières [/b]
Le Monde | 03.12.2013
L'Iran compte revenir « immédiatement » à ses pleines capacités de production de pétrole si l'ensemble des sanctions liées à son programme nucléaire controversé sont levées, a déclaré, mardi 3 décembre, le ministre du pétrole iranien, Bijan Namadar Zanganeh. « Nous n'avons aucune difficulté technique [qui nous empêcherait d']augmenter nos exportations et de retourner à 4 millions de barils par jour de production pétrolière, mais nous avons [actuellement] des restrictions politiques », a déclaré le responsable à Vienne, où doit se tenir mercredi une réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Dans la nuit du 23 au 24 novembre, les sept pays négociateurs (Iran, Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne et Royaume-Uni) ont signé un accord sur le nucléaire iranien, prévoyant que la République islamique accepte de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement de certaines sanctions économiques. Une partie d'entre elles vise toujours les exportations pétrolières de l'Iran.
Sous le coup de l'embargo imposé par l'Europe depuis 2012 et des décisions américaines qui l'ont précédé, [color=#FF0000]le volume de ces exportation a plongé de 2 millions de barils par jour (mbj) début 2012 à 1,1 en 2013.[/color] Selon un communiqué de la Maison Blanche publié après l'accord du 24 novembre, ce seuil ne devrait pas évoluer au cours des six prochains mois. Mais à moyen terme, si un accord définitif était conclu, l'ensemble des sanctions pourrait toutefois être levé et l'Iran retourner entièrement sur le marché pétrolier.
VERS UNE RÉMISSION RAPIDE ?
Les analystes sont toutefois partagés sur la rapidité avec laquelle Téhéran pourrait retrouver son rang. « La capacité de production effective [du pays] s'est détériorée avec les années de sanctions sur le secteur pétrolier du pays », relève ainsi un stratégiste chez BNP Paribas. Plus optimistes, les spécialistes de Credit suisse estiment qu'il suffirait de deux trimestres pour que l'Iran récupère « 75 % de son [actuel] manque à gagner en production ».
Le ministre du pétrole iranien semble également confiant. « Quand un pays membre [de l'OPEP] retourne sur le marché après des limitations, [les autres membres du groupe] comprennent qu'ils devraient [lui] ouvrir les portes et non le combattre », a-t-il déclaré. L'organisation, estiment les experts, ne devrait pas réagir en abaissant son plafond officiel de production, malgré le fait que l'Irak compte aussi fortement augmenter ses exportations de brut l'année prochaine (à 3,4 mbj contre 2,3 mbj en novembre).
« L'objectif commun de 30 mbj va rester en place et, en fonction des niveaux [de production] iranien et irakien au premier semestre, il sera surtout du ressort de l'Arabie saoudite de gérer l'offre et de défendre les 100 dollars », explique un analyste de VTB Capital. Riyad, premier producteur mondial de brut et chef de file du cartel, joue le rôle de « banque centrale » du pétrole en augmentant ou réduisant sa production selon l'évolution de l'offre mondiale pour maintenir le prix du brut autour de 100 dollars, qu'il estime idéal.
Première visite en deux ans d'un diplomate britannique
Le nouveau chargé d'affaires britannique en Iran s'est rendu mardi à Téhéran, devenant le premier diplomate du Royaume-Uni à visiter ce pays depuis la mise à sac à la fin de 2011 de la représentation britannique à Téhéran. « J'ai l'intention de me rendre en Iran de façon régulière pour poursuivre ce processus visant à améliorer, pas à pas, les relations entre nos deux pays », a déclaré le chargé d'affaires non résident Ajay Sharma, dans un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères du Royaume-Uni.
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http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/12/03/l-iran-augmentera-ses-exportations-de-petrole-une-fois-les-sanctions-levees_3524687_3218.html