par energy_isere » 17 sept. 2024, 13:03
Mer de Chine méridionale : Pékin promet d'écraser toute incursion étrangère violant sa souveraineté
Article de latribune.fr 12 sept 2024
La menace d'une tempête plane, au sens figuré, sur les eaux de la mer de Chine méridionale. Dans cet espace maritime d'environ 3.500.000 km² bordant l'océan Pacifique, les tensions montent depuis plusieurs mois entre la Chine - qui revendique la quasi-totalité de ses îlots au nom de raisons historiques - et d'autres pays riverains soutenus par les États-Unis - Philippines, Vietnam, Malaisie et Brunei - aux prétentions rivales.
Un sujet qui a été évoqué ce jeudi par le lieutenant général de l'armée chinoise, He Lei. « Nous espérons que la mer de Chine méridionale restera une mer de paix », a-t-il indiqué à l'AFP et d'autres journalistes, en marge du forum Xiangshan, rendez-vous sur la défense et la sécurité organisé dans la capitale chinoise. Avant de prévenir : « Si les États-Unis avancent leurs pions en coulisses, s'ils poussent des pays en première ligne, ou si les États-Unis eux-mêmes finissent par se retrouver en première ligne », l'armée chinoise « n'hésitera pas ».
« L'Armée populaire de libération de la Chine écrasera résolument toute incursion hostile étrangère [violant] les droits et intérêts territoriaux, souverains et maritimes de la Chine », a ainsi mis en garde l'officier.
Avant d'en rajouter une couche, précisant qu'elle le fera « avec une détermination ferme, une volonté inébranlable, des capacités solides et des moyens efficaces ».
Mise en garde contre mise en garde
Cet avertissement intervient alors que deux jours plus tôt, un responsable militaire américain a lui aussi mis en garde son homologue chinois. Le chef du commandement indo-pacifique des États-Unis, Samuel Paparo, a ainsi « exhorté l'Armée populaire de libération à reconsidérer son utilisation de tactiques dangereuses, coercitives et potentiellement escalatoires en mer de Chine méridionale et ailleurs ». Il venait alors d'échanger par appel vidéo avec le chef du Commandement du théâtre Sud de l'armée chinoise, Wu Yanan, qui pilote les activités militaires de l'Empire du milieu dans la mer de Chine méridionale.
Pour le lieutenant général He Lei, la résolution des tensions actuelles à ce sujet « dépend des États-Unis ».
« Le message que nous envoyons aux États-Unis est que nous voulons que les deux pays et leurs armées soient des partenaires, des amis, nous voulons poursuivre les relations Chine-États-Unis avec un esprit de coopération gagnant-gagnant », a-t-il assuré.
Il a aussi confirmé que le secrétaire adjoint américain à la Défense, Michael Chase, assisterait au forum Xiangshan. « J'espère que pendant sa visite et pendant ses entretiens ici, Michael Chase va plus écouter les voix de la Chine et de l'armée chinoise », a confié le haut responsable militaire chinois.
Une volonté de communiquer
Point positif malgré ce climat de tension : les deux pays tentent, depuis l'an passé, de maintenir un certain niveau d'échanges et de rencontres. « De telles discussions entre de hauts dirigeants permettent de clarifier les intentions et de réduire les risques de perception erronée et d'erreur d'appréciation », a souligné mardi Samuel Paparo.
Cet échange était d'ailleurs le premier du genre depuis la suspension par la Chine des communications militaires entre les deux pays, en représailles d'une visite en 2022 de Nancy Pelosi, alors cheffe de la Chambre des représentants, à Taïwan. Il est survenu deux semaines après la visite à Pékin de Jake Sullivan, premier conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche à s'être rendu en Chine depuis 2016. Lors de cette visite de trois jours, il a rencontré le président chinois, Xi Jinping, et le vice-président de la Commission militaire centrale, le général Zhang Youxia. Ce dernier a notamment appelé les États-Unis à « travailler avec la Chine pour promouvoir la communication et les échanges entre les deux armées ».
Les deux puissances s'affichent justement décidées à continuer à communiquer. La Maison Blanche a ainsi indiqué fin août que les deux pays ont commencé à préparer un possible échange téléphonique dans les prochaines semaines entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping. Aucune date n'a toutefois été depuis annoncée.
Taïwan « ne succombera jamais »
Autre point de tension dans la région : Taïwan. La Chine considère Taïwan comme une partie intégrante de son territoire et n'a jamais renoncé à l'usage de la force pour placer l'île sous son contrôle. Elle a, ces dernières années, fait monter la pression militaire, envoyant quasi-quotidiennement des avions de chasse, des drones et des navires militaires en manœuvre autour de l'île.
Taïwan « ne succombera jamais » à la pression montante d'une Chine « plus agressive » à son égard, a d'ailleurs affirmé ce jeudi le ministre taïwanais chargé de la politique à l'égard de Pékin, Chiu Chui-cheng. Les tentatives de Pékin « d'éradiquer la souveraineté de la République de Chine menacent la paix et la stabilité dans la région », a-t-il déclaré, en employant le nom officiel de Taïwan, lors d'un forum sur la Défense à Taipei.
Selon lui, l'ambition du président chinois Xi Jinping de récupérer l'île « est sans aucun doute la cause principale d'instabilité dans le détroit de Taïwan ». Il a néanmoins répété jeudi que Taipei est disposé à parler avec Pékin « sans aucune précondition politique et sur la base du respect mutuel, de la dignité et de l'égalité ».
« Nous espérons que les dirigeants de l'autre côté feront montre de sagesse et de flexibilité pour se diriger vers un futur gagnant-gagnant pour les deux côtés du détroit de Taïwan », a-t-il poursuivi.
(Avec AFP)
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... c2a9&ei=36
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Article de latribune.fr 12 sept 2024
La menace d'une tempête plane, au sens figuré, sur les eaux de la mer de Chine méridionale. Dans cet espace maritime d'environ 3.500.000 km² bordant l'océan Pacifique, les tensions montent depuis plusieurs mois entre la Chine - qui revendique la quasi-totalité de ses îlots au nom de raisons historiques - et d'autres pays riverains soutenus par les États-Unis - Philippines, Vietnam, Malaisie et Brunei - aux prétentions rivales.
Un sujet qui a été évoqué ce jeudi par le lieutenant général de l'armée chinoise, He Lei. « Nous espérons que la mer de Chine méridionale restera une mer de paix », a-t-il indiqué à l'AFP et d'autres journalistes, en marge du forum Xiangshan, rendez-vous sur la défense et la sécurité organisé dans la capitale chinoise. Avant de prévenir : « Si les États-Unis avancent leurs pions en coulisses, s'ils poussent des pays en première ligne, ou si les États-Unis eux-mêmes finissent par se retrouver en première ligne », l'armée chinoise « n'hésitera pas ».
« L'Armée populaire de libération de la Chine écrasera résolument toute incursion hostile étrangère [violant] les droits et intérêts territoriaux, souverains et maritimes de la Chine », a ainsi mis en garde l'officier.
Avant d'en rajouter une couche, précisant qu'elle le fera « avec une détermination ferme, une volonté inébranlable, des capacités solides et des moyens efficaces ».
Mise en garde contre mise en garde
Cet avertissement intervient alors que deux jours plus tôt, un responsable militaire américain a lui aussi mis en garde son homologue chinois. Le chef du commandement indo-pacifique des États-Unis, Samuel Paparo, a ainsi « exhorté l'Armée populaire de libération à reconsidérer son utilisation de tactiques dangereuses, coercitives et potentiellement escalatoires en mer de Chine méridionale et ailleurs ». Il venait alors d'échanger par appel vidéo avec le chef du Commandement du théâtre Sud de l'armée chinoise, Wu Yanan, qui pilote les activités militaires de l'Empire du milieu dans la mer de Chine méridionale.
Pour le lieutenant général He Lei, la résolution des tensions actuelles à ce sujet « dépend des États-Unis ».
« Le message que nous envoyons aux États-Unis est que nous voulons que les deux pays et leurs armées soient des partenaires, des amis, nous voulons poursuivre les relations Chine-États-Unis avec un esprit de coopération gagnant-gagnant », a-t-il assuré.
Il a aussi confirmé que le secrétaire adjoint américain à la Défense, Michael Chase, assisterait au forum Xiangshan. « J'espère que pendant sa visite et pendant ses entretiens ici, Michael Chase va plus écouter les voix de la Chine et de l'armée chinoise », a confié le haut responsable militaire chinois.
Une volonté de communiquer
Point positif malgré ce climat de tension : les deux pays tentent, depuis l'an passé, de maintenir un certain niveau d'échanges et de rencontres. « De telles discussions entre de hauts dirigeants permettent de clarifier les intentions et de réduire les risques de perception erronée et d'erreur d'appréciation », a souligné mardi Samuel Paparo.
Cet échange était d'ailleurs le premier du genre depuis la suspension par la Chine des communications militaires entre les deux pays, en représailles d'une visite en 2022 de Nancy Pelosi, alors cheffe de la Chambre des représentants, à Taïwan. Il est survenu deux semaines après la visite à Pékin de Jake Sullivan, premier conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche à s'être rendu en Chine depuis 2016. Lors de cette visite de trois jours, il a rencontré le président chinois, Xi Jinping, et le vice-président de la Commission militaire centrale, le général Zhang Youxia. Ce dernier a notamment appelé les États-Unis à « travailler avec la Chine pour promouvoir la communication et les échanges entre les deux armées ».
Les deux puissances s'affichent justement décidées à continuer à communiquer. La Maison Blanche a ainsi indiqué fin août que les deux pays ont commencé à préparer un possible échange téléphonique dans les prochaines semaines entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping. Aucune date n'a toutefois été depuis annoncée.
[b]Taïwan « ne succombera jamais »[/b]
Autre point de tension dans la région : Taïwan. La Chine considère Taïwan comme une partie intégrante de son territoire et n'a jamais renoncé à l'usage de la force pour placer l'île sous son contrôle. Elle a, ces dernières années, fait monter la pression militaire, envoyant quasi-quotidiennement des avions de chasse, des drones et des navires militaires en manœuvre autour de l'île.
Taïwan « ne succombera jamais » à la pression montante d'une Chine « plus agressive » à son égard, a d'ailleurs affirmé ce jeudi le ministre taïwanais chargé de la politique à l'égard de Pékin, Chiu Chui-cheng. Les tentatives de Pékin « d'éradiquer la souveraineté de la République de Chine menacent la paix et la stabilité dans la région », a-t-il déclaré, en employant le nom officiel de Taïwan, lors d'un forum sur la Défense à Taipei.
Selon lui, l'ambition du président chinois Xi Jinping de récupérer l'île « est sans aucun doute la cause principale d'instabilité dans le détroit de Taïwan ». Il a néanmoins répété jeudi que Taipei est disposé à parler avec Pékin « sans aucune précondition politique et sur la base du respect mutuel, de la dignité et de l'égalité ».
« Nous espérons que les dirigeants de l'autre côté feront montre de sagesse et de flexibilité pour se diriger vers un futur gagnant-gagnant pour les deux côtés du détroit de Taïwan », a-t-il poursuivi.
(Avec AFP)
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