Poutine au Kirghizstan, premier voyage à l'étranger depuis son mandat d'arrêt
AFP•12/10/2023
Vladimir Poutine a prôné jeudi au Kirghizstan un renforcement des liens militaires avec l'un de ses rares alliés, pour son premier déplacement à l'étranger depuis le mandat d'arrêt lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) pour la "déportation" d'enfants ukrainiens.
Le président russe, qui a renoncé à assister à plusieurs sommets internationaux à cause de ce mandat d'arrêt, ne risque pas d'être arrêté lors de ce voyage de deux jours au Kirghizstan, pays d'Asie centrale proche de Moscou qui n'a pas ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour.
Arrivé au petit matin à Bichkek, il s'est entretenu avec son homologue Sadyr Japarov, vantant les liens entre les deux pays.
"Nos relations se développent avec grand succès", s'est-il félicité, insistant sur la hausse des échanges commerciaux, alors que le Kirghizstan est accusé d'aider la Russie à contourner les sanctions occidentales, ce qu'il dément.
La visite coïncide aussi avec les 20 ans de l'ouverture de la base militaire russe de Kant au Kirghizstan. Le dirigeant russe a appelé à approfondir encore la coopération sécuritaire.
Selon lui, Kant "contribue de manière significative à la stabilité et à la sécurité dans la région".
Pour M. Japarov, la base est un "facteur de dissuasion pour la menace terroriste" en Asie centrale, région voisine de l'Afghanistan qui par le passé a dû lutter contre des groupes jihadistes.
M. Poutine doit aussi rencontrer d'autres dirigeants de pays de l'ex-URSS jeudi et vendredi, un évènement devenu rare depuis son invasion de l'Ukraine.
Il aura un entretien jeudi avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, leur premier tête-à-tête depuis la victoire de Bakou au Haut-Karabakh. Mais le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, dont les relations avec Moscou se sont tendues, sera lui absent.
- Sommet vendredi -
Le président russe participera aussi vendredi à un sommet de pays d'ex-URSS, en présence de son principal allié, le Bélarusse Alexandre Loukachenko, mais aussi de dirigeants plus critiques de l'invasion de l'Ukraine, comme le Kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et l'Ouzbek Chavkat Mirzioïev.
.............................